LĂ©dition 2022 tient compte de lâensemble des interprĂ©tations rĂ©centes donnĂ©es par les tribunaux aux dispositions du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Pratique et simple dâutilisation, cet outil trĂšs contemporain sâavĂšre indispensable aux juristes et Ă quiconque oeuvre dans le domaine du droit pĂ©nal statutaire. 758 internautes ont
La loi n° 2014-535 du 27 mai 2014 relative au droit Ă lâinformation dans le cadre des procĂ©dures pĂ©nales a instaurĂ© le droit Ă lâassistance dâun avocat pour les personnes auditionnĂ©es dans le cadre de la procĂ©dure du suspect libre ». Avec lâentrĂ©e en vigueur de la disposition relative Ă la prĂ©sence de lâavocat, le 1er janvier 2015, quelles sont les points communs et les diffĂ©rences entre les deux procĂ©dures de lâaudition du tĂ©moin et de lâaudition libre du suspect libre ? Quelles sont les Ă©volutions possibles de ces deux auditions ? Lâaudition du suspect libre peut intervenir dans le cadre dâune enquĂȘte prĂ©liminaire ou dâune enquĂȘte de flagrance, câest-Ă -dire dans la phase dâenquĂȘte dirigĂ©e par le procureur de la rĂ©publique, mais Ă©galement sur commission rogatoire du juge dâinstruction. Lâaudition du tĂ©moin Lâindividu convoquĂ© pour une dĂ©position dans le cadre de lâaudition libre sera interrogĂ© dans le cadre de la procĂ©dure de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ci-aprĂšs CPP. A ce titre, il sera entendu par les enquĂȘteurs sous le rĂ©gime des personnes pour lesquelles il nâexiste aucune raison plausible de soupçonner quâelles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ». Cette audition sâeffectuera sans mesures de contrainte et la personne auditionnĂ©e pourra Ă©ventuellement ĂȘtre informĂ©e par oral, et dĂšs le dĂ©but de son audition, quâelle peut partir Ă tout moment. En revanche, si les nĂ©cessitĂ©s de lâenquĂȘte le justifient, elle pourra tout de mĂȘme ĂȘtre retenue sous contrainte le temps strictement nĂ©cessaire Ă son audition, soit quatre heures maximum. Cette audition se dĂ©roule sans lâassistance dâun avocat. Lâaudition libre du suspect libre » Ensuite, si au cours de lâaudition du tĂ©moin de lâarticle 62 CPP il apparaĂźt, Ă propos de la personne interrogĂ©e, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâil a commis ou tentĂ© de commettre une infraction », celle-ci sera alors entendue en application de lâarticle 61-1 du CPP câest-Ă -dire dans le cadre de la nouvelle procĂ©dure dite de lâaudition libre du suspect libre », créée par la loi du 27 mai 2014, et entrĂ©e en vigueur le 2 juin 2014. Lui seront alors notifiĂ©es, notamment, et sans dĂ©lai la qualification, la date et le lieu prĂ©sumĂ©s de lâinfraction quâelle est soupçonnĂ©e dâavoir commis ou tentĂ© de commettre ; son droit de quitter Ă tout moment les locaux oĂč elle est entendue ; son droit de faire des dĂ©clarations, de rĂ©pondre aux questions qui lui sont posĂ©es ou de se taire. Depuis le 1er janvier 2015, si lâinfraction pour laquelle la personne est entendue est un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, elle peut bĂ©nĂ©ficier du droit dâĂȘtre assistĂ©e au cours de son audition par un avocat. En revanche, rien nâest prĂ©cisĂ© quant Ă la durĂ©e maximum de cette audition. La personne peut en effet quitter le bureau de lâenquĂȘteur Ă tout moment ». On suppose quâil reviendra Ă lâavocat dâavertir son client quâil est peut ĂȘtre grand temps de se retirer⊠Et il faut noter que lâaudition sous le rĂ©gime du suspect libre » nâest pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite, sous contrainte, par la force publique devant lâofficier de police judiciaire. La garde-Ă -vue Enfin, sâil apparaĂźt, au cours de lâaudition du tĂ©moin 62 CPP ou au cours de lâaudition libre en tant que suspect libre » 61-1 CPP, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner que la personne auditionnĂ©e a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, elle ne pourra ĂȘtre maintenue sous contrainte Ă la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă vue 62-2 CPP et sera alors immĂ©diatement assistĂ©e dâun avocat. Conclusion Ainsi, le nouveau rĂ©gime du suspect libre » organise lâaudition libre par les enquĂȘteurs dâune personne suspectĂ©e dâune infraction dont la nature nâest pas prĂ©cisĂ©e, alors que lâaudition dâune personne via lâarticle 62 du CPP encadre lâaudition dâun tĂ©moin » ou plus prĂ©cisĂ©ment dâune personne non suspecte » mais qui pourrait en ressortir suspecte !. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, une personne soupçonnĂ©e dâavoir commis ou tentĂ© un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement peut ĂȘtre entendue sous deux rĂ©gimes soit via lâarticle 61-1 du CPP comme suspect libre, soit via lâarticle 62-2 du CPP comme gardĂ© Ă vue. La garde Ă vue nâest donc plus lâunique moyen dâentendre une personne suspectĂ©e dâun crime ou dâun dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement. Câest-Ă -dire que les enquĂȘteurs pourront choisir entre entendre le suspect sous contrainte et dans un temps limitĂ© garde Ă vue ou sans contraintes mais dans un temps thĂ©oriquement illimitĂ© audition libre du suspect libre. Ce nouveau statut pourra probablement, et notamment, servir Ă entendre, dâune maniĂšre plus douce » en tout cas mĂ©diatiquement les personnes et les dirigeants dâentreprises ou les reprĂ©sentants de sociĂ©tĂ©s dans le cadre dâinfractions non intentionnelles ou non manifestement » constituĂ©es.
Celleci porte sur les articles 656-1, 706-62-1 et 706-71 du Code de procédure pénale.Le demandeur s'interroge sur le point de savoir si ces textes, qui selon lui permettent « à un témoin de déposer de façon anonyme devant une cour d'assises par l'usage d'un moyen de télécommunication audiovisuelle sans que des garanties adéquates et suffisantes sur
SOMMAIRE Le pouvoir de contrĂŽle de lâURSSAF limitĂ© La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure Au cours de lâexistence de votre sociĂ©tĂ©, il est fort probable quâelle fera lâobjet au moins une fois dâun contrĂŽle URSSAF. Ce contrĂŽle peut dĂ©boucher sur un redressement. Et sâil pouvait ĂȘtre annulĂ© ? Avec lâaide dâun bon avocat câest possible ! Le pouvoir de contrĂŽle de lâURSSAF limitĂ© Lâarticle R243-59 du Code de sĂ©curitĂ© sociale encadre les pouvoirs de lâURSSAF lors dâun contrĂŽle. Le dĂ©cret du 8 juillet 2016 a apportĂ© quelques modifications Ă cet article dans le but de renforcer la protection des droits des cotisants, en amont, pendant et aprĂšs le contrĂŽle URSSAF. Cet article prĂ©voit entre autre quâĂ lâissue du contrĂŽle, les agents chargĂ©s du contrĂŽle communiquent au reprĂ©sentant lĂ©gal de la personne morale contrĂŽlĂ©e ou au travailleur indĂ©pendant contrĂŽlĂ© une lettre d'observations datĂ©e et signĂ©e par eux mentionnant l'objet du contrĂŽle, les documents consultĂ©s, la pĂ©riode vĂ©rifiĂ©e et la date de la fin du contrĂŽle. Ce document mentionne, s'il y a lieu, les observations faites au cours du contrĂŽle. Ces derniĂšres sont motivĂ©es par chef de redressement. A ce titre, elles comprennent les considĂ©rations de droit et de fait qui constituent leur fondement et, le cas Ă©chĂ©ant, l'indication du montant des assiettes correspondant, ainsi que pour les cotisations et contributions sociales l'indication du mode de calcul et du montant des redressements et des Ă©ventuelles majorations et pĂ©nalitĂ©s [âŠ] envisagĂ©es ». Lorsquâun redressement est envisagĂ© par lâURSSAF, lâentreprise contrĂŽlĂ©e reçoit une lettre dâobservation Ă laquelle vous devez rĂ©pondre si vous souhaitez contester son existence. DĂšs lors il est indispensable que lâURSSAF mentionne tous les documents ayant servi Ă fonder sa dĂ©cision, afin que le chef dâentreprise puisse se dĂ©fendre. Il sâagit du principe du contradictoire, posĂ© notamment par lâarticle 6§1 de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de lâhomme. Suite Ă votre rĂ©ponse, lâURSSAF est tenue de vous rĂ©pondre Ă nouveau afin de vous faire connaĂźtre sa position maintien ou annulation du redressement, diminution du montant⊠Que faire si vous dĂ©couvrez alors que la dĂ©cision est maintenue et quâen outre elle se fonde sur des Ă©lĂ©ments dont vous nâavez eu connaissance jusquâĂ prĂ©sent ? Telle est la situation Ă laquelle a Ă©tĂ© confrontĂ©e la chambre sociale de la Cour de cassation le 31 mars 2016. La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure La Cour de cassation a dĂ©jĂ rappelĂ© que lâarticle R243-59 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale devait ĂȘtre appliquĂ© strictement. Elle a ensuite rĂ©affirmĂ© que les renseignements recueillis devaient ĂȘtre obtenus auprĂšs de lâemployeur. Dans le cas dâespĂšce, les documents avaient Ă©tĂ© obtenus auprĂšs dâun tiers et en outre, non communiquĂ©s au cotisant, de telle sorte quâil nâavait pas pu sâexpliquer Ă leur sujet. Par consĂ©quent, la Cour de cassation a prononcĂ© la nullitĂ© du redressement pour dĂ©faut de procĂ©dure. Il est recommandĂ© dâinvestir dans les services dâun avocat compĂ©tent en contrĂŽle URSSAF dĂšs le dĂ©but du contrĂŽle. Seul ce professionnel aguerri, saura dĂ©celer les Ă©ventuels vices de procĂ©dures qui peuvent conduire Ă la nullitĂ© du redressement. Câest un investissement gagnant ! Avocats PICOVSCHI traite ce type de dossiers, du suivi du contrĂŽle Ă la nĂ©gociation avec le contrĂŽleur, Ă la mise en place des recours contentieux, nous sommes lĂ pour assurer votre dĂ©fense.
Article62-2 du Code de procédure pénale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procédure pénale. Le Code de procédure pénale regroupe les lois relatives au droit de
Actions sur le document Article 62-2 La garde Ă vue est une mesure de contrainte dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire, sous le contrĂŽle de l'autoritĂ© judiciaire, par laquelle une personne Ă l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d'une peine d'emprisonnement est maintenue Ă la disposition des enquĂȘteurs. Cette mesure doit constituer l'unique moyen de parvenir Ă l'un au moins des objectifs suivants 1° Permettre l'exĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ; 2° Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă donner Ă l'enquĂȘte ; 3° EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ; 4° EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ; 5° EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec d'autres personnes susceptibles d'ĂȘtre ses coauteurs ou complices ; 6° Garantir la mise en Ćuvre des mesures destinĂ©es Ă faire cesser le crime ou le dĂ©lit. DerniĂšre mise Ă jour 4/02/2012
Codede procédure pénale - Art. 62-2 (L. no 2011-392 du 14 avr. 2011, en vigueur le 1er juin 2011) | Dalloz Code de procédure pénale Table alphabétique Sommaire Code de procédure pénale
Les saisies pĂ©nales La saisie pĂ©nale consiste, dans le cadre dâune enquĂȘte de flagrance, dâune enquĂȘte prĂ©liminaire ou dâune information judiciaire, aÌ rendre un bien juridiquement indisponible, soit afin de servir aÌ titre dâĂ©lĂ©ment de preuve, soit aux fins dâen garantir la confiscation ultĂ©rieure. JusquâaÌ la loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 visant aÌ faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale, la saisie Ă©tait avant tout apprĂ©hendĂ©e comme une mesure tendant aÌ la manifestation de la vĂ©ritĂ©Ì et en gĂ©nĂ©ral entendue pour le placement sous-main de justice dâun document ou de tout autre objet susceptible de constituer un Ă©lĂ©ment de preuve. La loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 est venue considĂ©rablement modifier le droit des saisies pĂ©nales en prĂ©voyant un cadre juridique rĂ©gissant la saisie pĂ©nale dâun bien dans le cadre dâune procĂ©dure judiciaire aux seules fins de garantir sa confiscation ultĂ©rieure. I. â Les saisies et lâapplication de la loi dans le temps Les saisies pĂ©nales Lâarticle 112-1 alinĂ©a 1 et 2 du Code pĂ©nal Ă©nonce le principe de non-rĂ©troactivitĂ©Ì de la loi pĂ©nale la plus sĂ©vĂšre Sont seuls punissables les faits constitutifs dâune infraction aÌ la date aÌ laquelle ils ont Ă©tĂ© commis. peuvent seules ĂȘtre prononcĂ©es les peines lĂ©galement applicables aÌ la mĂȘme date. » La saisie Ă©tant une mesure procĂ©durale et non une peine, les dispositions qui la rĂ©gissent sont en revanche dâapplication immĂ©diate Crim. 9 mai 2012, Bull. Crim. N° 110. Toutefois, il faut ĂȘtre vigilant sur ce point, un bien valablement saisi pendant lâenquĂȘte ou lâinstruction peut ne pas ĂȘtre lĂ©galement confisqueÌ. A. â LâĂ©volution du droit des saisies pĂ©nales Les saisies pĂ©nales Le droit des saisies a considĂ©rablement Ă©voluĂ© au fil des annĂ©es. DiffĂ©rentes rĂ©formes ont adoptĂ© dans le but de consolider cette progression majeure. La loi n° 2012-409 du 27 mars 2012 de programmation sur lâexĂ©cution des peines a Ă©largi les possibilitĂ©s de saisies et de confiscations ; La loi n° 2013-1117 du 6 dĂ©cembre 2013 concernant la lutte contre la fraude fiscale et la grande dĂ©linquance Ă©conomique et financiĂšre a encore amĂ©liorĂ©Ì le dispositif. Dans ce sens ces rĂ©formes ont pour ambition de faciliter et mieux encadrer la saisie pĂ©nale pour garantir lâefficacitĂ©Ì des confiscations ; adopter une approche plus patrimoniale en Ă©largissant le champ de la saisie au-delĂ Ì des biens dont la personne poursuivie ou condamnĂ©e est propriĂ©taire ; Ălargir le champ des peines de confiscation, au-delĂ Ì des seuls biens en lien avec lâinfraction commise ; Optimiser la gestion des biens saisis ou confisquĂ©s par la crĂ©ation dâune agence de gestion des biens saisis ou confisquĂ©s, lâAGRASC. B. â Saisie des biens meubles corporels Les saisies pĂ©nales Sâagissant des biens meubles corporels, la notion de saisie pĂ©nale est consubstantielle de celle de scelleÌ. La saisie consiste aÌ apprĂ©hender un bien utile aÌ la manifestation de la vĂ©ritĂ©Ì ou susceptible de confiscation, afin de le rendre indisponible pour son dĂ©tenteur. Le scelleÌ est le dispositif matĂ©riel bĂąillonnant lâaccĂšs aÌ un objet ou lâassurance de garder des piĂšces closes. Un scelleÌ a pour fin dâassurer lâauthenticitĂ©Ì de lâobjet ou du document saisi, pouvant servir dâĂ©lĂ©ment de preuve dans le cadre dâun procĂšs pĂ©nal ou de faire lâobjet dâune confiscation. Selon le droit positif en dehors de toute saisie spĂ©ciale, les saisies de biens meubles corporels en ce compris les saisies de numĂ©raires sont rĂ©gies par les seules dispositions relatives aux perquisitions, sâest-ilÌ â dire par les articles 54 et 56 enquĂȘte de flagrance, 76 enquĂȘte prĂ©liminaire, 94 et 97 information judiciaire du code de procĂ©dure pĂ©nale, qui sont Ă©galement les textes rĂ©gissant le placement sous scelleÌ. Modifications ont Ă©tĂ© faites de ces textes par la loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 pour crĂ©er un cadre juridique spĂ©cifique autorisant les perquisitions aux fins de saisie. Une saisie pĂ©nale de biens meubles corporels, quâelle soit aÌ titre dâĂ©lĂ©ment de preuve ou aux fins de garantir une confiscation ultĂ©rieure, sâeffectue donc en tout Ă©tat de cause dans le cadre dâune perquisition et implique, en cas dâapprĂ©hension matĂ©rielle du bien, un placement sous scelleÌ. Les rĂšgles procĂ©durales applicables aux saisies de biens meubles corporels diffĂšrent selon le cadre juridique de lâenquĂȘte. II. â ProcĂ©dure de saisie Les saisies pĂ©nales A. â Les saisies dites spĂ©ciales La loi du 9 juillet 2010 a introduit dans le code de procĂ©dure pĂ©nale un Titre XXIX relatif aux saisies spĂ©ciales ayant pour essence de garantir lâexĂ©cution de la peine complĂ©mentaire de confiscation, lorsque les saisies article 706-142 du code de procĂ©dure pĂ©nale 1. â Portent sur tout ou partie des biens dâune personne susceptible de confiscation en application des alinĂ©as 5 ou 6 de lâarticle 131-21 du Code pĂ©nal ; 2. â Portent sur un bien immobilier ; 3. â Portent sur un bien ou un droit mobilier incorporel ou une crĂ©ance ; nâentrainent pas de dĂ©possession du bien. PrĂ©alablement aÌ toute saisie, il convient donc de vĂ©rifier si la saisie du bien aÌ laquelle on entend procĂ©der rĂ©pond aÌ des rĂšgles applicables aux saisies spĂ©ciales. En effet, dans tous les cas, la saisie spĂ©ciale nĂ©cessitera dâĂȘtre ordonnĂ©e 1. â en cas dâenquĂȘte de flagrance ou prĂ©liminaire, par le procureur de la RĂ©publique, sur autorisation du juge des libertĂ©s et de la Ă©tention, 2. â en cas dâinformation judiciaire, par le juge dâinstruction. B. â Formalisme et recours contre les dĂ©cisions de saisies spĂ©ciales Les saisies pĂ©nales 1. â En pratique, dans le cadre dâune enquĂȘte prĂ©liminaire ou de flagrance, deux dĂ©cisions devront ĂȘtre prises La dĂ©cision dâautorisation de la saisie pĂ©nale spĂ©ciale par le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention sur la base de celle-ci, la dĂ©cision de saisie pĂ©nale proprement dite, prise par le parquet aÌ qui il incombe de lâordonner et de la mettre en Ćuvre. Le juge des libertĂ©s nâa le pouvoir que dâautoriser la saisie pĂ©nale spĂ©ciale et non de lâordonner. 