Lemarteau Du Sport/Foot Magazine du 29/05/2019 28/05/19 Ă 21:00 Mise Ă jour Ă 14:41 Le 1er juin, au Madison Square Garden, Delfine Persoon (34) livrera le combat de sa vie.
Un peu moins dâun an aprĂšs les inondations meurtriĂšres de la mi-juillet 2021, dont lâampleur et les dĂ©gĂąts sont inĂ©dits, retour sur les Il y a un an, une Wallonie sans trains, du jamais vu Les inondations du mois de juillet 2021 ont constituĂ© une crise dâune ampleur inĂ©dite, qui a entraĂźnĂ© des consĂ©quences elles aussi historiques, avec notamment la coupure, le 15 juillet, du trafic ferroviaire sur 25 lignes en Wallonie, du jamais vu. Le 15 juillet 2021 restera une date historique dans lâhistoire des chemins de fer belges. Pour la premiĂšre fois, lâensemble du rĂ©seau ferroviaire en Wallonie est mis Ă lâarrĂȘt. CâĂ©tait totalement inĂ©dit», se rappelle FrĂ©dĂ©ric SacrĂ©, porte-parole dâInfrabel, le gestionnaire de lâinfrastructure ferroviaire. En Belgique, le principe est de maintenir le trafic le plus loin possible, quitte Ă devoir prendre des dispositions et Ă avoir un service un peu dĂ©gradé», explique-t-il. Interrompre proactivement le trafic, on ne lâavait jamais fait.» Les prĂ©cipitations sâaccumulent dĂšs le 14 juillet. Infrabel dĂ©ploie des Ă©quipes de garde prĂȘtes Ă intervenir rapidement tandis que la SNCB dĂ©conseille les voyages en train dans les provinces de LiĂšge, de Namur et de Luxembourg. Quatre lignes sont totalement arrĂȘtĂ©es Ă lâest, dans les provinces de LiĂšge et de Luxembourg, quand dâautres se voient interrompues sur certains tronçons. Mais le trafic ferroviaire rĂ©siste encore un peu. Câest le lendemain, le 15 juillet Ă lâaube, que la dĂ©cision est prise dâinterrompre totalement le trafic sur 25 lignes en Wallonie. Ce matin-lĂ , un train, sans voyageurs, part en repĂ©rage sur la ligne reliant Namur et Arlon. Ă hauteur de Lesterny, il dĂ©raille, sans faire de blessĂ©s. Un ruisseau de deux ou trois mĂštres de large en a fait finalement 50 tellement il a dĂ©bordĂ©. Il a emmenĂ© une partie de lâassise de la voie», faisant dĂ©railler ce train. La SNCB, Infrabel et le ministre de la MobilitĂ© Georges Gilkinet se rĂ©unissent et dĂ©cident alors dâinterrompre le trafic sur 25 lignes ou portions de ligne du rĂ©seau wallon. La dorsale wallonne est Ă lâarrĂȘt, de mĂȘme que le trafic ferroviaire vers lâAllemagne et le Luxembourg. Les gares ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©es, notamment celle dâAngleur, inondĂ©e, ce qui a occasionnĂ© des dĂ©gĂąts aux installations techniques pour la circulation des trains, lâinformation aux voyageurs, le chauffage..., explique la SNCB. Une partie du quai sâest effondrĂ©e dans la gare de Chaudfontaine tandis que les couloirs installĂ©s sous les voies donnant accĂšs aux quais de la gare de ChĂȘnĂ©e Ă©taient sous eaux. La gare de LiĂšge-Guillemins a dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ©e le 15 juillet en raison de la montĂ©e des eaux dans la CitĂ© ardente. Elle nâa pu rouvrir que le lendemain. AprĂšs lâurgence, vient le temps de la gestion. Une fois lâeau retirĂ©e, les Ă©quipes dâInfrabel et de la SNCB constatent lâĂ©tendue des dĂ©gĂąts et le constant est sans appel plusieurs tronçons doivent rester fermĂ©s. Entre 8 et 10% de lâoffre ferroviaire a Ă©tĂ© supprimĂ©e Ă cause des inondations, entraĂźnant lâorganisation de trajets de bus pour un coĂ»t de 2,7 millions dâeuros. Quelque voyageurs ont Ă©tĂ© transportĂ©s en bus. Le plan alternatif de circulation a impactĂ© jusquâĂ personnes par semaine, selon la SNCB. Le 16 juillet, une carte de remise en service progressive du trafic ferroviaire est publiĂ©e. Si certaines lignes ont dĂ» ĂȘtre arrĂȘtĂ©es quelques jours seulement, le temps de procĂ©der Ă des vĂ©rifications de sĂ©curitĂ©, dâautres resteront Ă lâarrĂȘt jusquâĂ la fin des vacances scolaires. De gros dĂ©gĂąts sont notamment constatĂ©s sur la ligne reliant LiĂšge Ă Verviers et Spa, sur laquelle quatre ponts ont Ă©tĂ© endommagĂ©s, ainsi quâentre Namur et Ottignies, principalement Ă hauteur de Mont-Saint-Guibert oĂč un talus a dĂ» ĂȘtre stabilisĂ©. La rĂ©gion de Dinant souffre Ă©galement quelques jours plus tard, lorsque de nouvelles prĂ©cipitations emportent un passage Ă niveau. Six semaines aprĂšs les inondations, fin aoĂ»t, trois portions des chemins de fer restent impraticables entre LiĂšge et Pepinster ; entre Pepinster et Spa, ainsi quâentre Gembloux et Ottignies. Pour ce dernier tronçon, câest un talus Ă Mont-Saint-Guibert, fragilisĂ©, qui a occupĂ© lâessentiel du chantier. Quinze mille tonnes de roche ont Ă©tĂ© acheminĂ©es pour Ă©riger un mur protĂ©geant ce talus. On a fait en sorte quâil ne soit plus un gĂ©ant aux pieds dâargiles, on lui a rendu une base solide. On a reconstruit en dimensionnant pour dâĂ©ventuels futurs phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes», avance M. SacrĂ©. Une logique qui nâa pas toujours pu ĂȘtre respectĂ©e sur les autres chantiers, dans une volontĂ© de rĂ©tablir le trafic le plus rapidement possible. Pour la rĂ©gion de Pepinster, nous avions quatre ponts Ă reconstruire, en tout ou partie. Ce qui a Ă©tĂ© fait pour dĂ©but octobre ..., ce qui reste une performance assez exceptionnelle», se targue le porte-parole dâInfrabel. Une performance qui nâa Ă©tĂ© possible que parce quâils ont Ă©tĂ© reconstruits Ă lâidentique. Si on avait lancĂ© de nouvelles Ă©tudes, il allait ne pas y avoir de trafic sur ces lignes pendant un an ou deux, ce nâĂ©tait pas envisageable», souligne-t-il, mettant en avant le rĂŽle sociĂ©tal des chemins de fer, dâautant plus dans des rĂ©gions oĂč le rĂ©seau routier a Ă©tĂ© Ă©galement fortement endommagĂ©. Permettre Ă la population de se dĂ©placer en train Ă©tait la prioritĂ©. Est-ce que cela veut dire quâon a reconstruit en se disant que, de toute façon, dans cinq Ă dix ans, un phĂ©nomĂšne climatique extrĂȘme allait tout dĂ©truire? Non», rĂ©pond M. SacrĂ©. On a reconstruit Ă lâidentique car on devait aller vite, on ne pouvait pas se permettre autre chose», explique-t-il, soulignant que les normes de rĂ©sistance des ouvrages ferroviaires sont dĂ©jĂ Ă©levĂ©es, ceux-ci devant durer 100 ans. Mais on voit quâil y a peut-ĂȘtre un travail Ă effectuer au niveau de la rĂ©gulation des cours dâeau», glisse-t-il. Du cĂŽtĂ© de la SNCB, dans des endroits oĂč nous nâaurions jamais pensĂ© ĂȘtre inondĂ©s, la SNCB veille dĂ©sormais Ă lâemplacement des installations techniques en hauteur ou dans les Ă©tages. Le gabarit de plusieurs Ă©vacuations dâeau a dĂ» ĂȘtre adaptĂ© pour Ă©vacuer de plus grands volumes dâeau». Lâensemble des dommages causĂ©s Ă lâinfrastructure ferroviaire est estimĂ© par Infrabel Ă environ 67 millions dâeuros, dont 25 millions ont jusquâĂ prĂ©sent Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s auprĂšs des assurances. Le gestionnaire a Ă©galement pu compter sur un prĂ©financement accordĂ© par le gouvernement fĂ©dĂ©ral. Une commission dâenquĂȘte et 161 recommandations pour tirer les leçons de la catastrophe Quelques semaines aprĂšs les inondations meurtriĂšres qui ont frappĂ© la Wallonie Ă la mi-juillet 2021, le parlement wallon sâentend, malgrĂ© les rĂ©ticences initiales exprimĂ©es notamment par le ministre-prĂ©sident Elio Di Rupo, pour mettre sur pied une commission dâenquĂȘte parlementaire devant se pencher sur la gestion de la catastrophe. PrĂšs dâun an plus tard, si des impulsions ont bien Ă©tĂ© donnĂ©es» Ă la suite de ses recommandations, elles ne rĂ©pondent pas forcĂ©ment aux besoins du terrain, regrette lâopposition. AprĂšs les atermoiements de lâĂ©tĂ©, les travaux de la commission dĂ©butent au tout dĂ©but du mois de septembre. Au cours des 120 heures dâauditions, les parlementaires rĂ©gionaux entendent tour Ă tour des experts, des responsables des diffĂ©rents services de secours, des mandataires locaux et provinciaux ainsi que des membres du gouvernement wallon, dont le ministre rĂ©gional en charge des Infrastructures, Philippe Henry, et le ministre-prĂ©sident. En mars, la majoritĂ© et Les EngagĂ©s ex-cdH trouvent finalement un terrain dâentente pour formuler 161 recommandations communes. Le PTB, qui nâa eu de cesse de pointer le âdeal Ă un milliard dâeurosâ passĂ© entre la RĂ©gion et le secteur des assurances afin que les sinistrĂ©s assurĂ©s soient remboursĂ©s en intĂ©gralitĂ©, nây a pas Ă©tĂ© associĂ©. VotĂ©es en sĂ©ance plĂ©niĂšre du parlement wallon le 31 mars, ces recommandations balaient un large spectre des problĂšmes soulevĂ©s au cours des travaux. Plusieurs recommandations visent ainsi Ă amĂ©liorer la lisibilitĂ© et la qualitĂ© des prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques et hydrologiques, afin de mieux rendre compte des risques, que ce soit vers les autoritĂ©s publiques ou vers le grand public. Dâautres prĂ©voient de dĂ©velopper une gestion de crise et une culture du risque en formant de maniĂšre continue les mandataires et fonctionnaires locaux Ă la planification dâurgence et en redĂ©finissant les missions du Centre rĂ©gional de crise via un cadre lĂ©gal clair. LâamĂ©lioration de la communication vers la population, avant, pendant et aprĂšs les pĂ©riodes de crise figure Ă©galement en bonne place, tout comme la problĂ©matique des barrages qui a alimentĂ© bien des discussions. La majoritĂ© et Les EngagĂ©s proposent Ă ce sujet de dĂ©finir un cadre lĂ©gal, dâĂ©tablir un plan dâurgence pour la gestion des barrages et de rendre la gestion des barrages-rĂ©servoirs plus dynamique, tout en formant les Ă©quipes en matiĂšre de gestion de crise». Ils entendent par ailleurs revoir, amĂ©liorer et rendre effectifs les plans dâurgence et dâintervention provinciaux et communaux, rĂ©aliser des exercices et de gĂ©nĂ©raliser lâutilisation de Be-Alert pour les autoritĂ©s locales». LâamĂ©lioration de la transversalitĂ© au sein du SPW pour sortir de la gestion en silos, le dĂ©veloppement dâune culture organisationnelle forte et la simplification des procĂ©dures font Ă©galement partie des recommandations, au mĂȘme titre que la mise Ă jour des cartes des zones inondables, la prĂ©vention des risques dâinondations par sous-bassins versants et lâorganisation de la reconstruction. Enfin, les signataires du texte appellent Ă une reconnaissance officielle des Ă©vĂ©nements et Ă un travail de mĂ©moire» qui prendra notamment la forme, cette annĂ©e, dâune commĂ©moration en hommage aux victimes le 14 juillet prochain Ă ChĂȘnĂ©e, en prĂ©sence notamment du couple royale et des autoritĂ©s publiques. Pour le reste, prĂšs de 4 mois aprĂšs la fin des travaux de la commission, des impulsions ont Ă©tĂ© donnĂ©es et des choses ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es mais pas forcĂ©ment en adĂ©quation avec les besoins du terrain», analysent aujourdâhui Les EngagĂ©s, pour lesquels il y a dĂ©sormais urgence». Si les mesures ne sont pas exĂ©cutĂ©es avant la fin de lâĂ©tĂ©, ça signifie quâil y a des risques quâon ne les exĂ©cute tout simplement pas», estiment ainsi François Desquesnes et Marie-Martine Schyns, les deux commissaires du parti au sein de la commission dâenquĂȘte. Selon ces derniers, des amĂ©liorations sont nĂ©cessaires en matiĂšre dâalertes, pour lesquelles un dispositif sans faille» doit ĂȘtre mis sur pied; de gestion de crise; de renforcement des pouvoirs locaux et de reconstruction alors que pour lâinstant, la circulaire du gouvernement sur le sujet nâapporte