CODEDE PROCÉDURE PÉNALE (PromulguĂ© le 2 avril 1963 et dĂ©clarĂ© exĂ©cutoire Ă  dater du 5 juillet 1963) Livre - I DE LA POLICE JUDICIAIRE ET DE L'INSTRUCTION. Titre - VI DE L'INSTRUCTION . Section - VII Du contrĂŽle judiciaire et de la dĂ©tention provisoire ( Loi n° 1.200 du 13 janvier 1998 ; section remplacĂ©e par la loi n° 1.343 du 26 dĂ©cembre 2007 ) Sous-section - II De la dĂ©tention La garde Ă  vue doit ĂȘtre l’unique moyen de garantir la comparution Ă©ventuelle de l’intĂ©ressĂ© devant le procureur de la RĂ©publique. en lire plus Lire la suite Source Droit PĂ©nal Dalloz Navigation de commentaireA lire Ă©galement
\n article 62 du code de procédure pénale
AudelĂ  du respect de sa dignitĂ© 1, le gardĂ© Ă  vue bĂ©nĂ©ficie de plusieurs droits sanctionnĂ©s par des nullitĂ©s substantielles d’intĂ©rĂȘt privĂ©, essentiellement Ă  grief prĂ©sumĂ© 2. Pour autant, ne pĂšse sur les enquĂȘteurs qu’une obligation de moyen et non de rĂ©sultat dans la mise en Ɠuvre de la plupart d’entre eux 3.
Qu’est-ce qu’une audition libre ? L’audition libre est une procĂ©dure qui permet aux enquĂȘteurs d’entendre une personne Ă  l’encontre de laquelle il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction. Elle suppose que soit Ă©tablie l’existence dun minimum de soupçons raison non plausible, mais raison tout de mĂȘme
 Ă©tablissant la nĂ©cessitĂ© d’une audition. Cette procĂ©dure se caractĂ©rise par l’absence de contrainte exercĂ©e sur la personne auditionnĂ©e. Autrement dit, cette procĂ©dure permet aux enquĂȘteurs d’entendre une personne sans la placer en garde Ă  vue. Quelle est la diffĂ©rence entre audition simple et garde Ă  vue ? Contrairement Ă  la garde Ă  vue, prĂ©sentĂ©e comme une mesure de contrainte par laquelle un suspect est maintenu Ă  la disposition des enquĂȘteurs, le lĂ©gislateur n’a pas dĂ©fini l’audition libre, prĂ©cisant seulement que la personne Ă©tait, dans ce cadre, entendue librement sur ces faits ». Par consĂ©quent, si vous ĂȘtes entendu dans le cadre d’une audition libre, vous avez le droit de quitter les lieux Ă  tout moment ! Attention Il faut noter que l’audition, sous le rĂ©gime de l’audition libre, n’est pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite, sous contrainte, et donc par la force publique, devant l’officier de police judiciaire. Il s’agira obligatoirement d’une garde Ă  vue et le dĂ©faut de placement en garde Ă  vue et de notification des droits permettra Ă  l’avocat de dĂ©clarer nulle l’audition libre. La nullitĂ© de l’audition libre doit ĂȘtre soulevĂ©e par l’avocat pĂ©naliste lors de votre comparution devant le tribunal correctionnel. Qui peut faire l’objet d’une audition libre ? Toute personne Ă  l’encontre de laquelle il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction peut ĂȘtre entendue librement par un officier de police judiciaire. L’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale visant, sans autre prĂ©cision, une infraction ». Il est donc juridiquement possible d’auditionner librement un individu pour une simple contravention qui constitue Ă©galement, juridiquement, une infraction, tout comme les dĂ©lits et les crimes La gravitĂ© de l’infraction n’est donc pas un critĂšre justifiant la mise en place d’une telle mesure. Si vous ĂȘtes condamnĂ©, n’oubliez pas de solliciter l’effacement de votre bulletin n°2 du casier judiciaire. Il est Ă©galement possible d’auditionner un mineur. Toutefois, si la personne soupçonnĂ©e est mineure, alors ses parents ou tuteurs devront ĂȘtre informĂ©s de la procĂ©dure et des droits attachĂ©s. Dans cette audience libre d’un mineur, l’avocat est obligatoire si le mineur le demande. Comment se dĂ©roule l’audition libre ? Avant l’audition Vous serez convoquĂ© au commissariat, Ă  la gendarmerie ou dans les bureaux de fonctionnaires investis de pouvoirs de police judiciaire pour ĂȘtre entendu sur les faits, par un procĂšs verbal de convocation en vue d’une audition libre. Dans le cas oĂč vous dĂ©cidez de consulter un avocat avant de vous rendre Ă  la convocation, celui-ci pourra utilement vous prĂ©parer » Ă  l’audition en vous indiquant comment ne pas vous incriminer dans vos dĂ©clarations. Lors d’une audition libre, la prĂ©sence d’un avocat peut Ă©galement ĂȘtre utile afin que celui-ci vĂ©rifie que les dĂ©clarations ont bien Ă©tĂ© retranscrites, sans ajout de mots additionnels ou de phrases qui pourraient vous incriminer, dans le procĂšs-verbal de convocation d’audition libre. Pendant l’audition L’audition en tant que tĂ©moin La personne convoquĂ©e dans le cadre d’une audition libre sera entendue sous le rĂ©gime de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, c’est-Ă -dire qu’il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction. L’audition libre, comme son nom l’indique, est libre, signifiant qu’elle est effectuĂ©e sans mesures de contrainte. Ainsi, la personne auditionnĂ©e pourra ĂȘtre informĂ©e par oral, et dĂšs le dĂ©but de son audition, qu’elle peut partir Ă  tout moment. Toutefois, la personne auditionnĂ©e pourra, malgrĂ© tout, ĂȘtre retenue sous contrainte, si les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte le justifient. Cette retenue sous contrainte ne devra ĂȘtre que dans le temps strictement nĂ©cessaire Ă  son audition. Cette audition libre se dĂ©roule sans l’assistance d’un avocat. L’audition libre en tant que personne soupçonnĂ©e Si au cours de l’audition du tĂ©moin il apparaĂźt qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction, alors la personne passera sous le rĂ©gime de la procĂ©dure de l’audition libre, prĂ©vue Ă  l’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Durant ces deux auditions, prenez garde aux dĂ©clarations que vous ferez car celles-ci seront retranscrites dans des procĂšs-verbaux de convocation d’audition libre, lesquels vont intĂ©grer le dossier pĂ©nal. De mĂȘme, il peut arriver que des dĂ©clarations que vous avez tenues dans le couloir, en vous rendant aux toilettes, en allant fumer une cigarette, se retrouvent dans les PV. Le rĂŽle de l’avocat est alors de demander le retrait de ces dĂ©clarations du PV. Attention, si au cours de l’audition vos dĂ©clarations vous incriminent particuliĂšrement, l’officier de police judiciaire pourra dĂ©cider de votre placement en garde Ă  vue. Il est donc important que vous y soyez prĂ©parĂ©. Quelle est la durĂ©e d’une audition libre ? Audition libre en tant que personne soupçonnĂ©e Il n’y a pas de durĂ©e maximale pour le temps d’audition libre de la personne soupçonnĂ©e. Toutefois, dans le cadre d’une audition libre, cette derniĂšre peut quitter le commissariat quand elle le souhaite. Audition libre en tant que tĂ©moin Selon l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, les personnes Ă  l’encontre desquelles il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ne peuvent ĂȘtre retenues que le temps strictement nĂ©cessaire Ă  leur audition, sans que cette durĂ©e ne puisse excĂ©der 4 heures. Autrement dit, si les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte le justifient, vous pourrez ĂȘtre retenue sous contrainte le temps strictement nĂ©cessaire Ă  votre audition, soit 4 heures maximum. En revanche, si au cours de cette audition, il apparaĂźt qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que la personne a commis ou tentĂ© de commettre une infraction, cette personne devient alors suspecte et sera entendue dans le cadre de la procĂ©dure de l’audition libre du suspect libre » de l’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Dans le cadre cette procĂ©dure, aucune durĂ©e maximum d’audition n’est prĂ©vue. La personne est donc libre de quitter le commissariat Ă  tout moment ». En pratique, il reviendra Ă  l’avocat d’avertir son client qu’il est temps de quitter le commissariat
 Quels sont les droits de la personne auditionnĂ©e ? Lors de la convocation Avant l’audition libre, vous pouvez ĂȘtre convoquĂ© par Ă©crit. Attention Il est obligatoire de se rendre Ă  une convocation de la police ou de la gendarmerie, mĂȘme si la convocation Ă  l’audition libre est sans motifs. Toutefois, si vous ne pouvez pas vous y rendre pour une quelconque raison, il conviendra d’appeler le commissariat pour les prĂ©venir et solliciter une nouvelle date. Selon l’article 61-1 alinĂ©a 3 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, la convocation Ă©crite indique, sous peine de nullitĂ© Les Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques de l’infraction pour laquelle vous ĂȘtes mis en cause ; Votre droit d’ĂȘtre assistĂ© par un avocat au cours de votre audition, uniquement si l’infraction concernĂ©e est punie par une peine d’emprisonnement. Dans une audition libre, l’avocat peut consulter les procĂšs-verbaux d’audition dans les mĂȘmes conditions que lors d’une garde Ă  vue, c’est-Ă -dire dĂšs son arrivĂ©e ; Les conditions d’accĂšs Ă  l’aide juridictionnelle ; Les modalitĂ©s de dĂ©signation d’un avocat commis d’office ; Les lieux oĂč vous pouvez obtenir des conseils juridiques avant cette audition. Avant chaque audition Il est prĂ©vu par l’article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, qu’avant d’ĂȘtre entendue librement sur la commission des faits dont elle est soupçonnĂ©e, la personne doit ĂȘtre informĂ©e De la qualification, de la date et du lieu prĂ©sumĂ©s de l’infraction qu’elle est soupçonnĂ©e d’avoir commise ou d’avoir tentĂ© de commettre ; Du droit de quitter Ă  tout moment les locaux oĂč elle est entendue ; Le cas Ă©chĂ©ant, du droit d’ĂȘtre assistĂ©e par un interprĂšte ; Du droit de faire des dĂ©clarations, de rĂ©pondre aux questions qui lui sont posĂ©es ou de se taire ; Du droit d’ĂȘtre assistĂ©e au cours de son audition ou de sa confrontation par un avocat, si l’infraction pour laquelle elle est entendue est un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement ; De la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier, le cas Ă©chĂ©ant gratuitement, de conseils juridiques dans une structure d’accĂšs au droit ; Enfin, Ă  l’issue de l’audition libre, vous serez fichĂ© au sein du fichier TAJ fichier des antĂ©cĂ©dents judiciaires de la police et de la gendarmerie si l’infraction est relative Ă  un crime, dĂ©lit ou une infraction de 5Ăšme classe. Afin de pouvoir travailler dans tout emploi public ou sensible VTC, agent de sĂ©curitĂ©, badge aĂ©roportuaire, etc., n’oubliez pas de diligenter une procĂ©dure d’effacement de votre fichier TAJ. Que se passe-t-il aprĂšs une audition libre? Il est important de savoir que tous les propos prononcĂ©s par le suspect libre ou le tĂ©moin sont retranscrits dans les procĂšs-verbaux d’audition. Il est possible de demander de relire ces PV ou encore d’en modifier la teneur. Le PV doit ĂȘtre signĂ© par la personne auditionnĂ©e afin de le dĂ©clarer valable. DĂšs lors, les informations compte-tenues Ă  l’intĂ©rieur pourront ĂȘtre utilisĂ©es comme preuve lors d’un procĂšs par exemple. Suite Ă  cette audition libre, il existe deux issues possibles AprĂšs l’audition libre, on vous soupçonne toujours d’avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction, alors vous pouvez ĂȘtre placĂ© en garde Ă  vue. AprĂšs l’audition libre, on ne vous soupçonne pas d’avoir commis ou tentĂ© de commettre une infraction, alors aucune autre mesure de police n’est prononcĂ©e Ă  votre encontre et vous ĂȘtes libre. Mise en ligne 20 juillet 2019 Mise Ă  jour 29 mars 2021 RĂ©dacteur Nina LA CASA, Master I en Droit pĂ©nal et sciences criminelles de l’UniversitĂ© Paris 1 PanthĂ©on-Sorbonne. Sous la direction de MaĂźtre Elias BOURRAN, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit. Vous avez besoin de conseils ?
LĂ©dition 2022 tient compte de l’ensemble des interprĂ©tations rĂ©centes donnĂ©es par les tribunaux aux dispositions du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Pratique et simple d’utilisation, cet outil trĂšs contemporain s’avĂšre indispensable aux juristes et Ă  quiconque oeuvre dans le domaine du droit pĂ©nal statutaire. 758 internautes ont
La loi n° 2014-535 du 27 mai 2014 relative au droit Ă  l’information dans le cadre des procĂ©dures pĂ©nales a instaurĂ© le droit Ă  l’assistance d’un avocat pour les personnes auditionnĂ©es dans le cadre de la procĂ©dure du suspect libre ». Avec l’entrĂ©e en vigueur de la disposition relative Ă  la prĂ©sence de l’avocat, le 1er janvier 2015, quelles sont les points communs et les diffĂ©rences entre les deux procĂ©dures de l’audition du tĂ©moin et de l’audition libre du suspect libre ? Quelles sont les Ă©volutions possibles de ces deux auditions ? L’audition du suspect libre peut intervenir dans le cadre d’une enquĂȘte prĂ©liminaire ou d’une enquĂȘte de flagrance, c’est-Ă -dire dans la phase d’enquĂȘte dirigĂ©e par le procureur de la rĂ©publique, mais Ă©galement sur commission rogatoire du juge d’instruction. L’audition du tĂ©moin L’individu convoquĂ© pour une dĂ©position dans le cadre de l’audition libre sera interrogĂ© dans le cadre de la procĂ©dure de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ci-aprĂšs CPP. A ce titre, il sera entendu par les enquĂȘteurs sous le rĂ©gime des personnes pour lesquelles il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ». Cette audition s’effectuera sans mesures de contrainte et la personne auditionnĂ©e pourra Ă©ventuellement ĂȘtre informĂ©e par oral, et dĂšs le dĂ©but de son audition, qu’elle peut partir Ă  tout moment. En revanche, si les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte le justifient, elle pourra tout de mĂȘme ĂȘtre retenue sous contrainte le temps strictement nĂ©cessaire Ă  son audition, soit quatre heures maximum. Cette audition se dĂ©roule sans l’assistance d’un avocat. L’audition libre du suspect libre » Ensuite, si au cours de l’audition du tĂ©moin de l’article 62 CPP il apparaĂźt, Ă  propos de la personne interrogĂ©e, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’il a commis ou tentĂ© de commettre une infraction », celle-ci sera alors entendue en application de l’article 61-1 du CPP c’est-Ă -dire dans le cadre de la nouvelle procĂ©dure dite de l’audition libre du suspect libre », créée par la loi du 27 mai 2014, et entrĂ©e en vigueur le 2 juin 2014. Lui seront alors notifiĂ©es, notamment, et sans dĂ©lai la qualification, la date et le lieu prĂ©sumĂ©s de l’infraction qu’elle est soupçonnĂ©e d’avoir commis ou tentĂ© de commettre ; son droit de quitter Ă  tout moment les locaux oĂč elle est entendue ; son droit de faire des dĂ©clarations, de rĂ©pondre aux questions qui lui sont posĂ©es ou de se taire. Depuis le 1er janvier 2015, si l’infraction pour laquelle la personne est entendue est un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement, elle peut bĂ©nĂ©ficier du droit d’ĂȘtre assistĂ©e au cours de son audition par un avocat. En revanche, rien n’est prĂ©cisĂ© quant Ă  la durĂ©e maximum de cette audition. La personne peut en effet quitter le bureau de l’enquĂȘteur Ă  tout moment ». On suppose qu’il reviendra Ă  l’avocat d’avertir son client qu’il est peut ĂȘtre grand temps de se retirer
 Et il faut noter que l’audition sous le rĂ©gime du suspect libre » n’est pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite, sous contrainte, par la force publique devant l’officier de police judiciaire. La garde-Ă -vue Enfin, s’il apparaĂźt, au cours de l’audition du tĂ©moin 62 CPP ou au cours de l’audition libre en tant que suspect libre » 61-1 CPP, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que la personne auditionnĂ©e a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement, elle ne pourra ĂȘtre maintenue sous contrainte Ă  la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă  vue 62-2 CPP et sera alors immĂ©diatement assistĂ©e d’un avocat. Conclusion Ainsi, le nouveau rĂ©gime du suspect libre » organise l’audition libre par les enquĂȘteurs d’une personne suspectĂ©e d’une infraction dont la nature n’est pas prĂ©cisĂ©e, alors que l’audition d’une personne via l’article 62 du CPP encadre l’audition d’un tĂ©moin » ou plus prĂ©cisĂ©ment d’une personne non suspecte » mais qui pourrait en ressortir suspecte !. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis ou tentĂ© un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement peut ĂȘtre entendue sous deux rĂ©gimes soit via l’article 61-1 du CPP comme suspect libre, soit via l’article 62-2 du CPP comme gardĂ© Ă  vue. La garde Ă  vue n’est donc plus l’unique moyen d’entendre une personne suspectĂ©e d’un crime ou d’un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement. C’est-Ă -dire que les enquĂȘteurs pourront choisir entre entendre le suspect sous contrainte et dans un temps limitĂ© garde Ă  vue ou sans contraintes mais dans un temps thĂ©oriquement illimitĂ© audition libre du suspect libre. Ce nouveau statut pourra probablement, et notamment, servir Ă  entendre, d’une maniĂšre plus douce » en tout cas mĂ©diatiquement les personnes et les dirigeants d’entreprises ou les reprĂ©sentants de sociĂ©tĂ©s dans le cadre d’infractions non intentionnelles ou non manifestement » constituĂ©es.