2. â Ă lâinverse, dans le cadre dâune information judiciaire, seul le juge dâinstruction prendra une ordonnance de saisie pĂ©nale. La dĂ©cision de saisie pĂ©nale du parquet ou du juge dâinstruction ne rĂ©pond aÌ aucun formalisme obligatoire. Elle doit â viser le fondement juridique prĂ©voyant la saisie ; â viser lâordonnance dâautorisation du JLD en cas de saisie ordonnĂ©e par le parquet ; â permettre une identification prĂ©cise du bien saisi ; â permettre une identification prĂ©cise, le cas Ă©chĂ©ant, de lâensemble des co-indivisaires afin dâen assurer lâopposabilitĂ©Ì et permettre les voies de recours. Lâarticle 706-42 CPP prĂ©cise que le parquet le juge dâinstruction ou, avec leur autorisation, lâofficier de police judiciaire peut requĂ©rir le concours de toute personne qualifiĂ©e pour accomplir les actes nĂ©cessaires aÌ la saisie spĂ©ciale. Les conditions et voies de recours sont identiques pour lâensemble des dĂ©cisions de saisies spĂ©ciales articles 706-148, 706-148, 706-150, 706-153, 706-154 et 706- 158 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Sans prĂ©judice des notifications spĂ©cifiques requises pour certaines saisies spĂ©ciales, lâordonnance du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention autorisant la saisie ou lâordonnance du juge dâinstruction en cas dâouverture dâinformation judiciaire est notifiĂ©e au ministĂšre public, au propriĂ©taire du bien saisi et aux tiers connus ayant des droits sur le bien, qui peuvent la dĂ©fĂ©rer aÌ la chambre de lâinstruction par dĂ©claration au greffe du tribunal dans un dĂ©lai de 10 jours aÌ compter de la notification de lâordonnance. Lâappel nâest pas suspensif. Les saisies pĂ©nales La loi du 6 dĂ©cembre 2013 a modifiĂ© les dispositions des articles 706-148, 706-150, 706-153, 706-154 et 706-158 du code de procĂ©dure pĂ©nale relatives aÌ lâaccĂšs au dossier pĂ©nal en cas de recours sur une dĂ©cision de saisie pour le limiter aux piĂšces de procĂ©dure se rapportant aÌ la saisie contestĂ©e, et non aÌ lâintĂ©gralitĂ©Ì du dossier lâappelant ne peut prĂ©tendre dans ce cadre quâaÌ la mise aÌ disposition des seules piĂšces de la procĂ©dure se rapportant aÌ la saisie quâil conteste. Sâils ne sont pas appelants, le propriĂ©taire du bien et les tiers peuvent nĂ©anmoins ĂȘtre entendus par la chambre de lâinstruction, sans toutefois prĂ©tendre aÌ la mise aÌ disposition de la procĂ©dure. » Ce texte rĂ©pond aÌ un besoin de clarification procĂ©durale en matiĂšre de recours contre les dĂ©cisions de saisies pĂ©nales. En effet, la loi prĂ©voit que la dĂ©cision autorisant ou ordonnant la saisie peut ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ©e aÌ la chambre de lâinstruction par la voie dâappel. Ce recours est ouvert aÌ la personne aÌ lâencontre de laquelle la saisie est ordonnĂ©e, ainsi quâaÌ toute personne ayant un droit sur le bien saisi, dans lâhypothĂšse notamment dâune propriĂ©tĂ© indivisible, dâune saisie pratiquĂ©e entre les mains dâun tiers ou dâun crĂ©ancier titulaire dâune suretĂ© rĂ©elle sur le bien saisi. III. â Contacter un avocat Les saisies pĂ©nales Pour votre dĂ©fense 11 juillet 1991 saisie sanctions pĂ©nales* 131-21 code pĂ©nal article 157 code de procĂ©dure pĂ©nale article 175-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 131-21 du code pĂ©nal article 132-41-1 code pĂ©nal article 154-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 131-21-1 code pĂ©nal 198 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales article 131-21-1 du code pĂ©nal article 131-4-1 code pĂ©nal 199 code de procĂ©dure pĂ©nale 2 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-21 alinĂ©a 9 du code pĂ©nal article 131-21 du code de procĂ©dure pĂ©nale 2-13 code de procĂ©dure pĂ©nale 230-19 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-21 alinĂ©a 5 du code pĂ©nal article 131-21 alinĂ©a 6 du code pĂ©nal 3 juges article 131-21 alinĂ©a 2 du code pĂ©nal article 131-21 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal 397-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 4 cas de flagrance 4-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 118 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-14 du code pĂ©nal 465-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 61 code de procĂ©dure pĂ©nale article 112-1 alinĂ©a 1 du code pĂ©nal Les saisies pĂ©nales article 112-1 alinĂ©a 3 63-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 689-1 code de procĂ©dure pĂ©nale article 109 code de procĂ©dure pĂ©nale article 112 1 alinĂ©a 2 du code pĂ©nal 7 code de procĂ©dure pĂ©nale 7 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 10 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 105 code de procĂ©dure pĂ©nale 76 code de procĂ©dure pĂ©nale 77-1 code de procĂ©dure pĂ©nale art enquĂȘte de flagrance art. 76 cpp 79 code de procĂ©dure pĂ©nale 87 code de procĂ©dure pĂ©nale art 77-2 du cpp art 9-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 9-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 9-2 code de procĂ©dure pĂ©nale art 76 du cpp art 77-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale 97 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales Ă ce non prĂ©sent art 76 cpp saisie flagrance accĂšs au dossier enquĂȘte prĂ©liminaire art 76 art 76 al 4 cpp achat de bien saisie acheter des biens saisis par la justice Agence de gestion des biens saisis dans les procĂ©dures pĂ©nales AliĂ©nation par anticipation saisies pĂ©nales* APJ saisie flagrance Appel dâune ordonnance de saisie pĂ©nale* Appel ordonnance dâautorisation de saisie pĂ©nale* immobiliĂšre art 131-21 du code pĂ©nal art 131-21-1 du code pĂ©nal Appel ordonnance de maintien dâune saisie pĂ©nale* Appel ordonnance de saisie pĂ©nale* art 6 code de procĂ©dure pĂ©nale art 7 code de procĂ©dure pĂ©nale Appel ordonnance saisie pĂ©nale* article 74-3 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Cc 19 fĂ©vrier 2016 code de procĂ©dure pĂ©nale saisie Les saisies pĂ©nales câest quoi une saisie conservatoire article 78 enquĂȘte prĂ©liminaire article 79 code de procĂ©dure pĂ©nale Cassation saisie pĂ©nale* Cassation saisie pĂ©nale* sur dĂ©cision en appel Article 81 procĂ©dure pĂ©nale* saisie article 86 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisissables par huissier Caisse des dĂ©pĂŽts et consignation saisie pĂ©nale* article 87 code de procĂ©dure pĂ©nale article 88 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisis par la justice biens saisissables article 90 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 94 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisis biens saisis Ă vendre article 94 cpp article 94 du code de procĂ©dure pĂ©nale biens insaisissables saisie vente biens saisie sur salaire Les saisies pĂ©nales article 94 du cpp article 96 code de procĂ©dure pĂ©nale bien saisie par une banque biens immobiliers saisis article 97 code de procĂ©dure pĂ©nale article 99 code de procĂ©dure pĂ©nale bien saisie gouvernement bien saisie immobiliĂšre article 99-2 code de procĂ©dure pĂ©nale Article code pĂ©nal nullitĂ© procĂ©dure saisie objets bien saisie bien saisie Ă vendre Article code procĂ©dure pĂ©nale tribunal saisie in rem article de lâenquĂȘte de flagrance bien placĂ© sous-main de justice bien saisi par la justice article enquĂȘte de flagrance article enquĂȘte flagrance bien indisponible dĂ©finition juridique bien juridico indisponible article flagrance 53 Ă 67 Les saisies pĂ©nales article r 131-21 du code pĂ©nal bien immobilier indisponible bien immobilier saisie judiciaire Article saisie incidente code procĂ©dure pĂ©nale articles 131-26 et 132-21 du code pĂ©nal Ascien Dalloz saisie pĂ©nales* Ascenci Dalloz saisie pĂ©nales* Assen Dalloz saisie pĂ©nales* Assurance vie saisie pĂ©nale* Attribution vĂ©hicule saisi au service dâenquĂȘte code pĂ©nale* Audience pĂ©nale* de saisie des rĂ©munĂ©rations dĂ©finition Avis tiers dĂ©tenteur obligation tiers saisi pĂ©nal* bien de saisie bien de saisie vente art 112-1 al 3 code pĂ©nal confiscation en valeur de son domicile confiscation Ă©pargne art 112-4 code pĂ©nal article 18 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation en droit pĂ©nal confiscation en valeur Les saisies pĂ©nales Article 180 code de procĂ©dure pĂ©nale* tribunal non saisi Article 180 code de procĂ©dure pĂ©nale* tribunal non saisi citation confiscation dâun vĂ©hicule dont on nâest pas propriĂ©taire confiscation Ă©largie article 185 code de procĂ©dure pĂ©nale article 198 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation dâun vĂ©hicule confiscation dâun vĂ©hicule copropriĂ©taires article 2 code de procĂ©dure pĂ©nal article 20 et 21 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation dâun immeuble confiscation dâun passeport article 22 code de procĂ©dure pĂ©nale article 27 de la loi du 14 mars 2012 confiscation dâun bien confiscation dâun bien immobilier Article code pĂ©nal* saisie et assentiment du colocataire article 36 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation du produit de lâinfraction confiscation du vĂ©hicule article 40 code de procĂ©dure pĂ©nal article 41 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales confiscation des scellĂ©s confiscation droit pĂ©nal article 43 code de procĂ©dure pĂ©nale article 65 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation des biens confiscation des biens du clergĂ© article 70 code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-103 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation dâarmes confiscation des armes article 706-116 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-119 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation code pĂ©nal confiscation comptes bancaires article 706-122 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-125 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation carte bancaire confiscation carte grise contrĂŽle technique cabinet pĂ©nalistes paris confiscation chien confiscation code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-133 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales article 706-141 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation biens du clergĂ© confiscation biens Ă©glise article 706-142 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-144 du code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal huissier saisie Code pĂ©nal saisie article 706-145 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-153 du code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal dĂ©tournement dâun bien saisi Code pĂ©nal et saisie immobiliĂšre article 706-154 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-42 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale saisie Code pĂ©nal dĂ©tournement dâobjets saisi article 706-62-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-92 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire Code de procĂ©dure pĂ©nale le tribunal est saisi par article 706-97 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 71-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale 1958 Les saisies pĂ©nales code de procĂ©dure pĂ©nale cpp article 72 code de procĂ©dure pĂ©nale article 74-2 code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal saisie illĂ©gale de sommes insaisissables Colloque la dangerositĂ© saisie par le droit pĂ©nal* Colloque saisies pĂ©nales* comment obtenir une saisie conservatoire Comment saisir la cour pĂ©nal des droit de lâhomme confiscation arme confiscation arme Ă feu Comment saisir la cour pĂ©nale internationale Comment saisir le bureau dâordre pĂ©nal confiscation assurance vie confiscation bien immobilier Comment saisir tribunal de grande instance 226-1 du code pĂ©nal Compta saisir pĂ©nalitĂ© Urssaf confiscation carte dâidentitĂ© confiscation carte grise Comptable saisie pĂ©nalitĂ© remboursement de prĂȘt anticipe Condamnation pĂ©nale adresse IP saisie ordinateur condition saisie conservatoire Les saisies pĂ©nales Conditions de la saisie pĂ©nale* confiscation biens mal acquis confiscation blanchiment Conditions pour saisir la civi code de procĂ©dure pĂ©nale* confiscation administrative confiscation animal confisquer Ă quelquâun avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris confisquer Ă©tat confisquer quelque chose Ă Contester nĂ©cessitĂ© ordonnance saisie pĂ©nale* conservatoire Contester ordonnance saisie pĂ©nale* conservatoire Cour dâappel saisie pĂ©nale* Cour pĂ©nale* internationale saisie cout dâune saisie conservatoire Critiques saisie pĂ©nale* et confiscation D Bernard le statut de la cour pĂ©nale* saisi Dalloz saisie pĂ©nale* DĂ©lai contestation saisie immobiliĂšre pĂ©nale* Dalloz saisie pĂ©nale* 2018 dĂ©finition saisie conservatoire Les saisies pĂ©nales DĂ©finition saisie droit pĂ©nal* DĂ©lai contestation saisie pĂ©nale* immobiliĂšre DĂ©finition saisie pĂ©nale* DĂ©lai de contestation dâune saisie pĂ©nale* Demande de mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* Demande de restitution des sommes saisie pĂ©nale* Dalloz restitution saisie pĂ©nale* 2018 Demander la mainlevĂ©e d une saisie pĂ©nale* Demander restitution sommes dâargent saisie pendant un procĂ©dure pĂ©nale* des saisies Destructions des saisies code de procĂ©dure pĂ©nale* Dette pĂ©nale* saisie sur asa Dette pĂ©nale* saisie sur pension de retraite DiffĂ©rence entre saisie pĂ©nale* et gel des avoirs Dâouverture et de saisi de lâaffaire pĂ©nale* Droit et pratique des saisies et confiscations pĂ©nales* effet saisie pĂ©nale* en flagrance en saisie encan biens saisis enchĂšres biens saisis Les saisies pĂ©nales enchĂšres de saisies judiciaires enquĂȘte prĂ©liminaire code de procĂ©dure pĂ©nale enchĂšres saisies judiciaires enquĂȘte de flagrance article 53 enquĂȘte de flagrance LĂ©gifrance Ă©tat de flagrance enquĂȘte prĂ©liminaire article 75 Erreur de saisie sur ordonnance pĂ©nale Escroquerie saisie pĂ©nale* Ă©tant indisponible ĂȘtre sous-main de justice Ă©viter confiscation vĂ©hicule Exception de nullitĂ© saisie pĂ©nale notification faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale* forfaiture confiscation Formalisme ordonnance de saisie pĂ©nale* du juge dâinstruction frais de saisie conservatoire Gaza reporters sans frontiĂšres saisit la cour pĂ©nale* internationale HarcĂšlement morale au travail saisir le pĂ©nal i enchĂšres il est bien saisi Les saisies pĂ©nales il est impossible de indisponible pour le moment il est incorrecte il est indisponible indisponible Inter t de saisir la juridiction pĂ©nale avant juridiction civil IrrĂ©gularitĂ© procĂ©dure pĂ©nale saisie consĂ©quences jâai bien saisie juge dâinstruction ordonnance juge dâinstruction ordonnance de non-lieu confiscation Ă©pargne France la saisie pĂ©nale la saisie pĂ©nale immobiliĂšre confiscation et saisie confiscation facultative la loi du 6 dĂ©cembre 2013 la saisie conservatoire confiscation fiscale confiscation fusil de chasse la loi du 4 aoĂ»t 2014 la loi du 4 avril 2006 Les saisies pĂ©nales confiscation gĂ©nĂ©rale confiscation gĂ©nĂ©rale dĂ©finition la loi du 17 mai 2013 la loi du 27 mars 2012 confiscation gĂ©nĂ©rale des biens confiscation illĂ©gale la loi du 16 fĂ©vrier 2015 la loi du 17 mai 2011 confiscation immobiliĂšre confiscation judiciaire la flagrance dans le code de procĂ©dure pĂ©nale la loi du 12 mars 2012 confiscation judiciaire dâun vĂ©hicule confiscation jugement la confiscation en valeur la confiscation spĂ©ciale confiscation la concurrence confiscation lĂ©gislation la confiscation en droit pĂ©nal la confiscation en matiĂšre pĂ©nale confiscation maison confiscation matĂ©riel tapage Les saisies pĂ©nales la confiscation des biens du clergĂ© caricature la confiscation du pouvoir confiscation moto cross confiscation moto excĂšs de vitesse la confiscation la confiscation des avoirs criminels confiscation obligatoire confiscation passeport lâarticle 706-154 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation passeport Ă©tranger confiscation pĂ©nale lâarticle 390-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 61-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation pĂ©nale immobiliĂšre Confiscation pĂ©nale saisie pĂ©nale* lâarticle 131-1 du code pĂ©nal lâarticle 131-10 du code pĂ©nal confiscation permis de conduire alcool confiscation saisie lâarticle 113-1 du code pĂ©nal Les saisies pĂ©nales lâarticle 113-2-1 du code pĂ©nal confiscation sans condamnation pĂ©nale confiscation scellĂ© lâarticle 111-2 du code pĂ©nal lâarticle 112-1 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal confiscation spĂ©ciale confiscation tĂ©lĂ©phone portable lycĂ©e Juge pĂ©nal saisi in jus juge saisi in rem confiscation trottinette Ă©lectrique confiscation vĂ©hicule juge dâinstruction saisi in rem juge dâinstruction saisine confiscation vĂ©hicule non propriĂ©taire Confiscations et saisies en matiĂšre pĂ©nale Dalloz lâarticle 61-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 7 du code de procĂ©dure pĂ©nale loi du 27 mars 2017 loi du 28 dĂ©cembre 2011 lâarticle 706-11 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 77-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales loi du 27 mars 2012 protection de lâidentitĂ© loi du 27 mars 2014 lâarticle 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 88 du code de procĂ©dure pĂ©nale le droit de saisine le juge dâinstruction est saisi in rem loi du 27 mai 2013 loi du 27 mai 2014 le juge dâinstruction est saisi in rem et non in personam le juge est saisi in rem LĂ©gifrance loi du 27 mars 2012 lâenquĂȘte de flagrance loi du 27 juillet 2011 loi du 27 juin 2018 lâenquĂȘte prĂ©liminaire les biens saisis nâappartiennent pas au dĂ©biteur loi du 22 mars 2012 loi du 24 juin 2016 les conditions de la saisie conservatoire les saisie loi du 20 dĂ©cembre 2014 Les saisies pĂ©nales loi du 21 fĂ©vrier 2014 les saisie hĂŽtel les saisies Ă vendre loi du 2 juillet 2002 loi du 2 octobre 2000 les saisies judiciaires les saisies