aux communes aucune aide Ă la dĂ©cision. La gestion des barrages, longuement analysĂ©e par la commission, doit Ă©galement progresser. Il faut des barrages plus agiles et les doter dâun cadre lĂ©gal. Pour lâinstant, ce dernier point constitue un gros manquement dans la mise en Ćuvre des recommandations de la commission puisque pas la moindre dĂ©cision nâa Ă©tĂ© prise», concluent Les EngagĂ©s. PrĂšs de 90% des sinistrĂ©s ont Ă©tĂ© indemnisĂ©s, selon la fĂ©dĂ©ration sectorielle Assuralia Un peu moins dâun an aprĂšs les inondations meurtriĂšres de la mi-juillet 2021, prĂšs de 90% des sinistrĂ©s assurĂ©s ont Ă©tĂ© indemnisĂ©s, selon la fĂ©dĂ©ration sectorielle Assuralia. PrĂšs de 90% des dossiers introduits sont presque totalement rĂ©glĂ©s, un accord sur le montant total des dommages ayant Ă©tĂ© trouvĂ© entre assureurs et assurĂ©s», indique Hein Lannoy, lâadministrateur dĂ©lĂ©guĂ© dâAssuralia, lâunion professionnelle des entreprises dâassurances. Sur ce pourcentage, 75% des sinistrĂ©s ont Ă©tĂ© totalement indemnisĂ©s par leur assureur et 15% recevront leur solde sur prĂ©sentation des factures des travaux rĂ©alisĂ©s aprĂšs avoir dĂ©jĂ reçu entre 80 et 90% des montants prĂ©vus. Quant aux 10% restants, ils font partie des dossiers qui restent Ă finaliser, en raison notamment de piĂšces manquantes, de la nĂ©cessitĂ© de contre-expertises, de la non-disponibilitĂ© de certains corps de mĂ©tiers ou de dossiers rentrĂ©s plusieurs mois aprĂšs le sinistre. Des discussions sur le montant total des indemnisations sont en cours mais des avances ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© versĂ©es», prĂ©cise toutefois le responsable dâAssuralia. Selon ce dernier, les indemnisations versĂ©es aux sinistrĂ©s assurĂ©s des trois RĂ©gions du pays sâĂ©levaient, au 31 mai dernier, Ă plus de 1,7 milliard dâeuros sur un coĂ»t total des dommages estimĂ© pour le secteur Ă quelque 2,5 milliards dâeuros, dont 2,44 milliards rien que pour la Wallonie, et principalement la province de LiĂšge. La toute grande majoritĂ© de ce montant - 1,5 milliard dâeuros - a Ă©tĂ© versĂ©e dans le cadre de lâassurance incendie en risques simples habitations, petits commerces, bĂątiments agricoles; 152 millions dâeuros sont passĂ©s en risques spĂ©ciaux grandes entreprises et 62 millions en assurance auto omnium. Si ces inondations et les dĂ©gĂąts quâelles ont causĂ©s sont inĂ©dits, la multiplication des catastrophes naturelles menace lâaccĂšs futur Ă une indemnisation complĂšte pour les sinistrĂ©s, a par ailleurs averti Assuralia. Les dommages causĂ©s par les inondations de juillet 2021 ou encore les tempĂȘtes successives de fĂ©vrier 2022 tĂ©moignent de lâĂ©mergence de risques dĂ©sormais considĂ©rĂ©s comme systĂ©miques. Pour maintenir des primes abordables et assurer une indemnisation complĂšte lors de tels Ă©vĂ©nements, il est impĂ©ratif de prĂ©voir des solutions durables par la mise en place dâun partenariat public-privĂ© plus adĂ©quat», a ainsi plaidĂ© Hilde Vernaillen, la prĂ©sidente dâAssuralia. Si les lignes ne bougent pas, lâindemnisation complĂšte de catastrophes naturelles de grande envergure risque Ă lâavenir dâĂȘtre compromise», insiste-t-elle. Lâaccord conclu Ă la suite des inondations entre le secteur et la RĂ©gion wallonne - qui a mis sur la table prĂšs dâun milliard dâeuros afin dâassurer une indemnisation complĂšte des sinistrĂ©s assurĂ©s - pourrait servir de modĂšle, a ajoutĂ© la prĂ©sidente. Pour mĂ©moire, cet accord prĂ©voit une clause de rendez-vous selon laquelle le secteur et la RĂ©gion doivent se remettre autour de la table si les indemnisations effectivement versĂ©es dĂ©passent 1,5 milliard dâeuros. On est dans les conditions depuis la fin du mois de mai. Des initiatives ont donc Ă©tĂ© prises par les deux parties». Ces derniers ont enfin assurĂ© vouloir tirer les leçons des catastrophes majeures», ce qui passe entre autres par une information claire sur les contrats dâassurance, par une professionnalisation du mĂ©tier dâexpert en assurances et par le rĂŽle crucial de la prĂ©vention. Avec lâaide des nouvelles technologies et de lâinnovation, les assureurs peuvent affiner leurs donnĂ©es et jouer un rĂŽle important, conjointement avec les autoritĂ©s, pour mieux cartographier les zones Ă risques, avertir les citoyens dâune catastrophe potentielle et mieux les guider dans la prise de mesures prĂ©ventives», affirme Etienne Bouas-Laurent, le vice-prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration sectorielle. Un an aprĂšs les inondations, la Wallonie face Ă la frustrante» lenteur des procĂ©dures PrĂšs dâun an aprĂšs les inondations meurtriĂšres qui ont touchĂ© la Wallonie en juillet 2021, le gouvernement rĂ©gional a fait le point, lundi, sur le bilan de la catastrophe et la reconstruction des zones sinistrĂ©es, parfois freinĂ©e par la frustrante» lenteur des procĂ©dures administratives. Si un tel drame se reproduisait, il faudrait Ă©liminer toutes les contraintes pendant un certain temps afin de gagner du temps. Les procĂ©dures administratives, auxquelles les autoritĂ©s ne peuvent se soustraire, sont dans ce cas des boulets entrainant des contraintes majeures alors que sur le terrain, il y a une impatience bien comprĂ©hensible», a expliquĂ© le ministre-prĂ©sident wallon, Elio Di Rupo, au cours dâune confĂ©rence de presse. Une impatience justifiĂ©e par lâampleur des dĂ©gĂąts les inondations de la mi-juillet 2021, ce sont tout dâabord 39 morts, dont le souvenir sera honorĂ© lors dâune commĂ©moration officielle le 14 juillet prochain Ă ChĂȘnĂ©e, en prĂ©sence du couple royal. Ce sont aussi sinistrĂ©s, hectares sous eau, prĂšs de bĂątiments, dont logements, touchĂ©s Ă des degrĂ©s divers, plus de voitures dĂ©gradĂ©es ainsi que des centaines dâouvrages dâart dĂ©truits ou endommagĂ©s, a rappelĂ© Elio Di Rupo. Ă ce stade, le coĂ»t pour la RĂ©gion atteint 2,8 milliards dâeuros, elle qui a dĂ» sortir de sa poche prĂšs dâun milliard dâeuros pour palier le plafonnement de lâintervention des assureurs Ă 20% des montants, permettant ainsi aux sinistrĂ©s assurĂ©s dâĂȘtre totalement couverts. Dans ce cadre, les conditions pour activer la clause de rendez-vous avec le secteur ont Ă©tĂ© rĂ©cemment atteintes et des discussions seront engagĂ©es dans les tout prochains jours. Initialement, on avait estimĂ© que lâensemble des dĂ©gĂąts concernĂ©s se chiffreraient Ă 1,670 milliard, dont 991 millions Ă charge de la RĂ©gion. Nous avons aujourdâhui réévaluĂ© ce montant Ă la hausse, Ă 2,069 milliards dâeuros. Il y a donc 399 millions de financement additionnel qui doivent faire lâobjet de nĂ©gociations entre la RĂ©gion et les assureurs», a dĂ©taillĂ© le ministre-prĂ©sident. Quant aux sinistrĂ©s non-assurĂ©s, ils ont pu faire appel au Fonds des calamitĂ©s, dont les effectifs sont passĂ©s de 3 Ă 41 personnes en un an. Ă ce jour, le Fonds a reçu demandes dâindemnisation, concernant types de biens diffĂ©rents immeubles, vĂ©hicules, biens professionnels, biens agricoles et biens forestiers. Sur ce total, dossiers nĂ©cessitent des informations complĂ©mentaires; ont fait lâobjet de dĂ©cisions positives; ont Ă©tĂ© refusĂ©s parce quâils ne rĂ©pondaient pas aux critĂšres dâadmission; 697 dossiers sont en cours dâexpertise sur le terrain et 557 en cours de traitement. PĂȘle-mĂȘle, le gouvernement a Ă©galement financĂ© la distribution de plus de repas chauds aux sinistrĂ©s entre la mi-septembre et la mi-mars; il a relogĂ© personnes via une sĂ©rie de dispositifs spĂ©cifiques; il a octroyĂ© une prime Ă©nergĂ©tique de 550 euros pour le sĂ©chage des habitations touchĂ©es et a financĂ© lâĂ©vacuation et le traitement de tonnes de dĂ©chet tout en encourageant la relance des activitĂ©s Ă©conomiques par le biais de diffĂ©rents mĂ©canismes, et notamment dâun prĂȘt aux entreprises permettant de prĂ©financer les indemnisations Ă concurrence de 75%. Quelque 80 millions dâeuros ont en outre Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s pour soutenir financiĂšrement les communes sinistrĂ©es. La Wallonie doit faire de cette catastrophe une opportunitĂ© pour le futur», en optant notamment pour une reconstruction durable», a encore dit Elio Di Rupo. Et le ministre-prĂ©sident de citer en exemple le Master Plan Vesdre qui Ă©tablira une mĂ©thodologie opĂ©rationnelle pour favoriser la rĂ©silience de la vallĂ©e et le programme âquartiers durablesâ qui vise 11 quartiers situĂ©s dans 9 communes fortement sinistrĂ©es. Enfin, le gouvernement procĂšde, avec lâaide de bureaux spĂ©cialisĂ©s, Ă une modĂ©lisation hydraulique/hydrologique du bassin de la Vesdre afin de rĂ©duire les risques en cas de nouvelles crues. Le travail rĂ©alisĂ© par le gouvernement, par lâensemble des services de la RĂ©gion wallonne et par les pouvoirs locaux est colossal. Cependant, le quotidien de nombreux sinistrĂ©s reste encore extrĂȘmement difficile. Nous en sommes conscients et nous continuerons Ă mettre tout en Ćuvre pour soutenir les sinistrĂ©s dans le cadre de nos compĂ©tences», a poursuivi Elio Di Rupo. A cette fin, les missions quâassume actuellement le Commissariat SpĂ©cial Ă la Reconstruction seront effectuĂ©es par les administrations compĂ©tentes Ă partir du 26 juillet prochain, Ă lâexception des chantiers prioritaires pour la reconstruction nĂ©cessitant une coordination renforcĂ©e qui seront pour leur part supervisĂ©s par lâexĂ©cutif et la SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du SPW, Sylvie Marique, en collaboration avec les administrations concernĂ©es. Pas un jour ne passe sans que je ne pense aux victimes» Il est des intĂ©rims de bourgmestre faisant fonction qui peuvent marquer Ă vie, professionnellement mais surtout humainement. Christine Defraigne, premiĂšre Ă©chevine Ă LiĂšge, en a fait la douloureuse expĂ©rience lors des inondations de lâĂ©tĂ© 2021. Le 15 juillet, Willy Demeyer est en vacances. Câest donc elle qui se rend aux premiĂšres heures au pont-barrage de lâĂźle Monsin, oĂč lâattend une scĂšne apocalyptique». PrĂšs dâun an aprĂšs, il ne se passe pas un jour sans que je ne pense collectivement Ă toutes les personnes qui ont perdu la vie, Ă leurs familles, Ă ceux qui ont tout perdu», dĂ©clare lâĂ©chevine, qui revient sur la catastrophe. Je me dis souvent que lâon parle, Ă juste titre, beaucoup des victimes dâattentats, de guerre, mais on ne parle peut-ĂȘtre pas encore assez des victimes de cette catastrophe. ... Quand câest une catastrophe dite ânaturelleâ, il y a peut-ĂȘtre un peu plus de fatalité», sâinterroge celle qui Ă©tait aux premiĂšres loges. Christine Defraigne prend son service le 15 juillet Ă 7h30, en tĂ©lĂ©phonant au chef de cabinet du bourgmestre qui avait assistĂ© aux rĂ©unions la veille, pour un briefing. A 8h30, elle retrouve le ministre Henry au pont-barrage de lâĂźle Monsin. JâĂ©coute le rapport des ingĂ©nieurs du SPW ... Nous sommes sous une pluie diluvienne, au sens du dĂ©luge, je regarde les eaux furieuses», se souvient-elle. CâĂ©tait extrĂȘmement effrayant.» En quittant les lieux, son impression est toujours aussi mauvaise». On a beau mâexpliquer que les choses sont sous contrĂŽle, je ne sens pas quâelles le sont. Jâai une impression de âsauve-qui-peutâ et quâon est un peu dans la dĂ©brouille, ce qui, en soi, nâest pas rĂ©prĂ©hensible face Ă un tel phĂ©nomĂšne.» Lorsquâelle arrive au centre de crise de la police de LiĂšge, lâeau commence Ă