Celleci porte sur les articles 656-1, 706-62-1 et 706-71 du Code de procĂ©dure pĂ©nale.Le demandeur s'interroge sur le point de savoir si ces textes, qui selon lui permettent « Ă  un tĂ©moin de dĂ©poser de façon anonyme devant une cour d'assises par l'usage d'un moyen de tĂ©lĂ©communication audiovisuelle sans que des garanties adĂ©quates et suffisantes sur SOMMAIRE Le pouvoir de contrĂŽle de l’URSSAF limitĂ© La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure Au cours de l’existence de votre sociĂ©tĂ©, il est fort probable qu’elle fera l’objet au moins une fois d’un contrĂŽle URSSAF. Ce contrĂŽle peut dĂ©boucher sur un redressement. Et s’il pouvait ĂȘtre annulĂ© ? Avec l’aide d’un bon avocat c’est possible ! Le pouvoir de contrĂŽle de l’URSSAF limitĂ© L’article R243-59 du Code de sĂ©curitĂ© sociale encadre les pouvoirs de l’URSSAF lors d’un contrĂŽle. Le dĂ©cret du 8 juillet 2016 a apportĂ© quelques modifications Ă  cet article dans le but de renforcer la protection des droits des cotisants, en amont, pendant et aprĂšs le contrĂŽle URSSAF. Cet article prĂ©voit entre autre qu’à l’issue du contrĂŽle, les agents chargĂ©s du contrĂŽle communiquent au reprĂ©sentant lĂ©gal de la personne morale contrĂŽlĂ©e ou au travailleur indĂ©pendant contrĂŽlĂ© une lettre d'observations datĂ©e et signĂ©e par eux mentionnant l'objet du contrĂŽle, les documents consultĂ©s, la pĂ©riode vĂ©rifiĂ©e et la date de la fin du contrĂŽle. Ce document mentionne, s'il y a lieu, les observations faites au cours du contrĂŽle. Ces derniĂšres sont motivĂ©es par chef de redressement. A ce titre, elles comprennent les considĂ©rations de droit et de fait qui constituent leur fondement et, le cas Ă©chĂ©ant, l'indication du montant des assiettes correspondant, ainsi que pour les cotisations et contributions sociales l'indication du mode de calcul et du montant des redressements et des Ă©ventuelles majorations et pĂ©nalitĂ©s [
] envisagĂ©es ». Lorsqu’un redressement est envisagĂ© par l’URSSAF, l’entreprise contrĂŽlĂ©e reçoit une lettre d’observation Ă  laquelle vous devez rĂ©pondre si vous souhaitez contester son existence. DĂšs lors il est indispensable que l’URSSAF mentionne tous les documents ayant servi Ă  fonder sa dĂ©cision, afin que le chef d’entreprise puisse se dĂ©fendre. Il s’agit du principe du contradictoire, posĂ© notamment par l’article 6§1 de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’homme. Suite Ă  votre rĂ©ponse, l’URSSAF est tenue de vous rĂ©pondre Ă  nouveau afin de vous faire connaĂźtre sa position maintien ou annulation du redressement, diminution du montant
 Que faire si vous dĂ©couvrez alors que la dĂ©cision est maintenue et qu’en outre elle se fonde sur des Ă©lĂ©ments dont vous n’avez eu connaissance jusqu’à prĂ©sent ? Telle est la situation Ă  laquelle a Ă©tĂ© confrontĂ©e la chambre sociale de la Cour de cassation le 31 mars 2016. La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure La Cour de cassation a dĂ©jĂ  rappelĂ© que l’article R243-59 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale devait ĂȘtre appliquĂ© strictement. Elle a ensuite rĂ©affirmĂ© que les renseignements recueillis devaient ĂȘtre obtenus auprĂšs de l’employeur. Dans le cas d’espĂšce, les documents avaient Ă©tĂ© obtenus auprĂšs d’un tiers et en outre, non communiquĂ©s au cotisant, de telle sorte qu’il n’avait pas pu s’expliquer Ă  leur sujet. Par consĂ©quent, la Cour de cassation a prononcĂ© la nullitĂ© du redressement pour dĂ©faut de procĂ©dure. Il est recommandĂ© d’investir dans les services d’un avocat compĂ©tent en contrĂŽle URSSAF dĂšs le dĂ©but du contrĂŽle. Seul ce professionnel aguerri, saura dĂ©celer les Ă©ventuels vices de procĂ©dures qui peuvent conduire Ă  la nullitĂ© du redressement. C’est un investissement gagnant ! Avocats PICOVSCHI traite ce type de dossiers, du suivi du contrĂŽle Ă  la nĂ©gociation avec le contrĂŽleur, Ă  la mise en place des recours contentieux, nous sommes lĂ  pour assurer votre dĂ©fense. Article62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Le Code de procĂ©dure pĂ©nale regroupe les lois relatives au droit de
Actions sur le document Article 62-2 La garde Ă  vue est une mesure de contrainte dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire, sous le contrĂŽle de l'autoritĂ© judiciaire, par laquelle une personne Ă  l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d'une peine d'emprisonnement est maintenue Ă  la disposition des enquĂȘteurs. Cette mesure doit constituer l'unique moyen de parvenir Ă  l'un au moins des objectifs suivants 1° Permettre l'exĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ; 2° Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă  donner Ă  l'enquĂȘte ; 3° EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ; 4° EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ; 5° EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec d'autres personnes susceptibles d'ĂȘtre ses coauteurs ou complices ; 6° Garantir la mise en Ɠuvre des mesures destinĂ©es Ă  faire cesser le crime ou le dĂ©lit. DerniĂšre mise Ă  jour 4/02/2012
Codede procédure pénale - Art. 62-2 (L. no 2011-392 du 14 avr. 2011, en vigueur le 1er juin 2011) | Dalloz Code de procédure pénale Table alphabétique Sommaire Code de procédure pénale

Les saisies pĂ©nales La saisie pĂ©nale consiste, dans le cadre d’une enquĂȘte de flagrance, d’une enquĂȘte prĂ©liminaire ou d’une information judiciaire, à rendre un bien juridiquement indisponible, soit afin de servir à titre d’élĂ©ment de preuve, soit aux fins d’en garantir la confiscation ultĂ©rieure. Jusqu’à la loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 visant à faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale, la saisie Ă©tait avant tout apprĂ©hendĂ©e comme une mesure tendant à la manifestation de la vĂ©ritĂ©Ì et en gĂ©nĂ©ral entendue pour le placement sous-main de justice d’un document ou de tout autre objet susceptible de constituer un Ă©lĂ©ment de preuve. La loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 est venue considĂ©rablement modifier le droit des saisies pĂ©nales en prĂ©voyant un cadre juridique rĂ©gissant la saisie pĂ©nale d’un bien dans le cadre d’une procĂ©dure judiciaire aux seules fins de garantir sa confiscation ultĂ©rieure. I. — Les saisies et l’application de la loi dans le temps Les saisies pĂ©nales L’article 112-1 alinĂ©a 1 et 2 du Code pĂ©nal Ă©nonce le principe de non-rĂ©troactivitĂ©Ì de la loi pĂ©nale la plus sĂ©vĂšre Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont Ă©tĂ© commis. peuvent seules ĂȘtre prononcĂ©es les peines lĂ©galement applicables à la mĂȘme date. » La saisie Ă©tant une mesure procĂ©durale et non une peine, les dispositions qui la rĂ©gissent sont en revanche d’application immĂ©diate Crim. 9 mai 2012, Bull. Crim. N° 110. Toutefois, il faut ĂȘtre vigilant sur ce point, un bien valablement saisi pendant l’enquĂȘte ou l’instruction peut ne pas ĂȘtre lĂ©galement confisqué. A. — L’évolution du droit des saisies pĂ©nales Les saisies pĂ©nales Le droit des saisies a considĂ©rablement Ă©voluĂ© au fil des annĂ©es. DiffĂ©rentes rĂ©formes ont adoptĂ© dans le but de consolider cette progression majeure. La loi n° 2012-409 du 27 mars 2012 de programmation sur l’exĂ©cution des peines a Ă©largi les possibilitĂ©s de saisies et de confiscations ; La loi n° 2013-1117 du 6 dĂ©cembre 2013 concernant la lutte contre la fraude fiscale et la grande dĂ©linquance Ă©conomique et financiĂšre a encore amĂ©liorĂ©Ì le dispositif. Dans ce sens ces rĂ©formes ont pour ambition de faciliter et mieux encadrer la saisie pĂ©nale pour garantir l’efficacitĂ©Ì des confiscations ; adopter une approche plus patrimoniale en Ă©largissant le champ de la saisie au-delĂ Ì€ des biens dont la personne poursuivie ou condamnĂ©e est propriĂ©taire ; Élargir le champ des peines de confiscation, au-delĂ Ì€ des seuls biens en lien avec l’infraction commise ; Optimiser la gestion des biens saisis ou confisquĂ©s par la crĂ©ation d’une agence de gestion des biens saisis ou confisquĂ©s, l’AGRASC. B. — Saisie des biens meubles corporels Les saisies pĂ©nales S’agissant des biens meubles corporels, la notion de saisie pĂ©nale est consubstantielle de celle de scellé. La saisie consiste à apprĂ©hender un bien utile à la manifestation de la vĂ©ritĂ©Ì ou susceptible de confiscation, afin de le rendre indisponible pour son dĂ©tenteur. Le scellé est le dispositif matĂ©riel bĂąillonnant l’accĂšs à un objet ou l’assurance de garder des piĂšces closes. Un scellé a pour fin d’assurer l’authenticitĂ©Ì de l’objet ou du document saisi, pouvant servir d’élĂ©ment de preuve dans le cadre d’un procĂšs pĂ©nal ou de faire l’objet d’une confiscation. Selon le droit positif en dehors de toute saisie spĂ©ciale, les saisies de biens meubles corporels en ce compris les saisies de numĂ©raires sont rĂ©gies par les seules dispositions relatives aux perquisitions, s’est-il̀ — dire par les articles 54 et 56 enquĂȘte de flagrance, 76 enquĂȘte prĂ©liminaire, 94 et 97 information judiciaire du code de procĂ©dure pĂ©nale, qui sont Ă©galement les textes rĂ©gissant le placement sous scellé. Modifications ont Ă©tĂ© faites de ces textes par la loi n° 2010-768 du 9 juillet 2010 pour crĂ©er un cadre juridique spĂ©cifique autorisant les perquisitions aux fins de saisie. Une saisie pĂ©nale de biens meubles corporels, qu’elle soit à titre d’élĂ©ment de preuve ou aux fins de garantir une confiscation ultĂ©rieure, s’effectue donc en tout Ă©tat de cause dans le cadre d’une perquisition et implique, en cas d’apprĂ©hension matĂ©rielle du bien, un placement sous scellé. Les rĂšgles procĂ©durales applicables aux saisies de biens meubles corporels diffĂšrent selon le cadre juridique de l’enquĂȘte. II. — ProcĂ©dure de saisie Les saisies pĂ©nales A. — Les saisies dites spĂ©ciales La loi du 9 juillet 2010 a introduit dans le code de procĂ©dure pĂ©nale un Titre XXIX relatif aux saisies spĂ©ciales ayant pour essence de garantir l’exĂ©cution de la peine complĂ©mentaire de confiscation, lorsque les saisies article 706-142 du code de procĂ©dure pĂ©nale 1. — Portent sur tout ou partie des biens d’une personne susceptible de confiscation en application des alinĂ©as 5 ou 6 de l’article 131-21 du Code pĂ©nal ; 2. — Portent sur un bien immobilier ; 3. — Portent sur un bien ou un droit mobilier incorporel ou une crĂ©ance ; n’entrainent pas de dĂ©possession du bien. PrĂ©alablement à toute saisie, il convient donc de vĂ©rifier si la saisie du bien à laquelle on entend procĂ©der rĂ©pond à des rĂšgles applicables aux saisies spĂ©ciales. En effet, dans tous les cas, la saisie spĂ©ciale nĂ©cessitera d’ĂȘtre ordonnĂ©e 1. — en cas d’enquĂȘte de flagrance ou prĂ©liminaire, par le procureur de la RĂ©publique, sur autorisation du juge des libertĂ©s et de la Ă©tention, 2. — en cas d’information judiciaire, par le juge d’instruction. B. — Formalisme et recours contre les dĂ©cisions de saisies spĂ©ciales Les saisies pĂ©nales 1. — En pratique, dans le cadre d’une enquĂȘte prĂ©liminaire ou de flagrance, deux dĂ©cisions devront ĂȘtre prises La dĂ©cision d’autorisation de la saisie pĂ©nale spĂ©ciale par le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention sur la base de celle-ci, la dĂ©cision de saisie pĂ©nale proprement dite, prise par le parquet à qui il incombe de l’ordonner et de la mettre en Ɠuvre. Le juge des libertĂ©s n’a le pouvoir que d’autoriser la saisie pĂ©nale spĂ©ciale et non de l’ordonner. 2. — À l’inverse, dans le cadre d’une information judiciaire, seul le juge d’instruction prendra une ordonnance de saisie pĂ©nale. La dĂ©cision de saisie pĂ©nale du parquet ou du juge d’instruction ne rĂ©pond à aucun formalisme obligatoire. Elle doit – viser le fondement juridique prĂ©voyant la saisie ; – viser l’ordonnance d’autorisation du JLD en cas de saisie ordonnĂ©e par le parquet ; – permettre une identification prĂ©cise du bien saisi ; – permettre une identification prĂ©cise, le cas Ă©chĂ©ant, de l’ensemble des co-indivisaires afin d’en assurer l’opposabilitĂ©Ì et permettre les voies de recours. L’article 706-42 CPP prĂ©cise que le parquet le juge d’instruction ou, avec leur autorisation, l’officier de police judiciaire peut requĂ©rir le concours de toute personne qualifiĂ©e pour accomplir les actes nĂ©cessaires à la saisie spĂ©ciale. Les conditions et voies de recours sont identiques pour l’ensemble des dĂ©cisions de saisies spĂ©ciales articles 706-148, 706-148, 706-150, 706-153, 706-154 et 706- 158 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Sans prĂ©judice des notifications spĂ©cifiques requises pour certaines saisies spĂ©ciales, l’ordonnance du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention autorisant la saisie ou l’ordonnance du juge d’instruction en cas d’ouverture d’information judiciaire est notifiĂ©e au ministĂšre public, au propriĂ©taire du bien saisi et aux tiers connus ayant des droits sur le bien, qui peuvent la dĂ©fĂ©rer à la chambre de l’instruction par dĂ©claration au greffe du tribunal dans un dĂ©lai de 10 jours à compter de la notification de l’ordonnance. L’appel n’est pas suspensif. Les saisies pĂ©nales La loi du 6 dĂ©cembre 2013 a modifiĂ© les dispositions des articles 706-148, 706-150, 706-153, 706-154 et 706-158 du code de procĂ©dure pĂ©nale relatives à l’accĂšs au dossier pĂ©nal en cas de recours sur une dĂ©cision de saisie pour le limiter aux piĂšces de procĂ©dure se rapportant à la saisie contestĂ©e, et non à l’intĂ©gralitĂ©Ì du dossier l’appelant ne peut prĂ©tendre dans ce cadre qu’à la mise à disposition des seules piĂšces de la procĂ©dure se rapportant à la saisie qu’il conteste. S’ils ne sont pas appelants, le propriĂ©taire du bien et les tiers peuvent nĂ©anmoins ĂȘtre entendus par la chambre de l’instruction, sans toutefois prĂ©tendre à la mise à disposition de la procĂ©dure. » Ce texte rĂ©pond à un besoin de clarification procĂ©durale en matiĂšre de recours contre les dĂ©cisions de saisies pĂ©nales. En effet, la loi prĂ©voit que la dĂ©cision autorisant ou ordonnant la saisie peut ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ©e à la chambre de l’instruction par la voie d’appel. Ce recours est ouvert à la personne à l’encontre de laquelle la saisie est ordonnĂ©e, ainsi qu’à toute personne ayant un droit sur le bien saisi, dans l’hypothĂšse notamment d’une propriĂ©tĂ© indivisible, d’une saisie pratiquĂ©e entre les mains d’un tiers ou d’un crĂ©ancier titulaire d’une suretĂ© rĂ©elle sur le bien saisi. III. — Contacter un avocat Les saisies pĂ©nales Pour votre dĂ©fense 11 juillet 1991 saisie sanctions pĂ©nales* 131-21 code pĂ©nal article 157 code de procĂ©dure pĂ©nale article 175-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 131-21 du code pĂ©nal article 132-41-1 code pĂ©nal article 154-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 131-21-1 code pĂ©nal 198 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales article 131-21-1 du code pĂ©nal article 131-4-1 code pĂ©nal 199 code de procĂ©dure pĂ©nale 2 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-21 alinĂ©a 9 du code pĂ©nal article 131-21 du code de procĂ©dure pĂ©nale 2-13 code de procĂ©dure pĂ©nale 230-19 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-21 alinĂ©a 5 du code pĂ©nal article 131-21 alinĂ©a 6 du code pĂ©nal 3 juges article 131-21 alinĂ©a 2 du code pĂ©nal article 131-21 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal 397-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 4 cas de flagrance 4-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 118 code de procĂ©dure pĂ©nale article 131-14 du code pĂ©nal 465-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 61 code de procĂ©dure pĂ©nale article 112-1 alinĂ©a 1 du code pĂ©nal Les saisies pĂ©nales article 112-1 alinĂ©a 3 63-2 code de procĂ©dure pĂ©nale 689-1 code de procĂ©dure pĂ©nale article 109 code de procĂ©dure pĂ©nale article 112 1 alinĂ©a 2 du code pĂ©nal 7 code de procĂ©dure pĂ©nale 7 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 10 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 105 code de procĂ©dure pĂ©nale 76 code de procĂ©dure pĂ©nale 77-1 code de procĂ©dure pĂ©nale art enquĂȘte de flagrance art. 76 cpp 79 code de procĂ©dure pĂ©nale 87 code de procĂ©dure pĂ©nale art 77-2 du cpp art 9-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 9-1 code de procĂ©dure pĂ©nale 9-2 code de procĂ©dure pĂ©nale art 76 du cpp art 77-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale 97 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales Ă  ce non prĂ©sent art 76 cpp saisie flagrance accĂšs au dossier enquĂȘte prĂ©liminaire art 76 art 76 al 4 cpp achat de bien saisie acheter des biens saisis par la justice Agence de gestion des biens saisis dans les procĂ©dures pĂ©nales AliĂ©nation par anticipation saisies pĂ©nales* APJ saisie flagrance Appel d’une ordonnance de saisie pĂ©nale* Appel ordonnance d’autorisation de saisie pĂ©nale* immobiliĂšre art 131-21 du code pĂ©nal art 131-21-1 du code pĂ©nal Appel ordonnance de maintien d’une saisie pĂ©nale* Appel ordonnance de saisie pĂ©nale* art 6 code de procĂ©dure pĂ©nale art 7 code de procĂ©dure pĂ©nale Appel ordonnance saisie pĂ©nale* article 74-3 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Cc 19 fĂ©vrier 2016 code de procĂ©dure pĂ©nale saisie Les saisies pĂ©nales c’est quoi une saisie conservatoire article 78 enquĂȘte prĂ©liminaire article 79 code de procĂ©dure pĂ©nale Cassation saisie pĂ©nale* Cassation saisie pĂ©nale* sur dĂ©cision en appel Article 81 procĂ©dure pĂ©nale* saisie article 86 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisissables par huissier Caisse des dĂ©pĂŽts et consignation saisie pĂ©nale* article 87 code de procĂ©dure pĂ©nale article 88 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisis par la justice biens saisissables article 90 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 94 code de procĂ©dure pĂ©nale biens saisis biens saisis Ă  vendre article 94 cpp article 94 du code de procĂ©dure pĂ©nale biens insaisissables saisie vente biens saisie sur salaire Les saisies pĂ©nales article 94 du cpp article 96 code de procĂ©dure pĂ©nale bien saisie par une banque biens immobiliers saisis article 97 code de procĂ©dure pĂ©nale article 99 code de procĂ©dure pĂ©nale bien saisie gouvernement bien saisie immobiliĂšre article 99-2 code de procĂ©dure pĂ©nale Article code pĂ©nal nullitĂ© procĂ©dure saisie objets bien saisie bien saisie Ă  vendre Article code procĂ©dure pĂ©nale tribunal saisie in rem article de l’enquĂȘte de flagrance bien placĂ© sous-main de justice bien saisi par la justice article enquĂȘte de flagrance article enquĂȘte flagrance bien indisponible dĂ©finition juridique bien juridico indisponible article flagrance 53 Ă  67 Les saisies pĂ©nales article r 131-21 du code pĂ©nal bien immobilier indisponible bien immobilier saisie judiciaire Article saisie incidente code procĂ©dure pĂ©nale articles 131-26 et 132-21 du code pĂ©nal Ascien Dalloz saisie pĂ©nales* Ascenci Dalloz saisie pĂ©nales* Assen Dalloz saisie pĂ©nales* Assurance vie saisie pĂ©nale* Attribution vĂ©hicule saisi au service d’enquĂȘte code pĂ©nale* Audience pĂ©nale* de saisie des rĂ©munĂ©rations dĂ©finition Avis tiers dĂ©tenteur obligation tiers saisi pĂ©nal* bien de saisie bien de saisie vente art 112-1 al 3 code pĂ©nal confiscation en valeur de son domicile confiscation Ă©pargne art 112-4 code pĂ©nal article 18 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation en droit pĂ©nal confiscation en valeur Les saisies pĂ©nales Article 180 code de procĂ©dure pĂ©nale* tribunal non saisi Article 180 code de procĂ©dure pĂ©nale* tribunal non saisi citation confiscation d’un vĂ©hicule dont on n’est pas propriĂ©taire confiscation Ă©largie article 185 code de procĂ©dure pĂ©nale article 198 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation d’un vĂ©hicule confiscation d’un vĂ©hicule copropriĂ©taires article 2 code de procĂ©dure pĂ©nal article 20 et 21 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation d’un immeuble confiscation d’un passeport article 22 code de procĂ©dure pĂ©nale article 27 de la loi du 14 mars 2012 confiscation d’un bien confiscation d’un bien immobilier Article code pĂ©nal* saisie et assentiment du colocataire article 36 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation du produit de l’infraction confiscation du vĂ©hicule article 40 code de procĂ©dure pĂ©nal article 41 code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales confiscation des scellĂ©s confiscation droit pĂ©nal article 43 code de procĂ©dure pĂ©nale article 65 code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation des biens confiscation des biens du clergĂ© article 70 code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-103 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation d’armes confiscation des armes article 706-116 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-119 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation code pĂ©nal confiscation comptes bancaires article 706-122 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-125 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation carte bancaire confiscation carte grise contrĂŽle