pĂ©nales* loi 6 dĂ©cembre 2013 referendum loi du 12 mars 2012 les saisies procĂ©dure pĂ©nale les saisis LevĂ©e saisie pĂ©nale lâimmatĂ©riel et le droit Ohana des saisies loi 6 dĂ©cembre 2013 lanceurs dâalerte loi 6 dĂ©cembre 2013 nom la saisine in rem MainlevĂ©e de saisie pĂ©nale* MainlevĂ©e saisie pĂ©nale* lâarticle 11 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 112-1 loi du 6 mars 2012 Les saisies pĂ©nales loi du 6/7/1989 lâarticle 112-1 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal lâarticle 112-1 du code pĂ©nal loi du 6 dĂ©cembre 2013 corruption loi du 6 dĂ©cembre 2013 maison de naissance lâarticle 112-2 du code pĂ©nal lâarticle 113-2-1 du code pĂ©nal loi du 6 dĂ©cembre 2012 loi du 6 dĂ©cembre 2013 lâarticle 114 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 131-21 loi du 5 mars 2012 loi du 6 dĂ©cembre 1976 lâarticle 131-21 du code pĂ©nal lâarticle 132-4 du code pĂ©nal loi du 28 mai 2013 loi du 28 mars 2011 lâarticle 171 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 2 du code de procĂ©dure pĂ©nale loi du 28 fĂ©vrier 2012 loi du 28 juillet 2011 lâarticle 230-19 du code de procĂ©dure pĂ©nale lâarticle 530-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* compte bancaire mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* immobiliĂšre mettre sous-main de justice mise sous-main de justice non saisis notification saisie pĂ©nale* objets placĂ©s sous-main de justice ordonnance de maintien de saisie pĂ©nale* ordonnance de non-lieu juge dâinstruction perquisition code de procĂ©dure pĂ©nale perquisition et enquĂȘte prĂ©liminaire ordonnance de renvoi juge dâinstruction Ordonnance de saisie pĂ©nale* perquisition sans assentiment JLD perquisitions code de procĂ©dure pĂ©nale Ordonnance de saisie pĂ©nale immobiliĂšre ordonnance juge dâinstruction appel ProcĂ©dure de saisie pĂ©nale immobiliĂšre procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte de flagrance ordonnance pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale ordonnance saisie pĂ©nale Les saisies pĂ©nales perquisition article code procĂ©dure pĂ©nale perquisition et saisie placement sous contrĂŽle judiciaire dĂ©finition placement sous-main de justice perquisition et saisie procĂ©dure pĂ©nale* perquisition flagrance code de procĂ©dure pĂ©nale qui a le droit de faire une saisie sur salaire Qui peut saisir la cour pĂ©nale internationale perquisition procĂ©dure pĂ©nale personne sous-main de justice personnes sous-main de justice placĂ© sous-main de justice placement sous ce prix dâune saisie conservatoire procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire procĂ©dure pĂ©nale juge dâinstruction public sous-main de justice PV saisie conservatoire que deviennent les biens saisis par la justice quâest-ce quâune saisie conservatoire Qui peut saisir une juridiction pĂ©nale Les saisies pĂ©nales r 79 code de procĂ©dure pĂ©nale recours saisie administrative recours saisie administrative Ă tiers dĂ©tenteur saisie attribution et saisie conservatoire saisie bien commun recours saisie attribution recours saisie huissier rendre un bien indisponible rĂ©quisition enquĂȘte prĂ©liminaire rĂ©quisition judiciaire code de procĂ©dure pĂ©nale restitution saisie pĂ©nale visant Ă faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale saisies conservatoires dĂ©finition saisies immobiliĂšres ventes saisies judiciaires saisies judiciaires saisies judiciaires immobiliĂšres ventes des saisies saisies judiciaires voitures saisies pĂ©nales* vente saisies judiciaires saisies pĂ©nales* 60 ans Les saisies pĂ©nales saisies pĂ©nales* 70 ans vente saisie de justice saisies pĂ©nales* 80 ans saisies pĂ©nales* conservatoires vente des saisies judiciaires saisies pĂ©nales* en ligne saisies pĂ©nales* fonction publique vente des biens saisis saisies pĂ©nales* France saisies pĂ©nales* handicapĂ©s vente de saisie judiciaire saisies pĂ©nales* hospitaliĂšres saisies pĂ©nales* internationales vente de biens saisis par la justice saisies pĂ©nales* judiciaires saisies pĂ©nales* jurisprudence vente de biens saisis saisies pĂ©nales* justice saisies pĂ©nales* liste vente de bien saisie saisies pĂ©nales* obligatoires Les saisies pĂ©nales saisies pĂ©nales* paris vente aux enchĂšres des biens saisis saisies pĂ©nales* procĂ©dure saisies pĂ©nales* que faire vente biens saisis saisies pĂ©nales* Sncf saisies pĂ©nales* spĂ©ciales une saisie conservatoire saisies pĂ©nales* tribunal saisies pĂ©nales* universitaires une enquĂȘte de flagrance saisies pĂ©nales* universitĂ© saisies pĂ©nales* universitĂ© de paris tribunal saisi in rem saisies pĂ©nales* urbanisme saisies pĂ©nales* zone tendue suite enquĂȘte prĂ©liminaire saisine du JLD par le juge dâinstruction saisine in rem sous-main de justice saisine in rem du juge dâinstruction Les saisies pĂ©nales saisine in rem juge dâinstruction site des saisies judiciaires avocat du droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste avocat en droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste France Saisie pĂ©nale dĂ©finition saisie pĂ©nale dâun bien immobilier avocat droit pĂ©nal paris avocat droit pĂ©nal routier meilleur avocat pĂ©naliste paris meilleur avocat pĂ©naliste Versailles saisie pĂ©nale en valeur saisie pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire avocat droit pĂ©nal OrlĂ©ans meilleur pĂ©naliste de France meilleur pĂ©naliste de paris saisie pĂ©nale* et liquidation judiciaire saisie pĂ©nale* et nantissement avocat droit pĂ©nal Versailles avocat du barreau de paris Les saisies pĂ©nales meilleur avocat pĂ©naliste Melun meilleur avocat pĂ©naliste Nanterre avocat droit pĂ©nal international pĂ©naliste droit du travail avocat droit pĂ©nal international paris saisie pĂ©nale* et saisie immobiliĂšre saisie pĂ©nale* immobiliĂšre avocat droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral pĂ©naliste français avocat droit pĂ©nal ile de France saisie pĂ©nale* immobiliĂšre dĂ©finition Saisie pĂ©nale* immobiliĂšre et hypothĂšque pĂ©naliste paris avocat droit pĂ©nal financier pĂ©naliste OrlĂ©ans avocat droit pĂ©nal fiscal saisie pĂ©nale* immobiliĂšre procĂ©dure saisie pĂ©nale* immobiliĂšre vente pĂ©naliste renommĂ© avocat droit pĂ©nal du travail avocat droit pĂ©nal Ă©conomique Les saisies pĂ©nales saisie pĂ©nale internationale saisie pĂ©nale juge dâinstruction un pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal des affaires avocat droit pĂ©nal des affaires paris saisie pĂ©nale* mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* proportionnalitĂ© avocat droit pĂ©nal 93 avocat droit pĂ©nal 94 un cabinet dâavocats avocat droit pĂ©nal 95 avocat droit pĂ©nal connu saisie pĂ©nale* spĂ©ciale saisie pĂ©nale* sur compte bancaire avocat de paris barreau un bon avocat pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal 91 avocat droit pĂ©nal 92 pĂ©naliste en droit des affaires saisie pĂ©nale* vĂ©hicule saisie procĂ©dure pĂ©nale avocat cabinet paris Les saisies pĂ©nales un avocat pĂ©naliste avocat cabinet spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal saisie saisi saisie sans assentiment trouver un bon avocat pĂ©naliste avocat Aci paris saisies code judiciaire saisies conservatoires avocat pĂ©naliste 95 avocat pĂ©naliste Ă paris saisie enquĂȘte de flagrance saisie enquĂȘte prĂ©liminaire pĂ©naliste sur pĂ©naliste sur paris saisie et confiscation en matiĂšre pĂ©nale saisie flagrance pĂ©naliste connu avocat pĂ©naliste 94 saisie illĂ©gale saisie immobiliĂšre 93 pĂ©naliste cĂ©lĂšbre Les saisies pĂ©nales meilleur avocat au monde saisie immobiliĂšre conservatoire pĂ©nale saisie incidente procĂ©dure pĂ©nale avocat pĂ©naliste 93 pĂ©naliste avocat saisie judiciaire saisie judiciaire dĂ©finition meilleur avocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste 92 saisie judiciaire immobiliĂšre saisie juridique meilleur avocat en pĂ©nal avocat pĂ©naliste 91 saisie par APJ saisie parfum avocat pĂ©nal 92 meilleur avocat droit pĂ©nal paris saisie parfum 33ml saisie pĂ©nale* meilleur avocat français meilleur avocat monde Les saisies pĂ©nales saisie pĂ©nale* agoras saisie penale* appel meilleur avocat pĂ©nal CrĂ©teil avocat pĂ©nal 75 saisie pĂ©nale* assurance vie saisie pĂ©nale* bien immobilier avocat paris droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©nal saisie pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale saisie pĂ©nale compte bancaire avocat paris barreau meilleur avocat pĂ©naliste de France saisie pĂ©nale compte joint saisie pĂ©nale confiscation meilleur avocat pĂ©naliste de paris meilleur avocat pĂ©naliste en France saisie pĂ©nale* conservatoire saisie pĂ©nale* contrat assurance vie meilleur avocat pĂ©naliste Meaux avocat international saisie pĂ©nale* de comptes bancaires saisie pĂ©nale de crĂ©ance Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste droit du travail avocat pĂ©naliste en France saisie conservatoire en saisie attribution saisie conservatoire jex avocat pĂ©naliste des affaires cabinet pĂ©nal paris saisie conservatoire LĂ©gifrance saisie conservatoire navire dĂ©finition cabinet pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste de saisie conservatoire procĂ©dure pĂ©nale saisie conservatoires avocat pĂ©nal* paris Saisie dossier mĂ©dical code de procĂ©dure pĂ©nale avocat pĂ©naliste cĂ©lĂšbre avocat pĂ©naliste connu saisie dossier mĂ©dical enquĂȘte prĂ©liminaire saisie droit avocat pĂ©naliste Bobigny cabinet pĂ©naliste saisie droit pĂ©nal saisie en enquĂȘte prĂ©liminaire Les saisies pĂ©nales pĂ©nal urbanisme avocat pĂ©naliste Aubervilliers saisie en flagrance saisie en matiĂšre pĂ©nale* cabinet avocat pĂ©naliste avocat pĂ©naliste Saint-Ouen saisine ne in rem juge dâinstruction cpp avocat pĂ©naliste rĂ©putĂ© paris cabinet avocat pĂ©nal Versailles saisine saisie saisi administratif cabinet dâavocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste rĂ©pute saisi enchĂšre saisi in rem avocat pĂ©naliste paris connu avocat pĂ©naliste Pontoise saisi judiciaire saisi le cabinet dâavocat droit pĂ©nal paris cabinet dâavocat en droit pĂ©nal Les saisies pĂ©nales saisi ou saisis saisie bien commun dette personnelle avocat pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste paris 3 saisie bien en indivision saisie bien hypothĂ©quĂ© cabinet dâavocat pĂ©naliste cabinet dâavocat pĂ©naliste paris saisie bien immobilier en indivision saisie bien immobilier par la banque avocat pĂ©naliste Nanterre avocat pĂ©naliste OrlĂ©ans saisie bien personnel saisie bien personnel Sarl cabinet dâavocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal cabinet dâavocat 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conservatoire câest quoi cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©nal des affaires paris saisie conservatoire cpc saisie conservatoire crĂ©ance dĂ©finition avocat pĂ©naliste Essonne avocat pĂ©naliste Ăvry saisie conservatoire dĂ©finition saisie conservatoire dĂ©finition juridique cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©nal des affaires paris saisie conservatoire durĂ©e saisie conservatoire en cours de procĂ©dure cabinet avocat pĂ©nal cabinet avocat pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste Seine Saint Denis cabinet avocat droit pĂ©nal international cabinet avocat droit pĂ©nal paris Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste Versailles cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires paris avocat reconnu avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal des affaires avocat spĂ©cialisĂ© en droit criminel bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal du travail avocats pĂ©nalistes avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal pĂ©naliste pĂ©naliste avocat avocats droit pĂ©nal paris avocats paris barreau pĂ©naliste avocat paris avocat spĂ©cialiste Les saisies pĂ©nales avocat spĂ©cialiste association grand pĂ©naliste français avocats dâaffaire avocats dâaffaires juriste pĂ©naliste avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris lâavocat pĂ©naliste avocat en droit pĂ©nal avocats au barreau de paris le meilleur avocat avocat spĂ©cialiste en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste entreprise grand avocat pĂ©naliste grand pĂ©naliste les avocats le meilleur avocat en France les avocats dâaffaires maĂźtre avocat les avocats du barreau de paris les meilleurs avocats pĂ©nalistes de France meilleur avocat Les saisies pĂ©nales trouver un bon avocat pĂ©naliste avocat Aci paris avocat cabinet paris un avocat pĂ©naliste avocat cabinet spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal avocat de paris barreau un bon avocat pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal 91 avocat droit pĂ©nal 92 pĂ©naliste en droit des affaires avocat droit pĂ©nal 93 avocat droit pĂ©nal 94 un cabinet dâavocats avocat droit pĂ©nal 95 avocat droit pĂ©nal connu un pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal des affaires avocat droit pĂ©nal des affaires paris pĂ©naliste renommĂ© avocat droit pĂ©nal du travail avocat droit pĂ©nal Ă©conomique pĂ©naliste paris Les saisies pĂ©nales avocat droit pĂ©nal financier pĂ©naliste OrlĂ©ans avocat droit pĂ©nal fiscal avocat droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral pĂ©naliste français avocat droit pĂ©nal ile de France avocat droit pĂ©nal international pĂ©naliste droit du travail avocat droit pĂ©nal international paris avocat droit pĂ©nal OrlĂ©ans meilleur pĂ©naliste de France meilleur pĂ©naliste de paris avocat droit pĂ©nal paris avocat droit pĂ©nal routier meilleur avocat pĂ©naliste paris meilleur avocat pĂ©naliste Versailles avocat droit pĂ©nal Versailles avocat du barreau de paris meilleur avocat pĂ©naliste Melun meilleur avocat pĂ©naliste Nanterre avocat du droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste Les saisies pĂ©nales avocat en droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste France meilleur avocat pĂ©naliste Meaux avocat international meilleur avocat pĂ©naliste de paris meilleur avocat pĂ©naliste en France avocat paris barreau meilleur avocat pĂ©naliste de France avocat paris droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©nal meilleur avocat pĂ©nal CrĂ©teil avocat pĂ©nal 75 meilleur avocat français meilleur avocat monde avocat pĂ©nal 92 meilleur avocat droit pĂ©nal paris meilleur avocat en pĂ©nal avocat pĂ©naliste 91 meilleur avocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste 92 avocat pĂ©naliste 93 Les saisies pĂ©nales pĂ©naliste avocat pĂ©naliste cĂ©lĂšbre meilleur avocat au monde pĂ©naliste connu avocat pĂ©naliste 94 pĂ©naliste sur pĂ©naliste sur paris avocat pĂ©naliste 95 avocat pĂ©naliste Ă paris pĂ©nal urbanisme avocat pĂ©naliste Aubervilliers avocat pĂ©naliste Bobigny cabinet pĂ©naliste avocat pĂ©naliste 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AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales câest ainsi que, câest pour cela que, par ailleurs, câest pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, Dâautant plus, dâaprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il sâagit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout dâabord, Toutefois Les saisies pĂ©nales troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă cause de cela, Ă cause de, ainsi, Ă nouveau, Ă partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales câest ainsi que, câest pour cela que, par ailleurs, câest pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, Dâautant plus, dâaprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question 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Il vous appartient de prendre lâinitiative en lâappelant au tĂ©lĂ©phone ou bien en envoyant un mail. Quelle que soit votre situation auteur, co-auteur, complice, receleur ou victime dâinfractions, nos avocats vous accompagnent et assurent votre dĂ©fense durant la phase dâenquĂȘte garde Ă vue ; dâinstruction juge dâinstruction, chambre de lâinstruction ; devant la chambre de jugement et enfin, pendant la phase judiciaire aprĂšs le procĂšs, auprĂšs de lâadministration pĂ©nitentiaire par exemple. IV. â Les domaines dâintervention du cabinet Aci Les saisies pĂ©nales Cabinet dâavocats pĂ©nalistes parisiens Dâabord, Adresse 55, rue de Turbigo 75003 PARIS Puis, TĂ©l Ensuite, Fax Engagement, E-mail contact Enfin, CatĂ©gories PremiĂšrement, LE CABINET En premier lieu, RĂŽle de lâavocat pĂ©naliste Les saisies pĂ©nales En somme, Droit pĂ©nal Les saisies pĂ©nales Tout dâabord, pĂ©nal gĂ©nĂ©ral Les saisies pĂ©nales AprĂšs cela, Droit pĂ©nal spĂ©cial les infractions du code pĂ©nal Puis, pĂ©nal des affaires Les saisies pĂ©nales Aussi, Droit pĂ©nal fiscal Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de lâurbanisme Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, Le droit pĂ©nal douanier Les saisies pĂ©nales En outre, Droit pĂ©nal de la presse Les saisies pĂ©nales Et ensuite, Les saisies pĂ©nales pĂ©nal des nuisances Donc, pĂ©nal routier infractions Outre cela, Droit pĂ©nal du travail MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de lâenvironnement Cependant, pĂ©nal de la famille En outre, Droit pĂ©nal des mineurs Ainsi, Droit pĂ©nal de lâinformatique En fait, pĂ©nal international Tandis que, Droit pĂ©nal des sociĂ©tĂ©s NĂ©anmoins, Le droit pĂ©nal de la consommation Toutefois, Lexique de droit pĂ©nal Alors, Principales infractions en droit pĂ©nal Puis, ProcĂ©dure pĂ©nale Pourtant, Notions de criminologie En revanche, DĂFENSE PĂNALE Aussi, AUTRES DOMAINES Enfin, CONTACT.