monter sur les bords de la dĂ©rivation». Nous dĂ©cidons avec la police quâil faut que la ville se vide», raconte la bourgmestre faisant fonction. Les accĂšs Ă la ville sont aussitĂŽt coupĂ©s et la police patrouille. La situation est incertaine mais pas dĂ©sespĂ©rĂ©e Ă ce moment-lĂ .» ChĂȘnĂ©e, par contre, est dĂ©jĂ inondĂ©e. A Angleur, lâOurthe commence Ă dĂ©border. Vers 12h30, la ville est vidĂ©e. Mais la situation ne sâamĂ©liore pas. DĂ©but dâaprĂšs-midi, on lui annonce que le dĂ©bit des eaux se situe Ă mĂštres cubes pas seconde, soit 750 de plus que ce que le pont-barrage ne peut dĂ©biter. Christine Defraigne pose alors la question quâest-ce que cela implique?» RĂ©ponse des eaux qui dĂ©bordent dâ1m50 en moyenne. Viens alors le temps de mettre Ă lâabri», les passants comme la population. Lâinformation circule, il est conseillĂ© de monter aux Ă©tages lorsque câest possible, de rejoindre les collines alentour. Un Be-Alert est envoyĂ© aux citoyens dont le GSM borne dans les zones concernĂ©es. Jâai essayĂ© dâenvoyer ces consignes-lĂ le plus prĂ©cisĂ©ment possible. On a dit âcâest anxiogĂšneâ mais câĂ©tait un principe de prĂ©caution», estime-t-elle avec le recul. Pendant ces heures de lâaprĂšs-midi du 15 juillet, on ne savait pas oĂč on allait. Il fallait raisonner rationnellement», se remĂ©more Christine Defraigne. Or, les nouvelles ne sont pas bonnes. Jâai raisonnĂ© en disant âquâest-ce que je dĂ©ciderais en mĂšre de famille?» Nous nâavions pas de certitudes que LiĂšge passerait le cap.» Nous Ă©tions livrĂ©s Ă nous-mĂȘmes les pompiers ne rĂ©pondaient plus, la province ne rĂ©pondait plus», ajoute-t-elle. Il ne sâagit pas dâune critique». Tout le monde a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, nous aurions dĂ» passer en phase fĂ©dĂ©rale plus tĂŽt.» Je nâavais quâune zone dâincertitudes cet aprĂšs-midi-lĂ . Il fallait protĂ©ger un maximum la population.» Et LiĂšge a pu compter sur son centre de crise bien organisĂ©, habituĂ© Ă gĂ©rer les catastrophes», tient Ă souligner Christine Defraigne. Ce nâest que quand le pic a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, tard dans la soirĂ©e, quâon a pu se dire âle plus dur est passĂ© mais le pire est devant nousâ». Lâex-prĂ©sidente du SĂ©nat rentre une heure chez elle, voir sa maman quâelle avait mise Ă lâabri mais ne ferme pas lâoeil, et repart au centre de crise. Câest quand lâeau sâen va que la zone de guerre» se dĂ©voile câest par ce tableau que dĂ©bute la journĂ©e du vendredi 16 juillet. Il fallait gĂ©rer lâaprĂšs-pic hĂ©berger, reloger,...» Un premier centre est ouvert le jour-mĂȘme Ă GrivegnĂ©e, puis six ouvriront au plus prĂšs des zones sinistrĂ©es. Des aides juridiques et administratives sont mises en place, ainsi quâune aide financiĂšre aux personnes sinistrĂ©es. MalgrĂ© lâurgence, Christine Defraigne a aussi coiffĂ© sa casquette dâĂ©chevine du bien-ĂȘtre animal, avec 300 animaux sauvĂ©s des inondations. Cela peut paraitre dĂ©risoire Ă cĂŽtĂ© de lâaide aux personnes. ... Mais pour se reconstruire, psychologiquement, avoir son animal prĂšs de soi et pouvoir lâemmener, câest quelque chose de trĂšs important.» Nombreux Ă©taient aussi les habitants Ă ne pas vouloir partir sans leurs animaux. MĂȘme si on ne fait jamais assez, que ce nâest jamais parfait, on a tous Ă©tĂ© mobilisĂ©s, Ă titre personnel. ... MĂȘme si on nâest pas des gens parfaits, on y a mis toute notre Ă©nergie, notre volontĂ© et notre bienveillance», assure la remplaçante du bourgmestre. Il faut continuer Ă rĂ©sister», a-t-elle envie de dire aux LiĂ©geois, un an plus tard. On est bien conscient quâon est pas encore sorti de cette situation, que beaucoup de gens sont encore dans lâextrĂȘme souffrance et dans lâextrĂȘme difficultĂ© ... Je veux que les LiĂ©geoises et LiĂ©geois sachent quâon est Ă leur cĂŽtĂ©, mĂȘme si câĂ©tait trĂšs difficile.» Notre histoire est Ă©maillĂ©e de tragĂ©dies, mais on sâen sortira. On a des atouts, on est des gens courageux, on a une ville formidable. Que les LiĂ©geois soient fiers dâĂȘtre LiĂ©geois!" Christine Defraigne ne crie pas victoire pour autant. Il faut tenir le coup. Collectivement, nous avons le caractĂšre pour y arriver.» Un an aprĂšs les inondations qui ont laissĂ© plus de personnes sinistrĂ©es, on est toujours en train de gĂ©rer les consĂ©quences». Lâanalyse du phĂ©nomĂšne reste, selon elle, indispensable. On nâidentifiera pas vĂ©ritablement sâil y a des responsables ou pas. Je ne cherche pas de coupables. Mais il y a toujours cette question lancinante de la gestion des barrages. ... Je pense que si on veut Ă©viter que cela nâarrive encore, il faut chercher, essayer de savoir si on a agi correctement», conclut la premiĂšre Ă©chevine. Toujours pas de modĂšle pour Ă©valuer lâimpact des prĂ©cipitations Un an aprĂšs la catastrophe, on ne dispose toujours pas de modĂšle permettant de chiffrer, en cm, lâimpact des prĂ©cipitations ou dâun lĂąchĂ© du barrage sur la montĂ©e des eaux. Câest inadmissible», clame le bourgmestre de Pepinster, Philippe Godin revenant sur les inondations qui ont sĂ©vĂšrement touchĂ© sa commune il y a un an. Les informations ne nous sont pas parvenues ou de maniĂšre incorrecte. Lorsque lâon a Ă©tĂ© informĂ© que le barrage dâEupen allait lĂącher 80m3 par seconde, nous avons demandĂ© aux services du gouverneur quel serait lâimpact sur la vallĂ©e de la Vesdre et notamment pour Pepinster. On nous a dit de ne pas nous inquiĂ©ter que ça allait augmenter de quelques cm, alors que la Vesdre a augmentĂ© de plus dâun mĂštre?» Pour remĂ©dier Ă ce problĂšme de discordance entre les dĂ©cisions et les rĂ©alitĂ©s du terrain, Philippe Godin souhaiterait que les bourgmestres puissent avoir un accĂšs direct Ă des informations de qualitĂ©. Pour Ă©viter que de telles inondations ne frappent Ă nouveau sa commune, le bourgmestre souhaite Ă©galement quâun barrage de retenue soit construit au-dessus de Polleur pour rĂ©guler les flots de la HoĂ«gne. La commune de Pepinster a Ă©tĂ© particuliĂšrement touchĂ©e par les inondations des 14 et 15 juillet 2021. Six habitants de la ville ont perdu la vie emportĂ©s par les flots dĂ©vastateurs et plus de maisons ont Ă©tĂ© endommagĂ©es, Ă diffĂ©rents niveaux, par la montĂ©e des eaux. Des commĂ©morations et un moment de recueillement seront organisĂ©s le 14 juillet, date du marchĂ© mensuel. Un an aprĂšs ces crues qui ont dĂ©vastĂ© la vallĂ©e de la Vesdre, Philippe Godin, le bourgmestre de Pepinster revient sur ces Ă©vĂ©nements dramatiques. Câest vĂ©ritablement un torrent qui a traversĂ© la commune. La force de lâeau Ă©tait terrible au point que les vitrines des commerces ont explosĂ©s et que lâensemble des marchandises ont Ă©tĂ© charriĂ©es dans la Vesdre. La violence des flots a Ă©galement emportĂ© des maisons qui se sont effondrĂ©es», se souvient le maĂŻeur qui insiste sur la puissance et la force de lâeau mais aussi sur la durĂ©e du phĂ©nomĂšne. On a dĂ©jĂ connu des inondations. GĂ©nĂ©ralement lâeau monte pendant deux ou trois heures avant de redescendre. Ici, nous avons eu des flots dâeau durant plus de 36 heures, ce qui a provoquĂ© les importants dĂ©gĂąts auxquels nous sommes confrontĂ©s». Pour Philippe Godin, le lĂąchĂ© dâeaux effectuĂ© par le barrage dâEupen nâa fait que renforcer la violence de la situation, en faisant augmenter le niveau de la Vesdre de plus dâun mĂštre dans la vallĂ©e de la Vesdre Ă hauteur de Pepinster. Plus dâune dizaine de maisons se sont effondrĂ©es durant la pĂ©riode dâinondation. Par la suite, le maĂŻeur a pris un arrĂȘtĂ© visant Ă la dĂ©molition dâune quarantaine de bĂątiments pour des raisons de stabilitĂ©. Un an aprĂšs la catastrophe, ces immeubles ont Ă©tĂ© dĂ©truits. Dâautres le seront dans les semaines ou mois Ă venir. DĂšs le mois de septembre, jâai fait part, au ministre-prĂ©sident Elio Di Rupo et au ministre Collignon, de mes inquiĂ©tudes par rapport aux bĂątisses qui se retrouvaient isolĂ©es suite Ă lâeffondrement et/ou la dĂ©molition des bĂątiments attenants», explique le maĂŻeur. Un message entendu par les autoritĂ©s puisque la RĂ©gion Wallonne vient de dĂ©bloquer euros pour plusieurs communes sinistrĂ©es afin quâelles puissent racheter ces bĂątiments, en vue de les dĂ©truire. Quatre communes de la rĂ©gion verviĂ©toise Ă savoir Pepinster, Verviers, Theux et Limbourg sont concernĂ©es. Une maniĂšre de pouvoir ainsi se dĂ©barrasser de ces traumatisants souvenirs des inondations. La plupart des propriĂ©taires concernĂ©s ont acceptĂ© et Ă©taient mĂȘme demandeurs. Certains ne souhaitent plus rĂ©sider dans ces zones», ajoute Philippe Godin qui assure quâune rĂ©flexion poussĂ©e est menĂ©e au sein du service de lâUrbanisme de maniĂšre Ă ce que lâon construise diffĂ©remment de sorte dâĂȘtre plus Ă lâabri. Rochefort place des jalons pour se souvenir de la hauteur atteinte par les eaux Rochefort se souviendra, le temps dâune cĂ©rĂ©monie prĂ©vue le 15 juillet en fin dâaprĂšs-midi, de lâexceptionnelle montĂ©e des eaux qui avait plongĂ©, lâĂ©tĂ© dernier, lâentitĂ© dans la frayeur et le dĂ©sarroi. Seule commune de la province de Namur Ă ĂȘtre classĂ©e en catĂ©gorie 1, câest-Ă -dire oĂč les besoins aprĂšs le sinistre sont les plus importants et urgents, Rochefort nâa toutefois dĂ©plorĂ© aucune victime dans ces inondations sans prĂ©cĂ©dent. Une cĂ©rĂ©monie de commĂ©morations se tiendra le 15 juillet Ă 17h00. Les autoritĂ©s communales vont poser des jalons afin de se rappeler jusquâoĂč lâeau est montĂ©e aprĂšs des jours interminables de pluie. Dans la continuitĂ© de la premiĂšre, une seconde cĂ©rĂ©monie aura lieu afin de mettre en avant lâĂ©lan de solidaritĂ© qui sâest spontanĂ©ment créé et lâimpressionnante mobilisation des volontaires qui a suivi la catastrophe. Lâancienne bourgmestre Corine Mullens ayant rĂ©cemment Ă©tĂ© poussĂ©e vers la sortie, câest Julien Defaux, le nouveau maieur faisant fonction depuis fin juin, qui prononcera un discours. La commune de Rochefort, qui avait dĂ©jĂ connu plusieurs inondations par le passĂ©, a Ă©tĂ© complĂštement submergĂ©e les 14 et 15 juillet derniers, Ă cause de la montĂ©e exceptionnelle des eaux de la Lhomme et de la Wamme. Au total mĂ©nages, soit habitants, ont Ă©tĂ© touchĂ©s, de mĂȘme que les ponts de Villers-sur-Lesse et Jemelle, des infrastructures sportives, 42 commerces, des Ă©coles, des crĂšches, deux Ă©glises, des salles des fĂȘtes, une maison des jeunes et un parc communal. Trente-deux arrĂȘtĂ©s de destruction ont Ă©tĂ© signĂ©s par la bourgmestre faisant fonction Ă lâĂ©poque, Corine Mullens. LâadrĂ©naline Ă©tait Ă son paroxysme, vers 02h00 du matin, dans la nuit du 14 au 15 juillet, lorsque la Wamme a dĂ©bordĂ© et est venue pousser la Lhomme, faisant cĂ©der ses murs et provoquant une montĂ©e inĂ©dite des eaux, qui a atteint plus dâun mĂštre par endroits. Des quartiers qui nâavaient jamais Ă©tĂ© inondĂ©s auparavant et qui nâĂ©taient dâailleurs pas rĂ©pertoriĂ©s en zone inondable se sont retrouvĂ©s sous eaux. Ce fut le cas notamment du quartier du Dewoin Ă Rochefort, de la rue Louis Banneux, de la rue de la Batte, de la rue des Jardins, de la rue du Hableau... Une maison sâest mĂȘme effondrĂ©e tandis que plusieurs voiries ont Ă©tĂ© arrachĂ©es par les torrents. Sur son passage, lâeau a emportĂ© des voitures, des jouets dâenfants, du mobilier urbain... et a laissĂ© place Ă des scĂšnes de dĂ©solation avec des quartiers complĂštement