technique cabinet pĂ©nalistes paris confiscation chien confiscation code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-133 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales article 706-141 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation biens du clergĂ© confiscation biens Ă©glise article 706-142 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-144 du code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal huissier saisie Code pĂ©nal saisie article 706-145 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-153 du code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal dĂ©tournement d’un bien saisi Code pĂ©nal et saisie immobiliĂšre article 706-154 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-42 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale saisie Code pĂ©nal dĂ©tournement d’objets saisi article 706-62-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 706-92 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire Code de procĂ©dure pĂ©nale le tribunal est saisi par article 706-97 du code de procĂ©dure pĂ©nale article 71-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale 1958 Les saisies pĂ©nales code de procĂ©dure pĂ©nale cpp article 72 code de procĂ©dure pĂ©nale article 74-2 code de procĂ©dure pĂ©nale Code pĂ©nal saisie illĂ©gale de sommes insaisissables Colloque la dangerositĂ© saisie par le droit pĂ©nal* Colloque saisies pĂ©nales* comment obtenir une saisie conservatoire Comment saisir la cour pĂ©nal des droit de l’homme confiscation arme confiscation arme Ă  feu Comment saisir la cour pĂ©nale internationale Comment saisir le bureau d’ordre pĂ©nal confiscation assurance vie confiscation bien immobilier Comment saisir tribunal de grande instance 226-1 du code pĂ©nal Compta saisir pĂ©nalitĂ© Urssaf confiscation carte d’identitĂ© confiscation carte grise Comptable saisie pĂ©nalitĂ© remboursement de prĂȘt anticipe Condamnation pĂ©nale adresse IP saisie ordinateur condition saisie conservatoire Les saisies pĂ©nales Conditions de la saisie pĂ©nale* confiscation biens mal acquis confiscation blanchiment Conditions pour saisir la civi code de procĂ©dure pĂ©nale* confiscation administrative confiscation animal confisquer Ă  quelqu’un avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris confisquer Ă©tat confisquer quelque chose Ă  Contester nĂ©cessitĂ© ordonnance saisie pĂ©nale* conservatoire Contester ordonnance saisie pĂ©nale* conservatoire Cour d’appel saisie pĂ©nale* Cour pĂ©nale* internationale saisie cout d’une saisie conservatoire Critiques saisie pĂ©nale* et confiscation D Bernard le statut de la cour pĂ©nale* saisi Dalloz saisie pĂ©nale* DĂ©lai contestation saisie immobiliĂšre pĂ©nale* Dalloz saisie pĂ©nale* 2018 dĂ©finition saisie conservatoire Les saisies pĂ©nales DĂ©finition saisie droit pĂ©nal* DĂ©lai contestation saisie pĂ©nale* immobiliĂšre DĂ©finition saisie pĂ©nale* DĂ©lai de contestation d’une saisie pĂ©nale* Demande de mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* Demande de restitution des sommes saisie pĂ©nale* Dalloz restitution saisie pĂ©nale* 2018 Demander la mainlevĂ©e d une saisie pĂ©nale* Demander restitution sommes d’argent saisie pendant un procĂ©dure pĂ©nale* des saisies Destructions des saisies code de procĂ©dure pĂ©nale* Dette pĂ©nale* saisie sur asa Dette pĂ©nale* saisie sur pension de retraite DiffĂ©rence entre saisie pĂ©nale* et gel des avoirs D’ouverture et de saisi de l’affaire pĂ©nale* Droit et pratique des saisies et confiscations pĂ©nales* effet saisie pĂ©nale* en flagrance en saisie encan biens saisis enchĂšres biens saisis Les saisies pĂ©nales enchĂšres de saisies judiciaires enquĂȘte prĂ©liminaire code de procĂ©dure pĂ©nale enchĂšres saisies judiciaires enquĂȘte de flagrance article 53 enquĂȘte de flagrance LĂ©gifrance Ă©tat de flagrance enquĂȘte prĂ©liminaire article 75 Erreur de saisie sur ordonnance pĂ©nale Escroquerie saisie pĂ©nale* Ă©tant indisponible ĂȘtre sous-main de justice Ă©viter confiscation vĂ©hicule Exception de nullitĂ© saisie pĂ©nale notification faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale* forfaiture confiscation Formalisme ordonnance de saisie pĂ©nale* du juge d’instruction frais de saisie conservatoire Gaza reporters sans frontiĂšres saisit la cour pĂ©nale* internationale HarcĂšlement morale au travail saisir le pĂ©nal i enchĂšres il est bien saisi Les saisies pĂ©nales il est impossible de indisponible pour le moment il est incorrecte il est indisponible indisponible Inter t de saisir la juridiction pĂ©nale avant juridiction civil IrrĂ©gularitĂ© procĂ©dure pĂ©nale saisie consĂ©quences j’ai bien saisie juge d’instruction ordonnance juge d’instruction ordonnance de non-lieu confiscation Ă©pargne France la saisie pĂ©nale la saisie pĂ©nale immobiliĂšre confiscation et saisie confiscation facultative la loi du 6 dĂ©cembre 2013 la saisie conservatoire confiscation fiscale confiscation fusil de chasse la loi du 4 aoĂ»t 2014 la loi du 4 avril 2006 Les saisies pĂ©nales confiscation gĂ©nĂ©rale confiscation gĂ©nĂ©rale dĂ©finition la loi du 17 mai 2013 la loi du 27 mars 2012 confiscation gĂ©nĂ©rale des biens confiscation illĂ©gale la loi du 16 fĂ©vrier 2015 la loi du 17 mai 2011 confiscation immobiliĂšre confiscation judiciaire la flagrance dans le code de procĂ©dure pĂ©nale la loi du 12 mars 2012 confiscation judiciaire d’un vĂ©hicule confiscation jugement la confiscation en valeur la confiscation spĂ©ciale confiscation la concurrence confiscation lĂ©gislation la confiscation en droit pĂ©nal la confiscation en matiĂšre pĂ©nale confiscation maison confiscation matĂ©riel tapage Les saisies pĂ©nales la confiscation des biens du clergĂ© caricature la confiscation du pouvoir confiscation moto cross confiscation moto excĂšs de vitesse la confiscation la confiscation des avoirs criminels confiscation obligatoire confiscation passeport l’article 706-154 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation passeport Ă©tranger confiscation pĂ©nale l’article 390-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 61-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale confiscation pĂ©nale immobiliĂšre Confiscation pĂ©nale saisie pĂ©nale* l’article 131-1 du code pĂ©nal l’article 131-10 du code pĂ©nal confiscation permis de conduire alcool confiscation saisie l’article 113-1 du code pĂ©nal Les saisies pĂ©nales l’article 113-2-1 du code pĂ©nal confiscation sans condamnation pĂ©nale confiscation scellĂ© l’article 111-2 du code pĂ©nal l’article 112-1 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal confiscation spĂ©ciale confiscation tĂ©lĂ©phone portable lycĂ©e Juge pĂ©nal saisi in jus juge saisi in rem confiscation trottinette Ă©lectrique confiscation vĂ©hicule juge d’instruction saisi in rem juge d’instruction saisine confiscation vĂ©hicule non propriĂ©taire Confiscations et saisies en matiĂšre pĂ©nale Dalloz l’article 61-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 7 du code de procĂ©dure pĂ©nale loi du 27 mars 2017 loi du 28 dĂ©cembre 2011 l’article 706-11 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 77-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales loi du 27 mars 2012 protection de l’identitĂ© loi du 27 mars 2014 l’article 77-1-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 88 du code de procĂ©dure pĂ©nale le droit de saisine le juge d’instruction est saisi in rem loi du 27 mai 2013 loi du 27 mai 2014 le juge d’instruction est saisi in rem et non in personam le juge est saisi in rem LĂ©gifrance loi du 27 mars 2012 l’enquĂȘte de flagrance loi du 27 juillet 2011 loi du 27 juin 2018 l’enquĂȘte prĂ©liminaire les biens saisis n’appartiennent pas au dĂ©biteur loi du 22 mars 2012 loi du 24 juin 2016 les conditions de la saisie conservatoire les saisie loi du 20 dĂ©cembre 2014 Les saisies pĂ©nales loi du 21 fĂ©vrier 2014 les saisie hĂŽtel les saisies Ă  vendre loi du 2 juillet 2002 loi du 2 octobre 2000 les saisies judiciaires les saisies pĂ©nales* loi 6 dĂ©cembre 2013 referendum loi du 12 mars 2012 les saisies procĂ©dure pĂ©nale les saisis LevĂ©e saisie pĂ©nale l’immatĂ©riel et le droit Ohana des saisies loi 6 dĂ©cembre 2013 lanceurs d’alerte loi 6 dĂ©cembre 2013 nom la saisine in rem MainlevĂ©e de saisie pĂ©nale* MainlevĂ©e saisie pĂ©nale* l’article 11 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 112-1 loi du 6 mars 2012 Les saisies pĂ©nales loi du 6/7/1989 l’article 112-1 alinĂ©a 3 du code pĂ©nal l’article 112-1 du code pĂ©nal loi du 6 dĂ©cembre 2013 corruption loi du 6 dĂ©cembre 2013 maison de naissance l’article 112-2 du code pĂ©nal l’article 113-2-1 du code pĂ©nal loi du 6 dĂ©cembre 2012 loi du 6 dĂ©cembre 2013 l’article 114 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 131-21 loi du 5 mars 2012 loi du 6 dĂ©cembre 1976 l’article 131-21 du code pĂ©nal l’article 132-4 du code pĂ©nal loi du 28 mai 2013 loi du 28 mars 2011 l’article 171 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 2 du code de procĂ©dure pĂ©nale loi du 28 fĂ©vrier 2012 loi du 28 juillet 2011 l’article 230-19 du code de procĂ©dure pĂ©nale l’article 530-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Les saisies pĂ©nales mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* compte bancaire mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* immobiliĂšre mettre sous-main de justice mise sous-main de justice non saisis notification saisie pĂ©nale* objets placĂ©s sous-main de justice ordonnance de maintien de saisie pĂ©nale* ordonnance de non-lieu juge d’instruction perquisition code de procĂ©dure pĂ©nale perquisition et enquĂȘte prĂ©liminaire ordonnance de renvoi juge d’instruction Ordonnance de saisie pĂ©nale* perquisition sans assentiment JLD perquisitions code de procĂ©dure pĂ©nale Ordonnance de saisie pĂ©nale immobiliĂšre ordonnance juge d’instruction appel ProcĂ©dure de saisie pĂ©nale immobiliĂšre procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte de flagrance ordonnance pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale ordonnance saisie pĂ©nale Les saisies pĂ©nales perquisition article code procĂ©dure pĂ©nale perquisition et saisie placement sous contrĂŽle judiciaire dĂ©finition placement sous-main de justice perquisition et saisie procĂ©dure pĂ©nale* perquisition flagrance code de procĂ©dure pĂ©nale qui a le droit de faire une saisie sur salaire Qui peut saisir la cour pĂ©nale internationale perquisition procĂ©dure pĂ©nale personne sous-main de justice personnes sous-main de justice placĂ© sous-main de justice placement sous ce prix d’une saisie conservatoire procĂ©dure pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire procĂ©dure pĂ©nale juge d’instruction public sous-main de justice PV saisie conservatoire que deviennent les biens saisis par la justice qu’est-ce qu’une saisie conservatoire Qui peut saisir une juridiction pĂ©nale Les saisies pĂ©nales r 79 code de procĂ©dure pĂ©nale recours saisie administrative recours saisie administrative Ă  tiers dĂ©tenteur saisie attribution et saisie conservatoire saisie bien commun recours saisie attribution recours saisie huissier rendre un bien indisponible rĂ©quisition enquĂȘte prĂ©liminaire rĂ©quisition judiciaire code de procĂ©dure pĂ©nale restitution saisie pĂ©nale visant Ă  faciliter la saisie et la confiscation en matiĂšre pĂ©nale saisies conservatoires dĂ©finition saisies immobiliĂšres ventes saisies judiciaires saisies judiciaires saisies judiciaires immobiliĂšres ventes des saisies saisies judiciaires voitures saisies pĂ©nales* vente saisies judiciaires saisies pĂ©nales* 60 ans Les saisies pĂ©nales saisies pĂ©nales* 70 ans vente saisie de justice saisies pĂ©nales* 80 ans saisies pĂ©nales* conservatoires vente des saisies judiciaires saisies pĂ©nales* en ligne saisies pĂ©nales* fonction publique vente des biens saisis saisies pĂ©nales* France saisies pĂ©nales* handicapĂ©s vente de saisie judiciaire saisies pĂ©nales* hospitaliĂšres saisies pĂ©nales* internationales vente de biens saisis par la justice saisies pĂ©nales* judiciaires saisies pĂ©nales* jurisprudence vente de biens saisis saisies pĂ©nales* justice saisies pĂ©nales* liste vente de bien saisie saisies pĂ©nales* obligatoires Les saisies pĂ©nales saisies pĂ©nales* paris vente aux enchĂšres des biens saisis saisies pĂ©nales* procĂ©dure saisies pĂ©nales* que faire vente biens saisis saisies pĂ©nales* Sncf saisies pĂ©nales* spĂ©ciales une saisie conservatoire saisies pĂ©nales* tribunal saisies pĂ©nales* universitaires une enquĂȘte de flagrance saisies pĂ©nales* universitĂ© saisies pĂ©nales* universitĂ© de paris tribunal saisi in rem saisies pĂ©nales* urbanisme saisies pĂ©nales* zone tendue suite enquĂȘte prĂ©liminaire saisine du JLD par le juge d’instruction saisine in rem sous-main de justice saisine in rem du juge d’instruction Les saisies pĂ©nales saisine in rem juge d’instruction site des saisies judiciaires avocat du droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste avocat en droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©naliste France Saisie pĂ©nale dĂ©finition saisie pĂ©nale d’un bien immobilier avocat droit pĂ©nal paris avocat droit pĂ©nal routier meilleur avocat pĂ©naliste paris meilleur avocat pĂ©naliste Versailles saisie pĂ©nale en valeur saisie pĂ©nale enquĂȘte prĂ©liminaire avocat droit pĂ©nal OrlĂ©ans meilleur pĂ©naliste de France meilleur pĂ©naliste de paris saisie pĂ©nale* et liquidation judiciaire saisie pĂ©nale* et nantissement avocat droit pĂ©nal Versailles avocat du barreau de paris Les saisies pĂ©nales meilleur avocat pĂ©naliste Melun meilleur avocat pĂ©naliste Nanterre avocat droit pĂ©nal international pĂ©naliste droit du travail avocat droit pĂ©nal international paris saisie pĂ©nale* et saisie immobiliĂšre saisie pĂ©nale* immobiliĂšre avocat droit pĂ©nal gĂ©nĂ©ral pĂ©naliste français avocat droit pĂ©nal ile de France saisie pĂ©nale* immobiliĂšre dĂ©finition Saisie pĂ©nale* immobiliĂšre et hypothĂšque pĂ©naliste paris avocat droit pĂ©nal financier pĂ©naliste OrlĂ©ans avocat droit pĂ©nal fiscal saisie pĂ©nale* immobiliĂšre procĂ©dure saisie pĂ©nale* immobiliĂšre vente pĂ©naliste renommĂ© avocat droit pĂ©nal du travail avocat droit pĂ©nal Ă©conomique Les saisies pĂ©nales saisie pĂ©nale internationale saisie pĂ©nale juge d’instruction un pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal des affaires avocat droit pĂ©nal des affaires paris saisie pĂ©nale* mainlevĂ©e saisie pĂ©nale* proportionnalitĂ© avocat droit pĂ©nal 93 avocat droit pĂ©nal 94 un cabinet d’avocats avocat droit pĂ©nal 95 avocat droit pĂ©nal connu saisie pĂ©nale* spĂ©ciale saisie pĂ©nale* sur compte bancaire avocat de paris barreau un bon avocat pĂ©naliste avocat droit pĂ©nal 91 avocat droit pĂ©nal 92 pĂ©naliste en droit des affaires saisie pĂ©nale* vĂ©hicule saisie procĂ©dure pĂ©nale avocat cabinet paris Les saisies pĂ©nales un avocat pĂ©naliste avocat cabinet spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal saisie saisi saisie sans assentiment trouver un bon avocat pĂ©naliste avocat Aci paris saisies code judiciaire saisies conservatoires avocat pĂ©naliste 95 avocat pĂ©naliste Ă  paris saisie enquĂȘte de flagrance saisie enquĂȘte prĂ©liminaire pĂ©naliste sur pĂ©naliste sur paris saisie et confiscation en matiĂšre pĂ©nale saisie flagrance pĂ©naliste connu avocat pĂ©naliste 94 saisie illĂ©gale saisie immobiliĂšre 93 pĂ©naliste cĂ©lĂšbre Les saisies pĂ©nales meilleur avocat au monde saisie immobiliĂšre conservatoire pĂ©nale saisie incidente procĂ©dure pĂ©nale avocat pĂ©naliste 93 pĂ©naliste avocat saisie judiciaire saisie judiciaire dĂ©finition meilleur avocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste 92 saisie judiciaire immobiliĂšre saisie juridique meilleur avocat en pĂ©nal avocat pĂ©naliste 91 saisie par APJ saisie parfum avocat pĂ©nal 92 meilleur avocat droit pĂ©nal paris saisie parfum 33ml saisie pĂ©nale* meilleur avocat français meilleur avocat monde Les saisies pĂ©nales saisie pĂ©nale* agoras saisie penale* appel meilleur avocat pĂ©nal CrĂ©teil avocat pĂ©nal 75 saisie pĂ©nale* assurance vie saisie pĂ©nale* bien immobilier avocat paris droit pĂ©nal meilleur avocat pĂ©nal saisie pĂ©nale code de procĂ©dure pĂ©nale saisie pĂ©nale compte bancaire avocat paris barreau meilleur avocat pĂ©naliste de France saisie pĂ©nale compte joint saisie pĂ©nale confiscation meilleur avocat pĂ©naliste de paris meilleur avocat pĂ©naliste en France saisie pĂ©nale* conservatoire saisie pĂ©nale* contrat assurance vie meilleur avocat pĂ©naliste Meaux avocat international saisie pĂ©nale* de comptes bancaires saisie pĂ©nale de crĂ©ance Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste droit du travail avocat pĂ©naliste en France saisie conservatoire en saisie attribution saisie conservatoire jex avocat pĂ©naliste des affaires cabinet pĂ©nal paris saisie conservatoire LĂ©gifrance saisie conservatoire navire dĂ©finition cabinet pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste de saisie conservatoire procĂ©dure pĂ©nale saisie conservatoires avocat pĂ©nal* paris Saisie dossier mĂ©dical code de procĂ©dure pĂ©nale avocat pĂ©naliste cĂ©lĂšbre avocat pĂ©naliste connu saisie dossier mĂ©dical enquĂȘte prĂ©liminaire saisie droit avocat pĂ©naliste Bobigny cabinet pĂ©naliste saisie droit pĂ©nal saisie en enquĂȘte prĂ©liminaire Les saisies pĂ©nales pĂ©nal urbanisme avocat pĂ©naliste Aubervilliers saisie en flagrance saisie en matiĂšre pĂ©nale* cabinet avocat pĂ©naliste avocat pĂ©naliste Saint-Ouen saisine ne in rem juge d’instruction cpp avocat pĂ©naliste rĂ©putĂ© paris cabinet avocat pĂ©nal Versailles saisine saisie saisi administratif cabinet d’avocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste rĂ©pute saisi enchĂšre saisi in rem avocat pĂ©naliste paris connu avocat pĂ©naliste Pontoise saisi judiciaire saisi le cabinet d’avocat droit pĂ©nal paris cabinet d’avocat en droit pĂ©nal Les saisies pĂ©nales saisi ou saisis saisie bien commun dette personnelle avocat pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste paris 3 saisie bien en indivision saisie bien hypothĂ©quĂ© cabinet d’avocat pĂ©naliste cabinet d’avocat pĂ©naliste paris saisie bien immobilier en indivision saisie bien immobilier par la banque avocat pĂ©naliste Nanterre avocat pĂ©naliste OrlĂ©ans saisie bien personnel saisie bien personnel Sarl cabinet d’avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal cabinet d’avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal des affaires saisie bien propre saisie biens Ă  l’étranger cabinet droit pĂ©nal des affaires avocat pĂ©naliste Melun saisie biens communs Ă©poux saisie biens concubinage Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste international cabinet droit pĂ©nal saisie biens huissier saisie biens huissier de justice cabinet droit pĂ©nal international avocat pĂ©naliste ile de France saisie biens indivision saisie biens meubles corporels cabinet droit pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste hauts de seine cabinet droit pĂ©nal des affaires paris saisie biens meubles incorporels saisie biens mobiliers huissier avocat pĂ©naliste harcĂšlement cabinet droit pĂ©nal international paris saisie code de procĂ©dure pĂ©nale saisie code procĂ©dure pĂ©nale cabinet pĂ©nal commercial avocat pĂ©naliste français saisie compte bancaire sans jugement saisie conservatoire Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste fiscaliste cabinet droit pĂ©nal Versailles saisie conservatoire bien immobilier saisie conservatoire c’est quoi cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©nal des affaires paris saisie conservatoire cpc saisie conservatoire crĂ©ance dĂ©finition avocat pĂ©naliste Essonne avocat pĂ©naliste Évry saisie conservatoire dĂ©finition saisie conservatoire dĂ©finition juridique cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©nal des affaires paris saisie conservatoire durĂ©e saisie conservatoire en cours de procĂ©dure cabinet avocat pĂ©nal cabinet avocat pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste Seine Saint Denis cabinet avocat droit pĂ©nal international cabinet avocat droit pĂ©nal paris Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste Versailles cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires paris avocat reconnu avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal des affaires avocat spĂ©cialisĂ© en droit criminel bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal du travail avocats pĂ©nalistes avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal pĂ©naliste pĂ©naliste avocat avocats droit pĂ©nal paris avocats paris barreau pĂ©naliste avocat paris avocat spĂ©cialiste Les saisies pĂ©nales avocat spĂ©cialiste association grand pĂ©naliste français avocats d’affaire avocats d’affaires juriste pĂ©naliste avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste droit pĂ©nal paris l’avocat pĂ©naliste avocat en droit pĂ©nal avocats au barreau de paris le meilleur avocat avocat spĂ©cialiste en droit pĂ©nal avocat spĂ©cialiste entreprise grand avocat pĂ©naliste grand pĂ©naliste les avocats le meilleur avocat en France les avocats d’affaires maĂźtre avocat les avocats du barreau de paris les meilleurs avocats pĂ©nalistes de France meilleur avocat