Vule code de procédure pénale, notamment ses articles 800, R. 92, R. 93, R. 117, R. 122, R. 216 et R. 216-1 ; Vu le nouveau code de procédure civile, notamment son article 1210-3 ; Vu le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, notamment son article R. 111-20 ;
En vertu de lĂąâŹâąarticle 40 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, Ă le procureur de la RĂ©publique reçoit les plaintes et les dĂ©nonciations et apprĂ©cie la suite Ă leur donner [1]Ă».Le parquet est investi de lĂąâŹâąopportunitĂ© des poursuites. Ce principe permet au parquet dĂąâŹâąapprĂ©cier selon sa conscience, en fonction du trouble causĂ© Ă lĂąâŹâąordre public, de la personnalitĂ© de lĂąâŹâąauteur et de la gravitĂ© de lĂąâŹâąinfraction, lĂąâŹâąopportunitĂ© soit dĂąâŹâąengager les poursuites, soit de recourir Ă une alternative aux poursuites [2], soit de classer sans suite la procĂ©dure dĂšs lors que les circonstances particuliĂšres liĂ©es Ă la commission des faits le rĂ©sulte des chiffres-clĂ©s de la Justice 2019, publiĂ©s chaque annĂ©e par la sous-direction de la statistique et des Ă©tudes du MinistĂšre de la Justice, que plus de 61 % des affaires considĂ©rĂ©es comme Ă non poursuivables Ă», cĂąâŹâąest-Ă -dire les affaires dans lesquelles les infractions sont insuffisamment caractĂ©risĂ©es ou dans lesquelles existe un dĂ©faut dĂąâŹâąĂ©lucidation, sont classĂ©es sans pourcentage reprĂ©sente plus de 2,8 millions de procĂšs-verbaux et environ 2 873 314 affaires pour la seule annĂ©e 2018 [3]. DĂšs lors, le constat est limpide les chiffres clĂ©s de la Justice 2019 dĂ©montrent que dans toutes affaires confondues, la majoritĂ© des affaires pĂ©nales est classĂ©e sans autant, le classement sans suite par le procureur de la RĂ©publique nĂąâŹâąest jamais un acte juridictionnel et nĂąâŹâąest donc pas revĂÂȘtu de lĂąâŹâąautoritĂ© de la chose jugĂ©e [4]. Cela signifie quĂąâŹâąil est tout Ă fait possible pour le procureur, de revenir sur sa dĂ©cision premiĂšre et exercer des poursuites, sans avoir Ă justifier de la survenance de faits nouveaux. Pour cela, le dĂ©lai de prescription de lĂąâŹâąaction publique, cĂąâŹâąest-Ă -dire la pĂ©riode au-delĂ de laquelle lĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction ne peut plus ĂÂȘtre poursuivi et jugĂ© par un tribunal, ne doit pas ĂÂȘtre expirĂ©.En outre, en matiĂšre criminelle, le procureur de la RĂ©publique doit obligatoirement requĂ©rir lĂąâŹâąouverture dĂąâŹâąune information judiciaire [5] par la voie dĂąâŹâąun rĂ©quisitoire introductif Ă©nonçant les faits qui sont lĂąâŹâąobjet de la poursuite et leur qualification pĂ©nale. Cela signifie que le juge dĂąâŹâąinstruction est obligatoirement saisi en cas de crime [6]. SĂąâŹâąil sĂąâŹâąavĂšre, aprĂšs investigations par le magistrat instructeur, que lĂąâŹâąinfraction criminelle dĂ©noncĂ©e est en rĂ©alitĂ©, inexistante, ou que lĂąâŹâąaction publique est prescrite ou encore que lĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction bĂ©nĂ©ficie dĂąâŹâąune cause dĂąâŹâąirresponsabilitĂ© pĂ©nale, le juge rendra une ordonnance de non-lieu, dans de tels cas, motivĂ©e en droit. Il peut Ă©galement motiver cette ordonnance en fait sĂąâŹâąil constate que les charges retenues contre le mis en cause sont insuffisantes pour poursuivre. En somme, on parlera, en matiĂšre criminelle, dĂąâŹâąune ordonnance de non-lieu et non dĂąâŹâąune dĂ©cision de classement sans lors, toute mise Ă lĂąâŹâąĂ©cart dĂąâŹâąune affaire pĂ©nale est justifiĂ©e par des motifs spĂ©cifiques et encadrĂ©s que nous aurons lĂąâŹâąoccasion dĂąâŹâąĂ©tudier la lecture des chiffres-clĂ©s de la Justice 2019, il nous est loisible de penser que la rĂ©ponse pĂ©nale est une est-ce vraiment le cas ? Quels moyens juridiques le droit français met Ă la disposition des justiciables Ă la suite dĂąâŹâąun classement sans suite ? NĂąâŹâąest-il pas possible dĂąâŹâąagir autrement et dĂąâŹâąobtenir tout de mĂÂȘme une rĂ©ponse pĂ©nale ?Pour rĂ©pondre Ă ces problĂ©matiques, il convient Ă titre liminaire de Ă comprendre Ă» la dĂ©cision de classement sans suite et de Ă poser lĂąâŹâąencadrement Ă» dont elle fait lĂąâŹâą Le sens de la dĂ©cision du classement sans suite1. Comprendre le classement sans suiteLa question qui se pose est la suivante Quels sont les motifs dĂąâŹâąune dĂ©cision de classement sans suite ?Alors que tout plaignant est intimement convaincu dĂąâŹâąavoir Ă©tĂ© victime dĂąâŹâąun acte dĂ©linquant, leur dĂ©sarroi est immense lorsque lĂąâŹâąaffaire est en dĂ©finitive, classĂ©e sans suite. Pourtant, cette dĂ©cision nĂąâŹâąa rien dĂąâŹâąirrĂ© les motifs du classement sans suite, cĂąâŹâąest aussi se dĂ©tacher de la rĂ©ponse la plus systĂ©mique quĂąâŹâąest la gestion des flux. Cet argument consiste Ă affirmer, et ce de maniĂšre trĂšs juste, que les tribunaux et notamment les parquets sont noyĂ©s par le flux dĂąâŹâąaffaires incessant Ă traiter et se trouvent surencombrĂ©s. Ce flux les inciterait ou les obligerait Ă classer sans suite des affaires dont les poursuites seraient, selon eux, autant, le lĂ©gislateur sĂąâŹâąacharne Ă diversifier la rĂ©ponse pĂ©nale et a instaurĂ© des alternatives aux poursuites ainsi que des modes de poursuites qui participent Ă la rĂ©alisation dĂąâŹâąobjectifs communs, ceux de la cĂ©lĂ©ritĂ© de la justice, de son efficacitĂ© mais aussi celui de lĂąâŹâąimportance de la rĂ©ponse pĂ© classement sans suite fait lĂąâŹâąobjet dĂąâŹâąun avis du parquet, ce qui implique Ă fortiori que lĂąâŹâąaffaire en question ait fait lĂąâŹâąobjet dĂąâŹâąun traitement, quĂąâŹâąelle ait Ă©tĂ© au minima instruite. Cet avis doit dĂąâŹâąailleurs indiquer le motif pour lequel le procureur a pris une dĂ©cision de classement. Il faut toutefois faire la diffĂ©rence entre lĂąâŹâąaffaire non enregistrĂ©e, qui est une affaire peu grave [7] dont lĂąâŹâąauteur est inconnu et qui donne lieu Ă un classement sans suite sans ĂÂȘtre enregistrĂ©e par le parquet dans le logiciel de gestion des affaires pĂ©nales [8] et lĂąâŹâąaffaire non poursuivable, qui est lĂąâŹâąaffaire traitĂ©e par le parquet, classĂ©e sans suite parce que la poursuite est impossible, soit pour un motif de fait, soit pour un motif de droit. Ce qui nous intĂ©resse dans cette Ă©tude, cĂąâŹâąest lĂąâŹâąaffaire non non poursuivable peut ĂÂȘtre classĂ©e sans suite sous deux formes. Il peut sĂąâŹâąagir dĂąâŹâąun classement pur et simple, appelĂ© le Ă classement sec Ă» qui ne sĂąâŹâąaccompagne dĂąâŹâąaucune mesure vis-Ă -vis du dĂ©linquant. Ce classement prĂ©sente des dangers dĂąâŹâąune part, le dĂ©linquant au mĂÂȘme titre que la victime peuvent dĂ©velopper un sentiment dĂąâŹâąimpunitĂ©, dĂąâŹâąautre part, le risque de rĂ©cidive[9].CĂąâŹâąest en ce sens que la loi du 23 juin 1999 a créé le Ă classement sous condition[10] Ă» prĂ©vu par lĂąâŹâąarticle 41-1 du Code de procĂ©dure pĂ©naleCPP. Ce classement sous condition est communĂ©ment connu sous lĂąâŹâąappellation des Ă recours Ă une aide Ă la dĂ©cision Ă». Il sĂąâŹâąagit en rĂ©alitĂ© de mesures listĂ©es Ă lĂąâŹâąarticle 41-1 du CPP qui permettent dĂąâŹâąassurer la rĂ©paration du dommage causĂ© Ă la victime, de mettre fin au trouble rĂ©sultant de lĂąâŹâąinfraction ou de contribuer au reclassement de lĂąâŹâąauteur des faits, mesures qui sont limitativement Ă©numĂ©rĂ©es par la loi Ă Le rappel Ă la loi ; ĂLa rĂ©alisation dĂąâŹâąun stage ou dĂąâŹâąune formation et notamment le stage de citoyennetĂ©, le stage de responsabilitĂ© parentale, le stage de sensibilisation Ă la lutte contre lĂąâŹâąachat dĂąâŹâąactes sexuels, le stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre des violences au sein du couple et sexistes etcĂąâŹÂŠ ; Ă La rĂ©paration du dommage causĂ© ; Ă La rĂ©gularisation pour lĂąâŹâąauteur des faits de sa situation au regard de la loi ou des rĂšglements ; Ă En cas dĂąâŹâąinfraction commise soit contre son conjoint, son concubin ou son partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, soit contre ses enfants ou ceux de son conjoint, concubin ou partenaire, demander Ă lĂąâŹâąauteur des faits de rĂ©sider hors du domicile ou de la rĂ©sidence et le cas Ă©chĂ©ant, de sĂąâŹâąabstenir de paraĂtre dans ce domicile ou cette rĂ©sidence ; Ă La rĂ©alisation dĂąâŹâąune mission de mĂ©diation entre lĂąâŹâąauteur des faits et la victime, Ă la demande ou avec lĂąâŹâąaccord de la victime ; Ă Demander Ă lĂąâŹâąauteur des faits de ne pas paraĂtre, pour une durĂ©e nĂąâŹâąexcĂ©dant pas six mois, dans un ou plusieurs lieux dĂ©terminĂ©s dans lesquels lĂąâŹâąinfraction a Ă©tĂ© commise ou dans lesquels rĂ©side la lors, le procureur fait savoir au dĂ©linquant quĂąâŹâąil est prĂÂȘt Ă classer lĂąâŹâąaffaire sĂąâŹâąil accomplit telle ou telle condition. Le classement ne sera effectif que si la condition est ces mesures nĂąâŹâąont pas de force exĂ©cutoire au pĂ©nal, ce qui signifie que si elles ne sont pas exĂ©cutĂ©es, le procureur de la RĂ©publique doit, sauf Ă©lĂ©ment nouveau, soit recourir Ă une composition pĂ©nale qui est une mesure alternative aux poursuites, soit engager des poursuites. Autrement-dit, en cas dĂąâŹâąĂ©chec du classement sous condition en raison de lĂąâŹâąattitude de lĂąâŹâąauteur des faits, le Procureur ne peut plus classer sans suite, mais doit obligatoirement recourir Ă une mesure alternative aux poursuites ou du classement sans suite sec, dit aussi Ă pur et simple Ă» de lĂąâŹâąaffaire non poursuivable [11], plusieurs motifs peuvent ĂÂȘtre avancĂ©s Ă LĂąâŹâąabsence dĂąâŹâąinfraction ĂąâŹâ Les faits signalĂ©s ne constituent pas une infraction. CĂąâŹâąest-Ă -dire que le procureur considĂšre quĂąâŹâąil nĂąâŹâąy a pas eu de violation de la loi dans les faits dĂ©noncĂ©s par le plaignant. CĂąâŹâąest un motif de classement sans suite fondĂ© sur le fait quĂąâŹâąaucune infraction nĂąâŹâąest relevĂ©e dans la plainte, la dĂ©nonciation ou dans les procĂšs-verbaux de LĂąâŹâąinfraction est insuffisamment caractĂ©risĂ©e ce classement sans suite est connu sous lĂąâŹâąappellation du classement 21 ĂąâŹâ Toute infraction pĂ©nale doit ĂÂȘtre caractĂ©risĂ©e dans son Ă©lĂ©ment lĂ©gal, dans son Ă©lĂ©ment matĂ©riel et dans son Ă©lĂ©ment moral. Si lĂąâŹâąune des composantes fait dĂ©faut, il ne sera pas possible de caractĂ©riser lĂąâŹâąinfraction. Par exemple, si lĂąâŹâąintention frauduleuse ne peut ĂÂȘtre dĂ©montrĂ©e, lĂąâŹâąinfraction ne sera pas caractĂ©risĂ©e. DĂšs lors, si les circonstances de lĂąâŹâąinfraction sont indĂ©terminĂ©es, la poursuite ne sera pas Le classement pour poursuites inopportunes ĂąâŹâ Il peut sĂąâŹâąagir ici de plusieurs motifs, Ă savoir le prĂ©judice causĂ© par lĂąâŹâąinfraction nĂąâŹâąest pas assez important et le procureur estime alors que lĂąâŹâąaffaire nĂąâŹâąest pas dotĂ©e dĂąâŹâąun certain degrĂ© de gravitĂ© pour y donner suite faible importance du prĂ©judice.Ă DĂ©faut dĂąâŹâąĂ©lucidation/dĂ©faut dĂąâŹâąidentification de lĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction. Sont ici visĂ©s les cas dans lesquels il nĂąâŹâąy a pas assez dĂąâŹâąindices ou de preuves pour Ă©lucider les faits et les cas dans lesquels lĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction ne parvient pas Ă ĂÂȘtre identifiĂ©.Motifs de droit Ă LĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction bĂ©nĂ©ficie dĂąâŹâąune immunitĂ©. LĂąâŹâąimmunitĂ© est un motif de classement sans suite fondĂ© sur le fait que lĂąâŹâąauteur dĂąâŹâąune infraction ne peut ĂÂȘtre poursuivi en raison dĂąâŹâąun obstacle prĂ©vu par la loi. Il sĂąâŹâąagit par exemple de lĂąâŹâąimmunitĂ© LĂąâŹâąirresponsabilitĂ© pĂ©nale. LĂąâŹâąauteur de lĂąâŹâąinfraction ne peut ĂÂȘtre poursuivi en raison de son irresponsabilitĂ© pĂ©nale rĂ©sultant soit dĂąâŹâąune cause subjective trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrĂÂŽle de ses actes, contrainte, erreur de droit, soit dĂąâŹâąune cause objective lĂ©gitime dĂ©fense, Ă©tat de nĂ©cessitĂ©, commandement de lĂąâŹâąautoritĂ© lĂ©gitime, autorisation de la loi.Ă LĂąâŹâąextinction de lĂąâŹâąaction publique ĂąâŹâ Les causes dĂąâŹâąextinction de lĂąâŹâąaction publique sont visĂ©es Ă lĂąâŹâąarticle 6 du CPP lĂąâŹâąautoritĂ© de la chose jugĂ©e, lĂąâŹâąabrogation de la loi pĂ©nale, le dĂ©cĂšs de la personne poursuivie, lĂąâŹâąamnistie, la motifs de classement sans suite prĂ©cisĂ©s ci-dessus ne sont pas LĂąâŹâąencadrement du classement sans suiteLe principe de lĂąâŹâąopportunitĂ© des poursuites laisse toute latitude au procureur qui peut tout Ă fait dĂ©cider de ne pas dĂ©clencher les poursuites alors mĂÂȘme que lĂąâŹâąinfraction est avĂ©rĂ©e [12]. DĂšs lors, et face Ă cette mesure dĂąâŹâąadministration judiciaire non sans consĂ©quence, la loi Perben II du 9 mars 2004 est venue instaurer un encadrement autour de cette dĂ© dĂąâŹâąabord, il est primordial de rappeler quĂąâŹâąen principe, la dĂ©cision de classement sans suite est une dĂ©cision non motivĂ©e. Toutefois, lorsque lĂąâŹâąauteur des faits est identifiĂ©, et que le procureur prend tout de mĂÂȘme la dĂ©cision de classer sans suite lĂąâŹâąaffaire, il sera assujetti Ă une obligation de Ă lĂąâŹâąarticle 40-2 du CPP, lorsque les faits portĂ©s Ă la connaissance du procureur constituent une infraction commise par une personne identifiĂ©e, celui-ci ne peut dĂ©sormais classer sans suite que Ă si les circonstances particuliĂšres liĂ©es Ă la commission des faits le justifient Ă» et Ă la condition dĂąâŹâąindiquer Ă les raisons juridiques ou dĂąâŹâąopportunitĂ© Ă» qui justifient cette dĂ© lĂąâŹâąarticle 40-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale pose lĂąâŹâąobligation pour le procureur dĂąâŹâąaviser les plaignants et les victimes de sa dĂ©cision de classer sans suite lĂąâŹâąaffaire. Il doit aviser les victimes des suites quĂąâŹâąil entend donner Ă leur plainte ou Ă leur convient de prĂ©ciser quĂąâŹâąil est possible, lorsquĂąâŹâąun dĂ©lai raisonnable est passĂ©, dĂąâŹâąĂ©crire directement au parquet pour avoir des nouvelles de la La rĂ©ponse pĂ©nale autrementLe classement sans suite dĂąâŹâąune affaire ne signifie pas pour autant quĂąâŹâąelle nĂąâŹâąa aucune chance dĂąâŹâąaboutir Ă un procĂšs pĂ©nal. Le droit pĂ©nal français offre Ă tout justiciable des moyens permettant de contrer le classement sans suite et de faire porter Ă la connaissance de la justice, ses prĂ© nous lĂąâŹâąavons prĂ©cisĂ© ci-dessus, la dĂ©cision de classement sans suite nĂąâŹâąa pas de caractĂšre dĂ©finitif. Ce qui signifie quĂąâŹâąelle peut ĂÂȘtre rĂ©vocable tant que la prescription nĂąâŹâąest pas acquise. Ainsi, et Ă tout moment, elle peut ĂÂȘtre remise en cause par le procureur sans quĂąâŹâąil ait Ă justifier sa nouvelle position, par exemple, en faisant Ă©tat de charges nouvelles. Ce caractĂšre provisoire tient Ă©galement au fait que la victime peut sĂąâŹâąopposer au classement en mettant elle-mĂÂȘme lĂąâŹâąaction publique en mouvement [13].Nous verrons alors comment la victime peut dĂ©noncer la dĂ©cision de classement sans suite et saisir le juge Le recours hiĂ©rarchique auprĂšs du Procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour dĂąâŹâąappelToute personne ayant dĂ©noncĂ© des faits au procureur de la RĂ©publique peut former un recours auprĂšs du procureur gĂ©nĂ©ral contre la dĂ©cision de classement sans suite prise Ă la suite de cette dĂ©nonciation [14]. Celui-ci peut alors enjoindre au procureur de la RĂ©publique, par instructions Ă©crites, dĂąâŹâąengager des poursuites. SĂąâŹâąil estime le recours infondĂ©, il en informe lĂąâŹâąintĂ©ressĂ©.2. La plainte avec constitution de partie civileAux termes de lĂąâŹâąarticle 85 du CPP, toute personne qui se prĂ©tend lĂ©sĂ©e par un crime ou un dĂ©lit peut, en portant plainte se constituer partie civile [15] devant le juge dĂąâŹâąinstruction compĂ© recevabilitĂ© de la plainte avec constitution de partie civile est soumise Ă certaines conditions Ă Pour ĂÂȘtre partie civile, il faut ĂÂȘtre victime dĂąâŹâąune infraction pĂ©nale, cĂąâŹâąest-Ă -dire que le plaignant doit avoir personnellement souffert du dommage directement causĂ© par lĂąâŹâąinfraction. Le prĂ©judice allĂ©guĂ© doit ĂÂȘtre certain et La plainte nĂąâŹâąest recevable quĂąâŹâąĂ condition que la personne justifie, soit que le procureur lui a fait connaĂtre, Ă la suite dĂąâŹâąune plainte dĂ©posĂ©e devant lui ou un service de police judiciaire, quĂąâŹâąil nĂąâŹâąengagera pas lui-mĂÂȘme des poursuites, soit quĂąâŹâąun dĂ©lai de trois mois sĂąâŹâąest Ă©coulĂ© depuis quĂąâŹâąelle a dĂ©posĂ© plainte. Cette condition ne vaut quĂąâŹâąen matiĂšre correctionnelle dĂ©lits. Elle nĂąâŹâąest pas requise sĂąâŹâąil sĂąâŹâąagit dĂąâŹâąun crime, dĂąâŹâąun dĂ©lit de presse injure, diffamation ou dĂąâŹâąune infraction au Code Ă© convient de noter que le juge dĂąâŹâąinstruction, aprĂšs avoir constatĂ© par ordonnance le dĂ©pĂÂŽt de la plainte, fixe le montant de la somme que le plaignant devra consigner au greffe de la juridiction dĂąâŹâąinstruction. Il sĂąâŹâąagit de la consignation qui est fixĂ©e en fonction des ressources de la partie civile. LĂąâŹâąarticle 88 du CPP prĂ©cise dĂąâŹâąailleurs in fine quĂąâŹâąelle devra ĂÂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe dans le dĂ©lai indiquĂ© par le magistrat instructeur sous peine de non-recevabilitĂ© de la faite que si les ressources de la partie civile sont trĂšs faibles, le juge peut dispenser la partie civile de consignation garantit le paiement de lĂąâŹâąamende civile susceptible dĂąâŹâąĂÂȘtre prononcĂ©e en cas de constitution de partie civile abusive ou dilatoire [16].Par ailleurs, cette somme consignĂ©e est restituĂ©e lorsque cette amende nĂąâŹâąa pas Ă©tĂ© prononcĂ© plainte permet de dĂ©clencher lĂąâŹâąaction publique, au mĂÂȘme titre que la citation directe Crim., 8 dĂ©cembre 1906, Laurent-Atthalin.3. La citation directe ĂąâŹâ Auteur des faits connuLorsque lĂąâŹâąon estime que la dĂ©cision de classement sans suite nĂąâŹâąest pas justifiĂ©e, il est tout Ă fait possible de saisir directement la justice par le biais de la citation citation directe est une procĂ©dure rapide qui permet Ă la victime de saisir directement le tribunal de police si cĂąâŹâąest une contravention ou le tribunal correctionnel si cĂąâŹâąest un dĂ©lit sans quĂąâŹâąune enquĂÂȘte soit diligentĂ©e. DĂšs lors, si des investigations ne sont pas nĂ©cessaires, cĂąâŹâąest bel et bien parce que la victime est en possession de preuves suffisantes, permettant de prouver la commission des infractions allĂ©guĂ© la victime doit connaĂtre lĂąâŹâąidentitĂ© du prĂ©venu, cĂąâŹâąest-Ă -dire de la personne qui doit rĂ©pondre de lĂąâŹâąinfraction devant le tribunal pĂ© citation directe prend la forme dĂąâŹâąun exploit dĂąâŹâąhuissier informant le prĂ©venu quĂąâŹâąil doit comparaĂtre Ă lĂąâŹâąaudience en possession des justificatifs de ses les frais dĂąâŹâąhuissier pour dĂ©livrer la citation sont Ă payer par la victime. De plus, devant le tribunal correctionnel, il peut ĂÂȘtre