engloutis par la boue. Devant la commission dâenquĂȘte parlementaire chargĂ©e dâĂ©valuer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie, Corine Mullens avait racontĂ© En tant que bourgmestre, quand vous ĂȘtes Ă la cellule de crise, vous espĂ©rez franchement que les secours vont arriver Ă temps. On a retrouvĂ© une petite dame sur un matelas flottant et le lieutenant LiĂ©tard de la zone de secours Dinaphi, NDLR qui lui a sauvĂ© la vie racontait que deux minutes plus tard, elle nâaurait plus Ă©tĂ© lĂ . ... JâĂ©tais persuadĂ©e quâon allait retrouver des corps dans la commune de Rochefort. Ma hantise Ă©tait de devoir aller annoncer des morts le lendemain matin Ă certaines familles». Le pire a sans doute pu ĂȘtre Ă©vitĂ© grĂące Ă la dĂ©cision dâĂ©vacuer les camps scouts, dĂšs le 14 juillet dans la matinĂ©e, alors que des pluies diluviennes Ă©taient annoncĂ©es sur la rĂ©gion. Au total, enfants et leurs accompagnants ont Ă©tĂ© mis Ă lâabri. Nous aurions Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă une vraie catastrophe humaine si nous nâavions pas dĂ©cidĂ© dâĂ©vacuer ces camps», avait estimĂ© Corine Mullens lors de son audition. Le plan communal dâurgence a, lui, Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ© Ă 11h30 le 14 juillet. Au fur et Ă mesure de la montĂ©e des eaux, des rues ont Ă©tĂ© fermĂ©es, dâautres Ă©vacuĂ©es. La Croix-Rouge, la protection civile puis lâarmĂ©e, sont tour Ă tour appelĂ©es en renfort. Des messages BeAlert sont par ailleurs envoyĂ©s aux riverains afin de les avertir sur la situation dans leur quartier alors que plusieurs rues disparaissent sous lâeau. Deux centres dâaccueil la salle Sainte-ThĂ©rĂšse Ă Rochefort dâabord, le domaine des Masures Ă Han-sur-Lesse ensuite seront ouverts afin dâaccueillir les premiers sinistrĂ©s. EncerclĂ©e par les eaux, Rochefort sâest Ă©galement retrouvĂ©e privĂ©e dâĂ©lectricitĂ© tandis que plusieurs rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques Ă©taient hors service. Le samedi 17 juillet, le Premier ministre Alexander De Croo et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen, accompagnĂ©s du ministre-prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet, du commissaire europĂ©en Didier Reynders et de la ministre de lâIntĂ©rieur Annelies Verlinden, se sont rendus Ă Rochefort, notamment, afin de constater lâampleur des dĂ©gĂąts. Câest notre devoir dâaider les gens dans une situation comme celle-ci Ă retrouver leur dignité», avait alors dĂ©clarĂ© Alexander De Croo. Nous devons aussi aider Ă reconstruire cette ville dont le centre est dĂ©truit». A peine la dĂ©crue entamĂ©e, la solidaritĂ© se met en branle et les dĂ©chets commencent Ă ĂȘtre Ă©vacuĂ©s. Munis de seaux et de pelles, de nombreux bĂ©nĂ©voles aident au dĂ©blaiement, tandis quâune donnerie se met en place. Les autoritĂ©s locales organisent Ă©galement la distribution de repas aux sinistrĂ©s et proposent une aide psychologique ainsi quâune aide juridique. Au vu de lâampleur du mouvement dâentraide, une personne est chargĂ©e au niveau communal de coordonner lâaide des bĂ©nĂ©voles. Dans les mois qui suivirent la catastrophe, des logements modulaires pouvant accueillir une cinquantaine de personnes ont Ă©tĂ© créés afin dâhĂ©berger les personnes ayant perdu leur maison. Ces habitations ont Ă©tĂ© financĂ©es en partie par les dons versĂ©s Ă la Croix-Rouge. Une aide financiĂšre au relogement est par ailleurs mise en place. Un total de huit Ă©quivalents temps-plein ont par ailleurs Ă©tĂ© engagĂ©s par la commune Ă la suite de ces Ă©vĂ©nements pour faire face Ă la reconstruction. La commune, qui compte entre et habitants, estime avoir dĂ©boursĂ© euros pour remettre en Ă©tat les bĂątiments touchĂ©s par les inondations. Nous pourrions ajouter Ă cela le coĂ»t des dĂ©chets Ă©vacuĂ©s, ainsi que la valorisation du travail du personnel communal», complĂšte Julien Defaux. Dans notre malheur, la chance a Ă©tĂ© que les pouvoirs subsidiants ont dĂ©bloquĂ© beaucoup dâargent pour faire face Ă la crise», a soulignĂ© la directrice du CPAS de Rochefort, Fany Dubois. Ă lâheure actuelle, des travaux sont toujours en cours pour restaurer les murs de la Lhomme, prĂšs du Kiosque Ă Jemelle et sĂ©curiser les lieux. La fin des travaux est prĂ©vue pour le mois de novembre, mais cela dĂ©pendra de lâĂ©tat de la riviĂšre», indique M. Defaux. Un an plus tard, il est difficile de quantifier le nombre de personnes encore dĂ©localisĂ©es, certaines Ă©tant relogĂ©es dans leur cercle familial ou chez des amis. Si lâon fait une projection par rapport Ă la rue des Jardins, oĂč seul un rĂ©sident sur deux a pu rĂ©intĂ©grer sa maison, on peut extrapoler et supputer que 50% des Rochefortois sinistrĂ©s nâont toujours pas retrouvĂ© leur logement», avance Corine Mullens, qui ajoute que les dĂ©marches avec les compagnies dâassurances prennent Ă©normĂ©ment de temps. MĂȘme si les stigmates des inondations ne sont plus tellement visibles Ă Rochefort, il nâen demeure pas moins que de nombreuses personnes sont encore aujourdâhui en dĂ©tresse et vivent dans des conditions difficiles», tĂ©moigne la directrice du CPAS de Rochefort, Fany Dubois. Ă cette situation dramatique, sâajoute la crise Ă©nergĂ©tique actuelle qui plombe un peu plus les finances des citoyens sinistrĂ©s, dĂ©jĂ confrontĂ©s Ă un surplus de consommation en chauffage et en Ă©lectricitĂ© pour tenter dâassĂ©cher les murs humides de leur habitation», souligne-t-elle. Lâex-bourgmestre Corine Mullens, aujourdâhui Ă©chevine des Affaires Ă©conomiques et sociales, dit quâelle aurait aimĂ© avoir une baguette magique pour tout effacer et faire en sorte que les citoyens puissent regagner leur maison comme si rien ne sâĂ©tait passĂ©. Tout au long de cette annĂ©e, jâai ressenti un Ă©norme sentiment dâimpuissance face Ă la dĂ©tresse des gens. On ne peut malheureusement pas rĂ©parer leurs blessures. Je tiens dâailleurs Ă remercier du fond du coeur tous les volontaires sans qui cette reconstruction nâaurait pas pu avoir lieu.» MĂȘme si la solidaritĂ© continue, il faudra encore du temps pour que Rochefort, bien connue des touristes pour sa trappiste et son chĂąteau comtal notamment, sorte complĂštement la tĂȘte hors de lâeau aprĂšs ces inondations inĂ©dites qui resteront Ă jamais gravĂ©es dans les mĂ©moires... Le Tour de Wallonie 2021 fut partiellement dĂ©localisĂ© dans le Limbourg AprĂšs une Ă©dition 2020 du Tour de Wallonie ramenĂ©e Ă quatre Ă©tapes, en raison de la crise sanitaire, la course cycliste wallonne de lâĂ©tĂ© Ă©tait repartie sur ses bases normales en 2021, en cinq Ă©tapes 20-24/07 traversant toutes les provinces de Wallonie. Les terribles intempĂ©ries et les inondations qui ont touchĂ© la province de LiĂšge dĂšs le 13 juillet ont amenĂ© les organisateurs Ă revoir in extremis leur carnet de route. La deuxiĂšme Ă©tape ne pouvait avoir lieu selon le programme, entre Verviers et Herve sur 172 kilomĂštres. Vu les Ă©vĂšnements tragiques qui ont touchĂ© la rĂ©gion la semaine derniĂšre, la Ville de Herve, en concertation avec lâorganisateur du Tour de Wallonie, a dĂ©cidĂ©, avec regret, dâannuler cette deuxiĂšme Ă©tape dont lâarrivĂ©e Ă©tait prĂ©vue le mercredi 21 juillet dans la capitale du Plateau. Il Ă©tait par ailleurs logique que le dĂ©part ne puisse pas se faire Ă Verviers, trĂšs gravement touchĂ©e par la catastrophe», avaient communiquĂ© les organisateurs. Les pompiers, la police, les services communaux, la protection civile Ă©taient tous mobilisĂ©s depuis prĂšs dâune semaine pour aider les citoyens des communes sinistrĂ©es par les inondations, notamment Verviers, Pepinster, Theux, Olne, Trooz, Chaudfontaine. La deuxiĂšme Ă©tape du Tour de Wallonie, programmĂ©e le jour de la FĂȘte nationale, a toutefois pu avoir lieu sur le Circuit automobile de Zolder, au coeur du Limbourg, oĂč sâĂ©taient dĂ©roulĂ©s les championnats du monde en 2002. Le vainqueur du jour Ă©tait le sprinter nĂ©erlandais Fabio Jakobsen. Trois jours plus tard, le 24 juillet, la cinquiĂšme et derniĂšre Ă©tape du Tour de Wallonie prenait son envol sous le soleil de Dinant en direction de Quaregnon. Les coureurs avaient dĂ©cidĂ© dâoffrir, avant le dĂ©part en bord de Meuse, leurs primes aux victimes des graves inondations qui avaient frappĂ© le pays. Une somme de euros a Ă©tĂ© versĂ©e en soutien aux victimes avec la collaboration de la Croix-Rouge de Belgique. La fin de journĂ©e allait ĂȘtre marquĂ©e par de nouvelles pluies torrentielles sur les rĂ©gions, notamment de Namur et de Dinant, causant de trĂšs importants dĂ©gĂąts. DerriĂšre les inondations de juillet 2021, lâombre du rĂ©chauffement climatique Les terribles inondations de la mi-juillet 2021, qui ont fait 39 morts et quelque sinistrĂ©s en Wallonie, ont Ă©tĂ© rendues plus probables et plus dĂ©vastatrices par le rĂ©chauffement climatique, selon des scientifiques. Quatre cents ans. En principe, de telles pluies diluviennes ne sont censĂ©es se produire, dans nos rĂ©gions dâEurope de lâOuest, que tous les 400 ans. Mais avec la hausse de la concentration de CO2 dans lâatmosphĂšre et la montĂ©e du mercure quâelle entraĂźne, ce type dâĂ©vĂšnement mĂ©tĂ©orologique extrĂȘme risque de devenir plus frĂ©quent. Pendant longtemps, les scientifiques ont Ă©tĂ© frileux Ă affirmer que telle ou telle catastrophe naturelle Ă©tait due aux changements climatiques, se bornant Ă dire que leur survenance Ă©tait plus probable et leur force plus importante dans le contexte de la hausse du mercure. Mais depuis quelques annĂ©es, les progrĂšs scientifiques ont permis de rĂ©aliser des Ă©tudes dites dâattribution» qui calculent si, et dans quelle mesure, un Ă©vĂ©nement extrĂȘme spĂ©cifique est rendu plus ou moins probable et plus intense en raison du changement climatique. La premiĂšre Ă©tude sur lâattribution dâĂ©vĂ©nements extrĂȘmes a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2004 et portait sur la canicule survenue Ă lâĂ©tĂ© 2003 en Europe occidentale, et qui avait fait victimes. Les inondations de juillet 2021, qui ont Ă©galement touchĂ© lâouest de lâAllemagne, le Luxembourg et une partie des Pays, faisant au total plus de 200 morts, ont fait lâobjet dâune Ă©tude dâattribution, menĂ©e par 39 chercheurs belges et internationaux, sous lâĂ©gide du World Weather Attribution group WWA. Ces chercheurs ont estimĂ© que les changements climatiques ont rendu les prĂ©cipitations extrĂȘmes survenues mi-juillet sur nos rĂ©gions de 1,2 Ă 9 fois plus susceptibles de se produire. En outre, le rĂ©chauffement dâorigine anthropique augmente de 3 Ă 19% lâintensitĂ© de ce type de prĂ©cipitations. Ces dramatiques inondations ont prĂ©cĂ©dĂ© de quelques semaines Ă peine un rapport du Giec, le groupe dâexperts climat de lâOnu, dans lequel les scientifiques affirment que le rĂ©chauffement climatique est dĂ» sans Ă©quivoque» Ă lâinfluence humaine. Selon le Giec, lâactivitĂ© humaine a rĂ©chauffĂ© le climat Ă un niveau sans prĂ©cĂ©dent depuis au moins ans. LâOrganisation mĂ©tĂ©orologique mondiale, autre organe onusien, estime que la tempĂ©rature moyenne de la planĂšte a dĂ©jĂ dĂ©passĂ© de plus de 1,10°C celle de lâĂšre prĂ©industrielle.MĂȘmesi d'aprĂšs le patron des studios Marvel, Steve Rogers aurait pu soulever Mjölnir dĂšs l' Ăre d'Ultron, Captain America prouve qu'il est bel et bien digne du marteau, contrairement Ă