Les saisies pĂ©nales trouver un bon avocat pĂ©naliste avocat Aci paris avocat cabinet paris un avocat pĂ©naliste avocat cabinet spĂ©cialisĂ© droit 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pĂ©naliste cĂ©lĂšbre avocat pĂ©naliste connu cabinet pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste de avocat pĂ©naliste des affaires cabinet pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste droit du travail avocat pĂ©naliste en France cabinet pĂ©nal des affaires Les saisies pĂ©nales cabinet pĂ©nal des affaires paris avocat pĂ©naliste Essonne avocat pĂ©naliste Évry cabinet pĂ©nal des affaires cabinet pĂ©nal des affaires paris avocat pĂ©naliste fiscaliste cabinet droit pĂ©nal Versailles cabinet pĂ©nal commercial avocat pĂ©naliste français avocat pĂ©naliste harcĂšlement cabinet droit pĂ©nal international paris cabinet droit pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste hauts de seine cabinet droit pĂ©nal des affaires paris cabinet droit pĂ©nal international avocat pĂ©naliste ile de France avocat pĂ©naliste international cabinet droit pĂ©nal cabinet droit pĂ©nal des affaires avocat pĂ©naliste Melun cabinet d’avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal Les saisies pĂ©nales cabinet d’avocat spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal des affaires avocat pĂ©naliste Nanterre avocat pĂ©naliste OrlĂ©ans cabinet d’avocat pĂ©naliste cabinet d’avocat pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste paris avocat pĂ©naliste paris 3 cabinet d’avocat droit pĂ©nal paris cabinet d’avocat en droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste paris connu avocat pĂ©naliste Pontoise cabinet d’avocat droit pĂ©nal avocat pĂ©naliste rĂ©pute avocat pĂ©naliste rĂ©putĂ© paris cabinet avocat pĂ©nal Versailles cabinet avocat pĂ©naliste avocat pĂ©naliste Saint-Ouen cabinet avocat pĂ©nal cabinet avocat pĂ©nal paris avocat pĂ©naliste Seine Saint Denis cabinet avocat droit pĂ©nal international cabinet avocat droit pĂ©nal paris Les saisies pĂ©nales avocat pĂ©naliste Versailles cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires cabinet avocat droit pĂ©nal des affaires paris avocat reconnu avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit pĂ©nal paris avocat spĂ©cialisĂ© droit pĂ©nal des affaires avocat spĂ©cialisĂ© en droit criminel bon avocat pĂ©naliste paris cabinet Aci droit 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Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Les saisies pĂ©nales troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela, Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Les saisies pĂ©nales troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela, Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois, troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela Les saisies pĂ©nales Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Les saisies pĂ©nales troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela, Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, enfin, de nouveau de plus, en dernier lieu, De plus, de sorte que, deuxiĂšmement, Donc, en ce qui concerne, En conclusion, par ailleurs, En consĂ©quence, En dernier lieu, dommage encore, En fait, puis, En outre, finalement, en particulier Les saisies pĂ©nales En premier lieu, finalement, En revanche, En somme, encore une fois, Enfin, ensuite, Ă©tant donnĂ© que, Finalement, grĂące Ă , il est question de, de mĂȘme, Il s’agit de, il y a aussi, Mais Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© cela, MalgrĂ© tout, NĂ©anmoins, Outre cela, Par ailleurs , Par consĂ©quent, et aussi, Par contre, par exemple, Ă©videmment, Par la suite, par rapport Ă , parce que, plus prĂ©cisĂ©ment, plus tard, Pour commencer Les saisies pĂ©nales Pour conclure, Pourtant, PremiĂšrement, Prenons le cas de, Puis, puisque, Qui plus est, Selon, Suivant, Tandis que, touchant Ă , Tout d’abord, Toutefois Les saisies pĂ©nales troisiĂšmement et ensuite, Une fois de plus, et puis, et aussi, Ă  cause de cela, Ă  cause de, ainsi, Ă  nouveau, Ă  partir de lĂ , Ainsi, Alors que, Alors, AprĂšs cela, AprĂšs que, Aussi, bien que, car, Cependant Les saisies pĂ©nales c’est ainsi que, c’est pour cela que, par ailleurs, c’est pourquoi, ConsidĂ©rons, Contraste, D’autant plus, d’aprĂšs, de ce fait, de façon, maniĂšre que, De la mĂȘme maniĂšre, du cabinet Aci assurera efficacement votre dĂ©fense. Il vous appartient de prendre l’initiative en l’appelant au tĂ©lĂ©phone ou bien en envoyant un mail. Quelle que soit votre situation auteur, co-auteur, complice, receleur ou victime d’infractions, nos avocats vous accompagnent et assurent votre dĂ©fense durant la phase d’enquĂȘte garde Ă  vue ; d’instruction juge d’instruction, chambre de l’instruction ; devant la chambre de jugement et enfin, pendant la phase judiciaire aprĂšs le procĂšs, auprĂšs de l’administration pĂ©nitentiaire par exemple. IV. — Les domaines d’intervention du cabinet Aci Les saisies pĂ©nales Cabinet d’avocats pĂ©nalistes parisiens D’abord, Adresse 55, rue de Turbigo 75003 PARIS Puis, TĂ©l Ensuite, Fax Engagement, E-mail contact Enfin, CatĂ©gories PremiĂšrement, LE CABINET En premier lieu, RĂŽle de l’avocat pĂ©naliste Les saisies pĂ©nales En somme, Droit pĂ©nal Les saisies pĂ©nales Tout d’abord, pĂ©nal gĂ©nĂ©ral Les saisies pĂ©nales AprĂšs cela, Droit pĂ©nal spĂ©cial les infractions du code pĂ©nal Puis, pĂ©nal des affaires Les saisies pĂ©nales Aussi, Droit pĂ©nal fiscal Les saisies pĂ©nales MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de l’urbanisme Les saisies pĂ©nales De mĂȘme, Le droit pĂ©nal douanier Les saisies pĂ©nales En outre, Droit pĂ©nal de la presse Les saisies pĂ©nales Et ensuite, Les saisies pĂ©nales pĂ©nal des nuisances Donc, pĂ©nal routier infractions Outre cela, Droit pĂ©nal du travail MalgrĂ© tout, Droit pĂ©nal de l’environnement Cependant, pĂ©nal de la famille En outre, Droit pĂ©nal des mineurs Ainsi, Droit pĂ©nal de l’informatique En fait, pĂ©nal international Tandis que, Droit pĂ©nal des sociĂ©tĂ©s NĂ©anmoins, Le droit pĂ©nal de la consommation Toutefois, Lexique de droit pĂ©nal Alors, Principales infractions en droit pĂ©nal Puis, ProcĂ©dure pĂ©nale Pourtant, Notions de criminologie En revanche, DÉFENSE PÉNALE Aussi, AUTRES DOMAINES Enfin, CONTACT.

Vule code de procédure pénale, notamment ses articles 800, R. 92, R. 93, R. 117, R. 122, R. 216 et R. 216-1 ; Vu le nouveau code de procédure civile, notamment son article 1210-3 ; Vu le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, notamment son article R. 111-20 ;
En vertu de lñ€ℱarticle 40 du Code de procédure pénale,  le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner [1]».Le parquet est investi de lñ€ℱopportunité des poursuites. Ce principe permet au parquet dñ€ℱapprécier selon sa conscience, en fonction du trouble causé à lñ€ℱordre public, de la personnalité de lñ€ℱauteur et de la gravité de lñ€ℱinfraction, lñ€ℱopportunité soit dñ€ℱengager les poursuites, soit de recourir à une alternative aux poursuites [2], soit de classer sans suite la procédure dÚs lors que les circonstances particuliÚres liées à la commission des faits le résulte des chiffres-clés de la Justice 2019, publiés chaque année par la sous-direction de la statistique et des études du MinistÚre de la Justice, que plus de 61 % des affaires considérées comme  non poursuivables », cñ€ℱest-à -dire les affaires dans lesquelles les infractions sont insuffisamment caractérisées ou dans lesquelles existe un défaut dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©lucidation, sont classées sans pourcentage représente plus de 2,8 millions de procÚs-verbaux et environ 2 873 314 affaires pour la seule année 2018 [3]. DÚs lors, le constat est limpide les chiffres clés de la Justice 2019 démontrent que dans toutes affaires confondues, la majorité des affaires pénales est classée sans autant, le classement sans suite par le procureur de la République nñ€ℱest jamais un acte juridictionnel et nñ€ℱest donc pas revÃÂȘtu de lñ€ℱautorité de la chose jugée [4]. Cela signifie quñ€ℱil est tout à fait possible pour le procureur, de revenir sur sa décision premiÚre et exercer des poursuites, sans avoir à justifier de la survenance de faits nouveaux. Pour cela, le délai de prescription de lñ€ℱaction publique, cñ€ℱest-à -dire la période au-delà de laquelle lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction ne peut plus ÃÂȘtre poursuivi et jugé par un tribunal, ne doit pas ÃÂȘtre expiré.En outre, en matiÚre criminelle, le procureur de la République doit obligatoirement requérir lñ€ℱouverture dñ€ℱune information judiciaire [5] par la voie dñ€ℱun réquisitoire introductif énonçant les faits qui sont lñ€ℱobjet de la poursuite et leur qualification pénale. Cela signifie que le juge dñ€ℱinstruction est obligatoirement saisi en cas de crime [6]. Sñ€ℱil sñ€ℱavÚre, aprÚs investigations par le magistrat instructeur, que lñ€ℱinfraction criminelle dénoncée est en réalité, inexistante, ou que lñ€ℱaction publique est prescrite ou encore que lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction bénéficie dñ€ℱune cause dñ€ℱirresponsabilité pénale, le juge rendra une ordonnance de non-lieu, dans de tels cas, motivée en droit. Il peut également motiver cette ordonnance en fait sñ€ℱil constate que les charges retenues contre le mis en cause sont insuffisantes pour poursuivre. En somme, on parlera, en matiÚre criminelle, dñ€ℱune ordonnance de non-lieu et non dñ€ℱune décision de classement sans lors, toute mise à lĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©cart dñ€ℱune affaire pénale est justifiée par des motifs spécifiques et encadrés que nous aurons lñ€ℱoccasion dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©tudier la lecture des chiffres-clés de la Justice 2019, il nous est loisible de penser que la réponse pénale est une est-ce vraiment le cas ? Quels moyens juridiques le droit français met à la disposition des justiciables à la suite dñ€ℱun classement sans suite ? Nñ€ℱest-il pas possible dñ€ℱagir autrement et dñ€ℱobtenir tout de mÃÂȘme une réponse pénale ?Pour répondre à ces problématiques, il convient à titre liminaire de  comprendre » la décision de classement sans suite et de  poser lñ€ℱencadrement » dont elle fait lñ€ℱ Le sens de la décision du classement sans suite1. Comprendre le classement sans suiteLa question qui se pose est la suivante Quels sont les motifs dñ€ℱune décision de classement sans suite ?Alors que tout plaignant est intimement convaincu dñ€ℱavoir été victime dñ€ℱun acte délinquant, leur désarroi est immense lorsque lñ€ℱaffaire est en définitive, classée sans suite. Pourtant, cette décision nñ€ℱa rien dñ€ℱirré les motifs du classement sans suite, cñ€ℱest aussi se détacher de la réponse la plus systémique quñ€ℱest la gestion des flux. Cet argument consiste à affirmer, et ce de maniÚre trÚs juste, que les tribunaux et notamment les parquets sont noyés par le flux dñ€ℱaffaires incessant à traiter et se trouvent surencombrés. Ce flux les inciterait ou les obligerait à classer sans suite des affaires dont les poursuites seraient, selon eux, autant, le législateur sñ€ℱacharne à diversifier la réponse pénale et a instauré des alternatives aux poursuites ainsi que des modes de poursuites qui participent à la réalisation dñ€ℱobjectifs communs, ceux de la célérité de la justice, de son efficacité mais aussi celui de lñ€ℱimportance de la réponse pé classement sans suite fait lñ€ℱobjet dñ€ℱun avis du parquet, ce qui implique à fortiori que lñ€ℱaffaire en question ait fait lñ€ℱobjet dñ€ℱun traitement, quñ€ℱelle ait été au minima instruite. Cet avis doit dñ€ℱailleurs indiquer le motif pour lequel le procureur a pris une décision de classement. Il faut toutefois faire la différence entre lñ€ℱaffaire non enregistrée, qui est une affaire peu grave [7] dont lñ€ℱauteur est inconnu et qui donne lieu à un classement sans suite sans ÃÂȘtre enregistrée par le parquet dans le logiciel de gestion des affaires pénales [8] et lñ€ℱaffaire non poursuivable, qui est lñ€ℱaffaire traitée par le parquet, classée sans suite parce que la poursuite est impossible, soit pour un motif de fait, soit pour un motif de droit. Ce qui nous intéresse dans cette étude, cñ€ℱest lñ€ℱaffaire non non poursuivable peut ÃÂȘtre classée sans suite sous deux formes. Il peut sñ€ℱagir dñ€ℱun classement pur et simple, appelé le  classement sec » qui ne sñ€ℱaccompagne dñ€ℱaucune mesure vis-à -vis du délinquant. Ce classement présente des dangers dñ€ℱune part, le délinquant au mÃÂȘme titre que la victime peuvent développer un sentiment dñ€ℱimpunité, dñ€ℱautre part, le risque de récidive[9].Cñ€ℱest en ce sens que la loi du 23 juin 1999 a créé le  classement sous condition[10] » prévu par lñ€ℱarticle 41-1 du Code de procédure pénaleCPP. Ce classement sous condition est communément connu sous lñ€ℱappellation des  recours à une aide à la décision ». Il sñ€ℱagit en réalité de mesures listées à lñ€ℱarticle 41-1 du CPP qui permettent dñ€ℱassurer la réparation du dommage causé à la victime, de mettre fin au trouble résultant de lñ€ℱinfraction ou de contribuer au reclassement de lñ€ℱauteur des faits, mesures qui sont limitativement énumérées par la loi  Le rappel à la loi ; ÂLa réalisation dñ€ℱun stage ou dñ€ℱune formation et notamment le stage de citoyenneté, le stage de responsabilité parentale, le stage de sensibilisation à la lutte contre lñ€ℱachat dñ€ℱactes sexuels, le stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre des violences au sein du couple et sexistes etcñ€© ;  La réparation du dommage causé ;  La régularisation pour lñ€ℱauteur des faits de sa situation au regard de la loi ou des rÚglements ;  En cas dñ€ℱinfraction commise soit contre son conjoint, son concubin ou son partenaire lié par un pacte civil de solidarité, soit contre ses enfants ou ceux de son conjoint, concubin ou partenaire, demander à lñ€ℱauteur des faits de résider hors du domicile ou de la résidence et le cas échéant, de sñ€ℱabstenir de paraÃtre dans ce domicile ou cette résidence ;  La réalisation dñ€ℱune mission de médiation entre lñ€ℱauteur des faits et la victime, à la demande ou avec lñ€ℱaccord de la victime ;  Demander à lñ€ℱauteur des faits de ne pas paraÃtre, pour une durée nñ€ℱexcédant pas six mois, dans un ou plusieurs lieux déterminés dans lesquels lñ€ℱinfraction a été commise ou dans lesquels réside la lors, le procureur fait savoir au délinquant quñ€ℱil est prÃÂȘt à classer lñ€ℱaffaire sñ€ℱil accomplit telle ou telle condition. Le classement ne sera effectif que si la condition est ces mesures nñ€ℱont pas de force exécutoire au pénal, ce qui signifie que si elles ne sont pas exécutées, le procureur de la République doit, sauf élément nouveau, soit recourir à une composition pénale qui est une mesure alternative aux poursuites, soit engager des poursuites. Autrement-dit, en cas dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©chec du classement sous condition en raison de lñ€ℱattitude de lñ€ℱauteur des faits, le Procureur ne peut plus classer sans suite, mais doit obligatoirement recourir à une mesure alternative aux poursuites ou du classement sans suite sec, dit aussi  pur et simple » de lñ€ℱaffaire non poursuivable [11], plusieurs motifs peuvent ÃÂȘtre avancés  Lñ€ℱabsence dñ€ℱinfraction ñ€“ Les faits signalés ne constituent pas une infraction. Cñ€ℱest-à -dire que le procureur considÚre quñ€ℱil nñ€ℱy a pas eu de violation de la loi dans les faits dénoncés par le plaignant. Cñ€ℱest un motif de classement sans suite fondé sur le fait quñ€ℱaucune infraction nñ€ℱest relevée dans la plainte, la dénonciation ou dans les procÚs-verbaux de Lñ€ℱinfraction est insuffisamment caractérisée ce classement sans suite est connu sous lñ€ℱappellation du classement 21 ñ€“ Toute infraction pénale doit ÃÂȘtre caractérisée dans son élément légal, dans son élément matériel et dans son élément moral. Si lñ€ℱune des composantes fait défaut, il ne sera pas possible de caractériser lñ€ℱinfraction. Par exemple, si lñ€ℱintention frauduleuse ne peut ÃÂȘtre démontrée, lñ€ℱinfraction ne sera pas caractérisée. DÚs lors, si les circonstances de lñ€ℱinfraction sont indéterminées, la poursuite ne sera pas Le classement pour poursuites inopportunes ñ€“ Il peut sñ€ℱagir ici de plusieurs motifs, à savoir le préjudice causé par lñ€ℱinfraction nñ€ℱest pas assez important et le procureur estime alors que lñ€ℱaffaire nñ€ℱest pas dotée dñ€ℱun certain degré de gravité pour y donner suite faible importance du préjudice. Défaut dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©lucidation/défaut dñ€ℱidentification de lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction. Sont ici visés les cas dans lesquels il nñ€ℱy a pas assez dñ€ℱindices ou de preuves pour élucider les faits et les cas dans lesquels lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction ne parvient pas à ÃÂȘtre identifié.Motifs de droit  Lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction bénéficie dñ€ℱune immunité. Lñ€ℱimmunité est un motif de classement sans suite fondé sur le fait que lñ€ℱauteur dñ€ℱune infraction ne peut ÃÂȘtre poursuivi en raison dñ€ℱun obstacle prévu par la loi. Il sñ€ℱagit par exemple de lñ€ℱimmunité Lñ€ℱirresponsabilité pénale. Lñ€ℱauteur de lñ€ℱinfraction ne peut ÃÂȘtre poursuivi en raison de son irresponsabilité pénale résultant soit dñ€ℱune cause subjective trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrÎle de ses actes, contrainte, erreur de droit, soit dñ€ℱune cause objective légitime défense, état de nécessité, commandement de lñ€ℱautorité légitime, autorisation de la loi. Lñ€ℱextinction de lñ€ℱaction publique ñ€“ Les causes dñ€ℱextinction de lñ€ℱaction publique sont visées à lñ€ℱarticle 6 du CPP lñ€ℱautorité de la chose jugée, lñ€ℱabrogation de la loi pénale, le décÚs de la personne poursuivie, lñ€ℱamnistie, la motifs de classement sans suite précisés ci-dessus ne sont pas Lñ€ℱencadrement du classement sans suiteLe principe de lñ€ℱopportunité des poursuites laisse toute latitude au procureur qui peut tout à fait décider de ne pas déclencher les poursuites alors mÃÂȘme que lñ€ℱinfraction est avérée [12]. DÚs lors, et face à cette mesure dñ€ℱadministration judiciaire non sans conséquence, la loi Perben II du 9 mars 2004 est venue instaurer un encadrement autour de cette dé dñ€ℱabord, il est primordial de rappeler quñ€ℱen principe, la décision de classement sans suite est une décision non motivée. Toutefois, lorsque lñ€ℱauteur des faits est identifié, et que le procureur prend tout de mÃÂȘme la décision de classer sans suite lñ€ℱaffaire, il sera assujetti à une obligation de à lñ€ℱarticle 40-2 du CPP, lorsque les faits portés à la connaissance du procureur constituent une infraction commise par une personne identifiée, celui-ci ne peut désormais classer sans suite que  si les circonstances particuliÚres liées à la commission des faits le justifient » et à la condition dñ€ℱindiquer  les raisons juridiques ou dñ€ℱopportunité » qui justifient cette dé lñ€ℱarticle 40-2 du Code de procédure pénale pose lñ€ℱobligation pour le procureur dñ€ℱaviser les plaignants et les victimes de sa décision de classer sans suite lñ€ℱaffaire. Il doit aviser les victimes des suites quñ€ℱil entend donner à leur plainte ou à leur convient de préciser quñ€ℱil est possible, lorsquñ€ℱun délai raisonnable est passé, dĂąâ‚Źâ„ąĂƒÂ©crire directement au parquet pour avoir des nouvelles de la La réponse pénale autrementLe classement sans suite dñ€ℱune affaire ne signifie pas pour autant quñ€ℱelle nñ€ℱa aucune chance dñ€ℱaboutir à un procÚs pénal. Le droit pénal français offre à tout justiciable des moyens permettant de contrer le classement sans suite et de faire porter à la connaissance de la justice, ses pré nous lñ€ℱavons précisé ci-dessus, la décision de classement sans suite nñ€ℱa pas de caractÚre définitif. Ce qui signifie quñ€ℱelle peut ÃÂȘtre révocable tant que la prescription nñ€ℱest pas acquise. Ainsi, et à tout moment, elle peut ÃÂȘtre remise en cause par le procureur sans quñ€ℱil ait à justifier sa nouvelle position, par exemple, en faisant état de charges nouvelles. Ce caractÚre provisoire tient également au fait que la victime peut sñ€ℱopposer au classement en mettant elle-mÃÂȘme lñ€ℱaction publique en mouvement [13].Nous verrons alors comment la victime peut dénoncer la décision de classement sans suite et saisir le juge Le recours hiérarchique auprÚs du Procureur général prÚs la Cour dñ€ℱappelToute personne ayant dénoncé des faits au procureur de la République peut former un recours auprÚs du procureur général contre la décision de classement sans suite prise à la suite de cette dénonciation [14]. Celui-ci peut alors enjoindre au procureur de la République, par instructions écrites, dñ€ℱengager des poursuites. Sñ€ℱil estime le recours infondé, il en informe lñ€ℱintéressé.2. La plainte avec constitution de partie civileAux termes de lñ€ℱarticle 85 du CPP, toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit peut, en portant plainte se constituer partie civile [15] devant le juge dñ€ℱinstruction compé recevabilité de la plainte avec constitution de partie civile est soumise à certaines conditions  Pour ÃÂȘtre partie