demandĂ© Ă la victime de verser une consignation sauf si elle bĂ©nĂ©ficie de lĂąâŹâąaide juridictionnelle afin de garantir le paiement Ă©ventuel de lĂąâŹâąamende civile en cas de procĂ©dure conclusion, une victime dĂąâŹâąune infraction pĂ©nale dispose de plusieurs moyens juridiques pour faire entendre ses prĂ©tentions Ă lĂąâŹâąissue du classement sans suite de sa plainte. DĂšs lors, la rĂ©ponse pĂ©nale peut sĂąâŹâąobtenir GASNOT [1] Article 40 du Code de procĂ©dure pĂ©nale [2] La loi du 23 mars 2019 a abrogĂ© lĂąâŹâąune des alternatives aux poursuites la transaction par officier de police judiciaire. DĂ©sormais, il ne reste que deux procĂ©dures alternatives aux poursuites, la composition pĂ©nale et la convention judiciaire dĂąâŹâąintĂ©rĂÂȘt public. [3] AJ PĂ©nal, - Chiffres-clĂ©s de la Justice, Ă©dition 2019, Maud LĂ©na, RĂ©dactrice en chef, Dalloz [4] Crim., 6 juin 1952, Bull. Crim. 142 [5] LĂąâŹâąinformation judiciaire est lĂąâŹâąenquĂÂȘte menĂ©e par un juge dĂąâŹâąinstruction permettant de dĂ©terminer lĂąâŹâąexistence dĂąâŹâąune infraction ainsi que les auteurs de celle-ci. Ainsi, lorsque des investigations sont nĂ©cessaires Ă la manifestation de la vĂ©ritĂ© dĂąâŹâąune affaire pĂ©nale, les enquĂÂȘteurs vont agir, soit sous le contrĂÂŽle et lĂąâŹâąautoritĂ© du Procureur de la RĂ©publique la police judiciaire recherche alors les auteurs des infractions et collecte les preuves, soit sous la direction du juge dĂąâŹâąinstruction par le biais des commissions rogatoires. [6] Article 79 du Code de procĂ©dure pĂ©nale [7]Lorsque le Procureur estime quĂąâŹâąune affaire ne mĂ©rite pas un traitement judiciaire pour des raisons juridiques ou dĂąâŹâąopportunitĂ©, en ce que, par exemple, elle ne rĂ©vĂšle aucune violation de la loi, celle-ci sera qualifiĂ©e de Ă peu graveĂ». [8] Logiciel de gestion des affaires pĂ©nales CASSIOPEE [9] Dictionnaire Permanent SĂ©curitĂ© et conditions de travail ĂąâŹâ Poursuites et procĂ©dures, fĂ©vrier 2021 73. Classement Ă sec Ă» et classement Ă sous condition Ă», Dalloz Avocats. [10] En cas de succĂšs de la mesure, lĂąâŹâąaction publique nĂąâŹâąest pas Ă©teinte. [11]LĂąâŹâąaffaire non poursuivable est une affaire qui a Ă©tĂ© traitĂ©e par le parquet, mais qui a finalement Ă©tĂ© classĂ©e sans suite parce que la poursuite est impossible et ce, pour plusieurs motifs. [12]Ă La procĂ©dure pĂ©nale en cas pratique Ă» thĂšme lĂąâŹâąaction publique, Nicolas Jeanne, Ă©dition Dalloz 2019. [13]Dictionnaire Permanent SĂ©curitĂ© et conditions de travail ĂąâŹâ Poursuites et procĂ©dures, fĂ©vrier 2021 73. Classement Ă sec Ă» et classement Ă sous condition Ă», Dalloz Avocats. [14] Article 40-3 du Code de procĂ©dure pĂ©nale [15] La partie civile est le nom donnĂ© Ă la victime dĂąâŹâąune infraction lorsquĂąâŹâąelle exerce les droits qui lui sont reconnus en cette qualitĂ© devant les juridictions rĂ©pressives. [16] Article 177-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale
eneffet, une mesure de placement en garde Ă vue et a fortiori une peine d'emprisonnement n'est possible, qu'Ă l'encontre d'une personne Ă l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs
Conseil constitutionnel - 18 novembre 2011 - DĂ©cision N° 2011-191/194/195/196/197 QPC NOR CSCX1131381S / ProcĂ©dure pĂ©nale â Audition libre - Garde Ă vue â Assistance dâun avocat â Audition â Limitation â Restrictions - AccĂšs au dossier - Constitution Point de vue sur la garde Ă vue 1Il incombe au lĂ©gislateur dâassurer la conciliation entre, dâune part, la prĂ©vention des atteintes Ă lâordre public et la recherche des auteurs dâinfractions, toutes deux nĂ©cessaires Ă la sauvegarde de droits et de principes de valeur constitutionnelle, et, dâautre part, lâexercice des droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis ; quâau nombre de ceux-ci figurent le respect des droits de la dĂ©fense. 2Si le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, quâune personne soupçonnĂ©e dâavoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors quâelle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat, cette exigence constitutionnelle nâimpose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait lâobjet dâaucune mesure de contrainte et consent Ă ĂȘtre entendue librement. 3Pour autant, elle ne peut continuer Ă ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de lâinfraction quâon la soupçonne dâavoir commise et de son droit de quitter Ă tout moment les locaux de police ou de gendarmerie. Sous cette rĂ©serve, les dispositions du second alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense. 4La garde Ă vue est une mesure de contrainte nĂ©cessaire Ă certaines opĂ©rations de police judiciaire. Compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă vue est encadrĂ©e, les dispositions de lâarticle 63-4-1 qui limitent lâaccĂšs de lâavocat aux seules piĂšces relatives Ă la procĂ©dure de garde Ă vue et aux auditions antĂ©rieures de la personne gardĂ©e Ă vue assurent, entre le respect des droits de la dĂ©fense et lâobjectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs dâinfractions, une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. 5Les dispositions contestĂ©es nâont pas pour objet de permettre la discussion de la lĂ©galitĂ© des actes dâenquĂȘte ou du bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve rassemblĂ©s par les enquĂȘteurs, qui nâont pas donnĂ© lieu Ă une dĂ©cision de poursuite de lâautoritĂ© judiciaire et qui ont vocation, le cas Ă©chĂ©ant, Ă ĂȘtre discutĂ©s devant les juridictions dâinstruction ou de jugement. 6Elles nâont pas davantage pour objet de permettre la discussion du bien-fondĂ© de la mesure de garde Ă vue enfermĂ©e par la loi dans un dĂ©lai de vingt-quatre heures renouvelable une fois. 7Les griefs tirĂ©s de ce que les dispositions contestĂ©es relatives Ă la garde Ă vue nâassureraient pas lâĂ©quilibre des droits des parties et le caractĂšre contradictoire de cette phase de la procĂ©dure pĂ©nale sont inopĂ©rants. Le Conseil constitutionnel a Ă©tĂ© saisi le 23 aoĂ»t 2011 par le Conseil dâĂtat dĂ©cision n° 349752 du 23 aoĂ»t 2011, dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle 61-1 de la Constitution, dâune question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par Mmes Ălise A., Alexandra B. et VĂ©ronica C., MM. Benjamin C., Fabrice E. GrĂ©goire Ă. et Mathieu H., Mme Julia K., MM. Pierre R. et Martin R., Mme Peggy S. et M. Georges S., relative Ă la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit des articles 62 et 63-4-1 Ă 63-4-5 du Code de procĂ©dure pĂ©nale n° 2011-191 QPC.Il a Ă©galement Ă©tĂ© saisi le 9 septembre 2011 par la Cour de cassation chambre criminelle, arrĂȘts nos 4684 Ă 4687 du 6 septembre 2011 dans les mĂȘmes conditions dâune question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par M. Jean-François M. relative Ă la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit du deuxiĂšme alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ainsi que de ses articles 63-4-1 Ă 63-4-5 du mĂȘme Code n° 2011-194 QPC ;de deux questions prioritaires de constitutionnalitĂ© posĂ©es par MM. Undriks K. et Mabrouk T., relatives Ă la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit du troisiĂšme alinĂ©a de lâarticle 63-3-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, du deuxiĂšme alinĂ©a de son article 63-4 et de ses articles 63-4-1 Ă 63-4-3 n° 2011-195 QPC et n° 2011 196 QPC ;dâune question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par MM. Mohamed A. et Khalifa Z., relative Ă la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit de lâarticle 63-4-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale n° 2011-197 QPC.Le Conseil constitutionnel,âŠ1. ConsidĂ©rant quâil y a lieu de joindre ces questions prioritaires de constitutionnalitĂ© pour statuer par une seule dĂ©cision ;2. ConsidĂ©rant quâaux termes de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale Les personnes Ă lâencontre desquelles il nâexiste aucune raison plausible de soupçonner quâelles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ne peuvent ĂȘtre retenues que le temps strictement nĂ©cessaire Ă leur audition, sans que cette durĂ©e ne puisse excĂ©der quatre heures. Sâil apparaĂźt, au cours de lâaudition de la personne, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă vue. Son placement en garde Ă vue lui est alors notifiĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle 63 » ;3. ConsidĂ©rant que lâarticle 63-3-1 du mĂȘme Code est relatif au droit dâune personne gardĂ©e Ă vue dâĂȘtre assistĂ©e par un avocat ; quâaux termes du troisiĂšme alinĂ©a de cet article Lâavocat peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©signĂ© par la ou les personnes prĂ©venues en application du premier alinĂ©a de lâarticle 63-2. Cette dĂ©signation doit toutefois ĂȘtre confirmĂ©e par la personne » ;4. ConsidĂ©rant que lâarticle 63-4 du mĂȘme Code est relatif Ă lâentretien de la personne gardĂ©e Ă vue avec son avocat ; quâaux termes du deuxiĂšme alinĂ©a de cet article La durĂ©e de lâentretien ne peut excĂ©der trente minutes » ;5. ConsidĂ©rant quâaux termes de son article 63-4-1 Ă sa demande, lâavocat peut consulter le procĂšs-verbal Ă©tabli en application du dernier alinĂ©a de lâarticle 63-1 constatant la notification du placement en garde Ă vue et des droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de lâarticle 63-3, ainsi que les procĂšs-verbaux dâaudition de la personne quâil assiste. Il ne peut en demander ou en rĂ©aliser une copie. Il peut toutefois prendre des notes » ;6. ConsidĂ©rant quâaux termes de son article 63-4-2 La personne gardĂ©e Ă vue peut demander que lâavocat assiste Ă ses auditions et confrontations. Dans ce cas, la premiĂšre audition, sauf si elle porte uniquement sur les Ă©lĂ©ments dâidentitĂ©, ne peut dĂ©buter sans la prĂ©sence de lâavocat choisi ou commis dâoffice avant lâexpiration dâun dĂ©lai de deux heures suivant lâavis adressĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle 63-3-1 de la demande formulĂ©e par la personne gardĂ©e Ă vue dâĂȘtre assistĂ©e par un avocat. Au cours des auditions ou confrontations, lâavocat peut prendre des notes. Si lâavocat se prĂ©sente aprĂšs lâexpiration du dĂ©lai prĂ©vu au premier alinĂ©a alors quâune audition ou une confrontation est en cours, celle-ci est interrompue Ă la demande de la personne gardĂ©e Ă vue afin de lui permettre de sâentretenir avec son avocat dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle 63-4 et que celui-ci prenne connaissance des documents prĂ©vus Ă lâarticle 63-4-1. Si la personne gardĂ©e Ă vue ne demande pas Ă sâentretenir avec son avocat, celui-ci peut assister Ă lâaudition en cours dĂšs son arrivĂ©e dans les locaux du service de police judiciaire ou Ă la confrontation. Lorsque les nĂ©cessitĂ©s de lâenquĂȘte exigent une audition immĂ©diate de la personne, le procureur de la RĂ©publique peut autoriser, par dĂ©cision Ă©crite et motivĂ©e, sur demande de lâofficier de police judiciaire, que lâaudition dĂ©bute sans attendre lâexpiration du dĂ©lai prĂ©vu au premier alinĂ©a. Ă titre exceptionnel, sur demande de lâofficier de police judiciaire, le procureur de la RĂ©publique ou le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention, selon les distinctions prĂ©vues par lâalinĂ©a suivant, peut autoriser, par dĂ©cision Ă©crite et motivĂ©e, le report de prĂ©sence de lâavocat lors des auditions ou confrontations, si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de lâenquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement dâinvestigations urgentes tendant au recueil ou Ă la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes. Le procureur de la RĂ©publique ne peut diffĂ©rer la prĂ©sence de lâavocat que pendant une durĂ©e maximale de douze heures. Lorsque la personne est gardĂ©e Ă vue pour un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă cinq ans, le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention peut, sur requĂȘte du procureur de la RĂ©publique, autoriser Ă diffĂ©rer la prĂ©sence de lâavocat, au-delĂ de la douziĂšme heure, jusquâĂ la vingt-quatriĂšme heure. Les autorisations du procureur de la RĂ©publique et du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention sont Ă©crites et motivĂ©es par rĂ©fĂ©rence aux conditions prĂ©vues Ă lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent au regard des Ă©lĂ©ments prĂ©cis et circonstanciĂ©s rĂ©sultant des faits de lâespĂšce. Lorsque, conformĂ©ment aux dispositions des deux alinĂ©as qui prĂ©cĂšdent, le procureur de la RĂ©publique ou le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention a autorisĂ© Ă diffĂ©rer la prĂ©sence de lâavocat lors des auditions ou confrontations, il peut Ă©galement, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues par ces mĂȘmes alinĂ©as, dĂ©cider que lâavocat ne peut, pour une durĂ©e identique, consulter les procĂšs-verbaux dâaudition de la personne gardĂ©e Ă vue » ;7. ConsidĂ©rant quâaux termes de son article 63-4-3 Lâaudition ou la confrontation est menĂ©e sous la direction de lâofficier ou de lâagent de police judiciaire qui peut Ă tout moment, en cas de difficultĂ©, y mettre un terme et en aviser immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique qui informe, sâil y a lieu, le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation dâun autre avocat. Ă lâissue de chaque audition ou confrontation Ă laquelle il assiste, lâavocat peut poser des questions. Lâofficier ou lâagent de police judiciaire ne peut sâopposer aux questions que si celles-ci sont de nature Ă nuire au bon dĂ©roulement de lâenquĂȘte. Mention de ce refus est portĂ©e au procĂšs-verbal. Ă lâissue de chaque entretien avec la personne gardĂ©e Ă vue et de chaque audition ou confrontation Ă laquelle il a assistĂ©, lâavocat peut prĂ©senter des observations Ă©crites dans lesquelles il peut consigner les questions refusĂ©es en application du deuxiĂšme alinĂ©a. Celles-ci sont jointes Ă la procĂ©dure. Lâavocat peut adresser ses observations, ou copie de celles-ci, au procureur de la RĂ©publique pendant la durĂ©e de la garde Ă vue » ;8. ConsidĂ©rant quâaux termes de son article 63-4-4 Sans prĂ©judice de lâexercice des droits de la dĂ©fense, lâavocat ne peut faire Ă©tat auprĂšs de quiconque pendant la durĂ©e de la garde Ă vue ni des entretiens avec la personne quâil assiste, ni des informations quâil a recueillies en consultant les procĂšs-verbaux et en assistant aux auditions et aux confrontations » ;9. ConsidĂ©rant quâaux termes de son article 63-4-5 Si la victime est confrontĂ©e avec une personne gardĂ©e Ă vue, elle peut demander Ă ĂȘtre Ă©galement assistĂ©e par un avocat choisi par elle ou par son reprĂ©sentant lĂ©gal si elle est mineure ou, Ă sa demande, dĂ©signĂ© par le bĂątonnier. La victime est informĂ©e de ce droit avant quâil soit procĂ©dĂ© Ă la confrontation. Ă sa demande, lâavocat peut consulter les procĂšs-verbaux dâaudition de la personne quâil assiste. Lâarticle 63-4-3 est applicable » ;10. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants soutiennent que ces dispositions mĂ©connaissent les droits de la dĂ©fense, le droit Ă une procĂ©dure juste et Ă©quitable garantissant lâĂ©quilibre des droits des parties, le principe de rigueur nĂ©cessaire des mesures de contrainte mises en Ćuvre au cours de la procĂ©dure pĂ©nale, ainsi que la compĂ©tence de lâautoritĂ© judiciaire, gardienne de la libertĂ© individuelle ; quâils critiquent, dâune part, les dispositions de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale en tant quâelles permettent lâaudition sans avocat dâune personne suspectĂ©e qui nâa pas Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă vue et, dâautre part, les dispositions relatives aux conditions dans lesquelles une personne gardĂ©e Ă vue est assistĂ©e par un avocat ;Sur les normes de constitutionnalitĂ© applicables 11. ConsidĂ©rant quâaux termes de lâarticle 7 de la DĂ©claration des droits de lâhomme et du citoyen de 1789 Nul homme ne peut ĂȘtre accusĂ©, arrĂȘtĂ© ni dĂ©tenu que dans les cas dĂ©terminĂ©s par la loi, et selon les formes quâelle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expĂ©dient, exĂ©cutent ou font exĂ©cuter des ordres arbitraires, doivent ĂȘtre punis ; mais tout citoyen appelĂ© ou saisi en vertu de la loi doit obĂ©ir Ă lâinstant il se rend coupable par la rĂ©sistance » ; quâaux termes de son article 9 Tout homme Ă©tant prĂ©sumĂ© innocent jusquâĂ ce quâil ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable, sâil est jugĂ© indispensable de lâarrĂȘter, toute rigueur qui ne serait pas nĂ©cessaire pour sâassurer de sa personne doit ĂȘtre sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©e par la loi » ; que son article 16 dispose Toute sociĂ©tĂ© dans laquelle la garantie des droits nâest pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, nâa point de Constitution » ;12. ConsidĂ©rant quâen vertu de lâarticle 34 de la Constitution, la loi fixe les rĂšgles concernant la procĂ©dure pĂ©nale ; quâaux termes de son article 66 Nul ne peut ĂȘtre arbitrairement dĂ©tenu. â LâautoritĂ© judiciaire, gardienne de la libertĂ© individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prĂ©vues par la loi » ;13. ConsidĂ©rant que le lĂ©gislateur tient de lâarticle 34 de la Constitution lâobligation de fixer lui-mĂȘme le champ dâapplication de la loi pĂ©nale ; que, sâagissant de la procĂ©dure pĂ©nale, cette exigence sâimpose notamment pour Ă©viter une rigueur non nĂ©cessaire lors de la recherche des auteurs dâinfractions ;14. ConsidĂ©rant, en outre, quâil incombe au lĂ©gislateur dâassurer la conciliation entre, dâune part, la prĂ©vention des atteintes Ă lâordre public et la recherche des auteurs dâinfractions, toutes deux nĂ©cessaires Ă la sauvegarde de droits et de principes de valeur constitutionnelle, et, dâautre part, lâexercice des droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis ; quâau nombre de ceux-ci figurent le respect des droits de la dĂ©fense, qui dĂ©coule de lâarticle 16 de la DĂ©claration de 1789, et la libertĂ© individuelle que lâarticle 66 de la Constitution place sous la protection de lâautoritĂ© judiciaire ;Sur lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale 15. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants font valoir quâen faisant dĂ©pendre le droit Ă lâassistance dâun avocat de lâexistence dâune mesure de contrainte et non de la suspicion qui pĂšse sur la personne interrogĂ©e, lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale permet quâune personne suspectĂ©e soit interrogĂ©e sans bĂ©nĂ©ficier de lâassistance dâun avocat ; que, par suite, il mĂ©connaĂźtrait le respect des droits de la dĂ©fense ;16. ConsidĂ©rant que le premier alinĂ©a de lâarticle 62 limite Ă une durĂ©e maximale de quatre heures la possibilitĂ© de retenir, pour quâelles soient entendues, les personnes Ă lâencontre desquelles il nâexiste aucune raison plausible de soupçonner quâelles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ; quâil est applicable aux seuls tĂ©moins et, par suite, ne mĂ©connaĂźt pas les droits de la dĂ©fense ;17. ConsidĂ©rant que le second alinĂ©a de cet article prĂ©voit que sâil apparaĂźt, au cours de lâaudition de la personne, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă la disposition des enquĂȘteurs pour ĂȘtre entendue que sous le rĂ©gime de la garde Ă vue ;18. ConsidĂ©rant quâil rĂ©sulte nĂ©cessairement de ces dispositions quâune personne Ă lâencontre de laquelle il apparaĂźt quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction peut ĂȘtre entendue par les enquĂȘteurs en dehors du rĂ©gime de la garde Ă vue dĂšs lors quâelle nâest pas maintenue Ă leur disposition sous la contrainte ;19. ConsidĂ©rant que, si le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, quâune personne soupçonnĂ©e dâavoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors quâelle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat, cette exigence constitutionnelle nâimpose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait lâobjet dâaucune mesure de contrainte et consent Ă ĂȘtre entendue librement ;20. ConsidĂ©rant que, toutefois, le respect des droits de la dĂ©fense exige quâune personne Ă lâencontre de laquelle il apparaĂźt, avant son audition ou au cours de celle-ci, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pour laquelle elle pourrait ĂȘtre placĂ©e en garde Ă vue, ne puisse ĂȘtre entendue ou continuer Ă ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©ede la nature et de la date de lâinfraction quâon la soupçonne dâavoir commise et de son droit de quitter Ă tout moment les locaux de police ou de gendarmerie ; que, sous cette rĂ©serve applicable aux auditions rĂ©alisĂ©es postĂ©rieurement Ă la publication de la prĂ©sente dĂ©cision, les dispositions du second alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense ;21. ConsidĂ©rant que les dispositions de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne sont contraires Ă aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;Sur les dispositions relatives Ă la garde Ă vue 22. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants font valoir que les restrictions apportĂ©es Ă lâassistance par un avocat de la personne gardĂ©e Ă vue ou de la victime mĂ©connaissent le respect des droits de la dĂ©fense, le droit Ă une procĂ©dure juste et Ă©quitable et le principe du contradictoire ; quâils dĂ©noncent, en particulier, lâabsence de droit pour lâavocat de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant lâaudition ou la confrontation et dâen obtenir la copie, la possibilitĂ© laissĂ©e aux enquĂȘteurs de commencer lâaudition de la personne gardĂ©e Ă vue sans que lâavocat ait eu le temps de se rendre dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, la limitation Ă trente minutes de lâentretien de la personne gardĂ©e Ă vue avec lâavocat, la restriction de lâassistance de lâavocat pour les seuls actes dâaudition et de confrontation, ainsi que lâexclusion de cette assistance au cours des autres actes dâinvestigation, telles les perquisitions ;23. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants mettent Ă©galement en cause le pouvoir reconnu Ă lâofficier de police judiciaire, dâune part, de sâopposer aux questions posĂ©es par lâavocat au cours de lâaudition de la personne gardĂ©e Ă vue et, dâautre part, de dĂ©cider de mettre fin Ă une audition ou une confrontation, en cas de difficultĂ©, pour demander au procureur de la RĂ©publique de saisir le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation dâun autre avocat ;24. ConsidĂ©rant que lâassociation intervenante fait valoir, en outre, que la facultĂ© donnĂ©e au procureur de la RĂ©publique ou au juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention de reporter la prĂ©sence de lâavocat lors des auditions ou confrontations porte atteinte aux droits de la dĂ©fense ;25. ConsidĂ©rant quâĂ la suite de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 30 juillet 2010, la loi du 14 avril 2011 susvisĂ©e a eu pour objet de remĂ©dier Ă lâinconstitutionnalitĂ© des dispositions du Code de procĂ©dure pĂ©nale relatives Ă la garde Ă vue ; quâĂ cette fin, notamment, lâarticle prĂ©liminaire du Code de procĂ©dure pĂ©nale a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par un alinĂ©a aux termes duquel En matiĂšre criminelle et correctionnelle, aucune condamnation ne peut ĂȘtre prononcĂ©e contre une personne sur le seul fondement de dĂ©clarations quâelle a faites sans avoir pu sâentretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©e par lui » ; que lâarticle 63-1 dispose que la personne placĂ©e en garde Ă vue est immĂ©diatement informĂ©e de son droit lors des auditions, aprĂšs avoir dĂ©clinĂ© son identitĂ©, de faire des dĂ©clarations, de rĂ©pondre aux questions qui lui sont posĂ©es ou de se taire » ; que lâarticle 63-4-2 prĂ©voit que la personne gardĂ©e Ă vue peut demander que lâavocat assiste Ă ses auditions et confrontations et organise les conditions de cette assistance ;26. ConsidĂ©rant, en premier lieu, que le troisiĂšme alinĂ©a de lâarticle 63-3-1 prĂ©voit que, lorsque lâavocat de la personne gardĂ©e Ă vue est dĂ©signĂ© par la personne prĂ©venue en application de lâarticle 63-2, la personne gardĂ©e Ă vue doit confirmer cette dĂ©signation ; que cette disposition, qui tend Ă garantir la libertĂ© de la personne gardĂ©e Ă vue de choisir son avocat, ne mĂ©connaĂźt aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;27. ConsidĂ©rant, en deuxiĂšme lieu, que les dispositions de lâarticle 63-4-1 prĂ©voient que lâavocat de la personne gardĂ©e Ă vue ne peut consulter que le procĂšs-verbal de placement en garde Ă vue et de notification des droits Ă©tabli en application de lâarticle 63-1, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de lâarticle 63-3 et les procĂšs-verbaux dâaudition de la personne quâil assiste ;28. ConsidĂ©rant, dâune part, quâen vertu de lâarticle 14 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, la police judiciaire est chargĂ©e de constater les infractions Ă la loi pĂ©nale, dâen rassembler les preuves et dâen rechercher les auteurs » ; que la garde Ă vue est une mesure de contrainte nĂ©cessaire Ă certaines opĂ©rations de police judiciaire ; que, comme le Conseil constitutionnel lâa jugĂ© dans sa dĂ©cision du 30 juillet 2010 susvisĂ©e, les Ă©volutions de la procĂ©dure pĂ©nale qui ont renforcĂ© lâimportance de la phase dâenquĂȘte policiĂšre dans la Constitution des Ă©lĂ©ments sur le fondement desquels une personne mise en cause est jugĂ©e doivent ĂȘtre accompagnĂ©es des garanties appropriĂ©es encadrant le recours Ă la garde Ă vue ainsi que son dĂ©roulement et assurant la protection des droits de la dĂ©fense ; que les dispositions contestĂ©es nâont pas pour objet de permettre la discussion de la lĂ©galitĂ© des actes dâenquĂȘte ou du bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve rassemblĂ©s par les enquĂȘteurs, qui nâont pas donnĂ© lieu Ă une dĂ©cision de poursuite de lâautoritĂ© judiciaire et qui ont vocation, le cas Ă©chĂ©ant, Ă ĂȘtre discutĂ©s devant les juridictions dâinstruction ou de jugement ; quâelles nâont pas davantage pour objet de permettre la discussion du bien-fondĂ© de la mesure de garde Ă vue enfermĂ©e par la loi dans un dĂ©lai de vingt-quatre heures renouvelable une fois ; que, par suite, les griefs tirĂ©s de ce que les dispositions contestĂ©es relatives Ă la garde Ă vue nâassureraient pas lâĂ©quilibre des droits des parties et le caractĂšre contradictoire de cette phase de la procĂ©dure pĂ©nale sont inopĂ©rants ;29. ConsidĂ©rant, dâautre part, que le 2° de lâarticle 63-1 dispose que la personne gardĂ©e Ă vue est immĂ©diatement informĂ©e de la nature et de la date prĂ©sumĂ©e de lâinfraction quâelle est soupçonnĂ©e dâavoir commise ou tentĂ© de commettre ; que, compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă vue est encadrĂ©e, les dispositions de lâarticle 63-4-1 qui limitent lâaccĂšs de lâavocat aux seules piĂšces relatives Ă la procĂ©dure de garde Ă vue et aux auditions antĂ©rieures de la personne gardĂ©e Ă vue assurent, entre le respect des droits de la dĂ©fense et lâobjectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs dâinfractions, une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ; que, par suite, lâarticle 63-4-1 nâest contraire Ă aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;30. ConsidĂ©rant, en troisiĂšme lieu, quâen prĂ©voyant que la personne gardĂ©e Ă vue peut sâentretenir avec son avocat pendant trente minutes, quâelle peut demander que lâavocat assiste Ă ses auditions et confrontations et que la premiĂšre audition de la personne gardĂ©e Ă vue ne peut avoir lieu moins de deux heures aprĂšs que lâavocat a Ă©tĂ© avisĂ©, le deuxiĂšme alinĂ©a de lâarticle 63-4 et lâarticle 63-4-2 instituent des garanties de nature Ă assurer que la personne gardĂ©e Ă vue bĂ©nĂ©ficie de lâassistance effective dâun avocat ; quâil appartient en tout Ă©tat de cause Ă lâautoritĂ© judiciaire de veiller au respect du principe de loyautĂ© dans lâadministration de la preuve et dâapprĂ©cier la valeur probante des dĂ©clarations faites, le cas Ă©chĂ©ant, par une personne gardĂ©e Ă vue hors la prĂ©sence de son avocat ; que, par suite, en nâimposant pas un dĂ©lai avant chacune des Ă©ventuelles auditions suivantes de la personne gardĂ©e Ă vue et en permettant que, sur autorisation Ă©crite et motivĂ©e du procureur de la RĂ©publique, lâaudition puisse commencer avant lâexpiration du dĂ©lai de deux heures lorsque les nĂ©cessitĂ©s de lâenquĂȘte exigent une audition immĂ©diate de la personne, le lĂ©gislateur a assurĂ©, entre le droit de la personne gardĂ©e Ă vue Ă bĂ©nĂ©ficier de lâassistance dâun avocat et lâobjectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs dâinfractions, une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ;31. ConsidĂ©rant, en quatriĂšme lieu, que les trois derniers alinĂ©as de lâarticle 63-4-2 permettent le report de la prĂ©sence de lâavocat lors des auditions ou confrontations ainsi que celui de la consultation des procĂšs-verbaux dâaudition de la personne gardĂ©e Ă vue ; que ces dispositions nâont pas pour effet de permettre le report de lâentretien de trente minutes de lâavocat avec la personne gardĂ©e Ă vue ; quâun tel report nâest possible que sur autorisation Ă©crite et motivĂ©e du procureur de la RĂ©publique, pour une durĂ©e de douze heures ; que cette durĂ©e peut ĂȘtre portĂ©e Ă vingt-quatre heures sur autorisation du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention, lorsque la personne est gardĂ©e Ă vue pour un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă cinq ans ; que la possibilitĂ© dâun tel report nâest prĂ©vue quâĂ titre exceptionnel, lorsque cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de lâenquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement dâinvestigations urgentes tendant au recueil ou Ă la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes ; que la restriction ainsi apportĂ©e au principe selon lequel la personne gardĂ©e Ă vue ne peut ĂȘtre entendue sans avoir pu bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat est placĂ©e sous le contrĂŽle des juridictions pĂ©nales saisies des poursuites ; que, par suite, eu Ă©gard aux cas et aux conditions dans lesquelles elle peut ĂȘtre mise en Ćuvre, la facultĂ© dâun tel report assure, entre le respect des droits de la dĂ©fense et lâobjectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs dâinfractions, une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ;32. ConsidĂ©rant quâil rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que les dispositions du deuxiĂšme alinĂ©a de lâarticle 63-4 et celles de lâarticle 63-4-2 ne mĂ©connaissent ni le respect des droits de la dĂ©fense ni aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;33. ConsidĂ©rant, en cinquiĂšme lieu, que le premier alinĂ©a de lâarticle 63-4-3 dispose que lâaudition ou la confrontation est menĂ©e sous la direction de lâofficier ou de lâagent de police judiciaire et prĂ©voit que ce dernier peut Ă tout moment, en cas de difficultĂ©, y mettre un terme et en aviser le procureur de la RĂ©publique qui informe, sâil y a lieu, le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation dâun autre avocat ;34. ConsidĂ©rant, que le deuxiĂšme alinĂ©a de cet article prĂ©voit que lâavocat peut poser des questions Ă lâissue de chaque audition ou confrontation et que lâofficier ou lâagent de police judiciaire ne peut sâopposer aux questions que si celles-ci sont de nature Ă nuire au bon dĂ©roulement de lâenquĂȘte ; que son dernier alinĂ©a permet Ă lâavocat de prĂ©senter des observations Ă©crites dans lesquelles il peut consigner les questions refusĂ©es ; que lâavocat peut Ă©galement adresser ses observations Ă©crites directement au procureur de la RĂ©publique pendant la durĂ©e de la garde Ă vue ;35. ConsidĂ©rant que ces dispositions ne mĂ©connaissent ni les droits de la dĂ©fense ni aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;36. ConsidĂ©rant, en sixiĂšme lieu, que lâarticle 63-4-4 soumet lâavocat au secret de lâenquĂȘte en lui interdisant de faire Ă©tat auprĂšs de quiconque pendant la durĂ©e de la garde Ă vue des entretiens avec la personne quâil assiste et des informations quâil a recueillies en consultant les procĂšs-verbaux et en assistant aux auditions et aux confrontations ; quâil ressort des termes mĂȘmes de cet article que cette interdiction sâapplique sans prĂ©judice de lâexercice des droits de la dĂ©fense » ; quâelle ne saurait, par suite, porter atteinte Ă ces droits ; que cet article nâest contraire Ă aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;37. ConsidĂ©rant, en septiĂšme lieu, que lâarticle 63-4-5 reconnaĂźt Ă©galement Ă la victime confrontĂ©e avec une personne gardĂ©e Ă vue le droit de demander Ă ĂȘtre assistĂ©e par un avocat ; quâil nâest contraire Ă aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;38. ConsidĂ©rant quâil rĂ©sulte de tout ce qui prĂ©cĂšde que le second alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale doit ĂȘtre dĂ©clarĂ© conforme Ă la Constitution sous la rĂ©serve Ă©noncĂ©e au considĂ©rant 20 ; que les autres dispositions contestĂ©es doivent ĂȘtre dĂ©clarĂ©es conformes Ă la Constitution,DĂ©cide Article 1er. â Sous la rĂ©serve Ă©noncĂ©e au considĂ©rant 20, le second alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale est conforme Ă la 2. â Le premier alinĂ©a de lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, le troisiĂšme alinĂ©a de son article 63-3-1, le deuxiĂšme alinĂ©a de son article 63 4 et ses articles 63-4-1 Ă 63-4-5 sont conformes Ă la Constitution.âŠSiĂšg. M. Jean-Louis DebrĂ©, PrĂ©sident, M. Jacques Barrot, Mme Claire Bazy Malaurie, MM. Guy Canivet, Michel Charasse, Renaud Denoix de Saint Marc, Mme Jacqueline de Guillenchmidt, MM. Hubert Haenel et Pierre Mes G. Ătrillard, M. Cessieux L. Marchand, E. Molin, P. Spinosi, B. Sayn, D. Ligier, avocats Cour dâappel dâAgen - 24 octobre 2011 - N°11/00403 extrait / ProcĂ©dure pĂ©nale â Garde Ă vue â Avocat â AccĂšs au dossier â Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales CESDH Un autre point de vue 8La Convention de sauvegarde des droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales, telle quâinterprĂ©tĂ©e par la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales contraires 9Lâarticle 6 § 3 de la CSEDH relatif au droit Ă un procĂšs Ă©quitable implique que toute personne gardĂ©e Ă vue puisse bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat tout au long de cette mesure LâeffectivitĂ© de lâassistance de lâavocat du gardĂ© Ă vue passe nĂ©cessairement par lâaccĂšs Ă lâentier dossier de la procĂ©dure, afin que lâavocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe dâĂ©galitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les interrogatoires. 10X./ministĂšre public, parties civiles RĂ©sumĂ© Le tribunal de grande instance dâAgen a dĂ©clarĂ© M. X. coupable de dĂ©gradation ou dĂ©tĂ©rioration volontaire du bien dâautrui ; violence suivie dâincapacitĂ© nâexcĂ©dant pas 8 jours par conjoint ; recel de bien provenant dâun vol, en Ă©tat de rĂ©cidive lĂ©gale ; refus, par le conducteur dâun vĂ©hicule, dâobtempĂ©rer a une sommation de sâarrĂȘter ; destruction dâun bien appartenant a autrui ; conduite dâun vĂ©hicule Ă une vitesse excessive ; inobservation, par conducteur, de lâarrĂȘt absolu impose par le panneau stop » ; circulation de vĂ©hicule en sens interdit ; conduite sans port de la ceinture de sĂ©curitĂ© et lâa condamnĂ© Ă deux ans dâemprisonnement dont un an avec sursis mise Ă lâĂ©preuve pendant trois ans et Ă diverses amendes et dĂ©cernĂ© mandat de dĂ©pĂŽt Ă son encontre. Il a Ă©galement dĂ©clarĂ© recevables les demandes des parties tribunal a rejetĂ© lâexception de nullitĂ© invoquĂ©es par X. selon laquelle son avocat nâavait pas obtenu communication de lâentier malgrĂ© sa et le parquet ont interjetĂ© appel du appel, X. rĂ©itĂšre notamment lâexception de nullitĂ© invoquĂ©e en premiĂšre instance, destinĂ©e Ă annuler les procĂšs-verbaux Ă©tabli lors de lâaudition alors que son avocat rĂ©clamait en vain la communication de lâensemble du dossier. Lâaudition de X. a eu lieu aprĂšs lââentrĂ©e en vigueur de la loi n° 2011-392 du 14 avril de lâarrĂȘtSur lâexception de nullitĂ© de la garde Ă vueAux termes de lâarticle 63-4 du Code de procĂ©dure pĂ©nale dans sa rĂ©daction issue de la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011, lâavocat peut consulter le procĂšs-verbal Ă©tabli en application du dernier alinĂ©a de lâarticle 63-l concernant la notification du placement en garde Ă vue et les droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de lâarticle 63-3 ainsi que les procĂšs-verbaux dâaudition de la personne quâil nâest pas discutĂ© que ces dispositions lĂ©gales ont Ă©tĂ© respectĂ©es lors de la garde Ă vue de X..Cependant, la Convention de sauvegarde des droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales, telle quâinterprĂ©tĂ©e par la Cour EDH, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales en est ainsi de lâarticle 6 § 3 de la CESDH relatif au droit Ă un procĂšs Ă©quitable qui implique que toute personne gardĂ©e Ă vue puisse bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat tout au long de cette mesure ; or, selon la Cour EDH arrĂȘt du 13 octobre 2009 Danayan/Turquie, statuant Ă propos de la garde Ă vue, lâĂ©quitĂ© de la procĂ©dure requiert que lâaccusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme dâinterventions qui sont propres au conseil ; Ă cet Ă©gard, la discussion de lâaffaire, lâorganisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă lâaccusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de lâaccusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que lâavocat doit librement exercer ».En consĂ©quence, lâeffectivitĂ© de lâassistance de lâavocat du gardĂ© Ă vue passe nĂ©cessairement par lâaccĂšs Ă lâentier dossier de la procĂ©dure, afin que lâavocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe dâĂ©galitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les en rĂ©fĂ©rence avec la motivation des premiers juges qui se sont livrĂ©s Ă une exĂ©gĂšse trĂšs complĂšte, quoiquâorientĂ©e, de la jurisprudence de la Cour EDH et de la Cour de cassation mais aussi de jurisprudence Ă©trangĂšre comme celle du Canada. la Cour estime utile de souligner que de façon Ă mettre enfin sa lĂ©gislation en matiĂšre de garde Ă vue en conformitĂ© avec la norme supranationale, la France pourrait sâinspirer utilement de lĂ©gislation de pays voisins telle celle de la PrincipautĂ© dâAndorre dont le PrĂ©sident de la RĂ©publique est le coprince qui prĂ©voit, depuis 1998, en particulier lâinformation de la personne gardĂ©e Ă vue de son droit au silence, Ă ne pas sâincriminer, Ă faire ajouter Ă ses dĂ©clarations les modifications ou Ă©claircissements quâil croit nĂ©cessaires, le droit dâĂȘtre assistĂ© dâun avocat dĂšs le dĂ©but de la garde Ă vue depuis 2010 qui peut accĂ©der au dossier, assister aux interrogatoires, intervenir durant ceux-ci pour demander aux enquĂȘteurs de poser des questions sur les points quâil sollicite, formuler des observations, sans que ceci nuise Ă lâefficacitĂ© des garde Ă vue Ă laquelle a Ă©tĂ© soumis M. X. ne respectant pas les dispositions de lâarticle 6 § 3 de la CSDEH, le procĂšs-verbal n° 9 feuillets I Ă 16 de la procĂ©dure n°00694/20 11 doit donc ĂȘtre annulĂ© et le jugement entrepris infirmĂ© en ce quâil a rejetĂ© lâexception de nullitĂ©. Toutefois, la nullitĂ© de la garde Ă vue nâaffecte pas les plaintes de S. ainsi que les tĂ©moignages de C. et de A. situĂ©s en amont et en aval, indĂ©pendants de cette derniĂšre, et les actes subsĂ©quents qui nâont pas eu pour support nĂ©cessaire la mesure annulĂ©e.