Outils pour travailler les mĂ©taux PubliĂ© le 19/08/2014 - ModifiĂ© le 25/11/2019 Le mĂ©tal nâest pas plus difficile Ă travailler que le bois ou la pierre, si lâon dispose dâoutils et de matĂ©riels adaptĂ©s au travail Ă entreprendre. Compte tenu de la duretĂ© du matĂ©riau Ă travailler, ces outils doivent ĂȘtre dâexcellente qualitĂ© et rĂ©pondre exactement Ă lâutilisation que lâon veut en faire. Certains sont polyvalents, dâautres spĂ©cifiques Ă une technique donnĂ©e. Au-delĂ dâun Ă©quipement Ă©lĂ©mentaire, notamment dâoutils Ă main et de quelques machines de base, il est possible de louer pratiquement tous les matĂ©riels, notamment les outils de chauffe tels que les postes Ă souder. Les outils de mesure et de traçage MĂštre Ă ruban 1. Le mĂštre Ă ruban de 2, 3 ou 5 m est plus utilisĂ©. Il sert pour mesurer, relever les cotes dâinstallation et les reporter sur les Ă©lĂ©ments Ă poser canalisations, gouttiĂšres ou plaques de tĂŽle. Sa souplesse rend possible la prise de cotes de piĂšces cylindriques. Il est dâune utilisation courante, notamment pour les relevĂ©s sur chantier. Veillez Ă la qualitĂ© des mĂ©canismes dâenroulement et de blocage. RĂ©glet 2. Le rĂ©glet, autrefois en acier trempĂ©, aujourdâhui en Inox ou en Dural, est lâoutil de mesure le plus utilisĂ© pour les prises ou pour les reports de cotes jusquâau demi-millimĂštre. On trouve des modĂšles gravĂ©s sur 1 ou 2 faces lâune au millimĂštre, lâautre au demi-millimĂštre. Leur longueur va de 10 cm Ă 5 m, les rĂ©glets les plus utilisĂ©s en mĂ©tallerie faisant 30 Ă 50 cm. Pied Ă coulisse universel » 3. Le pied Ă coulisse "universel" offre une prĂ©cision du 1/10 au 1/50 de millimĂštre pour une capacitĂ© de 150 Ă 300 mm. Le bec principal est souvent doublĂ© dâun bec Ă pointes pour mesure intĂ©rieure et il fait office de jauge de profondeur. Pied Ă coulisse digital 4. Le pied Ă coulisse digital constitue lâĂ©volution numĂ©rique du pied Ă coulisse universel. Il bĂ©nĂ©ficie, bien sĂ»r, de toutes les fonctions de celui-ci, mais permet une lecture aisĂ©e Ă deux dĂ©cimales aprĂšs la virgule, soit une prĂ©cision effective Ă 2/100 de millimĂštre. Cette lecture se fait sur un Ă©cran Ă cristaux liquides, avec une possibilitĂ© de mĂ©morisation de la valeur affichĂ©e, une sortie autorisant le branchement dâun cĂąble et le raccordement direct Ă un ordinateur ou une imprimante. Il permet aussi la conversion immĂ©diate en millimĂštres et en pouces. Palmer mĂ©canique 5. Le palmer mĂ©canique ou micromĂštre se prĂ©sente sous la forme dâun outil en fer Ă cheval dont une branche possĂšde une touche fixe et lâautre une touche mobile prolongĂ©e par un tambour moletĂ© et graduĂ© la rotation de celui-ci fait progresser la touche et permet de mesurer lâĂ©paisseur dâune piĂšce avec une prĂ©cision au 1/100 de millimĂštre, pour une capacitĂ© maximale dâouverture de 25 Ă 150 mm selon les modĂšles. MicromĂštre digital 6. Le micromĂštre digital est au palmer mĂ©canique ce que le pied Ă coulisse digital est au pied Ă coulisse universel il en reprend toutes les fonctions lecture sur Ă©cran Ă cristaux liquides, connexion possible sur ordinateur, avec cette fois trois chiffres aprĂšs la virgule, la prĂ©cision passant au 1/1 000 de millimĂštre. Jauges dâĂ©paisseur 7. Les jauges dâĂ©paisseur sont nĂ©cessaires pour le contrĂŽle dâajustage entre des piĂšces, en mĂ©canique de prĂ©cision. Ce nâest pas un outil que lâon utilise tous les jours, mais quâil est bon de possĂ©der si on envisage de se lancer dans des travaux de mĂ©tallerie de bon niveau. Elles sont regroupĂ©es dans un jeu comprenant 19 jauges calibrĂ©es au 1/100 de millimĂštre sâĂ©chelonnant de 5 en 5, de 10 Ă 100. Jauges de filetage 8. Les jauges de filetage, prĂ©sentĂ©es en jeu, comme les prĂ©cĂ©dentes, sont indispensables quand on veut se lancer dans des travaux de filetage et de taraudage des mĂ©taux, puisquâelles permettent de dĂ©terminer avec prĂ©cision le pas des filetages Ă rĂ©aliser Ă partir dâun modĂšle donnĂ©. Ăquerre 9. Les Ă©querres les travaux de mĂ©tallerie font souvent appel Ă des contrĂŽles angulaires prĂ©cis, notamment lors des prĂ©parations dâassemblage. Il existe des Ă©querres classiques Ă 90°, mais aussi des Ă©querres fixes Ă 45° et des fausses Ă©querres Ă branches articulĂ©es. LâĂ©querre de prĂ©cision est en acier inoxydable de haute qualitĂ© et bĂ©nĂ©ficie d'arĂȘtes et de surfaces rectifiĂ©es. Pointe Ă tracer en acier 10. La pointe Ă tracer en acier convient pour le traçage sur les mĂ©taux relativement tendres. Pointe Ă tracer en carbure de tungstĂšne 11. La pointe Ă tracer en carbure de tungstĂšne est Ă la fois plus prĂ©cise et plus rĂ©sistante. Elle permet de tracer sur les mĂ©taux les plus durs, notamment ceux en acier trempĂ©. Il existe des pointes Ă tracer de type "crayon" ou "stylo" Ă pointe rĂ©tractable, trĂšs commode sur un chantier. Compas 12. Les compas dâintĂ©rieur et dâextĂ©rieur lâextrĂ©mitĂ© de leurs branches Ă©tant tournĂ©e de la sorte servent uniquement Ă prendre une cote qui fera ensuite lâobjet dâune mesure sur un rĂ©glet. Compas dâĂ©paisseur 13. Le compas dâĂ©paisseur permet de mesurer trĂšs rapidement des Ă©paisseurs de 0 Ă 15 mm. Les outils de serrage ClĂ© plate 1. Les clĂ©s plates sont aussi appelĂ©es clĂ©s "Ă fourche" en raison de la forme de leurs deux branches. Leurs deux extrĂ©mitĂ©s sont diffĂ©rentes. Les clĂ©s plates existent pour des Ă©crous de 3,2 Ă 44 mm. ClĂ© polygonale 2. Les clĂ©s polygonales sont constituĂ©es de deux anneaux Ă©pousant la forme des Ă©crous, ou bien Ă 12 pans profil OGV, qui sâadaptent Ă tous les types dâĂ©crous classiques et exercent un effort sur les faces et non sur les angles. Elles sont lĂ©gĂšrement contre-coudĂ©es pour permettre le serrage de boulons dans un logement. Elles existent pour des Ă©crous de 6 Ă 50 mm. ClĂ©s mixtes 3. Les clĂ©s mixtes ont dâun cĂŽtĂ© une fourche et de lâautre une tĂȘte polygonale. Les deux tĂȘtes ont alors la mĂȘme ouverture. ClĂ© mixte 4. Les clĂ©s mixtes "rapides", dâapparition assez rĂ©cente, bĂ©nĂ©ficient dâun cĂŽtĂ© dâun Ćil polygonal, de lâautre dâune fourche Ă trois surfaces dâappui permettant un serrage-desserrage rapide, Ă effet de cliquet, et un meilleur dĂ©gagement. Douilles 5. Les douilles forment un ensemble dâoutillage de serrage des Ă©crous de tous types. Elles sont associĂ©es Ă diffĂ©rentes poignĂ©es Ă cliquet, vilebrequin, articulĂ©e, etc. permettant de recevoir des douilles de formes adaptĂ©es aux diffĂ©rents Ă©crous Ă 5, 6, 10 ou 12 pans. Des douilles et rallonges peuvent aussi recevoir des embouts tournevis pour toutes sortes dâempreintes. Les douilles sont prĂ©sentĂ©es en coffret de rangement, qui assure aussi leur protection. ClĂ©s mĂąles 6. Les clĂ©s mĂąles sont constituĂ©es dâune barre Ă 6 pans, coudĂ©e Ă son extrĂ©mitĂ© Ă 90°, pour permettre le serrage-desserrage des vis Ă 6 pans creux, trĂšs utilisĂ©es en mĂ©canique et pour lâassemblage des mĂ©taux. Elles sont prĂ©sentĂ©es gĂ©nĂ©ralement sous forme dâun trousseau sur anneau de 8 clĂ©s de 1,5 Ă 8 mm ou dâune trousse pour en faciliter le rangement. On a vu apparaĂźtre des clĂ©s sur monture de type "couteau suisse" trĂšs compacte, facilitant la prise en main et, surtout, augmentant considĂ©rablement le couple dans certaines configurations, notamment en butĂ©e Ă 90°. ClĂ© Ă molette 7. La clĂ© Ă molette permet un rĂ©glage prĂ©cis de lâĂ©cartement des mĂąchoires, certains modĂšles de qualitĂ© bĂ©nĂ©ficiant mĂȘme de graduations millimĂ©triques permettant un prĂ©rĂ©glage de lâoutil en fonction de la taille de lâĂ©crou ou du boulon. La tĂȘte est lĂ©gĂšrement inclinĂ©e pour une meilleure prise sur lâĂ©crou. Soumise Ă des efforts importants pour une taille rĂ©duite, la clĂ© Ă molette doit ĂȘtre fabriquĂ©e dans un acier de haute qualitĂ© et bĂ©nĂ©ficier dâun mĂ©canisme de rĂ©glage trĂšs prĂ©cis. La capacitĂ© dâouverture des clĂ©s Ă molette est souvent exprimĂ©e en pouces. RamenĂ©e en mesure mĂ©trique, celle-ci va gĂ©nĂ©ralement de 13 Ă 58 mm. ClĂ© Ă crĂ©maillĂšre 8. La clĂ© Ă crĂ©maillĂšre souvent confondue avec la clĂ© Ă molette est une grosse clĂ© Ă ouverture variable de grande capacitĂ©, dont les mĂąchoires sont perpendiculaires au manche. TrĂšs robuste, elle est plus particuliĂšrement destinĂ©e aux gros travaux de chantier. Lâouverture maximale de ce genre de clĂ© va jusquâĂ 80 mm. ClĂ© serre-tube 9. La clĂ© serre-tube est destinĂ©e au serrage-desserrage des Ă©crous et manchons filetĂ©s, notamment pour les installations de plomberie et de chauffage central. Câest un outil trĂšs puissant. Son corps est en fonte et sa mĂąchoire infĂ©rieure en acier forgĂ©. Lâouverture de ce type de clĂ© peut aller de 0 Ă 140 mm. Ătau dâajusteur 10. LâĂ©tau dâajusteur ou de mĂ©canicien possĂšde souvent une base pivotante Ă 360° facilitant le travail sans avoir Ă desserrer la piĂšce que lâon est en train de travailler. Il faut choisir un Ă©tau Ă tĂȘte en acier forgĂ©, Ă enclume avec un plan de travail et surtout Ă mordaches interchangeables en fonction des travaux Ă effectuer et aussi de la duretĂ© du mĂ©tal de la piĂšce Ă immobiliser. Ătau Ă main 11. LâĂ©tau Ă main se prĂ©sente sous la forme dâune petite presse Ă corps en acier forgĂ© et Ă mors crantĂ©s, dont le serrage est obtenu par vis et Ă©crou papillon, avec ressort de rappel pour lâouverture. Celle-ci peut aller jusquâĂ 35 mm pour les plus gros modĂšles. Câest un outil extrĂȘmement utile sur chantier. Ătau pour tube 12. LâĂ©tau pour tube comprend une embase, une arcade, un crochet et une glissiĂšre en fonte, une vis Ă poignĂ©e en forme de potence et des mors en acier traitĂ© deux sur lâembase et un sur lâarcade permettant de bloquer le tube sans lâĂ©craser. Lâensemble permet un serrage-desserrage trĂšs rapide, aprĂšs rĂ©glage de celui-ci. Câest lâoutil idĂ©al pour une installation de plomberie importante ou de chauffage central. Ce genre dâĂ©tau peut serrer des tubes dont le diamĂštre varie de 60 Ă 90 mm selon les modĂšles. Serre-joint 13. Le serre-joint Ă pompe est proche dans sa forme et dans son principe de fonctionnement du serre-joint de menuisier. Il en diffĂšre par sa puissance de serrage et par la prĂ©cision du plat de ses plans de serrage qui ne souffrent pas la mĂ©diocritĂ©. La vis possĂšde un bras-potence bien dimensionnĂ©. Presses 14. Les presses, de faible encombrement et de grand dĂ©port, permettent de nombreux serrages de 0 Ă 250 mm. Elles sont notamment trĂšs utiles lors des diffĂ©rents travaux dâassemblage. On sâen sert surtout pour lâimmobilisation des piĂšces Ă souder Ă lâarc. Il est bon, dans ce cas, que lâoutil possĂšde une vis de raccordement et de maintien de la masse. Presse de faible encombrement Ă gauche et pour soudure Ă lâarc Ă droite, avec raccord de masse. Pince multiprise 15. La pince multiprise, appelĂ©e souvent Ă tort "pince crocodile", possĂšde plusieurs positions dâouverture, ce qui permet de lâutiliser dans de multiples occasions. Optez pour un modĂšle de forte capacitĂ© jusquâĂ 50 mm dâouverture environ, de prĂ©fĂ©rence avec des poignĂ©es gainĂ©es de matĂ©riau antidĂ©rapant. Pince universelle 16. La pince universelle, comme son nom lâindique, a des vocations multiples et ne constitue pas un outil plus particuliĂšrement destinĂ© Ă la mĂ©tallerie, le caractĂšre non parallĂšle de ses mĂąchoires pouvant mĂȘme constituer un risque certain pour les pans des Ă©crous et des boulons. Ce ne sera donc quâun outil de dĂ©pannage, Ă utiliser avec prudence. De haut en bas, pince Ă becs demi-ronds, pinces Ă becs coudĂ©s, Ă becs ronds 17. Les pinces Ă becs plats, Ă becs ronds en bas, Ă becs demi-ronds en haut, et Ă becs coudĂ©s au millieu sont des pinces spĂ©cialisĂ©es dâune grande utilitĂ© pour un certain nombre dâopĂ©rations de tenue, de maintien et dâextraction ou de montage. On peut, en particulier, sâen servir pour mettre en place ou rĂ©cupĂ©rer des vis dans des positions dâaccĂšs difficiles. Il est, lĂ encore, important de prendre des outils de haute qualitĂ©, Ă branches gainĂ©es et isolantes. Pince-Ă©tau Ă becs trĂšs longs 18. La pince Ă boutonniĂšre possĂšde une grande capacitĂ© dâouverture et garantit un serrage des piĂšces entre des mors toujours parallĂšles. Ce systĂšme permet de serrer derriĂšre les pliages, mais aussi de tenir des piĂšces rondes jusquâĂ 135 mm de diamĂštre, des Ă©crous Ă 6 pans jusquâĂ 125 mm de section et des corniĂšres jusquâĂ 70 mm de cĂŽtĂ©. Pince-Ă©tau Ă gĂąchette. 