civile, il faut ÃÂȘtre victime dñ€ℱune infraction pénale, cñ€ℱest-à -dire que le plaignant doit avoir personnellement souffert du dommage directement causé par lñ€ℱinfraction. Le préjudice allégué doit ÃÂȘtre certain et La plainte nñ€ℱest recevable quñ€ℱà condition que la personne justifie, soit que le procureur lui a fait connaÃtre, à la suite dñ€ℱune plainte déposée devant lui ou un service de police judiciaire, quñ€ℱil nñ€ℱengagera pas lui-mÃÂȘme des poursuites, soit quñ€ℱun délai de trois mois sñ€ℱest écoulé depuis quñ€ℱelle a déposé plainte. Cette condition ne vaut quñ€ℱen matiÚre correctionnelle délits. Elle nñ€ℱest pas requise sñ€ℱil sñ€ℱagit dñ€ℱun crime, dñ€ℱun délit de presse injure, diffamation ou dñ€ℱune infraction au Code é convient de noter que le juge dñ€ℱinstruction, aprÚs avoir constaté par ordonnance le dépÎt de la plainte, fixe le montant de la somme que le plaignant devra consigner au greffe de la juridiction dñ€ℱinstruction. Il sñ€ℱagit de la consignation qui est fixée en fonction des ressources de la partie civile. Lñ€ℱarticle 88 du CPP précise dñ€ℱailleurs in fine quñ€ℱelle devra ÃÂȘtre déposée au greffe dans le délai indiqué par le magistrat instructeur sous peine de non-recevabilité de la faite que si les ressources de la partie civile sont trÚs faibles, le juge peut dispenser la partie civile de consignation garantit le paiement de lñ€ℱamende civile susceptible dñ€ℱÃÂȘtre prononcée en cas de constitution de partie civile abusive ou dilatoire [16].Par ailleurs, cette somme consignée est restituée lorsque cette amende nñ€ℱa pas été prononcé plainte permet de déclencher lñ€ℱaction publique, au mÃÂȘme titre que la citation directe Crim., 8 décembre 1906, Laurent-Atthalin.3. La citation directe ñ€“ Auteur des faits connuLorsque lñ€ℱon estime que la décision de classement sans suite nñ€ℱest pas justifiée, il est tout à fait possible de saisir directement la justice par le biais de la citation citation directe est une procédure rapide qui permet à la victime de saisir directement le tribunal de police si cñ€ℱest une contravention ou le tribunal correctionnel si cñ€ℱest un délit sans quñ€ℱune enquÃÂȘte soit diligentée. DÚs lors, si des investigations ne sont pas nécessaires, cñ€ℱest bel et bien parce que la victime est en possession de preuves suffisantes, permettant de prouver la commission des infractions allégué la victime doit connaÃtre lñ€ℱidentité du prévenu, cñ€ℱest-à -dire de la personne qui doit répondre de lñ€ℱinfraction devant le tribunal pé citation directe prend la forme dñ€ℱun exploit dñ€ℱhuissier informant le prévenu quñ€ℱil doit comparaÃtre à lñ€ℱaudience en possession des justificatifs de ses les frais dñ€ℱhuissier pour délivrer la citation sont à payer par la victime. De plus, devant le tribunal correctionnel, il peut ÃÂȘtre demandé à la victime de verser une consignation sauf si elle bénéficie de lñ€ℱaide juridictionnelle afin de garantir le paiement éventuel de lñ€ℱamende civile en cas de procédure conclusion, une victime dñ€ℱune infraction pénale dispose de plusieurs moyens juridiques pour faire entendre ses prétentions à lñ€ℱissue du classement sans suite de sa plainte. DÚs lors, la réponse pénale peut sñ€ℱobtenir GASNOT [1] Article 40 du Code de procédure pénale [2] La loi du 23 mars 2019 a abrogé lñ€ℱune des alternatives aux poursuites la transaction par officier de police judiciaire. Désormais, il ne reste que deux procédures alternatives aux poursuites, la composition pénale et la convention judiciaire dñ€ℱintérÃÂȘt public. [3] AJ Pénal, - Chiffres-clés de la Justice, édition 2019, Maud Léna, Rédactrice en chef, Dalloz [4] Crim., 6 juin 1952, Bull. Crim. 142 [5] Lñ€ℱinformation judiciaire est lñ€ℱenquÃÂȘte menée par un juge dñ€ℱinstruction permettant de déterminer lñ€ℱexistence dñ€ℱune infraction ainsi que les auteurs de celle-ci. Ainsi, lorsque des investigations sont nécessaires à la manifestation de la vérité dñ€ℱune affaire pénale, les enquÃÂȘteurs vont agir, soit sous le contrÎle et lñ€ℱautorité du Procureur de la République la police judiciaire recherche alors les auteurs des infractions et collecte les preuves, soit sous la direction du juge dñ€ℱinstruction par le biais des commissions rogatoires. [6] Article 79 du Code de procédure pénale [7]Lorsque le Procureur estime quñ€ℱune affaire ne mérite pas un traitement judiciaire pour des raisons juridiques ou dñ€ℱopportunité, en ce que, par exemple, elle ne révÚle aucune violation de la loi, celle-ci sera qualifiée de  peu grave». [8] Logiciel de gestion des affaires pénales CASSIOPEE [9] Dictionnaire Permanent Sécurité et conditions de travail ñ€“ Poursuites et procédures, février 2021 73. Classement  sec » et classement  sous condition », Dalloz Avocats. [10] En cas de succÚs de la mesure, lñ€ℱaction publique nñ€ℱest pas éteinte. [11]Lñ€ℱaffaire non poursuivable est une affaire qui a été traitée par le parquet, mais qui a finalement été classée sans suite parce que la poursuite est impossible et ce, pour plusieurs motifs. [12] La procédure pénale en cas pratique » thÚme lñ€ℱaction publique, Nicolas Jeanne, édition Dalloz 2019. [13]Dictionnaire Permanent Sécurité et conditions de travail ñ€“ Poursuites et procédures, février 2021 73. Classement  sec » et classement  sous condition », Dalloz Avocats. [14] Article 40-3 du Code de procédure pénale [15] La partie civile est le nom donné à la victime dñ€ℱune infraction lorsquñ€ℱelle exerce les droits qui lui sont reconnus en cette qualité devant les juridictions répressives. [16] Article 177-2 du Code de procédure pénale
eneffet, une mesure de placement en garde Ă  vue et a fortiori une peine d'emprisonnement n'est possible, qu'Ă  l'encontre d'une personne Ă  l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs Conseil constitutionnel - 18 novembre 2011 - DĂ©cision N° 2011-191/194/195/196/197 QPC NOR CSCX1131381S / ProcĂ©dure pĂ©nale – Audition libre - Garde Ă  vue – Assistance d’un avocat – Audition – Limitation – Restrictions - AccĂšs au dossier - Constitution Point de vue sur la garde Ă  vue 1Il incombe au lĂ©gislateur d’assurer la conciliation entre, d’une part, la prĂ©vention des atteintes Ă  l’ordre public et la recherche des auteurs d’infractions, toutes deux nĂ©cessaires Ă  la sauvegarde de droits et de principes de valeur constitutionnelle, et, d’autre part, l’exercice des droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis ; qu’au nombre de ceux-ci figurent le respect des droits de la dĂ©fense. 2Si le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, qu’une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors qu’elle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat, cette exigence constitutionnelle n’impose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait l’objet d’aucune mesure de contrainte et consent Ă  ĂȘtre entendue librement. 3Pour autant, elle ne peut continuer Ă  ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de l’infraction qu’on la soupçonne d’avoir commise et de son droit de quitter Ă  tout moment les locaux de police ou de gendarmerie. Sous cette rĂ©serve, les dispositions du second alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense. 4La garde Ă  vue est une mesure de contrainte nĂ©cessaire Ă  certaines opĂ©rations de police judiciaire. Compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă  vue est encadrĂ©e, les dispositions de l’article 63-4-1 qui limitent l’accĂšs de l’avocat aux seules piĂšces relatives Ă  la procĂ©dure de garde Ă  vue et aux auditions antĂ©rieures de la personne gardĂ©e Ă  vue assurent, entre le respect des droits de la dĂ©fense et l’objectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions, une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. 5Les dispositions contestĂ©es n’ont pas pour objet de permettre la discussion de la lĂ©galitĂ© des actes d’enquĂȘte ou du bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve rassemblĂ©s par les enquĂȘteurs, qui n’ont pas donnĂ© lieu Ă  une dĂ©cision de poursuite de l’autoritĂ© judiciaire et qui ont vocation, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  ĂȘtre discutĂ©s devant les juridictions d’instruction ou de jugement. 6Elles n’ont pas davantage pour objet de permettre la discussion du bien-fondĂ© de la mesure de garde Ă  vue enfermĂ©e par la loi dans un dĂ©lai de vingt-quatre heures renouvelable une fois. 7Les griefs tirĂ©s de ce que les dispositions contestĂ©es relatives Ă  la garde Ă  vue n’assureraient pas l’équilibre des droits des parties et le caractĂšre contradictoire de cette phase de la procĂ©dure pĂ©nale sont inopĂ©rants. Le Conseil constitutionnel a Ă©tĂ© saisi le 23 aoĂ»t 2011 par le Conseil d’État dĂ©cision n° 349752 du 23 aoĂ»t 2011, dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 61-1 de la Constitution, d’une question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par Mmes Élise A., Alexandra B. et VĂ©ronica C., MM. Benjamin C., Fabrice E. GrĂ©goire É. et Mathieu H., Mme Julia K., MM. Pierre R. et Martin R., Mme Peggy S. et M. Georges S., relative Ă  la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit des articles 62 et 63-4-1 Ă  63-4-5 du Code de procĂ©dure pĂ©nale n° 2011-191 QPC.Il a Ă©galement Ă©tĂ© saisi le 9 septembre 2011 par la Cour de cassation chambre criminelle, arrĂȘts nos 4684 Ă  4687 du 6 septembre 2011 dans les mĂȘmes conditions d’une question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par M. Jean-François M. relative Ă  la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ainsi que de ses articles 63-4-1 Ă  63-4-5 du mĂȘme Code n° 2011-194 QPC ;de deux questions prioritaires de constitutionnalitĂ© posĂ©es par MM. Undriks K. et Mabrouk T., relatives Ă  la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit du troisiĂšme alinĂ©a de l’article 63-3-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, du deuxiĂšme alinĂ©a de son article 63-4 et de ses articles 63-4-1 Ă  63-4-3 n° 2011-195 QPC et n° 2011 196 QPC ;d’une question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par MM. Mohamed A. et Khalifa Z., relative Ă  la conformitĂ© aux droits et libertĂ©s que la Constitution garantit de l’article 63-4-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale n° 2011-197 QPC.Le Conseil constitutionnel,
1. ConsidĂ©rant qu’il y a lieu de joindre ces questions prioritaires de constitutionnalitĂ© pour statuer par une seule dĂ©cision ;2. ConsidĂ©rant qu’aux termes de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale Les personnes Ă  l’encontre desquelles il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ne peuvent ĂȘtre retenues que le temps strictement nĂ©cessaire Ă  leur audition, sans que cette durĂ©e ne puisse excĂ©der quatre heures. S’il apparaĂźt, au cours de l’audition de la personne, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă  la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă  vue. Son placement en garde Ă  vue lui est alors notifiĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 63 » ;3. ConsidĂ©rant que l’article 63-3-1 du mĂȘme Code est relatif au droit d’une personne gardĂ©e Ă  vue d’ĂȘtre assistĂ©e par un avocat ; qu’aux termes du troisiĂšme alinĂ©a de cet article L’avocat peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©signĂ© par la ou les personnes prĂ©venues en application du premier alinĂ©a de l’article 63-2. Cette dĂ©signation doit toutefois ĂȘtre confirmĂ©e par la personne » ;4. ConsidĂ©rant que l’article 63-4 du mĂȘme Code est relatif Ă  l’entretien de la personne gardĂ©e Ă  vue avec son avocat ; qu’aux termes du deuxiĂšme alinĂ©a de cet article La durĂ©e de l’entretien ne peut excĂ©der trente minutes » ;5. ConsidĂ©rant qu’aux termes de son article 63-4-1 À sa demande, l’avocat peut consulter le procĂšs-verbal Ă©tabli en application du dernier alinĂ©a de l’article 63-1 constatant la notification du placement en garde Ă  vue et des droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de l’article 63-3, ainsi que les procĂšs-verbaux d’audition de la personne qu’il assiste. Il ne peut en demander ou en rĂ©aliser une copie. Il peut toutefois prendre des notes » ;6. ConsidĂ©rant qu’aux termes de son article 63-4-2 La personne gardĂ©e Ă  vue peut demander que l’avocat assiste Ă  ses auditions et confrontations. Dans ce cas, la premiĂšre audition, sauf si elle porte uniquement sur les Ă©lĂ©ments d’identitĂ©, ne peut dĂ©buter sans la prĂ©sence de l’avocat choisi ou commis d’office avant l’expiration d’un dĂ©lai de deux heures suivant l’avis adressĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 63-3-1 de la demande formulĂ©e par la personne gardĂ©e Ă  vue d’ĂȘtre assistĂ©e par un avocat. Au cours des auditions ou confrontations, l’avocat peut prendre des notes. Si l’avocat se prĂ©sente aprĂšs l’expiration du dĂ©lai prĂ©vu au premier alinĂ©a alors qu’une audition ou une confrontation est en cours, celle-ci est interrompue Ă  la demande de la personne gardĂ©e Ă  vue afin de lui permettre de s’entretenir avec son avocat dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 63-4 et que celui-ci prenne connaissance des documents prĂ©vus Ă  l’article 63-4-1. Si la personne gardĂ©e Ă  vue ne demande pas Ă  s’entretenir avec son avocat, celui-ci peut assister Ă  l’audition en cours dĂšs son arrivĂ©e dans les locaux du service de police judiciaire ou Ă  la confrontation. Lorsque les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte exigent une audition immĂ©diate de la personne, le procureur de la RĂ©publique peut autoriser, par dĂ©cision Ă©crite et motivĂ©e, sur demande de l’officier de police judiciaire, que l’audition dĂ©bute sans attendre l’expiration du dĂ©lai prĂ©vu au premier alinĂ©a. À titre exceptionnel, sur demande de l’officier de police judiciaire, le procureur de la RĂ©publique ou le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention, selon les distinctions prĂ©vues par l’alinĂ©a suivant, peut autoriser, par dĂ©cision Ă©crite et motivĂ©e, le report de prĂ©sence de l’avocat lors des auditions ou confrontations, si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de l’enquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement d’investigations urgentes tendant au recueil ou Ă  la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes. Le procureur de la RĂ©publique ne peut diffĂ©rer la prĂ©sence de l’avocat que pendant une durĂ©e maximale de douze heures. Lorsque la personne est gardĂ©e Ă  vue pour un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  cinq ans, le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention peut, sur requĂȘte du procureur de la RĂ©publique, autoriser Ă  diffĂ©rer la prĂ©sence de l’avocat, au-delĂ  de la douziĂšme heure, jusqu’à la vingt-quatriĂšme heure. Les autorisations du procureur de la RĂ©publique et du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention sont Ă©crites et motivĂ©es par rĂ©fĂ©rence aux conditions prĂ©vues Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent au regard des Ă©lĂ©ments prĂ©cis et circonstanciĂ©s rĂ©sultant des faits de l’espĂšce. Lorsque, conformĂ©ment aux dispositions des deux alinĂ©as qui prĂ©cĂšdent, le procureur de la RĂ©publique ou le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention a autorisĂ© Ă  diffĂ©rer la prĂ©sence de l’avocat lors des auditions ou confrontations, il peut Ă©galement, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues par ces mĂȘmes alinĂ©as, dĂ©cider que l’avocat ne peut, pour une durĂ©e identique, consulter les procĂšs-verbaux d’audition de la personne gardĂ©e Ă  vue » ;7. ConsidĂ©rant qu’aux termes de son article 63-4-3 L’audition ou la confrontation est menĂ©e sous la direction de l’officier ou de l’agent de police judiciaire qui peut Ă  tout moment, en cas de difficultĂ©, y mettre un terme et en aviser immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique qui informe, s’il y a lieu, le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation d’un autre avocat. À l’issue de chaque audition ou confrontation Ă  laquelle il assiste, l’avocat peut poser des questions. L’officier ou l’agent de police judiciaire ne peut s’opposer aux questions que si celles-ci sont de nature Ă  nuire au bon dĂ©roulement de l’enquĂȘte. Mention de ce refus est portĂ©e au procĂšs-verbal. À l’issue de chaque entretien avec la personne gardĂ©e Ă  vue et de chaque audition ou confrontation Ă  laquelle il a assistĂ©, l’avocat peut prĂ©senter des observations Ă©crites dans lesquelles il peut consigner les questions refusĂ©es en application du deuxiĂšme alinĂ©a. Celles-ci sont jointes Ă  la procĂ©dure. L’avocat peut adresser ses observations, ou copie de celles-ci, au procureur de la RĂ©publique pendant la durĂ©e de la garde Ă  vue » ;8. ConsidĂ©rant qu’aux termes de son article 63-4-4 Sans prĂ©judice de l’exercice des droits de la dĂ©fense, l’avocat ne peut faire Ă©tat auprĂšs de quiconque pendant la durĂ©e de la garde Ă  vue ni des entretiens avec la personne qu’il assiste, ni des informations qu’il a recueillies en consultant les procĂšs-verbaux et en assistant aux auditions et aux confrontations » ;9. ConsidĂ©rant qu’aux termes de son article 63-4-5 Si la victime est confrontĂ©e avec une personne gardĂ©e Ă  vue, elle peut demander Ă  ĂȘtre Ă©galement assistĂ©e par un avocat choisi par elle ou par son reprĂ©sentant lĂ©gal si elle est mineure ou, Ă  sa demande, dĂ©signĂ© par le bĂątonnier. La victime est informĂ©e de ce droit avant qu’il soit procĂ©dĂ© Ă  la confrontation. À sa demande, l’avocat peut consulter les procĂšs-verbaux d’audition de la personne qu’il assiste. L’article 63-4-3 est applicable » ;10. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants soutiennent que ces dispositions mĂ©connaissent les droits de la dĂ©fense, le droit Ă  une procĂ©dure juste et Ă©quitable garantissant l’équilibre des droits des parties, le principe de rigueur nĂ©cessaire des mesures de contrainte mises en Ɠuvre au cours de la procĂ©dure pĂ©nale, ainsi que la compĂ©tence de l’autoritĂ© judiciaire, gardienne de la libertĂ© individuelle ; qu’ils critiquent, d’une part, les dispositions de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale en tant qu’elles permettent l’audition sans avocat d’une personne suspectĂ©e qui n’a pas Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă  vue et, d’autre part, les dispositions relatives aux conditions dans lesquelles une personne gardĂ©e Ă  vue est assistĂ©e par un avocat ;Sur les normes de constitutionnalitĂ© applicables 11. ConsidĂ©rant qu’aux termes de l’article 7 de la DĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 Nul homme ne peut ĂȘtre accusĂ©, arrĂȘtĂ© ni dĂ©tenu que dans les cas dĂ©terminĂ©s par la loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expĂ©dient, exĂ©cutent ou font exĂ©cuter des ordres arbitraires, doivent ĂȘtre punis ; mais tout citoyen appelĂ© ou saisi en vertu de la loi doit obĂ©ir Ă  l’instant il se rend coupable par la rĂ©sistance » ; qu’aux termes de son article 9 Tout homme Ă©tant prĂ©sumĂ© innocent jusqu’à ce qu’il ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable, s’il est jugĂ© indispensable de l’arrĂȘter, toute rigueur qui ne serait pas nĂ©cessaire pour s’assurer de sa personne doit ĂȘtre sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ©e par la loi » ; que son article 16 dispose Toute sociĂ©tĂ© dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurĂ©e, ni la sĂ©paration des pouvoirs dĂ©terminĂ©e, n’a point de Constitution » ;12. ConsidĂ©rant qu’en vertu de l’article 34 de la Constitution, la loi fixe les rĂšgles concernant la procĂ©dure pĂ©nale ; qu’aux termes de son article 66 Nul ne peut ĂȘtre arbitrairement dĂ©tenu. – L’autoritĂ© judiciaire, gardienne de la libertĂ© individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prĂ©vues par la loi » ;13. ConsidĂ©rant que le lĂ©gislateur tient de l’article 34 de la Constitution l’obligation de fixer lui-mĂȘme le champ d’application de la loi pĂ©nale ; que, s’agissant de la procĂ©dure pĂ©nale, cette exigence s’impose notamment pour Ă©viter une rigueur non nĂ©cessaire lors de la recherche des auteurs d’infractions ;14. ConsidĂ©rant, en outre, qu’il incombe au lĂ©gislateur d’assurer la conciliation entre, d’une part, la prĂ©vention des atteintes Ă  l’ordre public et la recherche des auteurs d’infractions, toutes deux nĂ©cessaires Ă  la sauvegarde de droits et de principes de valeur constitutionnelle, et, d’autre part, l’exercice des droits et libertĂ©s constitutionnellement garantis ; qu’au nombre de ceux-ci figurent le respect des droits de la dĂ©fense, qui dĂ©coule de l’article 16 de la DĂ©claration de 1789, et la libertĂ© individuelle que l’article 66 de la Constitution place sous la protection de l’autoritĂ© judiciaire ;Sur l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale 15. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants font valoir qu’en faisant dĂ©pendre le droit Ă  l’assistance d’un avocat de l’existence d’une mesure de contrainte et non de la suspicion qui pĂšse sur la personne interrogĂ©e, l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale permet qu’une personne suspectĂ©e soit interrogĂ©e sans bĂ©nĂ©ficier de l’assistance d’un avocat ; que, par suite, il mĂ©connaĂźtrait le respect des droits de la dĂ©fense ;16. ConsidĂ©rant que le premier alinĂ©a de l’article 62 limite Ă  une durĂ©e maximale de quatre heures la possibilitĂ© de retenir, pour qu’elles soient entendues, les personnes Ă  l’encontre desquelles il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ; qu’il est applicable aux seuls tĂ©moins et, par suite, ne mĂ©connaĂźt pas les droits de la dĂ©fense ;17. ConsidĂ©rant que le second alinĂ©a de cet article prĂ©voit que s’il apparaĂźt, au cours de l’audition de la personne, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă  la disposition des enquĂȘteurs pour ĂȘtre entendue que sous le rĂ©gime de la garde Ă  vue ;18. ConsidĂ©rant qu’il rĂ©sulte nĂ©cessairement de ces dispositions qu’une personne Ă  l’encontre de laquelle il apparaĂźt qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction peut ĂȘtre entendue par les enquĂȘteurs en dehors du rĂ©gime de la garde Ă  vue dĂšs lors qu’elle n’est pas maintenue Ă  leur disposition sous la contrainte ;19. ConsidĂ©rant que, si le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, qu’une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors qu’elle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat, cette exigence constitutionnelle n’impose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait l’objet d’aucune mesure de contrainte et consent Ă  ĂȘtre entendue librement ;20. ConsidĂ©rant que, toutefois, le respect des droits de la dĂ©fense exige qu’une personne Ă  l’encontre de laquelle il apparaĂźt, avant son audition ou au cours de celle-ci, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pour laquelle elle pourrait ĂȘtre placĂ©e en garde Ă  vue, ne puisse ĂȘtre entendue ou continuer Ă  ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©ede la nature et de la date de l’infraction qu’on la soupçonne d’avoir commise et de son droit de quitter Ă  tout moment les locaux de police ou de gendarmerie ; que, sous cette rĂ©serve applicable aux auditions rĂ©alisĂ©es postĂ©rieurement Ă  la publication de la prĂ©sente dĂ©cision, les dispositions du second alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense ;21. ConsidĂ©rant que les dispositions de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale ne sont contraires Ă  aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;Sur les dispositions relatives Ă  la garde Ă  vue 22. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants font valoir que les restrictions apportĂ©es Ă  l’assistance par un avocat de la personne gardĂ©e Ă  vue ou de la victime mĂ©connaissent le respect des droits de la dĂ©fense, le droit Ă  une procĂ©dure juste et Ă©quitable et le principe du contradictoire ; qu’ils dĂ©noncent, en particulier, l’absence de droit pour l’avocat de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant l’audition ou la confrontation et d’en obtenir la copie, la possibilitĂ© laissĂ©e aux enquĂȘteurs de commencer l’audition de la personne gardĂ©e Ă  vue sans que l’avocat ait eu le temps de se rendre dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, la limitation Ă  trente minutes de l’entretien de la personne gardĂ©e Ă  vue avec l’avocat, la restriction de l’assistance de l’avocat pour les seuls actes d’audition et de confrontation, ainsi que l’exclusion de cette assistance au cours des autres actes d’investigation, telles les perquisitions ;23. ConsidĂ©rant que les requĂ©rants mettent Ă©galement en cause le pouvoir reconnu Ă  l’officier de police judiciaire, d’une part, de s’opposer aux questions posĂ©es par l’avocat au cours de l’audition de la personne gardĂ©e Ă  vue et, d’autre part, de dĂ©cider de mettre fin Ă  une audition ou une confrontation, en cas de difficultĂ©, pour demander au procureur de la RĂ©publique de saisir le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation d’un autre avocat ;24. ConsidĂ©rant que l’association intervenante fait valoir, en outre, que la facultĂ© donnĂ©e au procureur de la RĂ©publique ou au juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention de reporter la prĂ©sence de l’avocat lors des auditions ou confrontations porte atteinte aux droits de la dĂ©fense ;25. ConsidĂ©rant qu’à la suite de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 30 juillet 2010, la loi du 14 avril 2011 susvisĂ©e a eu pour objet de remĂ©dier Ă  l’inconstitutionnalitĂ© des dispositions du Code de procĂ©dure pĂ©nale relatives Ă  la garde Ă  vue ; qu’à cette fin, notamment, l’article prĂ©liminaire du Code de procĂ©dure pĂ©nale a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par un alinĂ©a aux termes duquel En matiĂšre criminelle et correctionnelle, aucune condamnation ne peut ĂȘtre prononcĂ©e contre une personne sur le seul fondement de dĂ©clarations qu’elle a faites sans avoir pu s’entretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©e par lui » ; que l’article 63-1 dispose que la personne placĂ©e en garde Ă  vue est immĂ©diatement informĂ©e de son droit lors des auditions, aprĂšs avoir dĂ©clinĂ© son identitĂ©, de faire des dĂ©clarations, de rĂ©pondre aux questions qui lui sont posĂ©es ou de se taire » ; que l’article 63-4-2 prĂ©voit que la personne gardĂ©e Ă  vue peut demander que l’avocat assiste Ă  ses auditions et confrontations et organise les conditions de cette assistance ;26. ConsidĂ©rant, en premier lieu, que le troisiĂšme alinĂ©a de l’article 63-3-1 prĂ©voit que, lorsque l’avocat de la personne gardĂ©e Ă  vue est dĂ©signĂ© par la personne prĂ©venue en application de l’article 63-2, la personne gardĂ©e Ă  vue doit confirmer cette dĂ©signation ; que cette disposition, qui tend Ă  garantir la libertĂ© de la personne gardĂ©e Ă  vue de choisir son avocat, ne mĂ©connaĂźt aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;27. ConsidĂ©rant, en deuxiĂšme lieu, que les dispositions de l’article 63-4-1 prĂ©voient que l’avocat de la personne gardĂ©e Ă  vue ne peut consulter que le procĂšs-verbal de placement en garde Ă  vue et de notification des droits Ă©tabli en application de l’article 63-1, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de l’article 63-3 et les procĂšs-verbaux d’audition de la personne qu’il assiste ;28. ConsidĂ©rant, d’une part, qu’en vertu de l’article 14 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, la police judiciaire est chargĂ©e de constater les infractions Ă  la loi pĂ©nale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs » ; que la garde Ă  vue est une mesure de contrainte nĂ©cessaire Ă  certaines opĂ©rations de police judiciaire ; que, comme le Conseil constitutionnel l’a jugĂ© dans sa dĂ©cision du 30 juillet 2010 susvisĂ©e, les Ă©volutions de la procĂ©dure pĂ©nale qui ont renforcĂ© l’importance de la phase d’enquĂȘte policiĂšre dans la Constitution des Ă©lĂ©ments sur le fondement desquels une personne mise en cause est jugĂ©e doivent ĂȘtre accompagnĂ©es des garanties appropriĂ©es encadrant le recours Ă  la garde Ă  vue ainsi que son dĂ©roulement et assurant la protection des droits de la dĂ©fense ; que les dispositions contestĂ©es n’ont pas pour objet de permettre la discussion de la lĂ©galitĂ© des actes d’enquĂȘte ou du bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve rassemblĂ©s par les enquĂȘteurs, qui n’ont pas donnĂ© lieu Ă  une dĂ©cision de poursuite de l’autoritĂ© judiciaire et qui ont vocation, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  ĂȘtre discutĂ©s devant les juridictions d’instruction ou de jugement ; qu’elles n’ont pas davantage pour objet de permettre la discussion du bien-fondĂ© de la mesure de garde Ă  vue enfermĂ©e par la loi dans un dĂ©lai de vingt-quatre heures renouvelable une fois ; que, par suite, les griefs tirĂ©s de ce que les dispositions contestĂ©es relatives Ă  la garde Ă  vue n’assureraient pas l’équilibre des droits des parties et le caractĂšre contradictoire de cette phase de la procĂ©dure pĂ©nale sont inopĂ©rants ;29. ConsidĂ©rant, d’autre part, que le 2° de l’article 63-1 dispose que la personne gardĂ©e Ă  vue est immĂ©diatement informĂ©e de la nature et de la date prĂ©sumĂ©e de l’infraction qu’elle est soupçonnĂ©e d’avoir commise ou tentĂ© de commettre ; que, compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă  vue est encadrĂ©e, les dispositions de l’article 63-4-1 qui limitent l’accĂšs de l’avocat aux seules piĂšces relatives Ă  la procĂ©dure de garde Ă  vue et aux auditions antĂ©rieures de la personne gardĂ©e Ă  vue assurent, entre le respect des droits de la dĂ©fense et l’objectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions, une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ; que, par suite, l’article 63-4-1 n’est contraire Ă  aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;30. ConsidĂ©rant, en troisiĂšme lieu, qu’en prĂ©voyant que la personne gardĂ©e Ă  vue peut s’entretenir avec son avocat pendant trente minutes, qu’elle peut demander que l’avocat assiste Ă  ses auditions et confrontations et que la premiĂšre audition de la personne gardĂ©e Ă  vue ne peut avoir lieu moins de deux heures aprĂšs que l’avocat a Ă©tĂ© avisĂ©, le deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 63-4 et l’article 63-4-2 instituent des garanties de nature Ă  assurer que la personne gardĂ©e Ă  vue bĂ©nĂ©ficie de l’assistance effective d’un avocat ; qu’il appartient en tout Ă©tat de cause Ă  l’autoritĂ© judiciaire de veiller au respect du principe de loyautĂ© dans l’administration de la preuve et d’apprĂ©cier la valeur probante des dĂ©clarations faites, le cas Ă©chĂ©ant, par une personne gardĂ©e Ă  vue hors la prĂ©sence de son avocat ; que, par suite, en n’imposant pas un dĂ©lai avant chacune des Ă©ventuelles auditions suivantes de la personne gardĂ©e Ă  vue et en permettant que, sur autorisation Ă©crite et motivĂ©e du procureur de la RĂ©publique, l’audition puisse commencer avant l’expiration du dĂ©lai de deux heures lorsque les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte exigent une audition immĂ©diate de la personne, le lĂ©gislateur a assurĂ©, entre le droit de la personne gardĂ©e Ă  vue Ă  bĂ©nĂ©ficier de l’assistance d’un avocat et l’objectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions, une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ;31. ConsidĂ©rant, en quatriĂšme lieu, que les trois derniers alinĂ©as de l’article 63-4-2 permettent le report de la prĂ©sence de l’avocat lors des auditions ou confrontations ainsi que celui de la consultation des procĂšs-verbaux d’audition de la personne gardĂ©e Ă  vue ; que ces dispositions n’ont pas pour effet de permettre le report de l’entretien de trente minutes de l’avocat avec la personne gardĂ©e Ă  vue ; qu’un tel report n’est possible que sur autorisation Ă©crite et motivĂ©e du procureur de la RĂ©publique, pour une durĂ©e de douze heures ; que cette durĂ©e peut ĂȘtre portĂ©e Ă  vingt-quatre heures sur autorisation du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention, lorsque la personne est gardĂ©e Ă  vue pour un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  cinq ans ; que la possibilitĂ© d’un tel report n’est prĂ©vue qu’à titre exceptionnel, lorsque cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de l’enquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement d’investigations urgentes tendant au recueil ou Ă  la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes ; que la restriction ainsi apportĂ©e au principe selon lequel la personne gardĂ©e Ă  vue ne peut ĂȘtre entendue sans avoir pu bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat est placĂ©e sous le contrĂŽle des juridictions pĂ©nales saisies des poursuites ; que, par suite, eu Ă©gard aux cas et aux conditions dans lesquelles elle peut ĂȘtre mise en Ɠuvre, la facultĂ© d’un tel report assure, entre le respect des droits de la dĂ©fense et l’objectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions, une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e ;32. ConsidĂ©rant qu’il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que les dispositions du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 63-4 et celles de l’article 63-4-2 ne mĂ©connaissent ni le respect des droits de la dĂ©fense ni aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;33. ConsidĂ©rant, en cinquiĂšme lieu, que le premier alinĂ©a de l’article 63-4-3 dispose que l’audition ou la confrontation est menĂ©e sous la direction de l’officier ou de l’agent de police judiciaire et prĂ©voit que ce dernier peut Ă  tout moment, en cas de difficultĂ©, y mettre un terme et en aviser le procureur de la RĂ©publique qui informe, s’il y a lieu, le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation d’un autre avocat ;34. ConsidĂ©rant, que le deuxiĂšme alinĂ©a de cet article prĂ©voit que l’avocat peut poser des questions Ă  l’issue de chaque audition ou confrontation et que l’officier ou l’agent de police judiciaire ne peut s’opposer aux questions que si celles-ci sont de nature Ă  nuire au bon dĂ©roulement de l’enquĂȘte ; que son dernier alinĂ©a permet Ă  l’avocat de prĂ©senter des observations Ă©crites dans lesquelles il peut consigner les questions refusĂ©es ; que l’avocat peut Ă©galement adresser ses observations Ă©crites directement au procureur de la RĂ©publique pendant la durĂ©e de la garde Ă  vue ;35. ConsidĂ©rant que ces dispositions ne mĂ©connaissent ni les droits de la dĂ©fense ni aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;36. ConsidĂ©rant, en sixiĂšme lieu, que l’article 63-4-4 soumet l’avocat au secret de l’enquĂȘte en lui interdisant de faire Ă©tat auprĂšs de quiconque pendant la durĂ©e de la garde Ă  vue des entretiens avec la personne qu’il assiste et des informations qu’il a recueillies en consultant les procĂšs-verbaux et en assistant aux auditions et aux confrontations ; qu’il ressort des termes mĂȘmes de cet article que cette interdiction s’applique sans prĂ©judice de l’exercice des droits de la dĂ©fense » ; qu’elle ne saurait, par suite, porter atteinte Ă  ces droits ; que cet article n’est contraire Ă  aucun autre droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;37. ConsidĂ©rant, en septiĂšme lieu, que l’article 63-4-5 reconnaĂźt Ă©galement Ă  la victime confrontĂ©e avec une personne gardĂ©e Ă  vue le droit de demander Ă  ĂȘtre assistĂ©e par un avocat ; qu’il n’est contraire Ă  aucun droit ou libertĂ© que la Constitution garantit ;38. ConsidĂ©rant qu’il rĂ©sulte de tout ce qui prĂ©cĂšde que le second alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale doit ĂȘtre dĂ©clarĂ© conforme Ă  la Constitution sous la rĂ©serve Ă©noncĂ©e au considĂ©rant 20 ; que les autres dispositions contestĂ©es doivent ĂȘtre dĂ©clarĂ©es conformes Ă  la Constitution,DĂ©cide Article 1er. – Sous la rĂ©serve Ă©noncĂ©e au considĂ©rant 20, le second alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale est conforme Ă  la 2. – Le premier alinĂ©a de l’article 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, le troisiĂšme alinĂ©a de son article 63-3-1, le deuxiĂšme alinĂ©a de son article 63 4 et ses articles 63-4-1 Ă  63-4-5 sont conformes Ă  la Constitution.
SiĂšg. M. Jean-Louis DebrĂ©, PrĂ©sident, M. Jacques Barrot, Mme Claire Bazy Malaurie, MM. Guy Canivet, Michel Charasse, Renaud Denoix de Saint Marc, Mme Jacqueline de Guillenchmidt, MM. Hubert Haenel et Pierre Mes G. Étrillard, M. Cessieux L. Marchand, E. Molin, P. Spinosi, B. Sayn, D. Ligier, avocats Cour d’appel d’Agen - 24 octobre 2011 - N°11/00403 extrait / ProcĂ©dure pĂ©nale – Garde Ă  vue – Avocat – AccĂšs au dossier – Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales CESDH Un autre point de vue 8La Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales, telle qu’interprĂ©tĂ©e par la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales contraires 9L’article 6 § 3 de la CSEDH relatif au droit Ă  un procĂšs Ă©quitable implique que toute personne gardĂ©e Ă  vue puisse bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat tout au long de cette mesure L’effectivitĂ© de l’assistance de l’avocat du gardĂ© Ă  vue passe nĂ©cessairement par l’accĂšs Ă  l’entier dossier de la procĂ©dure, afin que l’avocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe d’égalitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les interrogatoires. 10X./ministĂšre public, parties civiles RĂ©sumĂ© Le tribunal de grande instance d’Agen a dĂ©clarĂ© M. X. coupable de dĂ©gradation ou dĂ©tĂ©rioration volontaire du bien d’autrui ; violence suivie d’incapacitĂ© n’excĂ©dant pas 8 jours par conjoint ; recel de bien provenant d’un vol, en Ă©tat de rĂ©cidive lĂ©gale ; refus, par le conducteur d’un vĂ©hicule, d’obtempĂ©rer a une sommation de s’arrĂȘter ; destruction d’un bien appartenant a autrui ; conduite d’un vĂ©hicule Ă  une vitesse excessive ; inobservation, par conducteur, de l’arrĂȘt absolu impose par le panneau stop » ; circulation de vĂ©hicule en sens interdit ; conduite sans port de la ceinture de sĂ©curitĂ© et l’a condamnĂ© Ă  deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis mise Ă  l’épreuve pendant trois ans et Ă  diverses amendes et dĂ©cernĂ© mandat de dĂ©pĂŽt Ă  son encontre. Il a Ă©galement dĂ©clarĂ© recevables les demandes des parties tribunal a rejetĂ© l’exception de nullitĂ© invoquĂ©es par X. selon laquelle son avocat n’avait pas obtenu communication de l’entier malgrĂ© sa et le parquet ont interjetĂ© appel du appel, X. rĂ©itĂšre notamment l’exception de nullitĂ© invoquĂ©e en premiĂšre instance, destinĂ©e Ă  annuler les procĂšs-verbaux Ă©tabli lors de l’audition alors que son avocat rĂ©clamait en vain la communication de l’ensemble du dossier. L’audition de X. a eu lieu aprĂšs l’’entrĂ©e en vigueur de la loi n° 2011-392 du 14 avril de l’arrĂȘtSur l’exception de nullitĂ© de la garde Ă  vueAux termes de l’article 63-4 du Code de procĂ©dure pĂ©nale dans sa rĂ©daction issue de la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011, l’avocat peut consulter le procĂšs-verbal Ă©tabli en application du dernier alinĂ©a de l’article 63-l concernant la notification du placement en garde Ă  vue et les droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical Ă©tabli en application de l’article 63-3 ainsi que les procĂšs-verbaux d’audition de la personne qu’il n’est pas discutĂ© que ces dispositions lĂ©gales ont Ă©tĂ© respectĂ©es lors de la garde Ă  vue de X..Cependant, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales, telle qu’interprĂ©tĂ©e par la Cour EDH, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales en est ainsi de l’article 6 § 3 de la CESDH relatif au droit Ă  un procĂšs Ă©quitable qui implique que toute personne gardĂ©e Ă  vue puisse bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat tout au long de cette mesure ; or, selon la Cour EDH arrĂȘt du 13 octobre 2009 Danayan/Turquie, statuant Ă  propos de la garde Ă  vue, l’équitĂ© de la procĂ©dure requiert que l’accusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme d’interventions qui sont propres au conseil ; Ă  cet Ă©gard, la discussion de l’affaire, l’organisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă  l’accusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de l’accusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que l’avocat doit librement exercer ».En consĂ©quence, l’effectivitĂ© de l’assistance de l’avocat du gardĂ© Ă  vue passe nĂ©cessairement par l’accĂšs Ă  l’entier dossier de la procĂ©dure, afin que l’avocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe d’égalitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les en rĂ©fĂ©rence avec la motivation des premiers juges qui se sont livrĂ©s Ă  une exĂ©gĂšse trĂšs complĂšte, quoiqu’orientĂ©e, de la jurisprudence de la Cour EDH et de la Cour de cassation mais aussi de jurisprudence Ă©trangĂšre comme celle du Canada. la Cour estime utile de souligner que de façon Ă  mettre enfin sa lĂ©gislation en matiĂšre de garde Ă  vue en conformitĂ© avec la norme supranationale, la France pourrait s’inspirer utilement de lĂ©gislation de pays voisins telle celle de la PrincipautĂ© d’Andorre dont le PrĂ©sident de la RĂ©publique est le coprince qui prĂ©voit, depuis 1998, en particulier l’information de la personne gardĂ©e Ă  vue de son droit au silence, Ă  ne pas s’incriminer, Ă  faire ajouter Ă  ses dĂ©clarations les modifications ou Ă©claircissements qu’il croit nĂ©cessaires, le droit d’ĂȘtre assistĂ© d’un avocat dĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue depuis 2010 qui peut accĂ©der au dossier, assister aux interrogatoires, intervenir durant ceux-ci pour demander aux enquĂȘteurs de poser des questions sur les points qu’il sollicite, formuler des observations, sans que ceci nuise Ă  l’efficacitĂ© des garde Ă  vue Ă  laquelle a Ă©tĂ© soumis M. X. ne respectant pas les dispositions de l’article 6 § 3 de la CSDEH, le procĂšs-verbal n° 9 feuillets I Ă  16 de la procĂ©dure n°00694/20 11 doit donc ĂȘtre annulĂ© et le jugement entrepris infirmĂ© en ce qu’il a rejetĂ© l’exception de nullitĂ©. Toutefois, la nullitĂ© de la garde Ă  vue n’affecte pas les plaintes de S. ainsi que les tĂ©moignages de C. et de A. situĂ©s en amont et en aval, indĂ©pendants de cette derniĂšre, et les actes subsĂ©quents qui n’ont pas eu pour support nĂ©cessaire la mesure annulĂ©e.