âŠPar ces motifs âŠSur les exceptions de nullitĂ©âŠInfirme le jugement entrepris en ce quâil a rejetĂ© lâexception de nullitĂ© tirĂ©e de la mĂ©connaissance de lâarticle 6 § 3 c de la Convention de sauvegarde des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales ;âŠPrĂ©s. M. Richiari, prĂ©sidentSiĂšg. MM. Belmas et Sarrau, conseillersAv. gĂ©n. Mme Carbonnier, avocat Me Morisset, Le procureur gĂ©nĂ©ral a formĂ© pourvoi en cassation contre lâarrĂȘt. Lors de lâaudience pourtant, lâavocat gĂ©nĂ©ral avait adhĂ©rĂ© Ă lâexception de nullitĂ© soulevĂ©e par lâavocat. Commentaire des deux dĂ©cisions par Jean-Luc RongĂ© De la maniĂšre de sâaccorder sur le violon 11Pour la premiĂšre fois depuis lâadoption de la loi du loi du 14 avril 2011 [1] relative Ă la garde Ă vue, le Conseil constitutionnel a eu Ă se prononcer sur quelques aspects des nouvelles rĂšgles, rĂ©pondant Ă quelques questions prioritaires de constitutionnalitĂ© QPC posĂ©es par le Conseil dâĂtat et par plusieurs juridictions relayĂ©es par la Cour de cassation, selon le parcours prĂ©vu par le constituant [2]. 12Le Conseil constitutionnel demeurant constant dans son habitude de rĂ©server lâexamen de conformitĂ© des lois Ă la seule Constitution et faisant semblant dâignorer les normes internationales supĂ©rieures, lâinterrogation du praticien sur le respect des principes des droits de la dĂ©fense et du procĂšs Ă©quitable demeurera jusquâĂ ce que la Cour de cassation se prononce sur la conventionnalitĂ© » de la loi nouvelle et, Ă©ventuellement, jusquâĂ ce que la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme ait Ă trancher entre lâinterprĂ©tation constitutionnelle » et lâinterprĂ©tation conventionnelle ». 13Rappelons que dans un arrĂȘt rendu le mĂȘme jour que la publication de la loi nouvelle au Journal officiel, la Cour de cassation [3] a dĂ©clarĂ© que non seulement les dispositions de la Convention de sauvegarde des droits de lâHomme et des libertĂ©s fondamentales devaient trouver Ă sâappliquer immĂ©diatement â ce qui crĂ©a un embarras certain pour lâentrĂ©e en vigueur dâune loi fixĂ©e au 1er juin â mais Ă©galement que les Ătats adhĂ©rents Ă la Convention de sauvegarde des droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales sont tenus de respecter les dĂ©cisions de la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme, sans attendre dâĂȘtre attaquĂ©s devant elle ni dâavoir modifiĂ© leur lĂ©gislation ». Ce que fit la Cour dâappel dâAgen par son arrĂȘt du 14 octobre 2011 ci-dessus reproduit. Et comme le parquet gĂ©nĂ©ral a dĂ©cidĂ© de se pourvoir, on connaĂźtra dans les prochains mois la position de la Cour de cassation sur la question essentielle de lâaccĂšs au dossier par lâavocat durant la garde Ă vue. 14Deux sĂ©ries de questions Ă©taient posĂ©es au Conseil constitutionnel lâassistance dâun avocat nâĂ©tant rĂ©servĂ©e quâĂ la personne sous la contrainte de la garde Ă vue, la disposition prĂ©voyant lâaudition libre » dâune personne soupçonnĂ©e dâavoir commis une infraction est-elle conforme Ă la Constitution dans la mesure oĂč elle ne prĂ©voit pas quâelle puisse ĂȘtre assistĂ© dâun avocat ? I ;la seconde partie des questions portait sur les conditions dâexercice de la dĂ©fense pendant la garde Ă vue. Les demandeurs dâune QPC dĂ©nonçaient lâabsence de droit pour lâavocat de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant lâaudition ou la confrontation et dâen obtenir la copie, la possibilitĂ© laissĂ©e aux enquĂȘteurs de commencer lâaudition de la personne gardĂ©e Ă vue sans que lâavocat ait eu le temps de se rendre dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, la limitation Ă trente minutes de lâentretien de la personne gardĂ©e Ă vue avec lâavocat, la restriction de lâassistance de lâavocat pour les seuls actes dâaudition et de confrontation, ainsi que lâexclusion de cette assistance au cours des autres actes dâinvestigation, telles les perquisitions II. I â Lâaudition libre »15Dans le souci de rĂ©duire le nombre effrayant de gardes Ă vue â on en compta jusquâĂ 800 000 sur une annĂ©e â le lĂ©gislateur a prĂ©vu de dĂ©sormais limiter cette mesure Ă une personne Ă lâencontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement », pour autant que cette privation de libertĂ© constitue lâunique moyen de parvenir Ă lâun au moins des objectifs suivants Permettre lâexĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ;Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă donner Ă lâenquĂȘte ;EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ;EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ;EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec dâautres personnes susceptibles dâĂȘtre ses coauteurs ou complices ;Garantir la mise en Ćuvre des mesures destinĂ©es Ă faire cesser le crime ou le dĂ©lit » [4].Autrement, les personnes Ă lâencontre desquelles il nâexiste aucune raison plausible de soupçonner quâelles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ne peuvent ĂȘtre retenues que le temps strictement nĂ©cessaire Ă leur audition, sans que cette durĂ©e ne puisse excĂ©der quatre heures. 16Sâil apparaĂźt, au cours de lâaudition de la personne, quâil existe des raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă vue. Son placement en garde Ă vue lui est alors notifiĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle 63 » [5]. 17Sur le plan lĂ©gal, le Conseil constitutionnel avait Ă trancher une contradiction entre les termes ajoutĂ©s par la loi nouvelle au titre prĂ©liminaire du Code de procĂ©dure pĂ©nale CPP En matiĂšre criminelle et correctionnelle, aucune condamnation ne peut ĂȘtre prononcĂ©e contre une personne sur le seul fondement de dĂ©clarations quâelle a faites sans avoir pu sâentretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©e par lui » et les dispositions prĂ©citĂ©es particuliĂšres relatives Ă lâaudition selon lesquelles seule la personne soupçonnĂ©e et placĂ©e en garde Ă vue selon le rĂ©gime prĂ©vu aux articles 63 et suivants du CPP prĂ©voyant que la personne peut bĂ©nĂ©ficier de lâassistance dâun avocat. 18Autant dire que les officiers de police judiciaire et les parquets peuvent trĂšs bien organiser des auditions au cours desquelles des dĂ©clarations seraient faites par des personnes soupçonnĂ©es dâavoir commis une infraction â quâelle soit punie ou non dâemprisonnement â sans quâelles aient pu sâentretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©es par lui, dĂšs lors quâelles ne sont pas placĂ©es sous la contrainte elles consentent Ă ĂȘtre entendues librement [6], Ă©tant entendu que la retenue de quatre heures nâest applicable quâaux tĂ©moins Ă lâencontre desquels il nâexiste aucune raison plausible de soupçonner quâelles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ». 19Le Conseil constitutionnel accorde sa bĂ©nĂ©diction Ă cette interprĂ©tation [7] pour autant, insiste-t-il, que [la personne] ne peut continuer Ă ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de lâinfraction quâon la soupçonne dâavoir commise et de son droit de quitter Ă tout moment les locaux de police ou de gendarmerie », comme lâindiquent les termes de lâarticle 73 CPP [8]. Rien nâest dit sur la menace pesant sur la personne soupçonnĂ©e, entendue librement » dĂ©sirant faire appel Ă un avocat, ou simplement dĂ©cidĂ©e Ă sâen aller et sâentendant rĂ©pondre pas de problĂšme, mais alors on peut vous retenir 24 heures renouvelablesâŠsous le rĂ©gime de la garde Ă vue ; alors il vaut mieux que vous restiez encore un peu avec nous ». 20Rien nâest dit, non plus, sur la suite que vont donner Ă ces affaires les cours et tribunaux [9] qui ont requis cette QPC et devant lesquels les dĂ©fenseurs nâont certainement pas manquĂ© dâinvoquer la jurisprudence de la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme CEDH. 21Ă cet Ă©gard, dans un arrĂȘt rĂ©cent, la CEDH a considĂ©rĂ© Ă lâĂ©gard dâune personne qui ne faisait lâobjet dâaucune mesure restrictive ou privative de libertĂ© au titre de la procĂ©dure en cause » sâil apparaĂźt que le requĂ©rant a dĂ©libĂ©rĂ©ment consenti Ă faire des rĂ©vĂ©lations aux services dâenquĂȘte, ce choix, alors mĂȘme que ses dĂ©clarations ont contribuĂ© Ă sa propre incrimination, ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©, aux yeux de la Cour, comme totalement Ă©clairĂ©. Certes, le requĂ©rant a Ă©tĂ© informĂ© des dispositions lĂ©gales prĂ©voyant que ses propos pourraient servir de preuve en justice. Pour autant, outre quâaucun droit Ă garder le silence ne lui a Ă©tĂ© expressĂ©ment notifiĂ©, il a pris sa dĂ©cision sans ĂȘtre assistĂ© dâun conseil âŠ. Or, la Cour constate quâil nâavait renoncĂ© de maniĂšre non Ă©quivoque ni Ă son droit au silence, ni Ă lâassistance dâun avocat ⊠» [10], pour conclure quâil y avait eu violation de lâarticle 6 § 3 c de la Convention combinĂ© avec lâarticle 6 § 1. 22La CEDH renouvelle lâexigence que toute renonciation au bĂ©nĂ©fice des garanties de lâarticle 6 doit se trouver Ă©tablie de maniĂšre non Ă©quivoque » [11]. Or lâarticle 62 CPP nâorganise en rien ces garanties, sauf la possibilitĂ© de quitter Ă tout moment les lieux qui doit lui ĂȘtre notifiĂ©e par le service de police ou de gendarmerie, comme lâexige le Conseil constitutionnel. 23LâĂ©quivoque demeure et il suffit de rappeler que la Cour de cassation a bien soulignĂ© que les Ătats ⊠sont tenus de respecter les dĂ©cisions de la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme, sans attendre dâĂȘtre attaquĂ©s devant elle ni dâavoir modifiĂ© leur lĂ©gislation » [12]. II â Le droit Ă lâavocat, les droits de lâavocat en garde Ă vue24Câest Ă une rafale de questions que le Conseil constitutionnel a eu Ă rĂ©pondre sur les conditions de lâassistance dâun avocat Ă la personne gardĂ©e Ă vue lâabsence de droit de lâavocat de la personne gardĂ©e Ă vue et de la victime de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant lâaudition ou la confrontation et dâen obtenir une copie ;lâabsence de dispositions imposant aux forces de police dâattendre lâarrivĂ©e de lâavocat avant de commencer lâinterrogatoire seul le premier interrogatoire ne pouvant commencer en principe moins de deux heures aprĂšs lâavis Ă avocat ;la limitation Ă trente minutes de lâentretien du gardĂ© Ă vue avec lâavocat avant lâaudition ;la limitation de lâassistance de lâavocat aux seuls actes dâinterrogatoire et de confrontation, et non aux autres actes notamment les perquisitions ;les pouvoirs reconnus Ă lâofficier de police judiciaire OPJ de sâopposer aux questions posĂ©es par lâavocat et Ă©ventuellement de dĂ©cider de mettre fin Ă une audition ou Ă une confrontation, en cas de difficultĂ©, pour demander au procureur de la RĂ©publique de saisir le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation dâun autre Conseil constitutionnel y a gĂ©nĂ©ralement rĂ©pondu en distinguant la garde Ă vue, qui doit demeurer une mesure de police judiciaire, de la procĂ©dure devant conduire au prononcĂ© dâune sanction ayant le caractĂšre de punition. Or, selon les Sages, la mesure de police judiciaire nâa pas pour objet de permettre un dĂ©bat contradictoire sur sa lĂ©galitĂ© ou le bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve recueillis par les enquĂȘteurs, ce dĂ©bat ayant sa place durant les phases dâinstruction et de jugement. Ils ont donc considĂ©rĂ© que les griefs tirĂ©s de la violation de lâĂ©quilibre des droits des parties ou de la mĂ©connaissance du contradictoire Ă©taient inopĂ©rants. 25Il est donc logique que les conditions dans lesquelles sâexercent les droits de la dĂ©fense soient encadrĂ©es et quâil en rĂ©sulte certaines restrictions qui ne sont pas disproportionnĂ©es, dĂšs lors que, de toute façon celles-ci demeurent sous le contrĂŽle des juridictions dâinstruction ou de jugement. 26Ainsi, pour lâexamen du dossier â limitĂ© au procĂšs-verbal de lâaudition de la personne, Ă lâexclusion des autres piĂšces telles que la plainte de la victime, les constatations des enquĂȘteurs, les auditions de tĂ©moins, - le Conseil considĂšre quâune personne ne peut faire lâobjet dâune sanction sans avoir accĂšs au dossier complet⊠mais avant la phase de jugement et non dĂšs la phase dâenquĂȘte. 27Il sâagit de loyautĂ© dans lâadministration de la preuve lorsquâil est recouru Ă de nouvelles auditions sans imposer un dĂ©lai dâattente de lâavocat ce sera Ă lâautoritĂ© judiciaire dâapprĂ©cier la valeur probante des dĂ©clarations faites par le gardĂ© Ă vue en lâabsence de son conseil. Quant au report de la prĂ©sence de lâavocat [13], il demeure sous le contrĂŽle des juridictions pĂ©nales saisies des poursuites. Selon les Sages par suite, eu Ă©gard aux cas et aux conditions dans lesquelles elle peut ĂȘtre mise en Ćuvre, la facultĂ© dâun tel report assure, entre le respect des droits de la dĂ©fense et lâobjectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs dâinfractions, une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e » [14]. LâaccĂšs au dossier 28LâaccĂšs au dossier par lâavocat appelĂ© auprĂšs du gardĂ© Ă vue est lâĂ©lĂ©ment majeur des QPC sur lequel la position du Conseil constitutionnel Ă©tait attendue. Les Sages allaient-ils se joindre au mouvement inexorable suscitĂ© par la jurisprudence de la CEDH ? 29Les motifs de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel sur la prééminence de la phase de lâenquĂȘte et la recherche des auteurs dâinfractions sur les droits de la dĂ©fense qui ne peuvent sâexercer pleinement que devant un juge rejoignent les prĂ©occupations des organisations professionnelles des policiers [15] qui sâĂ©taient dĂ©jĂ Ă©mues de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 30 juillet 2011 dĂ©clarant inconstitutionnelles les dispositions alors en vigueur qui ne permettaient pas Ă la personne interrogĂ©e, alors quâelle est retenue contre sa volontĂ©, de bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat [16]. 30On retiendra un propos plus mesurĂ© que celui citĂ© en bas de page Ă©mis par une officier de police judiciaire Je le rĂ©pĂšte, je suis donc contre lâaccĂšs au dossier Ă ce stade des investigations. Le mis en cause nâa pas Ă prendre connaissance de lâintĂ©gralitĂ© des Ă©lĂ©ments Ă disposition des enquĂȘteurs. Pour arriver Ă savoir ce quâil sâest vraiment passĂ©, il faut parfois mettre le suspect face Ă ses contradictions, ses incohĂ©rences, ses Ă©lucubrations, en passer par des questions auxquelles on sait pertinemment quâil mentira pour ensuite lui prĂ©senter, de maniĂšre calculĂ©e, les Ă©lĂ©ments qui dĂ©monteront son discours. Lui prĂ©senter dĂšs le dĂ©part les piĂšces du dossier par le biais de son conseil, câest lâĂ©clairer totalement sur ce que nous savons et donc ce que nous ne savons pas encore, câest lui permettre dâĂ©laborer un discours adaptĂ© ». Et plus loin tout bon avocat utilisera les Ă©lĂ©ments qui lui seront prĂ©sentĂ©s tous, y compris et surtout ceux qui pourraient rĂ©duire Ă nĂ©ant lâenquĂȘte pour mener Ă bien sa mission, Ă savoir dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de son client intĂ©rĂȘts qui nâont parfois rien Ă voir avec la manifestation de la vĂ©ritĂ©, et ce sans enfreindre la moindre rĂšgle dĂ©ontologique » [17]. 31 En dâautres termes, selon les Sages, dĂšs lors que la garde Ă vue nâest pas menĂ©e dans une phase juridictionnelle de la procĂ©dure pĂ©nale, il nây a pas lieu de respecter les principes de lâĂ©galitĂ© des armes et du contradictoire. Une telle affirmation doit ĂȘtre critiquĂ©e. Tout dâabord, parce quâelle passe sous silence la juridictionnalisation latente du rĂŽle du procureur de la RĂ©publique en raison du dĂ©veloppement constant des procĂ©dures contractualisĂ©es ». Ensuite, parce quâelle contraste singuliĂšrement avec la jurisprudence ancienne de la Cour de Strasbourg aux termes de laquelle le droit Ă un procĂšs Ă©quitable sâapplique aux phases qui se dĂ©roulent avant la procĂ©dure de jugement » » [18]. 32Les avocats considĂšrent quâils sont dĂ©sarmĂ©s dans une dĂ©fense indigente ne reposant que sur la connaissance du procĂšs-verbal signalant la nature et la date prĂ©sumĂ©e de lâinfraction, constatant la notification du placement en garde Ă vue et des droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical lorsque le gardĂ© Ă vue a Ă©tĂ© examinĂ© par un mĂ©decin, ainsi que les procĂšs-verbaux dâaudition antĂ©rieure de la personne quâil assiste [19]. 