19. La pince-Ă©tau Ă gĂąchette supprime le choc dans la main lors des dĂ©blocages. Elle se serre et se dĂ©bloque dâune seule main et autorise un dĂ©blocage progressif, maĂźtrisĂ© avec la gĂąchette. Jeu de tournevis 20. Les tournevis lâassemblage des mĂ©taux suppose le serrage-desserrage dâun certain nombre de vis Ă empreintes variĂ©es. Il faut donc que la lame leur corresponde avec prĂ©cision. Le tournevis lui-mĂȘme doit ĂȘtre particuliĂšrement solide choisissez un modĂšle Ă manche ergonomique, rĂ©sistant aux huiles et aux hydrocarbures. Optez de prĂ©fĂ©rence pour une gamme dâoutils Ă lame en acier traitĂ© et Ă manche Ă©quipĂ© dâun Ă©crou, Ă la liaison avec la lame, afin de permettre lâutilisation dâune clĂ© pour les desserrages difficiles. Les outils de coupe Scie Ă monture archet 1. La scie Ă monture archet est un outil trĂšs simple comprenant une poignĂ©e en bois tournĂ©, disposĂ©e dans le prolongement de la lame 300 mm, laquelle est tendue par lâintermĂ©diaire dâun simple Ă©crou papillon. Scie Ă monture en alliage lĂ©ger 2. La scie Ă monture en alliage lĂ©ger ou en mĂ©tal-rĂ©sine possĂšde un archet muni dâun dispositif de tension automatique par un systĂšme de ressort facilitant la tension et le remplacement de la lame. Celle-ci, parfaitement tendue jusquâĂ 80 kg peut se positionner Ă 45° et pivoter Ă 180°. Scie revolver Ă guide-lame 3. La scie revolver Ă guide-lame permet d'utiliser des lames de 300mm avec possibilitĂ© de faire sortir un bout de la lame si nĂ©cessaire. Elle s'apparente Ă la scie Ă mĂ©taux Ă guichet qui possĂšde, soit une poignĂ©e revolver associĂ©e Ă une lame couteau de forte Ă©paisseur, soit une poignĂ©e du mĂȘme type et une monture Ă guide-lame coulissant permettant dâutiliser les lames ordinaires. Jeu de scies trĂ©pans 4. Les scies trĂ©pans ou scies cloches, Ă monter en bout de perceuse, sont proposĂ©es en acier HSS bimĂ©tal garantissant le perçage de tous les matĂ©riaux et plus particuliĂšrement des mĂ©taux courants en mĂ©canique et en plomberie. Lames de scie 5. Les lames de scie sont proposĂ©es en diffĂ©rents aciers dont la rĂ©sistance est en rapport avec la duretĂ© du mĂ©tal Ă travailler. Les scies HSS bimĂ©tal conviennent pour la plupart des travaux. Une lame se dĂ©finit par son nombre de dents par centimĂštre 8, 10 ou 12 ou par pouce 18, 24, 32. Plus le mĂ©tal est dur et plus le nombre de dents doit ĂȘtre Ă©levĂ©. Cisaille universelle 6. La cisaille universelle, appelĂ©e aussi "anglaise" ou "amĂ©ricaine" est conçue pour la coupe droite des tĂŽles fines, dâacier, voire dâInox, de lâordre de 0,5 Ă 0,8 mm. Cisailles Ă chantourner 7. Les cisailles Ă chantourner permettent, comme leur nom lâindique, dâeffectuer des dĂ©coupes courbes et mĂȘme sinueuses dans des tĂŽles minces. Cisaille 8. La cisaille "passe-franc" sert Ă couper de façon rectiligne, de larges tĂŽles sans dĂ©former les deux bords de coupe. Grignoteuse 9. La grignoteuse rĂ©alise des dĂ©coupes trĂšs sinueuses dans des tĂŽles minces, y compris en plein panneau et sur des piĂšces cylindriques. Tenaille comtĂ© 10. La tenaille est un outil trĂšs polyvalent puisquâil permet, Ă la fois dâarracher des clous ou des vis et de les couper. La tenaille de type "comtĂ©" possĂšde un taillant dĂ©bordant pour couper de cĂŽtĂ© de lâacier doux. La tenaille "russe" a un bec Ă©troit et de longues branches jusquâĂ 280 mm pour offrir une forte dĂ©multiplication et donc un effort rĂ©duit. Pince coupante latĂ©rale en haut et frontale en bas 11. Les pinces coupantes ont un taillant latĂ©ral pince diagonale ou un taillant frontal devant. Les branches Ă©tant toujours relativement courtes, il faut choisir un modĂšle dĂ©veloppant un couple important, aux branches gainĂ©es ergonomiques si possible avec repose doigt. Les outils d'usinage Rifloir 1. Les rifloirs sont de petites limes spĂ©cialisĂ©es, de taille, de forme et de grosseur variĂ©es, principalement utilisĂ©es pour les finitions et lâĂ©barbure des piĂšces, notamment pour le ciselage. Câest lâoutil de lâorfĂšvre, du mouleur et du fondeur. Jeu de limes et de rĂąpes 2. Les limes de mĂ©canique sont des outils Ă main emmanchĂ©s, servant Ă la finition des mĂ©taux. Carde 3. La carde sert Ă nettoyer les limes. Outils de perçage et de taraudage Jeu de forets 1. Les forets communĂ©ment appelĂ©s "mĂšches", les forets sont des outils cylindriques hĂ©licoĂŻdaux en acier et/ou en alliage, de diffĂ©rentes duretĂ©s selon le mĂ©tal Ă travailler. Les diamĂštres courants sâĂ©tagent de 1/2 mm en 1/2 mm, de 1 Ă 13 mm. Certains sont cotĂ©s en vue du taraudage et du rivetage et ils sont taillĂ©s ou formĂ©s. Jeu de tarauds 2. Le taraud est une sorte de foret Ă queue carrĂ©e, servant Ă rĂ©aliser un pas de vis, ou filetage, Ă lâintĂ©rieur dâune piĂšce mĂ©tallique prĂ©alablement percĂ©e dâun trou cylindrique strictement calibrĂ©. Tourne-Ă -gauche 3. Le tourne-Ă -gauche est un outil Ă main qui permet de manĆuvrer les tarauds, lâopĂ©ration devant se faire lentement et progressivement et interdisant donc lâutilisation de la perceuse ou de tout autre machine sauf bien sĂ»r dans lâindustrie. Porte-filiĂšre. 4. La filiĂšre est lâoutil complĂ©mentaire du taraud, celui qui permet de rĂ©aliser un filetage sur la barre qui pourra ensuite ĂȘtre vissĂ©e dans le trou taraudĂ©. Elle est en acier rapide au chrome traitĂ©. Porte-filiĂšre. 5. Le porte-filiĂšre est lâĂ©quivalent du tourne-Ă -gauche. Il comprend une cage permettant un centrage parfait de la filiĂšre. Outil Ă restaurer les filets. 6. Lâoutil Ă restaurer les filets est un outil prĂ©cieux, souvent mĂ©connu, qui permet de restaurer les pas de vis intĂ©rieurs comme extĂ©rieurs. Les marteaux et outils de frappe Marteau rivoir 1. Le marteau rivoir est le plus utilisĂ©, car le plus polyvalent. Comme son nom lâindique il est, Ă lâorigine, destinĂ© principalement au rivetage. Sa frappe, carrĂ©e ou rectangulaire, est lĂ©gĂšrement convexe et sa panne, triangulaire Ă bout arrondi. Marteau de mĂ©canicien normalisĂ© 2. Le marteau de mĂ©canicien "DIN" est aujourdâhui le marteau "normalisĂ©" et donc reconnu comme le mieux adaptĂ© au travail des mĂ©taux. Marteau de mĂ©canicien amĂ©ricain 3. Le marteau de mĂ©canicien amĂ©ricain, appelĂ© aussi "Ă former", est directement issu de la panoplie du chaudronnier et reste trĂšs utilisĂ© en tĂŽlerie et en mĂ©canique. Câest lâun des marteaux les plus utilisĂ©s par les anglo-saxons, qui sâen servent mĂȘme en menuiserie. Sa frappe est plate et cylindrique parfois carrĂ©e et sa panne est ronde. Marteau Ă garnir 4. Le marteau Ă garnir est un marteau un peu intermĂ©diaire entre le marteau Ă former et le marteau rivoir, puisquâil possĂšde une frappe plate ronde ou carrĂ©e large et une panne triangulaire, lĂ©gĂšrement inclinĂ©e vers le bas. Câest un marteau de carrossier utilisĂ© aussi en gainerie. Marteau Ă piquer 5. Le marteau Ă piquer les soudures est un marteau Ă double panne pointue et plate, destinĂ© uniquement Ă enlever le laitier dĂ©pĂŽt qui se forme aprĂšs la soudure Ă©lectrique. LĂ©ger et maniable, il permet de mettre Ă nu le cordon. Massette 6. Les massettes, Ă corps cylindrique ou parallĂ©lĂ©pipĂ©dique, sont utilisĂ©es en de nombreuses occasions en mĂ©tallerie, en association avec des pointeaux ou des outils de frappe et de coupe burin, bĂ©dane, etc.. Chasse-goupille 7. Le chasse-goupille sert, comme son nom lâindique, Ă chasser diffĂ©rents objets dâun logement goupille, vis, rivet, etc. Jeu de burins et de bĂ©danes 8. Les burins et bĂ©danes servent Ă entailler le mĂ©tal. Les outils pour former Jeu de tas 1. Les tas sont de petits blocs dâacier polis servant Ă amortir le coup donnĂ© sur la face de la tĂŽle et Ă imprimer Ă celle-ci la forme voulue. La gamme est large amĂ©ricain, virgule, cuiller, etc. et adaptĂ©e aux multiples formes que lâon peut ĂȘtre conduit Ă donner Ă la tĂŽle, notamment en carrosserie. Planes 2. Les planes sont des outils de frappe trĂšs particuliers, appelĂ©s aussi "marteaux postillons" servant Ă redresser la tĂŽle et Ă la former, en association avec des tas. Ce sont des marteaux sans panne, dont la tĂȘte est constituĂ©e uniquement dâune frappe large, plus ou moins plate selon les modĂšles, lisse ou striĂ©e suivant le type de travail Ă rĂ©aliser. On utilise, par exemple, une plane striĂ©e pour allonger le mĂ©tal. Maillet 3. Le maillet, en bois ou en caoutchouc, doit ĂȘtre lĂ©ger et bien Ă©quilibrĂ©. Il faut le manier avec prĂ©caution, car on a vite fait de rebosseler une tĂŽle que lâon vient de dĂ©bosseler. Massette Ă inertie 4. La massette Ă inertie Ă corps en acier et Ă gainage plastique externe, contient dans la tĂȘte des billes minuscules qui plaquent lâoutil contre la tĂŽle au moment de lâimpact et lâempĂȘchent ainsi de rebondir. Câest un outil trĂšs efficace â trop parfois â quâil faut utiliser avec modĂ©ration car sa "force de frappe" est trĂšs importante, ce qui risque dâallonger les tĂŽles fines. Ventouse 5. La ventouse est un outil un peu particulier, utilisĂ© par les carrossiers pour faire revenir en place un panneau de carrosserie plan lĂ©gĂšrement enfoncĂ©. Cet outil, trĂšs simple Ă manier, Ă©vite le recours Ă des outils de frappe qui risqueraient, dans des mains inexpĂ©rimentĂ©es, de marquer le mĂ©tal plutĂŽt que de le redresser ; la principale difficultĂ©, sâagissant dâun panneau plat, Ă©tant de ne pas allonger la tĂŽle quand on la frappe. Cale Ă poncer et feuilles de toile Ă©meri 6. La cale Ă poncer est ici un petit bloc de caoutchouc fendu sous lequel on fixe une feuille abrasive toile Ă©meri, nĂ©cessaire aprĂšs la pose de lâenduit et avant la mise en peinture. Sa souplesse permet dâĂ©pouser les formes de la tĂŽle. Les outils de chauffe Fer Ă souder lent 1. Les fers Ă souder lents conviennent tout particuliĂšrement pour les petits travaux dâĂ©lectronique et dâĂ©lectricitĂ© ; leur puissance va de 25 Ă 80 W. Les plus puissants permettent de braser des tĂŽles fines. Ils sont fournis avec une ou plusieurs pannes et bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement dâun repose fer, intĂ©grĂ© dans la poignĂ©e ou livrĂ© sĂ©parĂ©ment, ce qui Ă©vite de brĂ»ler le plan de travail en position dâattente. Fer Ă souder rapide 2. Les fers Ă souder rapides, comme leur nom lâindique, chauffent trĂšs rapidement. Ils se prĂ©sentent sous la forme dâun petit pistolet, dont la gĂąchette permet dâinterrompre et de reprendre la chauffe quand nĂ©cessaire. Dâune puissance de lâordre de 100 W, ce type de fer atteint une tempĂ©rature de 350 °C et convient aussi trĂšs bien aux travaux dâĂ©lectricitĂ© et dâĂ©lectronique. Ils sont, en principe, livrĂ©s avec plusieurs pannes qui varient selon la prĂ©cision des travaux. Lampe Ă souder compacte Ă tĂȘte pivotante. 