Par ces motifs 
Sur les exceptions de nullité Infirme le jugement entrepris en ce qu’il a rejetĂ© l’exception de nullitĂ© tirĂ©e de la mĂ©connaissance de l’article 6 § 3 c de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales ;
PrĂ©s. M. Richiari, prĂ©sidentSiĂšg. MM. Belmas et Sarrau, conseillersAv. gĂ©n. Mme Carbonnier, avocat Me Morisset, Le procureur gĂ©nĂ©ral a formĂ© pourvoi en cassation contre l’arrĂȘt. Lors de l’audience pourtant, l’avocat gĂ©nĂ©ral avait adhĂ©rĂ© Ă  l’exception de nullitĂ© soulevĂ©e par l’avocat. Commentaire des deux dĂ©cisions par Jean-Luc RongĂ© De la maniĂšre de s’accorder sur le violon 11Pour la premiĂšre fois depuis l’adoption de la loi du loi du 14 avril 2011 [1] relative Ă  la garde Ă  vue, le Conseil constitutionnel a eu Ă  se prononcer sur quelques aspects des nouvelles rĂšgles, rĂ©pondant Ă  quelques questions prioritaires de constitutionnalitĂ© QPC posĂ©es par le Conseil d’État et par plusieurs juridictions relayĂ©es par la Cour de cassation, selon le parcours prĂ©vu par le constituant [2]. 12Le Conseil constitutionnel demeurant constant dans son habitude de rĂ©server l’examen de conformitĂ© des lois Ă  la seule Constitution et faisant semblant d’ignorer les normes internationales supĂ©rieures, l’interrogation du praticien sur le respect des principes des droits de la dĂ©fense et du procĂšs Ă©quitable demeurera jusqu’à ce que la Cour de cassation se prononce sur la conventionnalitĂ© » de la loi nouvelle et, Ă©ventuellement, jusqu’à ce que la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme ait Ă  trancher entre l’interprĂ©tation constitutionnelle » et l’interprĂ©tation conventionnelle ». 13Rappelons que dans un arrĂȘt rendu le mĂȘme jour que la publication de la loi nouvelle au Journal officiel, la Cour de cassation [3] a dĂ©clarĂ© que non seulement les dispositions de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales devaient trouver Ă  s’appliquer immĂ©diatement – ce qui crĂ©a un embarras certain pour l’entrĂ©e en vigueur d’une loi fixĂ©e au 1er juin – mais Ă©galement que les États adhĂ©rents Ă  la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales sont tenus de respecter les dĂ©cisions de la Cour europĂ©enne des droits de l’homme, sans attendre d’ĂȘtre attaquĂ©s devant elle ni d’avoir modifiĂ© leur lĂ©gislation ». Ce que fit la Cour d’appel d’Agen par son arrĂȘt du 14 octobre 2011 ci-dessus reproduit. Et comme le parquet gĂ©nĂ©ral a dĂ©cidĂ© de se pourvoir, on connaĂźtra dans les prochains mois la position de la Cour de cassation sur la question essentielle de l’accĂšs au dossier par l’avocat durant la garde Ă  vue. 14Deux sĂ©ries de questions Ă©taient posĂ©es au Conseil constitutionnel l’assistance d’un avocat n’étant rĂ©servĂ©e qu’à la personne sous la contrainte de la garde Ă  vue, la disposition prĂ©voyant l’audition libre » d’une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis une infraction est-elle conforme Ă  la Constitution dans la mesure oĂč elle ne prĂ©voit pas qu’elle puisse ĂȘtre assistĂ© d’un avocat ? I ;la seconde partie des questions portait sur les conditions d’exercice de la dĂ©fense pendant la garde Ă  vue. Les demandeurs d’une QPC dĂ©nonçaient l’absence de droit pour l’avocat de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant l’audition ou la confrontation et d’en obtenir la copie, la possibilitĂ© laissĂ©e aux enquĂȘteurs de commencer l’audition de la personne gardĂ©e Ă  vue sans que l’avocat ait eu le temps de se rendre dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, la limitation Ă  trente minutes de l’entretien de la personne gardĂ©e Ă  vue avec l’avocat, la restriction de l’assistance de l’avocat pour les seuls actes d’audition et de confrontation, ainsi que l’exclusion de cette assistance au cours des autres actes d’investigation, telles les perquisitions II. I – L’audition libre »15Dans le souci de rĂ©duire le nombre effrayant de gardes Ă  vue – on en compta jusqu’à 800 000 sur une annĂ©e – le lĂ©gislateur a prĂ©vu de dĂ©sormais limiter cette mesure Ă  une personne Ă  l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement », pour autant que cette privation de libertĂ© constitue l’unique moyen de parvenir Ă  l’un au moins des objectifs suivants Permettre l’exĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ;Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă  donner Ă  l’enquĂȘte ;EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ;EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ;EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec d’autres personnes susceptibles d’ĂȘtre ses coauteurs ou complices ;Garantir la mise en Ɠuvre des mesures destinĂ©es Ă  faire cesser le crime ou le dĂ©lit » [4].Autrement, les personnes Ă  l’encontre desquelles il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ne peuvent ĂȘtre retenues que le temps strictement nĂ©cessaire Ă  leur audition, sans que cette durĂ©e ne puisse excĂ©der quatre heures. 16S’il apparaĂźt, au cours de l’audition de la personne, qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous la contrainte Ă  la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă  vue. Son placement en garde Ă  vue lui est alors notifiĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 63 » [5]. 17Sur le plan lĂ©gal, le Conseil constitutionnel avait Ă  trancher une contradiction entre les termes ajoutĂ©s par la loi nouvelle au titre prĂ©liminaire du Code de procĂ©dure pĂ©nale CPP En matiĂšre criminelle et correctionnelle, aucune condamnation ne peut ĂȘtre prononcĂ©e contre une personne sur le seul fondement de dĂ©clarations qu’elle a faites sans avoir pu s’entretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©e par lui » et les dispositions prĂ©citĂ©es particuliĂšres relatives Ă  l’audition selon lesquelles seule la personne soupçonnĂ©e et placĂ©e en garde Ă  vue selon le rĂ©gime prĂ©vu aux articles 63 et suivants du CPP prĂ©voyant que la personne peut bĂ©nĂ©ficier de l’assistance d’un avocat. 18Autant dire que les officiers de police judiciaire et les parquets peuvent trĂšs bien organiser des auditions au cours desquelles des dĂ©clarations seraient faites par des personnes soupçonnĂ©es d’avoir commis une infraction – qu’elle soit punie ou non d’emprisonnement – sans qu’elles aient pu s’entretenir avec un avocat et ĂȘtre assistĂ©es par lui, dĂšs lors qu’elles ne sont pas placĂ©es sous la contrainte elles consentent Ă  ĂȘtre entendues librement [6], Ă©tant entendu que la retenue de quatre heures n’est applicable qu’aux tĂ©moins Ă  l’encontre desquels il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction ». 19Le Conseil constitutionnel accorde sa bĂ©nĂ©diction Ă  cette interprĂ©tation [7] pour autant, insiste-t-il, que [la personne] ne peut continuer Ă  ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de l’infraction qu’on la soupçonne d’avoir commise et de son droit de quitter Ă  tout moment les locaux de police ou de gendarmerie », comme l’indiquent les termes de l’article 73 CPP [8]. Rien n’est dit sur la menace pesant sur la personne soupçonnĂ©e, entendue librement » dĂ©sirant faire appel Ă  un avocat, ou simplement dĂ©cidĂ©e Ă  s’en aller et s’entendant rĂ©pondre pas de problĂšme, mais alors on peut vous retenir 24 heures renouvelables
sous le rĂ©gime de la garde Ă  vue ; alors il vaut mieux que vous restiez encore un peu avec nous ». 20Rien n’est dit, non plus, sur la suite que vont donner Ă  ces affaires les cours et tribunaux [9] qui ont requis cette QPC et devant lesquels les dĂ©fenseurs n’ont certainement pas manquĂ© d’invoquer la jurisprudence de la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme CEDH. 21À cet Ă©gard, dans un arrĂȘt rĂ©cent, la CEDH a considĂ©rĂ© Ă  l’égard d’une personne qui ne faisait l’objet d’aucune mesure restrictive ou privative de libertĂ© au titre de la procĂ©dure en cause » s’il apparaĂźt que le requĂ©rant a dĂ©libĂ©rĂ©ment consenti Ă  faire des rĂ©vĂ©lations aux services d’enquĂȘte, ce choix, alors mĂȘme que ses dĂ©clarations ont contribuĂ© Ă  sa propre incrimination, ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©, aux yeux de la Cour, comme totalement Ă©clairĂ©. Certes, le requĂ©rant a Ă©tĂ© informĂ© des dispositions lĂ©gales prĂ©voyant que ses propos pourraient servir de preuve en justice. Pour autant, outre qu’aucun droit Ă  garder le silence ne lui a Ă©tĂ© expressĂ©ment notifiĂ©, il a pris sa dĂ©cision sans ĂȘtre assistĂ© d’un conseil 
. Or, la Cour constate qu’il n’avait renoncĂ© de maniĂšre non Ă©quivoque ni Ă  son droit au silence, ni Ă  l’assistance d’un avocat 
 » [10], pour conclure qu’il y avait eu violation de l’article 6 § 3 c de la Convention combinĂ© avec l’article 6 § 1. 22La CEDH renouvelle l’exigence que toute renonciation au bĂ©nĂ©fice des garanties de l’article 6 doit se trouver Ă©tablie de maniĂšre non Ă©quivoque » [11]. Or l’article 62 CPP n’organise en rien ces garanties, sauf la possibilitĂ© de quitter Ă  tout moment les lieux qui doit lui ĂȘtre notifiĂ©e par le service de police ou de gendarmerie, comme l’exige le Conseil constitutionnel. 23L’équivoque demeure et il suffit de rappeler que la Cour de cassation a bien soulignĂ© que les États 
 sont tenus de respecter les dĂ©cisions de la Cour europĂ©enne des droits de l’homme, sans attendre d’ĂȘtre attaquĂ©s devant elle ni d’avoir modifiĂ© leur lĂ©gislation » [12]. II – Le droit Ă  l’avocat, les droits de l’avocat en garde Ă  vue24C’est Ă  une rafale de questions que le Conseil constitutionnel a eu Ă  rĂ©pondre sur les conditions de l’assistance d’un avocat Ă  la personne gardĂ©e Ă  vue l’absence de droit de l’avocat de la personne gardĂ©e Ă  vue et de la victime de consulter les piĂšces de la procĂ©dure avant l’audition ou la confrontation et d’en obtenir une copie ;l’absence de dispositions imposant aux forces de police d’attendre l’arrivĂ©e de l’avocat avant de commencer l’interrogatoire seul le premier interrogatoire ne pouvant commencer en principe moins de deux heures aprĂšs l’avis Ă  avocat ;la limitation Ă  trente minutes de l’entretien du gardĂ© Ă  vue avec l’avocat avant l’audition ;la limitation de l’assistance de l’avocat aux seuls actes d’interrogatoire et de confrontation, et non aux autres actes notamment les perquisitions ;les pouvoirs reconnus Ă  l’officier de police judiciaire OPJ de s’opposer aux questions posĂ©es par l’avocat et Ă©ventuellement de dĂ©cider de mettre fin Ă  une audition ou Ă  une confrontation, en cas de difficultĂ©, pour demander au procureur de la RĂ©publique de saisir le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation d’un autre Conseil constitutionnel y a gĂ©nĂ©ralement rĂ©pondu en distinguant la garde Ă  vue, qui doit demeurer une mesure de police judiciaire, de la procĂ©dure devant conduire au prononcĂ© d’une sanction ayant le caractĂšre de punition. Or, selon les Sages, la mesure de police judiciaire n’a pas pour objet de permettre un dĂ©bat contradictoire sur sa lĂ©galitĂ© ou le bien-fondĂ© des Ă©lĂ©ments de preuve recueillis par les enquĂȘteurs, ce dĂ©bat ayant sa place durant les phases d’instruction et de jugement. Ils ont donc considĂ©rĂ© que les griefs tirĂ©s de la violation de l’équilibre des droits des parties ou de la mĂ©connaissance du contradictoire Ă©taient inopĂ©rants. 25Il est donc logique que les conditions dans lesquelles s’exercent les droits de la dĂ©fense soient encadrĂ©es et qu’il en rĂ©sulte certaines restrictions qui ne sont pas disproportionnĂ©es, dĂšs lors que, de toute façon celles-ci demeurent sous le contrĂŽle des juridictions d’instruction ou de jugement. 26Ainsi, pour l’examen du dossier – limitĂ© au procĂšs-verbal de l’audition de la personne, Ă  l’exclusion des autres piĂšces telles que la plainte de la victime, les constatations des enquĂȘteurs, les auditions de tĂ©moins, - le Conseil considĂšre qu’une personne ne peut faire l’objet d’une sanction sans avoir accĂšs au dossier complet
 mais avant la phase de jugement et non dĂšs la phase d’enquĂȘte. 27Il s’agit de loyautĂ© dans l’administration de la preuve lorsqu’il est recouru Ă  de nouvelles auditions sans imposer un dĂ©lai d’attente de l’avocat ce sera Ă  l’autoritĂ© judiciaire d’apprĂ©cier la valeur probante des dĂ©clarations faites par le gardĂ© Ă  vue en l’absence de son conseil. Quant au report de la prĂ©sence de l’avocat [13], il demeure sous le contrĂŽle des juridictions pĂ©nales saisies des poursuites. Selon les Sages par suite, eu Ă©gard aux cas et aux conditions dans lesquelles elle peut ĂȘtre mise en Ɠuvre, la facultĂ© d’un tel report assure, entre le respect des droits de la dĂ©fense et l’objectif de valeur constitutionnelle de recherche des auteurs d’infractions, une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e » [14]. L’accĂšs au dossier 28L’accĂšs au dossier par l’avocat appelĂ© auprĂšs du gardĂ© Ă  vue est l’élĂ©ment majeur des QPC sur lequel la position du Conseil constitutionnel Ă©tait attendue. Les Sages allaient-ils se joindre au mouvement inexorable suscitĂ© par la jurisprudence de la CEDH ? 29Les motifs de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel sur la prééminence de la phase de l’enquĂȘte et la recherche des auteurs d’infractions sur les droits de la dĂ©fense qui ne peuvent s’exercer pleinement que devant un juge rejoignent les prĂ©occupations des organisations professionnelles des policiers [15] qui s’étaient dĂ©jĂ  Ă©mues de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 30 juillet 2011 dĂ©clarant inconstitutionnelles les dispositions alors en vigueur qui ne permettaient pas Ă  la personne interrogĂ©e, alors qu’elle est retenue contre sa volontĂ©, de bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat [16]. 30On retiendra un propos plus mesurĂ© que celui citĂ© en bas de page Ă©mis par une officier de police judiciaire Je le rĂ©pĂšte, je suis donc contre l’accĂšs au dossier Ă  ce stade des investigations. Le mis en cause n’a pas Ă  prendre connaissance de l’intĂ©gralitĂ© des Ă©lĂ©ments Ă  disposition des enquĂȘteurs. Pour arriver Ă  savoir ce qu’il s’est vraiment passĂ©, il faut parfois mettre le suspect face Ă  ses contradictions, ses incohĂ©rences, ses Ă©lucubrations, en passer par des questions auxquelles on sait pertinemment qu’il mentira pour ensuite lui prĂ©senter, de maniĂšre calculĂ©e, les Ă©lĂ©ments qui dĂ©monteront son discours. Lui prĂ©senter dĂšs le dĂ©part les piĂšces du dossier par le biais de son conseil, c’est l’éclairer totalement sur ce que nous savons et donc ce que nous ne savons pas encore, c’est lui permettre d’élaborer un discours adaptĂ© ». Et plus loin tout bon avocat utilisera les Ă©lĂ©ments qui lui seront prĂ©sentĂ©s tous, y compris et surtout ceux qui pourraient rĂ©duire Ă  nĂ©ant l’enquĂȘte pour mener Ă  bien sa mission, Ă  savoir dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de son client intĂ©rĂȘts qui n’ont parfois rien Ă  voir avec la manifestation de la vĂ©ritĂ©, et ce sans enfreindre la moindre rĂšgle dĂ©ontologique » [17]. 31 En d’autres termes, selon les Sages, dĂšs lors que la garde Ă  vue n’est pas menĂ©e dans une phase juridictionnelle de la procĂ©dure pĂ©nale, il n’y a pas lieu de respecter les principes de l’égalitĂ© des armes et du contradictoire. Une telle affirmation doit ĂȘtre critiquĂ©e. Tout d’abord, parce qu’elle passe sous silence la juridictionnalisation latente du rĂŽle du procureur de la RĂ©publique en raison du dĂ©veloppement constant des procĂ©dures contractualisĂ©es ». Ensuite, parce qu’elle contraste singuliĂšrement avec la jurisprudence ancienne de la Cour de Strasbourg aux termes de laquelle le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable s’applique aux phases qui se dĂ©roulent avant la procĂ©dure de jugement » » [18]. 32Les avocats considĂšrent qu’ils sont dĂ©sarmĂ©s dans une dĂ©fense indigente ne reposant que sur la connaissance du procĂšs-verbal signalant la nature et la date prĂ©sumĂ©e de l’infraction, constatant la notification du placement en garde Ă  vue et des droits y Ă©tant attachĂ©s, le certificat mĂ©dical lorsque le gardĂ© Ă  vue a Ă©tĂ© examinĂ© par un mĂ©decin, ainsi que les procĂšs-verbaux d’audition antĂ©rieure de la personne qu’il assiste [19]. 33 Si le Conseil avait Ă©tĂ© cohĂ©rent, il aurait dĂ» censurer cet article 63-4-1 du CPP et imposer par exemple un systĂšme analogue Ă  celui du 63-4-2 [20] le dossier peut ĂȘtre si les circonstances l’imposent et seulement dans ce cas, dans un premier temps cachĂ© Ă  l’avocat, sur dĂ©cision du procureur et du juge selon le dĂ©lai » ; et pour contredire ledit Conseil En effet, l’équitĂ© de la procĂ©dure requiert que l’accusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme d’interventions qui sont propres au conseil. À cet Ă©gard, la discussion de l’affaire, l’organisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă  l’accusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de l’accusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que l’avocat doit librement exercer » [21]. 34C’est ici que la pertinence des raisons invoquĂ©es par les Sages pour faire la cĂ©sure entre la phase d’enquĂȘte et la procĂ©dure judiciaire se tĂ©lescopent avec la jurisprudence de la CEDH. Rappelons que dans les dĂ©cisions Salduz et Dayanan [22] auxquelles se rĂ©fĂšre la Cour de cassation dans son arrĂȘt du 15 avril 2011 prĂ©citĂ© [23], la CEDH souligne l’importance du stade de l’enquĂȘte pour la prĂ©paration du procĂšs, dans la mesure oĂč les preuves obtenues durant cette phase dĂ©terminent le cadre dans lequel l’infraction imputĂ©e sera examinĂ©e au procĂšs » [24]. 35Si le Conseil retient notamment une conciliation qui n’est pas dĂ©sĂ©quilibrĂ©e » entre les deux objectifs constitutionnels de respect des droits de la dĂ©fense et de recherche des auteurs d’infractions compte tenu des dĂ©lais dans lesquels la garde Ă  vue est encadrĂ©e » [25], il en oublie toutefois qu’ un accusĂ© se trouve souvent dans une situation particuliĂšrement vulnĂ©rable Ă  ce stade de la procĂ©dure, effet qui se trouve amplifiĂ© par le fait que la lĂ©gislation en matiĂšre de procĂ©dure pĂ©nale tend Ă  devenir de plus en plus complexe » [26]. 36Quant Ă  l’examen des preuves et la balance entre les intĂ©rĂȘts divergents de l’enquĂȘte et de la dĂ©fense, la CEDH souligne l’équitĂ© de la procĂ©dure requiert que l’accusĂ© puisse obtenir toute la vaste gamme d’interventions qui sont propres au conseil. À cet Ă©gard, la discussion de l’affaire, l’organisation de la dĂ©fense, la recherche des preuves favorables Ă  l’accusĂ©, la prĂ©paration des interrogatoires, le soutien de l’accusĂ© en dĂ©tresse et le contrĂŽle des conditions de dĂ©tention sont des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la dĂ©fense que l’avocat doit librement exercer » [27]. 37Cette exigence s’est rĂ©cemment trouvĂ©e renforcĂ©e dans un rĂ©cent arrĂȘt de la CEDH [28] Ce qui est toutefois clair pour la Cour, c’est que l’avocat du requĂ©rant n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  examiner le dossier de l’enquĂȘte [lorsqu’il a rencontrĂ© son client durant 25 minutes] ce qui a pu entraver sĂ©rieusement sa capacitĂ© de fournir un conseil juridique significatif au requĂ©rant. La Cour note encore que qu’il n’est pas contestĂ© entre les parties que le requĂ©rant n’avait pas d’assistance juridique au moment oĂč il faisait sa dĂ©claration Ă  la police ou durant son interrogatoire devant le Procureur. À ce sujet, la Cour rappelle que dans l’arrĂȘt Salduz elle avait soulignĂ© l’importance du stade de l’enquĂȘte pour la prĂ©paration de la procĂ©dure pĂ©nale, tout comme la preuve obtenue Ă  ce stade constitue le cadre dans lequel l’infraction sera considĂ©rĂ©e au tribunal. Afin que le droit Ă  une audition loyale soit Ă©quitable et effectif, l’article exige, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’accĂšs Ă  l’avocat dĂšs le premier interrogatoire d’un suspect par la police, sauf s’il est dĂ©montrĂ© dans les circonstances spĂ©cifiques d’un cas particulier qu’il y a des raisons convaincantes de restreindre ce droit 