33 Si le Conseil avait Ă©tĂ© cohĂ©rent, il aurait dĂ» censurer cet article 63-4-1 du CPP et imposer par exemple un systĂšme analogue Ă celui du 63-4-2 [20] le dossier peut ĂȘtre si les circonstances lâimposent et seulement dans ce cas, dans un premier temps cachĂ© Ă lâavocat, sur dĂ©cision du procureur et du juge selon le dĂ©lai » ; et pour contredire ledit Conseil En effet, lâĂ©quitĂ© de la procĂ©dure requiert que lâaccusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme dâinterventions qui sont propres au conseil. Ă cet Ă©gard, la discussion de lâaffaire, lâorganisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă lâaccusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de lâaccusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que lâavocat doit librement exercer » [21]. 34Câest ici que la pertinence des raisons invoquĂ©es par les Sages pour faire la cĂ©sure entre la phase dâenquĂȘte et la procĂ©dure judiciaire se tĂ©lescopent avec la jurisprudence de la CEDH. Rappelons que dans les dĂ©cisions Salduz et Dayanan [22] auxquelles se rĂ©fĂšre la Cour de cassation dans son arrĂȘt du 15 avril 2011 prĂ©citĂ© [23], la CEDH souligne lâimportance du stade de lâenquĂȘte pour la prĂ©paration du procĂšs, dans la mesure oĂč les preuves obtenues durant cette phase dĂ©terminent le cadre dans lequel lâinfraction imputĂ©e sera examinĂ©e au procĂšs » [24]. 35Si le Conseil retient notamment une conciliation qui nâest pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e » entre les deux objectifs constitutionnels de respect des droits de la dĂ©fense et de recherche des auteurs dâinfractions compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă vue est encadrĂ©e » [25], il en oublie toutefois quâ un accusĂ© se trouve souvent dans une situation particuliĂšrement vulnĂ©rable Ă ce stade de la procĂ©dure, effet qui se trouve amplifiĂ© par le fait que la lĂ©gislation en matiĂšre de procĂ©dure pĂ©nale tend Ă devenir de plus en plus complexe » [26]. 36Quant Ă lâexamen des preuves et la balance entre les intĂ©rĂȘts divergents de lâenquĂȘte et de la dĂ©fense, la CEDH souligne lâĂ©quitĂ© de la procĂ©dure requiert que lâaccusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme dâinterventions qui sont propres au conseil. Ă cet Ă©gard, la discussion de lâaffaire, lâorganisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă lâaccusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de lâaccusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que lâavocat doit librement exercer » [27]. 37Cette exigence sâest rĂ©cemment trouvĂ©e renforcĂ©e dans un rĂ©cent arrĂȘt de la CEDH [28] Ce qui est toutefois clair pour la Cour, câest que lâavocat du requĂ©rant nâa pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă examiner le dossier de lâenquĂȘte [lorsquâil a rencontrĂ© son client durant 25 minutes] ce qui a pu entraver sĂ©rieusement sa capacitĂ© de fournir un conseil juridique significatif au requĂ©rant. La Cour note encore que quâil nâest pas contestĂ© entre les parties que le requĂ©rant nâavait pas dâassistance juridique au moment oĂč il faisait sa dĂ©claration Ă la police ou durant son interrogatoire devant le Procureur. Ă ce sujet, la Cour rappelle que dans lâarrĂȘt Salduz elle avait soulignĂ© lâimportance du stade de lâenquĂȘte pour la prĂ©paration de la procĂ©dure pĂ©nale, tout comme la preuve obtenue Ă ce stade constitue le cadre dans lequel lâinfraction sera considĂ©rĂ©e au tribunal. Afin que le droit Ă une audition loyale soit Ă©quitable et effectif, lâarticle exige, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, lâaccĂšs Ă lâavocat dĂšs le premier interrogatoire dâun suspect par la police, sauf sâil est dĂ©montrĂ© dans les circonstances spĂ©cifiques dâun cas particulier quâil y a des raisons convaincantes de restreindre ce droit ⊠la Cour conclut que mĂȘme si le requĂ©rant a rencontrĂ© son avocat durant sa retenue par la police pour un bref moment, cette entrevue ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant suffisante selon la Convention » [29]. 38Il importe de noter que la CEDH fait ici deux reproches, qui peuvent trouver Ă sâappliquer Ă lâĂ©gard de la lĂ©gislation française dâune part, lâavocat nâa pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă examiner le dossier de lâenquĂȘte ; dâautre part, le temps laissĂ© Ă lâavocat pour rencontrer son client 25 minutes⊠en France, câest 30 est insuffisant pour assurer sa dĂ©fense. 39Câest cette logique quâa suivie la Cour dâappel dâAgen dans lâarrĂȘt commentĂ©, certaine du soutien de la Cour de cassation [30] lorsquâelle rĂ©pĂšte que la Convention de sauvegarde des droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales, telle quâinterprĂ©tĂ©e par la Cour EDH, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales contraires ». 40Dans ses attendus, la Cour dâAgen retient lâeffectivitĂ© de lâassistance de lâavocat du gardĂ© Ă vue passe nĂ©cessairement par lâaccĂšs Ă lâentier dossier de la procĂ©dure, afin que lâavocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe dâĂ©galitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les interrogatoires », tout en constatant quâelle dispose dâĂ©lĂ©ments suffisants dans le dossier rĂ©pressif pour condamner le prĂ©venu, puisque lâannulation des piĂšces ne porte que sur les dĂ©clarations enregistrĂ©es au cours de la garde Ă vue en violation des principes dictĂ©s par la CEDH. 41Comme quoi, mĂȘme en respectant les droits de la dĂ©fense, il y a quand mĂȘme une justice⊠Conseil constitutionnel - 17 fĂ©vrier 2012 - DĂ©cision n° 2012-222 QPC. Conseil constitutionnel - 16 septembre 2011 - DĂ©cision n° 2011-163 QPC / Droit pĂ©nal â Infraction â Inceste â Qualification â Membres de la famille â DĂ©signation â Constitution - Violation Qui est incestueux ? 42Le Conseil constitutionnel saisi de questions prioritaire de constitutionnalitĂ© QPC, a, par deux fois, censurĂ© les textes des articles 222-31-1 et 227-27-2 du code pĂ©nal, introduits par la loi du 8 fĂ©vrier 2010, dĂ©finissant les relations incestueuses lorsquâelles sont commises au sein de la famille sur la personne dâun mineur par un ascendant, un frĂšre, une sĆur ou par toute autre personne, y compris sâil sâagit dâun concubin dâun membre de la famille, ayant sur la victime une autoritĂ© de droit ou de fait ». Les dispositions sont dĂšs lors retirĂ©es du Code pĂ©nal. 43Le Conseil constitutionnel considĂ©rĂ© que le lĂ©gislateur ne pouvait, sans mĂ©connaĂźtre le principe de lĂ©galitĂ© des dĂ©lits et des peines, sâabstenir de dĂ©signer prĂ©cisĂ©ment les personnes qui doivent ĂȘtre regardĂ©es, au sens de cette qualification, comme membres de la famille ». La loi sur lâinceste disqualifiĂ©e 44LAURE DOURGNON [*] 45Dans le n° 294 du JDJ dâavril 2010 p. 42, nous avions signalĂ©, avec Pierre Verdier, les dangers liĂ©s Ă lâimprĂ©cision de la loi sur lâinceste du 8 fĂ©vrier 2010. Cette loi dĂ©finissait lâinceste comme un viol ou une agression sexuelle commis au sein de la famille sur la personne dâun mineur par un ascendant, un frĂšre, une sĆur ou par toute autre personne, y compris sâil sâagit dâun concubin ou dâun membre de la famille, ayant sur la victime une autoritĂ© de droit ou de fait. 46Le cousin, le concubin ou la concubine du demi-frĂšre font-ils partie de la famille ? La sĂ©curitĂ© juridique nĂ©cessite que la loi pĂ©nale soit dâune telle prĂ©cision quâil ne puisse exister aucune ambiguĂŻtĂ© sur les actes interdits. 47Or on ne connaĂźt pas les contours dâune famille. Au lendemain de la RĂ©volution, en effet, les rĂ©dacteurs du Code civil nâont pas souhaitĂ© dĂ©finir ce quâest une famille afin de ne pas recrĂ©er le pouvoir des familles nobiliaires. Ce fut une bonne chose, puisque les mĆurs ont Ă©voluĂ©. Au XXIe siĂšcle la famille nâest plus limitĂ©e Ă un couple mariĂ© avec leurs enfants lĂ©gitimes. Les couples non mariĂ©s peuvent crĂ©er une famille, les familles peuvent ĂȘtre recomposĂ©es. La loi sur lâinceste, pour la premiĂšre fois, donnait des indications sur les membres de la famille ascendants, frĂšres ou sĆursâŠ. Mais la loi pĂ©nale ne peut pas ĂȘtre indicative. Elle doit ĂȘtre prĂ©cise dans chacun des concepts quâelle Ă©nonce. 48Câest pour cela que le Conseil constitutionnel, saisi en question prioritaire de constitutionnalitĂ©, a dĂ©clarĂ© lâinconstitutionnalitĂ© de la loi. 49Le concept de famille nâĂ©tant pas dĂ©fini, la loi a Ă©tĂ© censurĂ©e le 16 septembre 2011 et le 17 fĂ©vrier dernier par le Conseil constitutionnel. Ă compter de ces dates, aucune condamnation ne peut retenir la qualification de dĂ©lit ou crime incestueux » prĂ©vue par cet article et lorsque lâaffaire a Ă©tĂ© dĂ©finitivement jugĂ©e Ă cette date, la mention de cette qualification ne peut plus figurer au casier judiciaire. 50Pour autant, la rĂ©alitĂ© de lâinceste nâest pas niĂ©e. Dâabord parce que les lois nâont pas le monopole des mots, et ensuite parce que le viol commis par un ascendant ou une personne ayant autoritĂ© sur lâenfant est toujours une circonstance aggravante du viol ou des atteintes sexuelles Code pĂ©nal, art. 222-24, 222-28, 222-30, etc.. 51Il faut simplement retenir de cette jurisprudence du Conseil constitutionnel que le droit français actuel refuse de dĂ©finir la famille. Et, Ă lâheure actuelle, cela lui est impossible. Le concept de famille relĂšve plus du sentiment dâappartenance Ă un groupe quâĂ une rĂ©alitĂ© juridique. Notes [1] Loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 relative Ă la garde Ă vue 15/04/2011. [2] Art. 61-1 de la Constitution, depuis la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve RĂ©publique. [3] Cass. Ass. pl., 15 avril 2011, n° 10-30316 ; JDJ n°305, mai 2011, p. 58-62 ; comm. RongĂ©. [4] Art. 62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale CPP. [5] Art. 62 CPP. [6] Rappelons quand mĂȘme que Les personnes convoquĂ©es par [un officier de police judiciaire] sont tenues de comparaĂźtre » art. 61, al. CPP. [7] Le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, quâune personne soupçonnĂ©e dâavoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors quâelle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de lâassistance effective dâun avocat, cette exigence constitutionnelle nâimpose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait lâobjet dâaucune mesure de contrainte et consent Ă ĂȘtre entendue librement » § 19. [8] Lorsque la personne est prĂ©sentĂ©e devant lâofficier de police judiciaire, son placement en garde Ă vue, lorsque les conditions de cette mesure prĂ©vues par le prĂ©sent Code sont rĂ©unies, nâest pas obligatoire dĂšs lors quâelle nâest pas tenue sous la contrainte de demeurer Ă la disposition des enquĂȘteurs et quâelle a Ă©tĂ© informĂ©e quâelle peut Ă tout moment quitter les locaux de police ou de gendarmerie. Le prĂ©sent alinĂ©a nâest toutefois pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite par la force publique devant lâofficier de police judiciaire ». [9] Notamment le Conseil dâĂtat dans lâexamen de la requĂȘte en annulation de la circulaire du garde des Sceaux du 23 mai 2011 relative Ă lâapplication des dispositions relatives Ă la garde Ă vue N° 349752. [10] CEDH, affaire Stojkovic c. France et Belgique requ. n° 25303/08 ; 27 octobre 2011, § 53 et 54. [11] CEDH, affaire Sava c. Turquie requ. n° 9762/03, 8 dĂ©cembre 2009, § 69. [12] Op. cit., en note 3. [13] Sur ordre du procureur pour une durĂ©e maximale de 12 heures si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de lâenquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement dâinvestigations urgentes tendant au recueil ou Ă la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes » ou sur ordre du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention JLD lorsque la personne est gardĂ©e Ă vue pour un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă cinq ans, le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention peut, sur requĂȘte du procureur de la RĂ©publique, autoriser Ă diffĂ©rer la prĂ©sence de lâavocat, au-delĂ de la douziĂšme heure, jusquâĂ la vingt-quatriĂšme heure » art. 63-4-2 CPP [14] 14 § 31. [15] Lire notamment le communiquĂ© des syndicats Alliance Police Nationale, Synergie Officiers et le Syndicat IndĂ©pendant des Commissaires de Police qui prennent acte avec dĂ©pit de lâadoption dĂ©finitive du projet de loi sur la garde Ă vue qui entraĂźnera un dĂ©sĂ©quilibre inquiĂ©tant entre droits de la dĂ©fense et moyens dâaction des enquĂȘteurs, au prĂ©judice des victimes » et qui sans nier la nĂ©cessitĂ© du rĂŽle des avocats, ⊠rappellent que ceux-ci exercent une profession libĂ©rale et ne peuvent donc en aucun cas sâĂ©riger comme seuls garants des libertĂ©s individuelles » ; lisible sur [16] DĂ©cision n° 2010-14/22 QPC, 30 juillet 2010 ; JDJ n° 302, p. 48 [17] Le Sage, le Flic et le Suspect », par Simone Duchmole, pseudonyme utilisĂ© sur le site de MaĂźtre Eolas, 30/12/11. [18] O. Bachelet, ConformitĂ©, sous une rĂ©serve, des nouvelles dispositions relatives Ă la garde Ă vue de droit commun », ActualitĂ©s Droits-LibertĂ©s, 22/11/11, CREDOF citant CEDH, 24 novembre 1993, Affaire Imbrioscia c. Suisse, n° 13972/88, § 36. [19] Art. 63-4-1 CPP. [20] Cet article autorise le procureur de la RĂ©publique Ă commencer lâaudition sans attendre lâexpiration du dĂ©lai de deux heures lorsque les nĂ©cessitĂ©s de lâenquĂȘte exigent une audition immĂ©diate » et Ă©galement, Ă titre exceptionnel, le procureur ou le JLD, dâimposer le report de prĂ©sence de lâavocat lors des auditions ou confrontations, si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de lâenquĂȘte ». [21] Garde Ă vue la dĂ©mission du Conseil constitutionnel » ; Eolas, 27/11/11 ; [22] Cour europĂ©enne des droits de lâHomme â 27 novembre 2008 - Affaire Salduz c./ Turquie RequĂȘte n° 36391/02, reproduit dans JDJ n° 282, p. 52-62 ; Affaire Dayanan c. Turquie - 13 octobre 2009 RequĂȘte n° 7377/03. [23] Op. cit. en note 3. [24] Affaire Salduz c. Turquie, § 54. [25] § 29. [26] Affaire Salduz c. Turquie, § 54. [27] Affaire Dayanan c. Turquie, § 32. [28] Sapan c. Turquie, 20 septembre 2011, req. n° 17252/09. ArrĂȘt en anglais rendu par un comitĂ© de trois juges auquel est confiĂ© lâexamen des requĂȘtes pour rendre un arrĂȘt sur le fond lorsque la question relative Ă lâinterprĂ©tation ou Ă lâapplication de la Convention ou de ses Protocoles qui est Ă lâorigine de lâaffaire fait lâobjet dâune jurisprudence bien Ă©tablie de la Cour nouvelle rĂ©daction de lâart. 28 de la Convention depuis lâadoption du protocole n° 14. [29] Sapan c. Turquie, § 21 ; traduction libre. [30] ArrĂȘt du 15 avril 2011, voy. en note 3. [*]
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Article706-62-2 du Code de procédure pénale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procédure pénale. Le Code de procédure pénale regroupe les lois relatives au droit de procédure pénale français. Gratuit : Retrouvez l'intégralité du Code de procédure pénale ci-dessous : Article 706-62-2 . Entrée en vigueur 2020-01-01. Sans préjudice de l'application de
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CettetroisiÚme édition, mise à jour, du Code de Procédure Pénale rentre dans le cadre de cette mission de diffusion. Ce Code comprend : 62-231 du 29 Juin 1962 63-2 du 11 Janvier 1963 63-526 du 26 Décembre 1963 69-371 du 12 Août 1969 81-640 du 31 Juillet 1981 96-673 du 25 Juillet 1996 97-401 du 11 Juillet 1997. 98-745 / 746 / 747 du 23 Décembre 1998 . 9 TITRE
Article 62-2 EntrĂ©e en vigueur 2011-06-01 La garde Ă vue est une mesure de contrainte dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire, sous le contrĂŽle de l'autoritĂ© judiciaire, par laquelle une personne Ă l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d'une peine d'emprisonnement est maintenue Ă la disposition des enquĂȘteurs. Cette mesure doit constituer l'unique moyen de parvenir Ă l'un au moins des objectifs suivants 1° Permettre l'exĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ; 2° Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă donner Ă l'enquĂȘte ; 3° EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ; 4° EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ; 5° EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec d'autres personnes susceptibles d'ĂȘtre ses coauteurs ou complices ; 6° Garantir la mise en oeuvre des mesures destinĂ©es Ă faire cesser le crime ou le dĂ©lit.
Ladécision d'engager une procédure pénale est autorisée que sur la base d'une analyse objective, complÚte et exhaustive et l'évaluation des informations entrantes. Accepter des informations sur un crime ou attenté, le fonctionnaire est tenu de vérifier les informations qu'il contient. L'ordre d'examen a reçu des informations, et en particulier la décision sur les résultats des
Par un arrĂȘt rendu le 7 juin 2017, la Cour a confirmĂ© lâannulation dâune mesure de garde Ă vue au motif que celle-ci mĂ©connaissait les exigences de lâarticle 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Pour rappel, cet article prĂ©voit que la dĂ©cision de placer quelquâun en garde Ă vue doit impĂ©rativement constituer lâunique moyen de parvenir Ă lâun des six objectifs que le mĂȘme article Ă©numĂšre. En lâespĂšce, un individu mis en cause pour des faits de faux en Ă©criture publique avait Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue dans le cadre dâune information judiciaire au seul motif que cette mesure constituait lâunique moyen de garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique » article 62-2, second alinĂ©a, 2°. Or, aucune raison objective ne permettait de penser que le mis en cause ne se prĂ©senterait pas devant le Procureur aux yeux de la chambre de lâinstruction, ce dernier ayant dĂ©jĂ dĂ©fĂ©rĂ© Ă une premiĂšre rĂ©quisition aux fins de remise de piĂšces et sâĂ©tant ensuite rendu Ă deux reprises Ă la gendarmerie sans jamais soulever de difficultĂ©. En outre, la chambre soulignait que cet individu disposait dâune famille et dâune situation stable au moment des faits. En validant le raisonnement de la chambre, cet arrĂȘt de la Cour Ă©nonce trois prĂ©cisions utiles âą Dâabord, il incombe Ă la chambre de lâinstruction de vĂ©rifier avec rigueur si la motivation dâune mesure de garde Ă vue satisfait aux exigences de lâarticle 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale fixant les motifs justifiant une telle mesure de contrainte ; âą Ensuite, la chambre doit opĂ©rer ce contrĂŽle en se situant au moment du placement en garde Ă vue de lâindividu concernĂ© ; âą Enfin, cette irrĂ©gularitĂ© cause nĂ©cessairement un grief Ă la personne concernĂ©e car celle-ci a Ă©tĂ© retenue sous la contrainte alors quâune audition libre aurait Ă©tĂ© suffisante. Lâannulation de la garde Ă vue en question sâen trouve donc justifiĂ©e.
AbnSF. 4wpdk7e8km.pages.dev/44wpdk7e8km.pages.dev/4254wpdk7e8km.pages.dev/1344wpdk7e8km.pages.dev/3794wpdk7e8km.pages.dev/5944wpdk7e8km.pages.dev/5934wpdk7e8km.pages.dev/5974wpdk7e8km.pages.dev/372
article 62 du code de procédure pénale