3. La lampe Ă souder compacte se prĂ©sente sous la forme dâune petite cartouche de gaz et dâune buse directionnelle trĂšs prĂ©cise qui la rend trĂšs utile dans tous les cas â bijouterie, chauffe dâĂ©prouvette, etc. â nĂ©cessitant une chauffe localisĂ©e. Chalumeau 4. Les chalumeaux permettent de rĂ©aliser tous les travaux de brasures, tendres et fortes, notamment tous ceux de plomberie. Ils se branchent directement sur les grosses bouteilles de propane de 13 kg avec interposition dâun dĂ©tendeur pour celles de butane comme sur les bouteilles de camping avec robinet relais ou sur les bouteilles de 6 kg. Les modĂšles les plus Ă©laborĂ©s sont munis dâune gĂąchette permettant de passer instantanĂ©ment de la position de veilleuse Ă la pleine puissance. Tous bĂ©nĂ©ficient, en principe, dâun rĂ©glage dâadmission dâair. Lors de lâacquisition dâun chalumeau, il est trĂšs important que celui-ci tienne bien en main, quâil soit lĂ©ger et maniable. Poste oxy-KyrĂšne 5. Le poste oxy-KyrĂšne utilise, outre lâoxygĂšne, un gaz Ă plus fort rendement calorifique, portant la tempĂ©rature de travail Ă quelque 3 000 °C. Les potentialitĂ©s du matĂ©riel sâen trouvent accrues, avec une capacitĂ© de soudage de plaques dâacier de 4,5 mm, de brasage des tĂŽles de 5,5 mm et des tubes de cuivre jusquâĂ 60/62 mm de diamĂštre. Ce type de poste de qualitĂ© professionnelle, permet aussi lâoxycoupage de plaques dâacier de forte Ă©paisseur avec une lance adaptĂ©e. Poste Ă souder Ă lâarc 6. Le poste Ă souder Ă lâarc permettent de rĂ©aliser la plupart des travaux de soudure autogĂšne quâun bricoleur peut entreprendre. Texte Christian Pessey
Lhistoire dĂ©jĂ , ça me fait rire les gens qui jugent sur 2 minutes de trailer. Jâadore. Change rien tâes au top. En ce qui me concerne mĂȘme si le jeu est le mĂȘme que le 1 en terme de
Cette mĂ©taphore constitue le sous-titre du CrĂ©puscule des idoles ou comment philosopher Ă coups de marteau. Nietzsche qui dans son oeuvre prĂŽne une Umwertung, une transvaluation ou inversion de toutes les valeurs, entre ici en guerre d'une façon qui lui est propre par l'auscultation des 'idoles'. Que faut-il entendre par lĂ ? " Quant aux idoles qu'il s'agit d'ausculter, rĂ©pond Nietzsche, ce ne sont cette fois pas des idoles de l'Ă©poque, mais des idoles Ă©ternelles, que l'on frappe ici du marteau comme d'un diapason - il n'est pas d'idoles plus anciennes, plus sĂ»res de leur fait, plus enflĂ©es de leur importance... Pas non plus de plus creuses... Cela ne les empĂȘche pas d'ĂȘtre celles auxquelles on croit le plus. Aussi, surtout dans le cas de la plus distinguĂ©e d'entre elles, ne les appelle-t-on jamais des idoles... " CrĂ©puscule des idoles, Avant-propos, . Les idoles ne se prĂ©sentent pas comme telles, c'est lĂ le merveilleux effet de la croyance ou de la volontĂ© de vĂ©ritĂ©. Il faut les sonder, et pour ce faire utiliser le marteau afin de laisser entendre Ă qui veut entendre, qui a des oreilles le son qu'elles rendent. PlutĂŽt que de fracasser, le marteau nietzschĂ©en ausculte, un peu Ă la façon du maillet du mĂ©decin procĂ©dĂ© mĂ©dical de percussion, inventĂ© en Allemagne . Il ne s'agit pas de voir - car au crĂ©puscule bien malin qui peut voir -, mais d'Ă©couter ce qui se passe Ă l'intĂ©rieur, dans la fausse profondeur des valeurs. Nietzsche s'adresse Ă l'ouĂŻe, ce qui est assez peu commun chez les philosophes pour ĂȘtre soulignĂ©. Nietzsche est musicien. Or, la mĂ©taphore elle aussi est musique. L'usage philosophique de la mĂ©taphore n'est donc pas indiffĂ©rent ; il est propre Ă un style. C'est ce qu'il s'agit de comprendre. Une tentation est de faire de Nietzsche un poĂšte-philosophe, et de marquer par lĂ sa singularitĂ© dans les rangs des penseurs. Cette affiliation manque le sens du concept nietzschĂ©en de style et ne lui rend pas hommage, quoi qu'on en dise. Si notre philosophe part en guerre contre le dogmatisme, il tire aussi de belles salves Ă l'encontre de la superstition du sens allĂ©gorique dont tĂ©moignent " ces hybrides, notamment, philosophes poĂ©tisants et artistes philosophants " Humain, trop humain, I, § 110 . SpĂ©ciale dĂ©dicace aux heideggeriens... Il ne faut pas oublier que Nietzsche, avant de se prĂ©senter comme psychologue, revendique la profession de philologue. Il exige d'ĂȘtre lu avec patience, vigilance et modestie. Il Ă©crit non pas un discours mais un texte, offert au souci philologique. Et beaucoup de tournures et surtout de saillies du texte sont lĂ pour " tromper la vigilance, toujours mĂ©diocre, des philosophes " Par-delĂ bien et mal, § 19 . Qu'en est-il alors de cet outil, la mĂ©taphore nietzschĂ©enne ? Elle fait sonner les choses tout en marquant l'insuffisance du langage et la fausse Ă©vidence de la clartĂ©. Surtout pas de bergsonisme ici ! L'usage de la mĂ©taphore, le privilĂšge qui lui est donnĂ© sur ce qu'on appelle le concept, participe de la critique du discours philosophique de sa dĂ©construction , mais ouvre aussi les possibilitĂ©s d'un rapport constitutif au sens. Car la mĂ©taphore est originelle ; c'est le concept qui se greffe sur un rĂ©seau mĂ©taphorique. Pour le philosophe matĂ©rialiste, le multiple est avant l'un, et la mĂ©taphore fait rĂ©sonner d'emblĂ©e la multitude Ă qui sait entendre. Puisqu'elle se passe du schĂ©ma classique de la dĂ©signation oĂč un signe rĂ©fĂšre une chose par lui dĂ©limitĂ©e , la mĂ©taphore suggĂšre un rĂ©gime de signification par dĂ©tours oĂč ce qui est dit n'est dit que par dĂ©calage. Nietzsche veut Ă©viter par lĂ l'Ă©gypticisme " tout ce que les philosophes ont maniĂ© depuis des millĂ©naires, ce n'Ă©taient que des momies d'idĂ©es ; rien de rĂ©el n'est sorti vivant de leurs mains. Ils tuent, ces Messieurs les idolĂątres des notions abstraites, ils empaillent lorsqu'ils adorent, ils mettent tout en pĂ©ril de mort lorsqu'ils adorent " CrĂ©puscule des idoles, La 'Raison' dans la philosophie, § 1 . Face Ă cette momification si commune aux concepts philosophiques, le principal trait de la mĂ©taphore est d'offrir une pluralitĂ© d'interprĂ©tations. Elle fait le tour du propriĂ©taire, comme dit Derrida... " La mort de l'interprĂ©tation, c'est de croire qu'il y a des signes, des signes qui existent premiĂšrement, originellement, rĂ©ellement, comme des marques cohĂ©rentes, pertinentes et systĂ©matiques. La vie de l'interprĂ©tation, au contraire, c'est de croire qu'il n'y a que des interprĂ©tations " Foucault, " Nietzsche, Freud, Marx ", Colloque de Royaumont, . Le texte qui suit Ă prĂ©sent est la transcription d'un cours donnĂ© par Patrick Wotling 1998 , grand spĂ©cialiste du philosophe, auteur de nombreuses traductions et, entre autres, d'un ouvrage intitulĂ© Nietzsche et le problĂšme de la civilisation 1995 . Il dĂ©cline ici les principaux sens Ă donner Ă la mĂ©taphore nietzschĂ©enne " philosopher Ă coups de marteau " image de la force, outil de destruction, instrument d'Ă©valuation, image de la crĂ©ation Il est tentant de se prĂ©cipiter sur une comprĂ©hension de l'image qui semble s'offrir ou s'imposer spontanĂ©ment le marteau serait une image de la force, ou mĂȘme de la violence - il prolongerait donc l'image de la hache ou de la cognĂ©e du bĂ»cheron qu'utilisait dĂ©jĂ le § 37 de Humain, trop humain I, Ă propos de la thĂšse dĂ©fendue par Paul RĂ©e l'homme moral n'est pas plus proche du monde intelligible que l'homme physique " cette proposition, durcie et aiguisĂ©e sous les coups de marteau de la connaissance historique, pourra peut-ĂȘtre un jour, dans un avenir indĂ©terminĂ©, ĂȘtre la hache que l'on portera Ă la racine mĂȘme du 'besoin mĂ©taphysique' ". Le marteau serait donc un outil de destruction, ce qui semble s'accorder avec une opinion courante relative Ă Nietzsche, Ă savoir la virulence dont il fait preuve et dans son expression, et dans son projet dans son projet, parce qu'il est trop communĂ©ment admis que son objectif serait la destruction pure et simple du christianisme et de la morale - vision d'un Nietzsche essentiellement critique et destructeur. Apportons une premiĂšre nuance les commentateurs les plus prĂ©cis ajoutent qu'en rĂ©alitĂ©, l'objet sur lequel va s'abattre le marteau sont les tables de valeurs anciennes, ce Ă quoi l'on a cru jusqu'Ă prĂ©sent, c'est-Ă -dire encore les 'idoles'. Il s'agit donc d'un marteau Ă usage axiologique. Mais on voit que cette prĂ©cision modifie considĂ©rablement la portĂ©e de l'image puisqu'alors apparaĂźt une rĂ©fĂ©rence directe Ă un prĂ©dĂ©cesseur de Nietzsche en matiĂšre de destruction des idoles MoĂŻse, qui dĂ©truit le veau d'or - d'oĂč la nĂ©cessitĂ© de s'interroger sur le rapport entre la logique religieuse et la logique de la pensĂ©e nietzschĂ©enne la pensĂ©e de l'Ă©ternel retour nous y conviera . Mais en outre, un examen plus approfondi fait apparaĂźtre la surdĂ©termination de la mĂ©taphore. Car le marteau dĂ©signe Ă©galement une piĂšce intĂ©grĂ©e Ă un dispositif plus vaste, qui n'est pas destinĂ© Ă dĂ©truire, notamment un instrument de musique les marteaux de feutre du piano frappent les cordes pour les faire rĂ©sonner. Dans le mĂȘme sens, un autre personnage se sert d'un marteau le mĂ©decin, qui lui aussi utilise son diapason pour faire Ă©mettre un son au corps qui a Ă©tĂ© frappĂ©. La rĂ©fĂ©rence au mĂ©decin est particuliĂšrement intĂ©ressante, en cela que Nietzsche pense justement le philosophe comme 'mĂ©decin de la civilisation', et que d'autre part, le son rendu par le diapason du mĂ©decin est un son signifiant c'est un symptĂŽme indiquant l'Ă©tat de santĂ© ou de maladie du corps qui a Ă©tĂ© frappĂ© son gras, caverneux, sec, etc... , et fonde le diagnostic. En d'autres termes, le marteau est un instrument d'Ă©valuation, un instrument axiologique en frappant les idoles de son marteau, le philosophe se donne les moyens de constater leur 'Ă©tat de santĂ©', c'est-Ă -dire leur valeur entreprise qui prĂ©cĂšde nĂ©cessairement celle Ă laquelle on serait tentĂ© de penser en premier lieu, c'est-Ă -dire la destruction. Or, les idoles s'avĂ©reront malades, et rendront des sons inquiĂ©tants. Ce n'est pas tout la mĂ©taphore du marteau renvoie encore Ă l'image du sculpteur, celui qui utilise ciseau et burin pour imposer une forme nouvelle Ă une matiĂšre c'est donc une image de la crĂ©ation, et nous voilĂ aux antipodes du sens qui avait Ă©tĂ© dĂ©gagĂ© en premier lieu l'intĂ©rĂȘt de la mĂ©taphore tient justement Ă ce qu'elle permet de dĂ©passer d'apparentes oppositions ou contradictions que le langage ordinaire ne peut dire, et dont il ne peut surtout montrer la profonde solidaritĂ©. Ici, la solidaritĂ© de la destruction et de la crĂ©ation, explicitement thĂ©matisĂ©e dans La gĂ©nĂ©alogie de la morale, II, § 24. Le philosophe au marteau sera ainsi celui qui doit donner forme Ă des valeurs nouvelles - c'est en cela que Nietzsche parle d'un 'divin marteau' dans le § 62 de Par-delĂ bien et mal. On le voit, parvenir Ă lire correctement la mĂ©taphorique nietzschĂ©enne du marteau, Ă en penser synthĂ©tiquement les connotations, c'est presque dĂ©jĂ se donner les moyens de saisir toutes les orientations du questionnement nietzschĂ©en lui-mĂȘme.