 la Cour conclut que mĂȘme si le requĂ©rant a rencontrĂ© son avocat durant sa retenue par la police pour un bref moment, cette entrevue ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant suffisante selon la Convention » [29]. 38Il importe de noter que la CEDH fait ici deux reproches, qui peuvent trouver Ă  s’appliquer Ă  l’égard de la lĂ©gislation française d’une part, l’avocat n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  examiner le dossier de l’enquĂȘte ; d’autre part, le temps laissĂ© Ă  l’avocat pour rencontrer son client 25 minutes
 en France, c’est 30 est insuffisant pour assurer sa dĂ©fense. 39C’est cette logique qu’a suivie la Cour d’appel d’Agen dans l’arrĂȘt commentĂ©, certaine du soutien de la Cour de cassation [30] lorsqu’elle rĂ©pĂšte que la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales, telle qu’interprĂ©tĂ©e par la Cour EDH, peut ĂȘtre invoquĂ©e directement devant les tribunaux et prime les lois nationales contraires ». 40Dans ses attendus, la Cour d’Agen retient l’effectivitĂ© de l’assistance de l’avocat du gardĂ© Ă  vue passe nĂ©cessairement par l’accĂšs Ă  l’entier dossier de la procĂ©dure, afin que l’avocat puisse pleinement remplir le rĂŽle essentiel qui lui est reconnu par la Cour EDH pour garantir un procĂšs Ă©quitable, dans le respect du principe d’égalitĂ© des armes, et notamment organiser la dĂ©fense et prĂ©parer les interrogatoires », tout en constatant qu’elle dispose d’élĂ©ments suffisants dans le dossier rĂ©pressif pour condamner le prĂ©venu, puisque l’annulation des piĂšces ne porte que sur les dĂ©clarations enregistrĂ©es au cours de la garde Ă  vue en violation des principes dictĂ©s par la CEDH. 41Comme quoi, mĂȘme en respectant les droits de la dĂ©fense, il y a quand mĂȘme une justice
 Conseil constitutionnel - 17 fĂ©vrier 2012 - DĂ©cision n° 2012-222 QPC. Conseil constitutionnel - 16 septembre 2011 - DĂ©cision n° 2011-163 QPC / Droit pĂ©nal – Infraction – Inceste – Qualification – Membres de la famille – DĂ©signation – Constitution - Violation Qui est incestueux ? 42Le Conseil constitutionnel saisi de questions prioritaire de constitutionnalitĂ© QPC, a, par deux fois, censurĂ© les textes des articles 222-31-1 et 227-27-2 du code pĂ©nal, introduits par la loi du 8 fĂ©vrier 2010, dĂ©finissant les relations incestueuses lorsqu’elles sont commises au sein de la famille sur la personne d’un mineur par un ascendant, un frĂšre, une sƓur ou par toute autre personne, y compris s’il s’agit d’un concubin d’un membre de la famille, ayant sur la victime une autoritĂ© de droit ou de fait ». Les dispositions sont dĂšs lors retirĂ©es du Code pĂ©nal. 43Le Conseil constitutionnel considĂ©rĂ© que le lĂ©gislateur ne pouvait, sans mĂ©connaĂźtre le principe de lĂ©galitĂ© des dĂ©lits et des peines, s’abstenir de dĂ©signer prĂ©cisĂ©ment les personnes qui doivent ĂȘtre regardĂ©es, au sens de cette qualification, comme membres de la famille ». La loi sur l’inceste disqualifiĂ©e 44LAURE DOURGNON [*] 45Dans le n° 294 du JDJ d’avril 2010 p. 42, nous avions signalĂ©, avec Pierre Verdier, les dangers liĂ©s Ă  l’imprĂ©cision de la loi sur l’inceste du 8 fĂ©vrier 2010. Cette loi dĂ©finissait l’inceste comme un viol ou une agression sexuelle commis au sein de la famille sur la personne d’un mineur par un ascendant, un frĂšre, une sƓur ou par toute autre personne, y compris s’il s’agit d’un concubin ou d’un membre de la famille, ayant sur la victime une autoritĂ© de droit ou de fait. 46Le cousin, le concubin ou la concubine du demi-frĂšre font-ils partie de la famille ? La sĂ©curitĂ© juridique nĂ©cessite que la loi pĂ©nale soit d’une telle prĂ©cision qu’il ne puisse exister aucune ambiguĂŻtĂ© sur les actes interdits. 47Or on ne connaĂźt pas les contours d’une famille. Au lendemain de la RĂ©volution, en effet, les rĂ©dacteurs du Code civil n’ont pas souhaitĂ© dĂ©finir ce qu’est une famille afin de ne pas recrĂ©er le pouvoir des familles nobiliaires. Ce fut une bonne chose, puisque les mƓurs ont Ă©voluĂ©. Au XXIe siĂšcle la famille n’est plus limitĂ©e Ă  un couple mariĂ© avec leurs enfants lĂ©gitimes. Les couples non mariĂ©s peuvent crĂ©er une famille, les familles peuvent ĂȘtre recomposĂ©es. La loi sur l’inceste, pour la premiĂšre fois, donnait des indications sur les membres de la famille ascendants, frĂšres ou sƓurs
. Mais la loi pĂ©nale ne peut pas ĂȘtre indicative. Elle doit ĂȘtre prĂ©cise dans chacun des concepts qu’elle Ă©nonce. 48C’est pour cela que le Conseil constitutionnel, saisi en question prioritaire de constitutionnalitĂ©, a dĂ©clarĂ© l’inconstitutionnalitĂ© de la loi. 49Le concept de famille n’étant pas dĂ©fini, la loi a Ă©tĂ© censurĂ©e le 16 septembre 2011 et le 17 fĂ©vrier dernier par le Conseil constitutionnel. À compter de ces dates, aucune condamnation ne peut retenir la qualification de dĂ©lit ou crime incestueux » prĂ©vue par cet article et lorsque l’affaire a Ă©tĂ© dĂ©finitivement jugĂ©e Ă  cette date, la mention de cette qualification ne peut plus figurer au casier judiciaire. 50Pour autant, la rĂ©alitĂ© de l’inceste n’est pas niĂ©e. D’abord parce que les lois n’ont pas le monopole des mots, et ensuite parce que le viol commis par un ascendant ou une personne ayant autoritĂ© sur l’enfant est toujours une circonstance aggravante du viol ou des atteintes sexuelles Code pĂ©nal, art. 222-24, 222-28, 222-30, etc.. 51Il faut simplement retenir de cette jurisprudence du Conseil constitutionnel que le droit français actuel refuse de dĂ©finir la famille. Et, Ă  l’heure actuelle, cela lui est impossible. Le concept de famille relĂšve plus du sentiment d’appartenance Ă  un groupe qu’à une rĂ©alitĂ© juridique. Notes [1] Loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 relative Ă  la garde Ă  vue 15/04/2011. [2] Art. 61-1 de la Constitution, depuis la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve RĂ©publique. [3] Cass. Ass. pl., 15 avril 2011, n° 10-30316 ; JDJ n°305, mai 2011, p. 58-62 ; comm. RongĂ©. [4] Art. 62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale CPP. [5] Art. 62 CPP. [6] Rappelons quand mĂȘme que Les personnes convoquĂ©es par [un officier de police judiciaire] sont tenues de comparaĂźtre » art. 61, al. CPP. [7] Le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, qu’une personne soupçonnĂ©e d’avoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors qu’elle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de l’assistance effective d’un avocat, cette exigence constitutionnelle n’impose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait l’objet d’aucune mesure de contrainte et consent Ă  ĂȘtre entendue librement » § 19. [8] Lorsque la personne est prĂ©sentĂ©e devant l’officier de police judiciaire, son placement en garde Ă  vue, lorsque les conditions de cette mesure prĂ©vues par le prĂ©sent Code sont rĂ©unies, n’est pas obligatoire dĂšs lors qu’elle n’est pas tenue sous la contrainte de demeurer Ă  la disposition des enquĂȘteurs et qu’elle a Ă©tĂ© informĂ©e qu’elle peut Ă  tout moment quitter les locaux de police ou de gendarmerie. Le prĂ©sent alinĂ©a n’est toutefois pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite par la force publique devant l’officier de police judiciaire ». [9] Notamment le Conseil d’État dans l’examen de la requĂȘte en annulation de la circulaire du garde des Sceaux du 23 mai 2011 relative Ă  l’application des dispositions relatives Ă  la garde Ă  vue N° 349752. [10] CEDH, affaire Stojkovic c. France et Belgique requ. n° 25303/08 ; 27 octobre 2011, § 53 et 54. [11] CEDH, affaire Sava c. Turquie requ. n° 9762/03, 8 dĂ©cembre 2009, § 69. [12] Op. cit., en note 3. [13] Sur ordre du procureur pour une durĂ©e maximale de 12 heures si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de l’enquĂȘte, soit pour permettre le bon dĂ©roulement d’investigations urgentes tendant au recueil ou Ă  la conservation des preuves, soit pour prĂ©venir une atteinte imminente aux personnes » ou sur ordre du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention JLD lorsque la personne est gardĂ©e Ă  vue pour un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine d’emprisonnement supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  cinq ans, le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention peut, sur requĂȘte du procureur de la RĂ©publique, autoriser Ă  diffĂ©rer la prĂ©sence de l’avocat, au-delĂ  de la douziĂšme heure, jusqu’à la vingt-quatriĂšme heure » art. 63-4-2 CPP [14] 14 § 31. [15] Lire notamment le communiquĂ© des syndicats Alliance Police Nationale, Synergie Officiers et le Syndicat IndĂ©pendant des Commissaires de Police qui prennent acte avec dĂ©pit de l’adoption dĂ©finitive du projet de loi sur la garde Ă  vue qui entraĂźnera un dĂ©sĂ©quilibre inquiĂ©tant entre droits de la dĂ©fense et moyens d’action des enquĂȘteurs, au prĂ©judice des victimes » et qui sans nier la nĂ©cessitĂ© du rĂŽle des avocats, 
 rappellent que ceux-ci exercent une profession libĂ©rale et ne peuvent donc en aucun cas s’ériger comme seuls garants des libertĂ©s individuelles » ; lisible sur [16] DĂ©cision n° 2010-14/22 QPC, 30 juillet 2010 ; JDJ n° 302, p. 48 [17] Le Sage, le Flic et le Suspect », par Simone Duchmole, pseudonyme utilisĂ© sur le site de MaĂźtre Eolas, 30/12/11. [18] O. Bachelet, ConformitĂ©, sous une rĂ©serve, des nouvelles dispositions relatives Ă  la garde Ă  vue de droit commun », ActualitĂ©s Droits-LibertĂ©s, 22/11/11, CREDOF citant CEDH, 24 novembre 1993, Affaire Imbrioscia c. Suisse, n° 13972/88, § 36. [19] Art. 63-4-1 CPP. [20] Cet article autorise le procureur de la RĂ©publique Ă  commencer l’audition sans attendre l’expiration du dĂ©lai de deux heures lorsque les nĂ©cessitĂ©s de l’enquĂȘte exigent une audition immĂ©diate » et Ă©galement, Ă  titre exceptionnel, le procureur ou le JLD, d’imposer le report de prĂ©sence de l’avocat lors des auditions ou confrontations, si cette mesure apparaĂźt indispensable pour des raisons impĂ©rieuses tenant aux circonstances particuliĂšres de l’enquĂȘte ». [21] Garde Ă  vue la dĂ©mission du Conseil constitutionnel » ; Eolas, 27/11/11 ; [22] Cour europĂ©enne des droits de l’Homme – 27 novembre 2008 - Affaire Salduz c./ Turquie RequĂȘte n° 36391/02, reproduit dans JDJ n° 282, p. 52-62 ; Affaire Dayanan c. Turquie - 13 octobre 2009 RequĂȘte n° 7377/03. [23] Op. cit. en note 3. [24] Affaire Salduz c. Turquie, § 54. [25] § 29. [26] Affaire Salduz c. Turquie, § 54. [27] Affaire Dayanan c. Turquie, § 32. [28] Sapan c. Turquie, 20 septembre 2011, req. n° 17252/09. ArrĂȘt en anglais rendu par un comitĂ© de trois juges auquel est confiĂ© l’examen des requĂȘtes pour rendre un arrĂȘt sur le fond lorsque la question relative Ă  l’interprĂ©tation ou Ă  l’application de la Convention ou de ses Protocoles qui est Ă  l’origine de l’affaire fait l’objet d’une jurisprudence bien Ă©tablie de la Cour nouvelle rĂ©daction de l’art. 28 de la Convention depuis l’adoption du protocole n° 14. [29] Sapan c. Turquie, § 21 ; traduction libre. [30] ArrĂȘt du 15 avril 2011, voy. en note 3. [*]
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Article706-62-2 du Code de procédure pénale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procédure pénale. Le Code de procédure pénale regroupe les lois relatives au droit de procédure pénale français. Gratuit : Retrouvez l'intégralité du Code de procédure pénale ci-dessous : Article 706-62-2 . Entrée en vigueur 2020-01-01. Sans préjudice de l'application de
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CettetroisiÚme édition, mise à jour, du Code de Procédure Pénale rentre dans le cadre de cette mission de diffusion. Ce Code comprend : 62-231 du 29 Juin 1962 63-2 du 11 Janvier 1963 63-526 du 26 Décembre 1963 69-371 du 12 Août 1969 81-640 du 31 Juillet 1981 96-673 du 25 Juillet 1996 97-401 du 11 Juillet 1997. 98-745 / 746 / 747 du 23 Décembre 1998 . 9 TITRE

Article 62-2 EntrĂ©e en vigueur 2011-06-01 La garde Ă  vue est une mesure de contrainte dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire, sous le contrĂŽle de l'autoritĂ© judiciaire, par laquelle une personne Ă  l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d'une peine d'emprisonnement est maintenue Ă  la disposition des enquĂȘteurs. Cette mesure doit constituer l'unique moyen de parvenir Ă  l'un au moins des objectifs suivants 1° Permettre l'exĂ©cution des investigations impliquant la prĂ©sence ou la participation de la personne ; 2° Garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique afin que ce magistrat puisse apprĂ©cier la suite Ă  donner Ă  l'enquĂȘte ; 3° EmpĂȘcher que la personne ne modifie les preuves ou indices matĂ©riels ; 4° EmpĂȘcher que la personne ne fasse pression sur les tĂ©moins ou les victimes ainsi que sur leur famille ou leurs proches ; 5° EmpĂȘcher que la personne ne se concerte avec d'autres personnes susceptibles d'ĂȘtre ses coauteurs ou complices ; 6° Garantir la mise en oeuvre des mesures destinĂ©es Ă  faire cesser le crime ou le dĂ©lit.
Ladécision d'engager une procédure pénale est autorisée que sur la base d'une analyse objective, complÚte et exhaustive et l'évaluation des informations entrantes. Accepter des informations sur un crime ou attenté, le fonctionnaire est tenu de vérifier les informations qu'il contient. L'ordre d'examen a reçu des informations, et en particulier la décision sur les résultats des
Par un arrĂȘt rendu le 7 juin 2017, la Cour a confirmĂ© l’annulation d’une mesure de garde Ă  vue au motif que celle-ci mĂ©connaissait les exigences de l’article 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Pour rappel, cet article prĂ©voit que la dĂ©cision de placer quelqu’un en garde Ă  vue doit impĂ©rativement constituer l’unique moyen de parvenir Ă  l’un des six objectifs que le mĂȘme article Ă©numĂšre. En l’espĂšce, un individu mis en cause pour des faits de faux en Ă©criture publique avait Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă  vue dans le cadre d’une information judiciaire au seul motif que cette mesure constituait l’unique moyen de garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique » article 62-2, second alinĂ©a, 2°. Or, aucune raison objective ne permettait de penser que le mis en cause ne se prĂ©senterait pas devant le Procureur aux yeux de la chambre de l’instruction, ce dernier ayant dĂ©jĂ  dĂ©fĂ©rĂ© Ă  une premiĂšre rĂ©quisition aux fins de remise de piĂšces et s’étant ensuite rendu Ă  deux reprises Ă  la gendarmerie sans jamais soulever de difficultĂ©. En outre, la chambre soulignait que cet individu disposait d’une famille et d’une situation stable au moment des faits. En validant le raisonnement de la chambre, cet arrĂȘt de la Cour Ă©nonce trois prĂ©cisions utiles ‱ D’abord, il incombe Ă  la chambre de l’instruction de vĂ©rifier avec rigueur si la motivation d’une mesure de garde Ă  vue satisfait aux exigences de l’article 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale fixant les motifs justifiant une telle mesure de contrainte ; ‱ Ensuite, la chambre doit opĂ©rer ce contrĂŽle en se situant au moment du placement en garde Ă  vue de l’individu concernĂ© ; ‱ Enfin, cette irrĂ©gularitĂ© cause nĂ©cessairement un grief Ă  la personne concernĂ©e car celle-ci a Ă©tĂ© retenue sous la contrainte alors qu’une audition libre aurait Ă©tĂ© suffisante. L’annulation de la garde Ă  vue en question s’en trouve donc justifiĂ©e.
AbnSF.
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  • article 62 du code de procĂ©dure pĂ©nale