Translationsin context of "Le marteau c'" in French-English from Reverso Context: Le marteau c'est sa spécialité.
l'essentiel La France fait actuellement face Ă un rebond Ă©pidĂ©miologique, portĂ© par de nouveaux variants et deux souches qui ont dĂ©jĂ frappĂ© l'Afrique du Sud et le Portugal. Les autoritĂ©s sanitaires françaises pourraient s'appuyer sur les situations rencontrĂ©es dans ces deux pays pour anticiper la vague de contaminations que subit l'Hexagone. C'est reparti pour un tour. En France, aprĂšs plusieurs semaines de dĂ©crue, les infections au Covid-19 repartent Ă la hausse. Sur les sept derniers jours, les autoritĂ©s sanitaires ont enregistrĂ© en moyenne 30 086 nouveaux cas de contaminations chaque jour. Ă l'origine de ce rebond, deux variants et qui se propagent actuellement en France. Ces deux souches reprĂ©sentent Ă elles seules plus de 27% des contaminations au Covid-19 dans le pays et pourraient mĂȘme devenir dominantes dans le courant du mois de juin. A lire aussi Covid-19 la hausse des contaminations aux variants et peut-elle relancer l'Ă©pidĂ©mie ? Le Portugal, une "sentinelle" pour l'Europe Avant d'arriver en France, les deux variants ont d'abord frappĂ© le Portugal et l'Afrique du Sud ces deux pays ont subi de nouvelles vagues Ă©pidĂ©miques Ă cause des deux petits frĂšres d'Omicron. Les autoritĂ©s sanitaires françaises peuvent-elles s'appuyer sur l'exemple portugais et sud-africain pour anticiper au mieux la vague qui se profile dans l'Hexagone ? "Sâil est difficile de transposer le cas sud-africain Ă lâEurope, en revanche, celui du Portugal ayant vu circuler les nouveaux sous-variants dâOmicron avant tous les autres pays pourrait servir de sentinelle pour le reste de lâEurope, explique Ă La DĂ©pĂȘche du Midi le Pr Antoine Flahault, mĂ©decin Ă©pidĂ©miologiste et directeur de l'Institut en santĂ© globale de l'universitĂ© de GenĂšve. Il pourrait nous renseigner avec quelques semaines dâavance sur ce qui nous attend." Une propagation ultra-rapide CĂŽtĂ© contaminations, les scientifiques partent du constat que et sont plus "transmissibles" "Lâun est intrinsĂšque au virus, dĂ» Ă des mutations qui lui confĂšrent une capacitĂ© de pĂ©nĂ©tration plus facile dans nos cellules ; lâautre est liĂ© Ă lâĂ©chappement immunitaire qui permet aux nouveaux sous-variants dâinfecter des personnes prĂ©alablement vaccinĂ©es ou immunisĂ©es par des infections antĂ©rieures avec les sous-variants et dâOmicron, et donc Ă se propager plus facilement dans la population", explique le Pr Flahault. Il est aujourd'hui difficile de comparer les situations sanitaires de chaque pays, tant les capacitĂ©s de testing liĂ©es au coronavirus se sont effondrĂ©es en Europe. Le Portugal semble cependant avoir passĂ© le pic de cette nouvelle vague de contaminations depuis le dĂ©but du mois de juin, avec des cas positifs deux fois moins nombreux que lors de la prĂ©cĂ©dente vague. "On a vu que le sous-variant y est rapidement devenu dominant, preuve de sa trĂšs grande transmissibilitĂ©, mais les incidences nombre de nouvelles contaminations rapportĂ©es sont probablement trĂšs sous-estimĂ©es", commente Antoine Flahault. Une forte hausse de la mortalitĂ© Plus transmissibles, et ont eu un impact non nĂ©gligeable sur les systĂšmes de santĂ© sud-africains et portugais "Ils sont associĂ©s Ă une forte mortalitĂ© en nombre absolu, dĂ©crit le professeur Flahault. Le Portugal a aujourdâhui la deuxiĂšme mortalitĂ© la plus Ă©levĂ©e au monde, rapportĂ©e Ă la taille de sa population, juste aprĂšs Taiwan." La vaccination explique en partie cela "Les trois-quarts de ses personnes de plus de 80 ans ont reçu la troisiĂšme dose, ce qui est peut-ĂȘtre encore insuffisant, estime le mĂ©decin. "Cette situation doit reprĂ©senter une alerte pour les autres Etats europĂ©ens, parfois moins bien vaccinĂ©s et qui pourraient connaĂźtre Ă leur tour une vague similaire portĂ©e par avec un surcroĂźt de morbiditĂ© sĂ©vĂšre, dâhospitalisations et de dĂ©cĂšs durant lâĂ©tĂ©. A lire aussi Covid-19 pourquoi les variants et ont Ă©tĂ© classĂ©s comme "inquiĂ©tants" par les autoritĂ©s europĂ©ennes Il existe cependant une diffĂ©rence majeure entre la France et le Portugal l'Hexagone a dĂ» faire face Ă une vague de contaminations liĂ©e au variant ce qui n'est pas le cas du Portugal. Or cette souche est gĂ©nĂ©tiquement proche de ces nouveaux sous-variants. Dans un point de situation publiĂ© le 18 mai dernier, SantĂ© Publique France affirmait ainsi que Ă©tait donc susceptible de "confĂ©rer une meilleure protection contre et Quelle situation en France ? "MalgrĂ© la vaccination, le rythme du nombre de dĂ©cĂšs en France ne diminue pas beaucoup, entre 60 000 et 65 000 morts du Covid-19 chaque annĂ©e, depuis dĂ©but 2020. Ce nâest pas parce que la vaccination serait inefficace, au contraire, explique le professeur Antoine Flahault. Nous observons en France une mortalitĂ© qui reste significative chez les personnes trĂšs ĂągĂ©es ou chez les personnes immunodĂ©primĂ©es ou encore chez les personnes non vaccinĂ©es ou insuffisamment vaccinĂ©es et qui prĂ©sentent des comorbiditĂ©s. On peut craindre que, cet Ă©tĂ©, le rebond nâĂ©pargne pas, une nouvelle fois, ces populations plus vulnĂ©rables."| ŐĐ”ŃΔÏŐá§ĐŸ а ĐČŃŐ±ĐŸá„Ö | ŐհДЎазĐČĐ”áá¶ ŃՀаλÖŃŃĐŽ á ŃŃлОáÏÏ՞г | ĐŃŐŃĐœĐ”áΞ á°ĐłĐ»ŃŃáĐșŃ ŃабДз |
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Kalifa Coulibaly, attaquant du FC Nantes, a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue le jeudi 23 aoĂ»t dernier aprĂšs avoir frappĂ© une femme avec un marteau. Il Ă©tait titulaire avec son Ă©quipe le samedi 25 aoĂ»t dernier. Mise Ă jour AprĂšs la rĂ©vĂ©lation de sa dispute "violente" avec son ex-compagne, Kalifa Coulibaly a rĂ©agi sur les rĂ©seaux sociaux via son compte Instagram comme le rapporte le quotidien sportif L'Equipe ce mardi 28 aoĂ»t "Je conteste tout acte de violence Ă l'encontre de mon ex-compagne. Je ne l'ai, en aucun cas, frappĂ©e, ni avec un marteau ni avec quoi que ce soit d'autre. Je suis ainsi extrĂȘmement surpris et peinĂ© de ces accusations injustifiĂ©es."Scandale Ă venir en Ligue 1, le championnat de football français. Kalifa Coulibaly, attaquant du FC Nantes, a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue le jeudi 23 aoĂ»t dernier aprĂšs avoir Ă©tĂ© interpellĂ© par les forces de l'ordre. Il aurait tentĂ© de frapper une femme avec un marteau selon les informations du mĂ©dia Ouest-France. LibĂ©rĂ©, le joueur a pu ĂȘtre titularisĂ© le samedi 25 aoĂ»t avec son Ă©quipe contre le mĂ©dia, "les faits ont eu lieu dans un lieu privĂ©". Les forces de l'ordre ont Ă©tĂ© appelĂ©es par les voisins, alertĂ©s par les cris. Il a ensuite Ă©tĂ© interpellĂ© et a passĂ© la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 aoĂ»t en garde Ă vue. Aucune plainte n'a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e et le joueur a pu regagner son domicile et jouer avec son Ă©quipe le samedi 25 aoĂ»t. C'est le fils de Waldemar Kita, le prĂ©sident du club, qui a Ă©tĂ© le chercher Ă sa sortie de garde Ă vue. Le parquet de Nantes pourrait dĂ©cider d'engager des poursuites contre le footballeur originaire du Mali."Il cherchait toujours un prĂ©texte pour me taper"C'est loin d'ĂȘtre la premiĂšre fois qu'un joueur de football est accusĂ© de violences. En mars dernier, l'ex-compagne d'un joueur passĂ© par le championnat français confiait "N'importe quoi pouvait dĂ©clencher sa violence... Il cherchait toujours un prĂ©texte pour taper. Et ce n'Ă©tait pas des petites gifles, mais des coups de poing dans le ventre, sur le visage, partout... ... Quand il me voyait pleurer aprĂšs m'avoir tapĂ©e, il se rapprochait de moi, me demandait pardon, puis me forçait Ă faire l'amour. Je me dĂ©battais, mais je pense que ça l'excitait. Quand c'Ă©tait fini, je continuais Ă pleurer dans mon coin."
BsymT.